[PDF] [PDF] Les Étrusques commencent à parler - Numilog

CIL — Corpus des Inscriptions Latines LM — Le Livre de la Momie : liber linteus, le texte de Zagreb (Agram) M — Stuart E Mann 



Previous PDF Next PDF





[PDF] Manuel darcheologie etrusque et romaine - CORE

quérir les peuples italiques jusque-là livrés à la seule influence phénicienne La transition sera d'autant plus aisée qu'à cette époque la civilisation grecque est 



[PDF] Les Étrusques commencent à parler - Numilog

CIL — Corpus des Inscriptions Latines LM — Le Livre de la Momie : liber linteus, le texte de Zagreb (Agram) M — Stuart E Mann 



[PDF] La religion des Étrusques - Clio

Pulenas qui, dans le texte de son épitaphe, précise qu'il a écrit un livre de « science religieuse » ; c'était également le monde de Caecina, l'ami de Cicéron, 



[PDF] Rome comme ville étrusque - Université de Caen

D Musti l'a bien montré, c'est ce qui explique la place qu'occupe, dans ce livre I, la question des origines étrusques Loin d'être un excursus érudit, où l'auteur 



[PDF] Dominique BRIQUEL TRAVAUX ET PUBLICATIONS LIVRES - ENS

Tite-Live, les origines de Rome (Histoire romaine, livre I), Édition bilingue présentée Partie « La religion étrusque », dans Les religions de l'Antiquité, sous la



Les hydrauliciens étrusques : Des précurseurs? - La Houille Blanche

Dans le cas des Etrusques, peuple encore naguère consi- déré comme mystérieux ments de Cerveteri, entre autres, nous ont :livré nombre de ces tumulus 



[PDF] la civilisation étrusque - musée Henri Prades - Montpellier

douze cités reste conflictuelle puisqu'il est pos- sible de recenser bien plus de cités étrusques in- fluentes En effet, la littérature classique ne livre jamais de liste 

[PDF] fiscalité pdf cours

[PDF] le plus ancien texte du monde

[PDF] théorie générale de l'impôt pdf

[PDF] plus vieux livre religieux

[PDF] le plus vieux livre francais

[PDF] le plus ancien livre du monde

[PDF] evaluation de la matiere imposable

[PDF] je veux apprendre version instrumentale

[PDF] on est tous pareils

[PDF] sepa allianz iard

[PDF] communication cfonb

[PDF] doumdoumdoum

[PDF] cfonb prélèvement sepa

[PDF] cfonb format

[PDF] cfonb "codes opérations interbancaires"

Retrouver ce titre sur Numilog.com

ZACHARIE MAYANI

LES

ÉTRUSQUES

COMMENCENT

A

PARLER

ARTHAUD Retrouver ce titre sur Numilog.com

Retrouver ce titre sur Numilog.com

COLLECTION

SIGNES DES TEMPS

XI Retrouver ce titre sur Numilog.com

Retrouver ce titre sur Numilog.com

LES ÉTRUSQUES COMMENCENT A PARLER Retrouver ce titre sur Numilog.com

DU MÊME AUTEUR :

"L"arbre sacré et le rite de l"alliance chez les anciens Sémites ». (Geuthner,

1935.)

Les Hyksos et le monde de la Bible ».

(Payot,

1956.) - Retrouver ce titre sur Numilog.com

ZACHARIE MAYANI *

Docteur

de l" Université de Paris

Ancien Elève

de l"Ecole du Louvre LES

ÉTRUSQUES

COMMENCENT

A PARLER

OUVRAGE ILLUSTRÉ

DE 20

HÉLIOGRAVURES ET DE

80

DESSINS DE L"AUTEUR

ARTHAUD

Retrouver ce titre sur Numilog.com

(Ci B. Arthaud, 1961. Tous droits réservés pour tous pays.

Printed in

France. Retrouver ce titre sur Numilog.com

que totalité des termes qu"on trouvait sur les sarcophages ou sur les parois des tombes ou sur les objets offerts aux dieux : statuettes,

coupes,

vases, etc., ainsi que dans l"unique " livre » étrusque, en douze petits chapitres, dont nous disposons; c"est le célèbre texte sur les bandelettes de toile qui enserraient une momie de femme étrusque, conservée au Musée de Zagreb (Agram).

