L'entrepreneuriat des jeunes à la croisée des secteurs de l'action publique fr/ IMG/ pdf /referentiel_metier_de_l_accompagnateur_de_projets_de_jeunes pdf
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Synthèse sur lentrepreneuriat des jeunes - OECD
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Dans ce contexte, l'entrepreneuriat des jeunes peut jouer un rôle important pour faciliter le développement économique et la création d'emplois Si les jeunes se
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d'autres mesures pour aider les jeunes entrepreneurs à créer une entreprise à soutenir l'entrepreneuriat jeunesse sur Contacts Action Entrepreneurship, un
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Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP) Observatoire de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative
01 70 98 94 00
www.injep.frRAPPORT D"ÉTUDEINJEP NOTES & RAPPORTS
L'incitation à l'entrepreneuriat
des jeunes dans des quartiers de la politique de la ville (QPV) :étude exploratoire
Chargée d"études et de recherche, INJEP ANGELICA TRINDADE-CHADEAUOctobre 2019
INJEPR-2019/10
Octobre 2019
INJEPR-2019/10
INJEP NOTES & RAPPORTSRAPPORT D'ÉTUDE
Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP), service à compétence nationale/DJEPVA95 avenue de France
75650 Paris cedex 13 01 70 98 94 00www.injep.frINJEPR-2019/10
Angelica TRINDADE-CHADEAU
L"incitation à l"entrepreneuriat des jeunes dans des quartiers de la politique de la ville (QPV) : étude exploratoire L"INCITATION À L"ENTREPRENEURIAT DES JEUNES DANS DES QUARTIERS DE LA POLITIQUE DE LAVILLE (QPV) : ÉTUDE EXPLORATOIRE Après plusieurs études sur l'entrepreneuriat des jeunes, l'I NJEP s'est intéressé à l'actualité de cette ceux qui les soutiennent au niveau local ou national.façons de faire pour inciter les jeunes à l'entrepreneuriat semblables dans les quartiers prioritaires de la
politique de la ville à ce qui se fait dans les autres quartiers, sur d'autres terrains, il existe une réelle plusieurs secteurs de l'action publique, or cet enchevêtrement ren d particulièrement complexe la ailleurs... Quel rôle peuvent jouer les professionnels de la jeuness e aux côtés de ceux de la créationLÕincitation lÕentrepreneuriat
des jeunes dans des quartiers de la politique de la ville (QPV) : tude exploratoireAnglica Trindade-Chadeau
Pour citer ce document
Trindade-Chadeau A., LÕincitation lÕentrepr eneuriat des jeunes dans des q uartiers de la
politique e la ville (QPV) : tude exploratoire, INJEP Notes & rapports/Rapport dÕtude.SOMMAIRE
INTRODUCTION ........................................................................ ................................................................... 5!1. IL TAIT UNE FOIS LÕENTREPRENEURIAT DES JEUNESÉ ..................................................... 7!
LÕinitiative de jeunes Ç Jeunesse et sports È ................................................................................................................... 7
De " jeune » à " porteur de projet » ................................................................................................................................................................................. 7
L'émergence d'un accompagnement professionnel du jeune porteur de projet ..................................................................... 11
De lÕesprit dÕinitiative la culture de lÕinnovation et de lÕentrepreneuriat ....................................................... 13
De l'entrepreneuriat pour les jeunes, pour quoi faire ? ................................................................................................................................... 13
Du quartier à l'entrepreneuriat... ........................................................................................................................................................................................ 20
Jeunes issus de QPV : de qui parle-t-on ? .......................................................................................................................... 21
Un rapport à l'entrepreneuriat difficile à estimer... ............................................................................................................................................... 23
Des jeunes plus exposés à l'entrepreneuriat par nécessité ? .................................................................................................................... 24
De la passion à la création : portraits croisés .......................................................................................................................................................... 26
2.L E DVEL OPPEMENT ACCLR DE LÕENTREPRENEURIAT
DANS LES QUARTIERSÉ ET AUPRéS DES JEUNES ................................................................... 31
Un paysage organisationnel de plus en plus complexe et peu lisible pour les potentielsjeunes bnficiaires ........................................................................................................................................................................ 31
Une stratégie économique qui se veut plus offensive, y compris dans les quartiers prioritaires .................................. 31
L'entrepreneuriat des jeunes à la croisée des secteurs de l' action publique ............................................................................... 33 Apprendre prendre des initiatives, apprendre crer :un apprentissage aux multiples facettes ............................................................................................................................ 38
Former des jeunes dans les quartiers prioritaires, un continuum en prise avec les méthodes actives ................... 39
Des façons d'apprendre respectueuses des profils des jeunes ? .......................................................................................................... 41
Du soutien lÕinitiative ou la cration dÕactivit : sur les quartiers, la recherche des jeunes ........ 47
Intégrons les quartiers prioritaires de la politique de la ville ! .................................................................................................................... 47
Les freins pour " repérer » et " retenir » les jeunes des quartiers ......................................................................................................... 51
CONCLUSION
...................................................................... 55! BIBLIOGRAPHIE ........................................................................ .................................................................. 57!ANNEXES
............................................................................... 61!Annexe 1. PPITE Skills Ð Rfrentiel de comptences .............................................................................................. 61
Annexe 2. Extrait du
rfrentiel mtier accompagnateur de projet .............................................................. 62
LÕINCITATION Ë LÕENTREPRENEURIAT DES JEUNES DANS LES QPV : TUDE EXPLORATOIRE ! 5Introduction
Depuis 2012, lÕINJEP sÕest lanc dans lÕtude de la pratique de lÕentrepreneuriat chez les jeunes de
moins de 30 ans. Cet objet sÕest construit au fil des rencontres avec les jeunes et les acteurs de terrain.
