[PDF] [PDF] Quels enjeux pour la gestion des risques ? 600 jours de compétition

0323-9) au prix unitaire de 20,58 eTTC (135 F TTC) Je joins K un (ISUP) Durant les trente années qui suivront, sous l'impulsion d'hommes remarquables 



Previous PDF Next PDF





[PDF] ESSEC ISUP - Ressources actuarielles

marge de risque est calculée en « déterminant le coût que représente la mobilisation d'un montant de fonds propres éligibles égal au capital de solvabilité 



[PDF] Mémoire ISUP 2009 Matthieu VAUTRIN - Ressources actuarielles

21 déc 2007 · fréquence * coût » Le tarif collectif est recherché pour une cotisation individuelle Les modèles linéaires généralisés représentent un outil bien 



[PDF] Couv ISUP 55-1_CouvISUP - Accueil - LSTA Laboratoire de

D BOSQ, éditeur des Annales de l'ISUP 3 PRÉFACE M DELECROIX, directeur de l'ISUP Prix de l'abonnement : France : 100 € Étranger 



[PDF] Mémoire - ISUP - IA - Avec page de garde signée

A présent, il faut prévoir à chaque pas de projection le cout de la Garantie Plancher à la charge de l'assureur et le montant des frais au titre de la Garantie 



[PDF] 3983-2019 - fiche filiere statistiquesindd - CFA des Sciences

diplôme délivré conjointement Sorbonne Université / ISUP Mention Ingénierie Mathématique appliqués à un prix dans un contexte international Luxe



[PDF] Mémoire présenté devant Sorbonne Université et lISUP pour l

Sous cette probabilité, équivalente à la probabilité historique (P), les prix actualisés des actifs sont des martingales Les instruments financiers se comportent 



[PDF] Quels enjeux pour la gestion des risques ? 600 jours de compétition

0323-9) au prix unitaire de 20,58 eTTC (135 F TTC) Je joins K un (ISUP) Durant les trente années qui suivront, sous l'impulsion d'hommes remarquables 

[PDF] isup salaire

[PDF] isup wiki

[PDF] itavi

[PDF] itavi biosecurité

[PDF] itavi fiches biosécurité

[PDF] itavi fiches techniques

[PDF] itb

[PDF] itb france

[PDF] itb definition

[PDF] itb difficulte

[PDF] itb france

[PDF] itb resultat 2017

[PDF] itb test logique

[PDF] itc tattoo paris

[PDF] itef casablanca

BULLETIN DE COMMANDE

Aretourner aux Éditions ESKA, 12, rue du Quatre-Septembre, 75002 PARIS Tél. : 01 42 86 55 98 - Fax : 01 42 60 45 35 -

?Jedésire recevoir ...... exemplaire(sGérer & Comprendredécembre 2001 - numéro 66 (ISBN 2-7472-

0323-9)

au prix unitaire de 20,58 eTTC(135 F TTC) Je joins ?un chèque bancaire à l"ordre des Éditions ESKA ?un virement postal aux Éditions ESKA CCP PARIS 1667-494-Z

Nom ................................................................. Prénom ..................................................................................................

Adresse ..............................................................................................................................................................................

Code postal ......................................................Ville .......................................................................................................Quels enjeux pour

la gestion des risques ?

600 jours

de compétition technologique

Normalisation

comptable et fair value

Les mots de la gestion

DECEMBRE2001

ISSN0295.4397

ISBN2-7472-0323-9

L"INSTITUTHENRIPOINCAREETLAGESTION

L"INSTITUT HENRI POINCARÉ, AUX SOURCES DE LA RECHERCHE OPÉRATIONNELLEEntretienavec Bernard BRU À la fin de la Grande Guerre, Émile Borel, l"un des plus grands mathématiciens de son époque, est nommé sur la chaire de Calcul des probabilités et Physique mathématique de l"Université de Paris. Alors qu"à cette époque, il n"existe quasiment aucun enseignement de statistiques et que l"idée même d"appliquer les mathématiques à un quelconque champ concret suscite le mépris des "vrais » mathématiciens, Borel est persuadé qu"en Économie - dans l"Assurance, en particulier - une demande existe. De cette intuition vont naître, en 1928, l"Institut Henri Poincaré -qui regroupe alors l"ensemble des mathématiques parisienne - puis, en son sein, l"Institut de Statistiques de l"Université de Paris (ISUPant les trente années qui suivront, sous l"impulsion d"hommes remarquables, l"ISUP sera à l"origine de l"introduction, en France, de l"enseignement des statistiques et de leurs applications industrielles, à la gestion ou à la Recherche Opérationnelle. MENÉ PARBERNARDCOLASSE- UNIVERSITÉPARIS-DAUPHINE ET FRANCISPAVÉ- CENTREDESOCIOLOGIEDESORGANISATIONS GÉRER ET COMPRENDRE• MARS 2002• N°6776