C"est

donc à ces textes, jusqu"ici restés obscurs, qu"est consacré le présent ouvrage. Mais ils n"ont pas tous été élucidés avec la même clarté. Il y a des fragments dont la traduction est incontestable. Celle des autres est seulement vraisemblable. Aussi bien, chaque mot ou chaque texte déchiffré sera-t-il accompagné d"une de ces deux lettres : A et B. La catégorie A comprendra les termes dont l"interprétation est sûre; dans la catégorie B entreront les textes dont le sens est très probable. La signification des mots ou des phrases qui ne seront suivis d"aucune lettre ne sera que conjectu- rale. C"est évidemment l"accumulation des éléments A et B qui m"a déterminé à publier les résultats de mon travail; et c"est ainsi que

le

silence bimillénaire des Etrusques sera cette fois rompu. Les silhouettes décolorées qui glissaient, muettes, devant nos yeux, s"arrêtent subitement pour nous faire entendre leur voix.

Or,

ce qu"elles nous diront ne ressemble guère à la plupart des inscriptions de l"Antiquité. Ce ne seront ni des ordres de rois, ni

des relations de victoires. Non, c"est l"homme étrusque que nous surprendrons, tel

qu"il était en paix ou en guerre, dans un temple ou dans une taverne, dans sa cuisine ou chez un médecin; bref, un

Etrusque de

tous les jours, un homme comme nous, très proche de nous et doué de cette vitalité étonnante que les œuvres de son

art

nous ont fait depuis longtemps pressentir... Autant de docu- ments humains dont la spontanéité nous paraîtra plus d"une fois émouvante.

Evidemment,

cela ne va pas sans heurts ni sans lacunes que je ne pense ni masquer, ni atténuer; car il s"agit non seulement de brandir les trophées d"une chasse incroyable, mais aussi d"avouer avec franchise les insuffisances, les hésitations, les errements et

les fausses pistes que j"ai tant de fois suivies, quitte à revenir bredouille

au point de départ; de même que le caractère forcément imprévu du choix des textes à déchiffrer. Combien aurais-je pré- féré pouvoir me cantonner dans une seule catégorie d"inscriptions,

un

petit groupe quelconque, pour le traiter méthodiquement et pour en présenter une traduction claire et exhaustive. Or, il m"a fallu arracher la vérité aux ténèbres par petits lambeaux, comme je le pouvais et où je le pouvais, au hasard d"une intuition, d"une ana- logie, d"une allusion retenue quelque part, d"un soupçon ou d"une ressemblance fortuite.

Il

y a quatre ans, je me suis trouvé au cœur de cette jungle étrusque où toutes les belles planifications ne valaient rien, avec

une hache à la main : une première intuition. J"aurais voulu me Retrouver ce titre sur Numilog.com

frayer un chemin bien droit, bien tracé. Je cognais donc comme si c"était pour moi une question de vie. Mais, dans cette brousse, mon chemin décrivait des zigzags pitoyables : tantôt il fallait contourner un piège, tantôt ramper, tantôt sauter, pour échapper à toute sorte de dangers. Si du moins les résultats de cette bataille étaient toujours clairs et probants ! On ne peut pas l"affirmer. J"ai dû probablement verser \ mon obole à la collection déjà riche des quiproquos cocasses dont j est parsemé, comme nous le verrons, le chemin "ïe l"étruscologie. r Mais comment pouvait-on espérer autre chose ? Vous voulez voir les morts se réveiller brusquement dans leurs beaux sarcophages sculptés et les augures reprendre leurs gestes sacrés, et tout cela dans un ordre parfait, sans incohérence aucune et sans une suite de sons inarticulés ?

Non, certaines erreurs dans ce domaine sont encore inévitables. Tant

pis; il ne s"agit d"ailleurs pas de notre amour-propre. Aux abords de l"étruscologie, il faudrait ériger une grande enseigne : " Vous qui entrez ici, laissez tout amour-propre. » S"il y avait quelque chose de vraiment ridicule, ce serait l"espoir de pouvoir un jour résoudre le problème par un tour de baguette magique; l"espoir de trouver une " clef » qui ouvrirait toutes les portes et qui expli- querait tout.