La dmarche sÕinscri t dans la suite dÕu ne recher che su r lÕaccompagnement socioprofe ssionnel des
jeunes et dÕtudes varies portant sur diffrents dispositifs dÕinsertion sociale et/ou professionnelle
(lÕopration Ç jobs dÕt È, les contrats aids CUI-CAE, lÕconomie sociale et solidaire
1 ). Les diffrents chantiers nous ont conduit progr essivement sur la piste de ques tionnements pro fessionnelsmergeant du ct de jeunes las de se confronter aux obstacles de lÕentre dans le march du travail
en concomitance, les di scours autour de la cration dÕac tivit , de lÕentrepreneuriat, de lÕesprit
dÕentreprise foisonnent et vhiculent lÕimage dÕune jeunesse entreprenante.Nous avons donc commenc par une tude des parcours de quinze crations dÕactivits au sens large :
jeunes ayant cr une association, une socit cooprative, une SARL, en auto-entrepreneur. Le fil
conducteur tait les points communs aux Ç jeunes crateurs È et leurs spcificits, quÕils se trouvent
dans une grande ville, en mtropole, dans un dpartement dÕoutre-mer, ou dans des territoires ruraux
ou priphriques. Ce premier travai l a donn lieu ensuite une tu de complmentai re sur les
dispositifs de soutien lÕentrepreneuriat des jeunes, partant de ceux qui avaient t cits par les jeunes
enquts, enrichis par dÕ autres, moins conn us. Furent ainsi analyss les chelons ter ritoriaux et
Ç lÕoffre È de soutien disponible, selon la conception de lÕentrepreneuriat dfendue et les politiques
publiques concernes, que nous avons appeles les Ç registres dÕaction È.(devenue association depuis) Ç Nos quartiers ont des talents È, en 2005. La prise de conscience plus
forte dÕun ascenseur social en panne dans les quartiers populaires donne alors lieu une multitude
dÕinitiatives, publiques, prives, associatives, visant donner les mmes chances tous les individus,
dont les jeunes issus de ces quartiers. Dans les milieux de la cration dÕactivit, des chiffres circulent
cette poq ue : en quartier priorita ire de la politique de la vi ll e, il y a deux fois plu s de cratio n
dÕentreprises quÕailleurs. En revanche, trois ans plus tard, il y a deux fois plus de dpts de bilan
2É Dans
ce contexte, lors dÕun dplacement La Courneuve en octobre 2015, le Prsident Franois Hollande
annonce le lancement de lÕAgence France entrepreneur (AFE), afin de contribuer au dveloppement
dÕentreprise-[APCE]) est celui dÕaccompagner la cration et le dveloppement des entreprises sur ces
CÕest ainsi que lÕINJEP a choisi, pour approfondir la comprhension de lÕentrepreneuriat des jeunes, de
accompagnement des porteurs de projet dans ces quartiers nÕest plus remise en question, il sÕagit pour
1Voir Trindade-Chadeau, 2014a.