DOSSIER

(*rofesseur de Mathématiques, Université

Paris V - René Descartes

L"INSTITUTHENRI POINCAREET LA GESTION

teur du cabinet technique lorsque

Painlevé était ministre de la

Guerre. Être directeur du cabinet

technique signifiait, en particulier, qu"il contrôlait toute la recherche scientifique mise au service de la

Défense nationale. Elle était alors

dévolue à un vieux service plus ou moins en déshérence - il datait de la guerre de 1870 - qui avait été remis en route en 1914 et dont la direction lui avait été confiée.

C"était une tâche assez compli-

quée parce qu"il fal- lait faire travailler ensemble des services techniques - qui se détestaient - et des universitaires avec des militaires - qui se méprisaient récipro- quement.

G. & C.C"était un

retour aux conditions de la création de l"Éco- le Polytechnique ?

B.B.Oui, si vous voulez, c"était

un r etour à l"esprit de la

Révolution... Chez Borel, il y

avait une dimension humaniste incontestable : il voulait mettre la

Science au ser

vice de l"Homme et de la Nation. A près la coupure de la guerre,

Borel - c"était un des plus grands

mathématiciens de son époque, fondateur de l"École de Paris de la

Théorie des fonctions, une école

extrêmement importante - a déci- dé, comme il le disait dans son langage, de pantoufler dans le cal cul des pr obabilités. Lorsqu"il a

été démobilisé, en 1919, il s"est

fait transférer sur la chaire de

Calcul des pr

obabilités et

Physique mathématique. C"était

une vieille chaire qui datait de

1834 mais qui, sur

tout, avait été occupée par des physiciens et des mathématiciens absolument purs,

G. & C.Pouvez-vous nous parler

du développement des Mathéma- tiques appliquées et de la Recherche opérationnelle (R.O.rance et du rôle de l"Institut Henri Poincaré (IHP?

Bernard Bru (B.B.L"IHP a été le

lieu d"un certain militantisme universitaire en faveur des statis- tiques, c"est-à-dire des Mathéma- tiques appliquées. Ce militantis- me tourne autour de trois ou quatre personnes dont, essentiel- lement Georges Darmois (1 avait regroupé autour de lui des gens comme Massé (2Vessereau (3uilbaud et divers autres, parmi lesquels Boiteux, Barbut et aussi Rosensthiel qui est arrivé un peu plus tard. Georges Darmois a réuni tous ces gens à la Libération, lorsqu"il est devenu directeur des

études de l"ISUP (Institut des sta-

tistiques de l"université de Paris).

Les Darmois étaient deux frères,

Eugène et Georges, lorrains, tous

les deux anciens élèv es de l"École

Normale. Georges était mathéma-

ticien, avait fait une thèse de

Géométrie et une carrière archi

brillante à l"ENS jusqu"à la guerre de 1914. A près, il a fait de la rela- tivité, mais sous des aspects géo- métriques. I l a été attiré par Borel (4e d"oeuvre de tout ça ! En fait, ce militantisme universi- taire tient à une seule personne :

Émile Borel, qui fut directeur de

l"IHP jusqu"à sa mort, en 1956. Il

était né en 1871, ce n"était donc

pas vraiment un jeune homme, mais il fut vraiment un apôtre, à la fois homme scientifique et homme politique, engagé aux côtés de Painlevé.

Paul Painlevé (5

de salon, un homme d"assemblée.

C"était un orateur magnifique, ce

qui n"était pas le cas de Borel, qui était le directeur de son cabinet technique.