Oui, il a une clef; je viens de la trouver : elle est très efficace et

je la mets entre les mains de tous les étruscologues; néanmoins, le processus de la reconstitution d"une langue oubliée depuis le

début

de notre ère nous demandera encore une longue lutte, beau- coup de discernement et beaucoup de persévérance. D"autres sciences ont-elles échappé aux déboires initiaux ? L"étruscologie ne fait que suivre la règle générale.

Je

m"interromps ici pour poser une question : Le lecteur est-il vraiment au courant des principales difficultés inhérentes au déchif- frement des textes étrusques ? Certaines de ces difficultés ne sont presque jamais mentionnées. En lisant des ouvrages destinés à po- pulariser nos connaissances en étruscologie, ou des articles sur le même sujet, on s"aperçoit que le problème du déchiffrement y est

souvent

laissé dans une sorte de pénombre. L"auteur qui était, il y a un moment, si animé, si volubile, qui brossait devant nous avec tant de brio le brillant tableau de la civilisation étrusque, semble, au moment où il doit parler de la langue étrusque, se sentir plutôt mal à l"aise. Il toussote, il prend un air mystérieux et il vous fait

signe

de ne pas élever la voix, de marcher sur la pointe des pieds et de ne pas vous attarder sur ce point délicat, comme si l"on se

trouvait près de la chambre d"un grand malade qu"il ne faut pas incommoder. Le problème du déchiffrement est, en effet, devenu le point Retrouver ce titre sur Numilog.com Fig. 1. pava tardes : " (l"augure) Tarkhiès a vu » Retrouver ce titre sur Numilog.com

névralgique de l"étruscologie moderne. Non seulement on a comparé en vain l"étrusque à bien d"autres langues, anciennes et modernes, dans l"espoir d"expliquer son secret, mais il y a, par-dessus le mar- ché, des difficultés techniques particulières qui embrouillent le déchiffrement.

En

voici quelques-unes : t 1. Nous ignorons souvent où commence et où finit un mot. Nous voyons un groupe de lettres sans pouvoir dire s"il s"agit là d"un mot ou de deux mots plus petits ou de toute une phrase. Je citerai un exemple : Une scène gravée sur un miroir montre, entre autres choses, un jeune haruspice (la deuxième figure à droite) exa-

minant le foie, siège de présages. L"inscription qui s"y rapporte dit

: pavatarxies. En y reconnaissant Tar^ies-Tar^uin, on en a fait un nouveau nom propre : Pava-Tarxies. Or, j"ai pu établir que pava signifie " a vu », comme on le lira plus loin. Nous avons donc ici toute une phrase : " Tardes a vu. » Comme il s"agissait d"une légende connue, l"artiste s"est exprimé brièvement (fig. 1). 2. L"alphabet dont se servaient les Etrusques n"était qu"un emprunt, et bien qu"ils y aient apporté quelques retouches, il répon- dait mal aux particularités de leur phonétique. C"est ainsi que, pour exprimer certains sons, on avait recours tantôt à une lettre, tantôt

une autre. Et les scribes se souciaient peu d"un système unique.

Leur p

exprimait p, b, bh; leur c pouvait désigner k, g, q, tz, tch. La voyelle u était aussi bien o que u. Le v signifiait souvent u. 3. Enfin, pour ne parler que d"obstacles immédiats, les Etrus- ques, surtout ceux des derniers siècles avant notre ère, avaient imité

une fâcheuse habitude des Sémites, celle de se passer, en écrivant, de

certaines voyelles. En phénicien, par exemple, le mot malkat (reine) s"écrit mlkt et il faut deviner ce qui manque. Ainsi les Etrusques écrivaient-ils Elxsntre au lieu d"Alexandre. Passe encore

quand il s"agit d"un nom propre connu; mais, dans d"autres cas, c"est une pierre d"achoppement. C"est

pourquoi, bien souvent, nous ne savons pas au juste comment il faut prononcer tel ou tel mot étrusque. En le voyant,

nous

sommes obligés de poser une double question : Ce mot est-il complet ou abrégé ? Ses consonnes et ses voyelles forment-elles

une expression

exacte de ce mot, ou seulement approximative ? On me répliquera peut-être que les difficultés techniques énu-

mérées plus

haut sont d"une mince importance à côte du fait essentiel : l"impossibilité de trouver une analogie entre l"étrusque et toute autre langue, ce qui en fait un " îlot » linguistique unique en son genre ; et que ce splendide isolement réduit à neant toutes nos tentatives de déchiffrement.