2Source : Franois Hollande, le 20 octobre 2015, La Courneuve : http://discours.vie-publique.fr/notices/157002842.html
INJEP NOTES & RAPPORT/ RAPPORT DÕTUDE
6nous dÕa ffiner la connaissance de cet accom pagnement qui do it sÕadapter des qua rtie rs aux
caractristiques spcifiques. Les QPV ont des spcificits certes, les populations galement. Les jeunes de
moins de 3 0 ans des Q PV nÕont pas les mm es ressources sociales et mat riell es que ceux iss us de
catgories socioprof essionnelles favorises ou mme des c lasses populaires.niveau infra-bac et celui qui est bac + 3, voire bac + 5. Autrement dit, nous cherchons mieux saisir les
conditions dÕun accompagnement de qualit, en adquation avec les besoins du public bnficiaire.
Dans cet te optique, deux r gions ont t ch oisies a fin de raliser une ob servation (exploratoire) des
pratiques les plus courantes : les Hauts-de-France et lÕële-de-France. Ces deux rgions ont lÕavantage dÕoffrir
une grande diversit de territoires avec de grands centres urbains, des secteurs priurbains et des zonesduquel le sujet pouvait tre apprhend : politiques/dispositifs ; professionnels/acteurs concerns ; jeunes
bnficiadÕinsertion professionn elle, ces trois dimensions sont imbriq ues et peuvent t re interdpendantes sur
certains aspects, comme nous le verrons. Ainsi, lÕentrepreneuriat en tant quÕobjet protiforme, renvoie
diffrentes pratiques du ct des professionnels et diffrents degrs dÕinvestissement du ct des jeunes.
Que fait lÕentrepreneuriat des jeunes, aussi divers soit-il, aux quartiers prioritaires de la ville et quÕest-ce que
ces mmes quartiers peuvent faire lÕentrepreneuriat des jeunes, dans ses diffrentes formes ?
Dans un premier temps, nous proposons de revenir sur le p anorama de lÕentrepreneuriat en nousfocalisant sur les jeunes et en montrant comme ce champ sÕest progressivement construit avec le soutien
dÕentreprendreÈ, non sans difficult cibler Ç les jeunes des quartiers È. Dans un second temps, il sÕagira
dÕanalyser plus finem ent les moda lits de dveloppement de lÕentr epreneuriat dans les q uartiers
prioritaires de la politique de la ville et le Ç ciblage È sur les plus jeunes, en tudiant les propositions
dÕapprentissages selon les objectifs assigns , pour finalement sÕa perce voir que malgr lÕessor des
dmarches, il demeure difficile de capter Ç les jeunes des QPV È.ENCADRE 1. MTHODOLOGIE DE LÕTUDE
L'analyse qui suit s'est appuyée sur plusieurs démarches parallèles, entre janvier 2017 et avril 2018
-Recensement et lecture de la littérature grise (documents produits par les différentes structures et institutions, dont les
rapports d'activités) et de la littérature scientifique.-Identification des acteurs locaux. À partir des lectures, nous avons identifié les structures d'accompagnement déjà connues
(voir Commissariat général à l'égalité des territoires [CGET], 2016) et intégré à la liste d'autres structures locales, repérées
lors de déplacements.-Participation à des salons, journées thématiques, évènements, concours sur les territoires concernés. L'ensemble des
informations recueillies, dont les échanges informels avec les interlocuteurs, ont été consignés dans un carnet de terrain.
-Observations participantes lors d'ateliers collectifs (5) ;-Entretiens semi-directifs auprès de responsables de structures, professionnels d'accompagnement, intervenants extérieurs,
salariés, bénévoles (10) ;-Entretiens semi-directifs avec des jeunes présents dans les différents événements et/ou accompagnés directement par les
structures identifiées (10).Tout au long de ce texte, le terme QPV fera référence aux " quartiers prioritaires de la politique de la ville ». Néanmoins, par
simplification, l'expression abrégée pourra également être utilisée, comme dans le titre : " quartier de la politique de la ville ».