Borel lui a servi

d"expert tous azi- muts, à la fois sur des problèmes écono- miques, bien sûr, sur des problèmes d"administration en général et sur des problèmes de stratégie. Painlevé a

été à plusieurs r

eprises Président du Conseil et, à chaque fois, Bor el a été secrétaire général du gouver- nement.

Ce poste a d"ailleurs été créé pour

lui pendant la P remière Guerre, en 1917 - à la pire époque - et il l "a occupé tout le temps que le ministère Painlevé a duré.

Auparavant, Borel avait été direc-

DOSSIER

GÉRER ET COMPRENDRE• MARS 2002• N°6777

ÉMILE BOREL

ÉTAIT UN DES

PLUS GRANDS

MATHÉMATICIENS

DE SON

ÉPOQUE

(1ARMOIS, Georges (1888 - 1960n lui doit :

Statistique et applications, A. Colin,

Paris 1934 &

Statistique mathématique, Cours

de l "ISUP, Ronéo, Institut national de la statistique, 1947. (2

ASSÉPierre 1898 - 1987.

Polytechnicien, ingénieur des Ponts et

Chaussées, docteur es sciences mathématiques (1935 irecteur général, puis Président d "EDF, commissaire général au Plan du général de G aulle de 1959 à 1966. (3

ESSEREAU, Polytechnicien,

manufactur es de l"État, a introduit en France les méthodes statistiques appliquées à la biologie et à l"agriculture. (4 B

OREL(Saint-Affrique (Aveyron)

1871 - Paris 1956) Reçu en 1889 premier àla fois à l

"École polytechnique et à l"École normale supérieure, il choisit d"entrer dans cette dernière afin de se consacrer à la recherche. Entraîné par son ami Paul P

AINLEVÉ, il se lance dans la politique et

devient député de l"Aveyron de 1924 à 1936.

Pendant la guerre, en raison de son

opposition au régime de Vichy, il est emprisonné à Fresnes en 1941.

Libéré il r

etourne dans le Rouergue.

Il obtient en 1955 la première médaille

d"or du CNRS. (5 P

AINLEVÉPaul, mathématicien et homme

politique (1863-1933 membre de l"académie des Sciences en 1900 et député de Paris de 1910 à 1928 sans interruption, nommé plusieurs fois ministre.

L"INSTITUTHENRI POINCAREET LA GESTION

sans aucune idée d"application.

De toute façon, mis à part certains

secteurs (comme les assurances et l"artillerie) le calcul des probabili- tés n"avait pas d"application à cette

époque-là. La statistique mathé-

matique n"existait pas. Évidem- ment, il y avait l"école de Pearson (6"était tout à fait spéci- fique à Londres. En 1919, de par le monde entier, il n"y avait quasi- ment rien et, en France, absolu- ment rien. Bien sûr, différentes personnes, dans certaines admi- nistrations, utilisaient et bidouillaient des statistiques.

Mais, en général, la statistique

était mal utilisée ou enterrée car

l"idée était que : " l"intendance suivrait ! ».

G. & C.Mais, à cette

époque, c"est aussi le

développement du tay- lorisme. La guerre de

14, justement , en

accélère le déploie- ment. N e s"accom- pagne-t-il pas une assez forte demande ?

B.B.Si ! Le paysage

va changer complète- ment après cette guerre ! La statistique mathématique v a prendre un essor for- midable et la F rance va y contri- buer, de façon modeste, certes, mais non négligeable... Évidem- ment, cela va aller beaucoup plus vite aux États-Unis ou en

Angleterr

e. Mais, face à cet appel d "air, les choses ne pourront pas se faire de façon organisée parce qu"ilTrowbridge, un administrateur scientifique américain basé à Paris et à la recherche de projets à pro- mouvoir. Borel a sauté sur l"occa- sion et a décidé qu" il fallait créer un Institut de Mathématiques et de Physique théorique fortement engagé dans le calcul des probabi- lités et ses applications : ce fut l"IHP. L"Institut s"est appelé ainsi au prétexte qu"Henri Poincaré y avait fait un cours de probabilités durant un semestre et avait publié le livre correspondant. Mais, à l"inverse de Borel, Poincaré avait toujours été extrêmement réservé sur les applications, y compris les applications physiques du calcul des probabilités. À la fin de sa vie, il changera complètement d"avis, mais disons que Poincaré repré- sentait bien les savants de son

époque : dans leur esprit, la

Physique mathématique, c"était

les équations différentielles et le calcul des probabilités n"interve- nait que de façon marginale.