Je ne suis pas de cet avis, et on en verra bientôt les raisons. Pour

en terminer avec ce point, je proposerai au lecteur une petite démonstration. Voici une inscription : PUCUTU. Elle est rédigée

en

français, mais son auteur se servait d"une écriture phonétique, Retrouver ce titre sur Numilog.com

c"est-à-dire que pour oiseau il écrivait uazo. Pire que cela : il confondait le b et le p, le d et le t, le o et le LI. Comment faut-il donc lire cette

inscription ? Si vous ne disposez d"aucune indication pouvant vous guider, vous n"y arriverez jamais. Vous pourrez interpréter pucutu comme

beau couteau », mais aussi comme " beaucoup d"eau », comme " bouc ou deux » et ainsi de suite. Vous vous trouverez alors dans

la situation d"un étruscologue. J"ai dit plus haut que la lecture des textes étrusques semblait facile. Vous voyez que cette facilité n"était souvent qu"une dan- gereuse

illusion. S"il n"en était pas ainsi nous n"aurions peut-être pas assisté à ce spectacle navrant : voir, au cœur même de cette

vieille civilisation européenne, si magistralement étudiée, une lan- gue hermétiquement fermée et incompréhensible bafouer les efforts trois fois

séculaires des savants de tous les pays. Le problème aurait perdu de son acuité s"il s"agissait du

patois de quelque obscure tribu. Mais c"était le langage d"une population vigoureuse, de " douze peuples d"Etrurie », agricul- teurs infatigables, fondateurs de villes, hardis navigateurs, arti- sans habiles, batailleurs et marchands, constructeurs de temples, de digues et de forteresses. Ils ont asséché les marais de leurs pays, canalisé les eaux du Pô, planté des vignes, travaillé les métaux. Ce sont eux qui transformèrent la bourgade de Rome en place forte où les pâtres romains, toujours disposés à dévaliser quelque diligence

grecque ou étrusque qui s"aventurait près de leurs frontières, se sont enfin initiés à la vie urbaine, avec tous

les avantages d"une société organisée.

C"est de cette

langue que proviennent bien des termes que nous continuons à employer dans la vie quotidienne : fenêtre, lanterne, citerne, taverne, cérémonie, personne, lettre, etc. Ce sont les Etrusques qui ont jeté les bases de l"organisation religieuse et

politique de l"Italie, de l"appareil militaire romain, de l"art, de la sculpture, du théâtre romains. Initiateurs de l"activité littéraire

et

scientifique en Italie, ils n"ont cédé ce rôle qu"aux nouveaux maîtres de l"humanité, aux Grecs dont ils admettaient sans réserve

la suprématie intellectuelle.

Comment essayait-on de

récupérer cette langue perdue dont on devinait la vitalité ? L"histoire de l"étruscologie commence par un crime passionnel. Au xve siècle, ayant déterré quelques ins- criptions étrusques, un dominicain, Annio de Viterbe, décide qu elles doivent s"expliquer à l"aide de l"hébreu, qu"il croyait être la

mère de toutes les langues. Pour faire triompher son point de vue, cet enthousiaste inscrit sur des tablettes des mots hébreux en Retrouver ce titre sur Numilog.com

lettres étrusques et enterre, ces tablettes à l"endroit où de vraies inscriptions avaient été trouvées auparavant. Heureusement pour nous, cette méthode de magie imitative n"a pas été adoptée par d"autres savants de son temps. D"ailleurs, l"étruscologie en tant que science s"était constituée bien avant le XV6 siècle car déjà les

Anciens

discutaient de la langue et des ôrigines des Etrusques. Un des plus éminents étruscologues de tous les temps, l"empereur Claude (/" s. de n. ère) a consacré à ce sujet un ouvrage de vingt volumes qu"on étudiait à la Bibliothèque d"Alexandrie. Malheureu- i sement, tout cela a disparu. Ce qui reste, c"est, par exemple, l"affir- mation de l"historien grec Denys d"Halicarnasse (/" s. av. n. ère) sur le caractère unique de la langue étrusque. Le peuple étrusque, déclarait-il, ne ressemble par sa langue et par ses mœurs à aucun autre. Il est curieux de constater à quel point cette assertion gra- tuite a pu exercer une influence néfaste sur les destinées dequotesdbs_dbs16.pdfusesText_22