LÕINCITATION Ë LÕENTREPRENEURIAT DES JEUNES DANS LES QPV : TUDE EXPLORATOIRE ! 71.Il était une fois l'entrepreneuriat des
jeunes...fondamental de commencer par un claircissement des no tions utilises . En c roisant les document s
existants avec l es pratiques locales, force est de cons tater que l e terme Ç entreprendre » peut fai re
crer son activit sont des Ç modalits È diffrentes et pourtant souvent confondues. En effet, selon lÕge
du public accompagn et lÕobjectif de sa dmarche, les interlocuteurs ne sont pas mobiliss pour les
mmes raisons et lÕaccompagnement doit, par consquent, soit sÕadapter au profil du jeune en face, soit
lÕorienter vers la structure la plus approprie au besoin exprim (ou pas dÕailleurs). LÕentrepreneuriat,
3L'initiative de jeunes à "
Jeunesse et sports »
est la preuve. Les agents de lÕtat doivent-ils tre dans le face--face avec les jeunes ou les laisser entre
les mains dÕautres acteurs tels que les associatifs ? Si oui, comment le faire et comment les prparer ?
permet de re placer lesnotions dans un contexte plus large, le paradigme des politiques de jeunesse offrant un bon clairage,
t la plus forte promesse de toucher tous les quartiers et tous les profils de jeunes.De " jeune » à " porteur de projet »
Bien que lÕInit iative jeunesse (IJ) ne puisse pas tr e qualifie de catgori e de politique publiqu e de
jeunesse bien claire et dfinie (Gratacap, 2014, p. 176), il nÕen reste pas moins quÕelle a une histoire, qui
dmarre dans les annes 1960, priode pendant laquelle lÕtat souhaite jouer un rle plus affirm dans
les politiques de jeunesse et reprendre ainsi un dialogue direct avec les jeunes. La vision stratgique
volue, les orientations sont plus larges et dpassent lÕducatif au sens strict pour ouvrir sur lÕinformation
jeunesse, la citoyennet, la participation et lÕimplication des jeunes. CÕest dans ce contexte, propice
lÕmergence dÕun nouve au paradig me dÕactions en direction des jeunes, que l ÕInitiative jeunesse se
principaux objectifs de Ç soutenir les dma rches, encourageant les jeun es agir, entreprendre,
prendre des responsabilits È. Dans le socle mme, on retrouve lÕide de prise de responsabilits, de
citoyennet active des jeunes, de face--face avec un cadre institu, tout en favorisant la participation
3de gestion et dans une moindre mesure par la sociologie conomique. Dans ce document, nous mobilisons la fois les sciences de
gestion, la sociologie de la jeunesse, les sciences de lÕducation et, plus largement, lÕanalyse des politiques publiques.
INJEP NOTES & RAPPORT/ RAPPORT DÕTUDE
8des jeunes la vie locale et lÕacquisition de comptences techniques et sociales. CÕest dÕailleurs ce
moment-l que na"t lÕide de Ç ne plus faire pour, mais faire avec les jeunes È.ENCADR
2. DFINITION DE LÕINITIATIVE JEUNESSE
" La prise d'initiative correspond à la manière dont un jeune ou un groupe de jeunes se constitue autour d'une intention
commune, d'une volonté de faire exister une pratique dans l'environnement local. Ces pratiques peuvent être de natures très
différentes : culturelles, sociales, politiques, environnementales, sportives, etc. Ce n'est pas la nature des pratiques qui
détermine leur appartenance à l'IJ, mais bien la manière dont elles sont mises en place par le ou les jeunes eux-mêmes, et
soutenues en tant que telles par les pouvoirs publics [...]. Les jeunes sont donc à l'origine, décident, portent et sont les
opérateurs de la m is e en oeuv re de cette i ntent ion première, "leur pro jet", d'où l'app ellation de "porteur de proj et" »
(Gratacap, 2014.)Ce nÕest que dans les annes 1980, dans un contexte de dcentralisation, que se dveloppent les
diffrentes politiques interministrielles et territorialises. CÕest ainsi que pr ogress ivement la
participation des Ç habitants È, des bnficiaires, des jeunes sÕinscrit dans une nouvelle gnration de
politiques publiques. Cette nouvelle ph ase favorise lÕmergence dÕun tat qui ac compagne la
participation et lÕinitia tive, les deux notions tant souve nt assim iles 4 , bien que l es assoc iations et collectivits territoriales demeurent souvent des intermdiaires incontournables.Roger Bambuck lors du comit interministriel de la jeunesse du 22 octobre 1990, voque la sollicitation
faite aux services de lÕtat en citant La Rochefoucault : Ç couter les jeunes, les entendre et leur rpondre È.