Donc, l"IHP, au départ, veut déve-

lopper le calcul des probabilités et ses applications, au sens large, aussi bien celles tournées vers la

Physique théorique, que celles

tournées vers les autres physiques ou tout autr e domaine. Alors, évi- demment, cela va être récupéré de div erses façons, mais au départ l"objectif est là. L"Institut, fondé en 1928, regroupe alors l"en- semble des mathématiques pari- siennes. Borel, titulaire de la chai- re de Calcul des probabilités à la faculté des Sciences, en sera le pr e- mier directeur. Ses collègues, quant à eux, d"un scepticisme total sur l "intérêt des probabilités, n"avaient absolument rien à faire de tels calculs - qu"ils méprisaient - et encor e moins de leurs appli- cations - qu"ils méprisaient plus encor e. Tout cela n"existait pas ! 78
n"existait alors pas d"institutions.

En fait, tout cela tient beaucoup

aux circonstances particulières aux différents pays.

Toujours est-il que Borel a fait très

fort : il a agi tous azimuts. À chaque fois que se présentait une possibilité, il investissait la place.

C"était un homme qui avait

un entregent formidable, qui connaissait absolument tout le monde et qui avait également des appuis politiques et culturels importants. C"était aussi un ami de Paul Valéry... Et c"est donc lui qui a été à l"origine de la création de l"IHP, grâce à la Fondation

Rockefeller (7

La Fondation Rockefeller était

une fondation privée qui voulait investir dans la recherche scientifique dans les pays qui avaient beaucoup souffert de la guerre de 1914-

1918 et où subsistait

une tradition cultu relle forte ; ainsi, en

Allemagne, elle est à

l"origine de l"Institut de M athématiques et de l"Institut de P hysique de

Goettingen. Elle a

également contribué au dév

elop- pement de l"Institut de Physique théorique de Copenhague.

L"Institut Henri Poincaré a ainsi

été fondé suite à une discussion

personnelle entr e Borel et le repré- sentant de la fondation

Rockefeller, un certain

DOSSIER

GÉRER ET COMPRENDRE• MARS 2002• N°67 (7General Education Board créé en 1909 et absorbé en 1913 par la F ondation

Rockefeller.

cf.discours inauguration IHP qui cite aussi l "aide du Baron de Rothschild. (6EARSONKarl, Londres 1857-1936 poursuit l"oeuvre de G

ALTON, c"est un

des fondateurs de la statistique moderne. P

EARSONEgon Sharpe, Londres 1895-1980

fils et successeur du précédent.

MIS À PART

CERTAINS

SECTEURS LE

CALCUL DES

PROBABILITÉS

N"AVAIT PAS

D"APPLICATION

À CETTE

ÉPOQUE-LÀ

L"INSTITUTHENRI POINCAREET LA GESTION

comme programme officiel. Un ou deux polytechniciens s"y collaient de temps en temps et ça tournait comme ça. Q uant auPar contre, pour Borel, si !

Par ailleurs, Borel était conscient

du fait qu"en Économie - dans l"assurance, en particulier - une demande existait. Du côté de la

Statistique Générale de la France,

il y avait aussi une demande - celle de polytechniciens - deman- de qui n"était pas couverte faute d"enseignement. La seule chaire de statistique existante était celle de la faculté de Droit de Paris, mais on y enseignait la statistique administrative, chose extrême- ment intéressante, mais aussi peu mathématique que possible !

Cette discipline représente assez

bien ce qu"était la statistique au XIX e siècle : de la statistique géné- rale descriptive avec de la géogra- phie et des chiffres sans contrôles pr obabilistes.

Conscient du besoin, Bor

el avait déjà décidé, en 1922, de créer un

Institut de statistique, sous forme

d"un organisme inter-facultés : l"Institut de Statistiques de l"Université de Paris (ISUP réunissait des représentants des facultés de Droit, de Médecine,quotesdbs_dbs17.pdfusesText_23