de courage. È CÕest ce moment-l quÕmergent les premiers plans locaux dÕactions pour les jeunes (PLAJ),
anctres de Projets J, Dfi jeunes ou Envie dÕagir. Si cela correspond bien une Ç rvolution È dans la
tat retrouvent
une place de choix, les professionnels concerns ont aussi t contraints de faire voluer leurs pratiques, et
ce mme, face des associations mcontentes de les voir (aussi) dans le face--face avec les jeunes
5 . En rsum, entre 1987 et 2010, les prprofessionnalit nouvelle qui se construit, en mme temps que la politique publique elle-mme sÕaffine. Au
dbut du processus, il sÕagit surtout dÕcouter et dÕinteragir avec les jeunes grce aux PLAJ. Ensuite, la
notion de citoyennet active est mobilise avec lÕide de faire participer les jeunes la vie de leur quartier,
question de promouvoir une meilleure articulation entre ducation non formelle et ducation formelle, avec
ce triptyque qui se renforce : engagement social-citoyennet-emploi.Un message fort sera dÕailleurs envoy lÕextrieur, avec la diffusion dans les tablissements scolaires,
universitaires et structures I nformation jeunesse locales du Guide de l 'engagement tir un million
dÕexemplaires, contenant toutes les informations ncessaires pour faire conna"tre le nouveau dispositif,
Envie dÕagir. Ë ce moment-l, lÕengagement est entendu au sens large et assimil toute forme de
4 Vademecum Ç Envie dÕagir È, janvier 2010. 5Dfi Jeunes est lanc en 1987 et anim par un groupement dÕintrt public (GIP), les PLAJ ont t crs en 1991, Projets J en
1992 (ensuite Projets jeunes en 1993), et Envie dÕagir en 2002, comme la suite du tout premier Dfi jeunes.
LÕINCITATION Ë LÕENTREPRENEURIAT DES JEUNES DANS LES QPV : TUDE EXPLORATOIRE! 9projet, partir de lÕinstant o il y en a un. La prface du ministre de lÕducation nationale Luc Ferry
sÕintitule dÕailleurs : Ç Pas de vie sans projet. ÈENCADR
É 3. ENVIE D'AGIR
# Un programme national dédié aux 11 à 30 ans de soutien à l'engagement et à l'initiative.
La démarche se présente comme éducative, basée sur une relation de confiance et portant une image positive des jeunes
dans la société. Au niveau national, le programme est piloté alors par la direction de la jeunesse, de l'éducation populaire et
de la vie associative(DJEPVA), qui développe le cadre de référence : l'appui à la fois pédagogique, technique et financier
aux jeunes, de l'émergence de l'idée à la réalisation, quel que soit l'âge et le quartier. Ce soutien est mis en place
localement, par le biais d'un référent envie d'agir dans chaque direction départementale de la jeunesse et des sports
(devenue DDCS depuis), qui est le premier interlocuteur et intermédiaire du jeune auprès des partenaires du territoire
concerné et/ou du réseau professionnel et " expert » spécifique à chaque projet. Enfin, l'articulation entre la DJEPVA,et les
directions départementales et régionales a permis de labéliser au total et sur tout le territoire français 950 points d'appui.
# Deux volets complémentaires au sein d'un même dispositif :- " Projets de jeunes » offre un cadre de soutien pour les premières expériences collectives ou individuelles ayant une visée
d'utilité sociale ou d'intérêt général. L'aide peut aller jusqu'à 1 000 euros.- " Défi jeunes » concerne les 18-30 ans et se concentre plus particulièrement sur les projets à but professionnel, plus
structurés et ayant un potentiel effet sur la trajectoire personnelle du jeune. Dans ce sens, les projets de création d'activité
économique bénéfic ient d'accompagnements et regards experts renf orcés, tout comme les projets de solidarité
internationale ou de création artistique. Le soutien financier peut monter jusqu'à 6 000 euros.
Source : Lesaunier et al., 2011.
Parmi les points forts du programme, reconnus par la plupart des personnes lÕayant vu fonctionner, on
peut citer :- le fait que lÕoffre de services propose aux jeunes soit assez large, pour un public tout aussi diversifi
jeunes) et une varit dÕoutils dÕintervention proposs tous les agents et autres structures lablises
point dÕappui Envie dÕagir ;-la prsence de rfrents du programme sur chaque dpartement appara"t comme la meilleure garantie
vcu. En effet, le maillage territorial est tel que les acteurs locaux ont tous la possibilit dÕtre en contact
avec le rfrent bien identifi au niveau des services dconcentrs de lÕtat. Ce dernier tait lui-mme
form et a ccom pagn par la DJEPVA afin de d velopp er le rseau de profession nels l e plus large
possible, susceptibles dÕintervenir un moment donn sur les projets en cours de dveloppement. LÕun
des points forts du programme tient ainsi son organisation locale, cÕest--dire au rle des rfrents
Envie dÕagi r dan
s chaque dparte ment, qui ont pour m ission de nouer des lie ns avec dÕautresadministrations et partenaires locaux. Les rseaux locaux constituent une vritable aide aux porteurs de
domaines dÕactivit, afin de couvrir les ides de projets les plus diversifies.qualit gale s ur lÕensem ble du te rritoire franais (D OM com pris), gratuit. Parmi le s attentes des
dcideurs de lÕpoque, il y avait la conviction que tous les jeunes qui souhaitent sÕengager trouvent les
INJEP NOTES & RAPPORT/ RAPPORT DÕTUDE
10partenaires appropris pour le faire : Ç une meilleure information, un meilleur suivi, un meilleur soutien
et une meilleure reconnaissance È. Grce cette orientation porte pendant plusieurs annes, la fin
du programme, il existe950 points dÕappui avec des professionnels forms selon le rfrentiel mtier
de lÕaccompagnateur de projets de jeunes.Pourtant, comme indiqu plus haut, les agents de lÕtat ont vcu un vritable changement de pratique
et avant de pouvoir prparer des relais locaux, des points dÕappui, ils ont d sÕapproprier le nouveau
cadre, accepter une nouvelle mission, endosser un autre rle :Ç LÕentrepreneuriat comme moyen de s Õaffirmer . Alors qu Õau dpart, il nÕtait pas question de crat ion
dÕactivit, cÕtait surtout pour donner une image positive de la jeunesseÉune ÒsurjeunesseÓ, atypique, celle
qui sÕengage, qui prend des initiativesÉ en rupture aussi avec une certaine vision de gauche et les rponses
en mode TUC[travaux dÕutilit collective] et autres dispositifs pour faire baisser le chmage [É] a a t une
rupture mtier pour les CEPJ [conseillers dÕducation populaire et de jeunesse] de lÕpoque : accompagner
lÕinitiative des jeunes, sommes-nous prts pour cela ? Avec Dfi jeunes on tait dj clairement dans un
mtier dÕacc ompagnement, proche parfois des pr ofessionnels d e missions locale s ou de lÕducation
spcialise. Envie dÕagir vient alors bousculer la pratique des CEPJ, qui taient plus dans la formation des
professionnels de jeunesse que dans lÕaccompagnement, qui plus est, pas directement des jeunes, avec
leurs vuln rabilits, leurs questionneme nts. On pa sse dÕune approche collective une autre plus
individualise. È (Entretien avec un ancien CEPJ, ayant t rfrent Envie dÕagir, novembre 2016.)
sur le reste. DÕo la volont, du ct de la DJEPVA, de dvelopper davantage lÕargumentaire autour de la
culture de lÕi nitiative , non travaill par lÕducation nationale, puis insuffisamment mobilis dans les
associations lÕpoque. LÕinspiration dÕune telle dmarche vient du Qubec et de lÕEurope pour les jeunes
ayant moins dÕopportunit (JAMO). Il sÕagit dÕintgrer dans lÕargumentaire de la culture de lÕinitiative les
Ç valeurs ducatives communes È, dans lÕide de continuum, partir du moment o il existe bien des
actes tech niques transfrables. En voquant plutt lÕinitiati ve ( la place de cration dÕactivit ou
les conseillers dÕducation populaire et de jeu nesse (CEPJ) voluant en servic e dc oncentr, de
sÕintresser davantage lÕInitiative jeunesse. La con ception de la politiqu e de s outien lÕinitiative
revendique cette poque de partir du dsir du jeune, partant du terrain, mais en le faisant, appara"t une
vraie tension entre la logique de programme, gouvernemental, national et la logique individuelle.ENCADR
4. LES LAURATS DU VOLET DFI JEUNES-CRATEURS DÕACTIVIT CONOMIQUE ENTRE2000 ET 2006
2 322 lauréats, dont 1 657 chefs de projets et 665 équipiers
1 646 créations d'activité accompagnées et financées
6 923 332 euros accordés par l'État aux projets primés + 5 891 295 euros de parrainage (financier et nature) mobilisés par
les jeunes auprès d'acteurs privés et publics 75% des entreprises soutenues par Défi jeunes entre 2000 et 2006 sont encore en activité en 2010, 61 % des activités
soutenues revendiquent des priorités relevant du champ de l'économie sociale et solidaire.quotesdbs_dbs21.pdfusesText_27