depuis longtemps, pourquoi la prof veut-elle nous faire lire ça?” Les jeunes eux- mêmes nous le confirment largement : ils n'aiment pas lire ou n'aiment lire que
Previous PDF | Next PDF |
La lecture chez les jeunes a-t-elle un avenir ? - Érudit
depuis longtemps, pourquoi la prof veut-elle nous faire lire ça?” Les jeunes eux- mêmes nous le confirment largement : ils n'aiment pas lire ou n'aiment lire que
[PDF] Les jeunes et la lecture : synthèse des résultats - Enssib
28 jui 2016 · Pourquoi ne lis-tu pas / plus de livre dans le cadre de tes loisirs ? Les jeunes aiment lire J'aime parler des livres que j'ai lus avec mes
[PDF] Pourquoi les garçons naiment-ils pas lire : Les écarts entre les
18 fév 2009 · Pourquoi les garçons n'aiment-ils pas lire : Les écarts entre les sexes sur les capacités en lecture 2 Les plus récents résultats de l'évaluation
[PDF] 1 Lis le texte suivant : Les jeunes lisent Mais pas comme leurs
3 juil 2013 · Si les téléspectateurs n'aiment pas forcément lire des livres, d) Est-ce que les jeunes qui jouent beaucoup avec l'ordinateur lisent autant que
[PDF] « Comment donner le goût de la littérature jeunesse aux - CORE
mes différents stages, constaté que beaucoup d'enfants n'aiment pas lire et/ou compétences de lecture des jeunes en Suisse sont très moyennes en C'est pourquoi j'aimerais, dans ce travail, étudier comment il est possible de motiver les
[PDF] Les profils de lecture chez les jeunes du secondaire - Ministère de l
POURQUOI LISENT-ILS? Finalement, les jeunes ne croient pas que ce soit les élèves très performants constater que les filles aiment plus la lecture que les
[PDF] Adolescence et lecture - Académie de Grenoble
Les jeunes n'aiment pas lire la littérature classique mais apprécient les magazines alors pourquoi pas littérature de jeunesse ? Articles préférés : faits divers
[PDF] CONCLUSION
Les enfants aiment lire mais ils ne lisent pas assez car ils sont sollicités par les jeux vidéo, la C'est pourquoi il faut retrouver ses relations subtiles du savoir lire et les jeunes enfants doivent y être initiés car elle est l'une des voies pour les
[PDF] comment recuperer son ex pdf gratuit
[PDF] renaissance cm2
[PDF] résumé film germinal claude berri
[PDF] plan dissertation ses developpement durable
[PDF] autocad electrique cours
[PDF] autocad electrical tutorial francais pdf
[PDF] plan electrique autocad
[PDF] cours autocad electrical 2014 pdf
[PDF] bibliotheque schema electrique autocad
[PDF] méthodologie ec ses
[PDF] formation autocad electrical gratuite
[PDF] schema electrique autocad gratuit
[PDF] support de cours autocad electrical
[PDF] autocad electrique pdf
Tous droits r€serv€s Association Lurelu, 2013 This document is protected by copyright law. Use of the services of 'rudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. This article is disseminated and preserved by 'rudit. 'rudit is a non-profit inter-university consortium of the Universit€ de Montr€al, promote and disseminate research.
https://www.erudit.org/en/Document generated on 09/25/2023 9:49 a.m.Lurelu--> See the erratum for this articleLa lecture chez les jeunes a-t-elle un avenir ?Andr€e Poulin
Volume 36, Number 3, Winter 2014URI: https://id.erudit.org/iderudit/70919acSee table of contentsPublisher(s)Association LureluISSN0705-6567 (print)1923-2330 (digital)Explore this journalCite this article
Poulin, A. (2014). La lecture chez les jeunes a-t-elle un avenir ?Lurelu
36(3), 5"11. 5
La lecture chez les jeunes
a-t-elle un avenir?Andrée Poulin
Un Québécois sur deux aurait certaines difficultés en lecture et 16 % des Québécois seraient analphabètes. Le taux de décrochage scolaire du Québec est l"un des plus élevés au pays : 40 % des élèves québécois ne réussissent pas à obtenir leur diplôme de 5 e secondaire en cinq ans. De ce lot, une bonne part retourneront aux études pour obtenir leur DES en tant qu"adultes, ce qui ramène à 12 % le taux "final», c"est-à-dire ceux qui ne complèteront jamais leur secondaire. Dans la société en général, le temps consacré aux écrans est à la hausse, tandis que celui consacré à la lecture est à la baisse. Les ventes de livres connaissent une chute im- portante. Les librairies indépendantes ferment... Devant cette débâcle, une question s"impose : la lecture est-elle en crise chez les jeunes, ces "natifs du numérique»? Lurelu a posé cette "question qui tue» à des chercheurs, des bibliothécaires, des enseignants et des conseillères pédagogiques. La situation est catastrophique. Tel est le constat de Thierry Karsenti, professeur à la Faculté d"éducation de l"UQAM : "La lecture est en grand déclin. Les jeunes ne lisent pas et, quand on les oblige à lire, ils cherchent des façons de ne pas le faire.» "Dans le cadre de mes recherches, j"ai rencontré plus de trois-cents enseignants de français. Tous nous disent que les jeunes lisent très peu et que c"est difficile de les amener à lire. La lecture demande un effort, et les jeunes n"ont pas l"habitude de l"effort. Pourtant, cet effort est important et les bénéfices sont immenses. Quand on oblige les jeunes à lire, ils font des commentaires comme : "L"auteur est mort depuis longtemps, pourquoi la prof veut-elle nous faire lire ça?" Les jeunes eux-mêmes nous le confirment largement : ils n"aiment pas lire ou n"aiment lire que ce qui est déjà au cinéma. On a demandé à des jeunes s"ils avaient déjà échangé un roman avec un ami.99 % nous ont répondu que non.»
Pour Thierry Karsenti, titulaire de la
Chaire de recherche du Canada sur les tech-
nologies de l"information et de la commu- nication (TIC) en éducation, ce désintérêt des jeunes pour la lecture a des conséquences graves sur la qualité du français et sur la qualité de l"écriture. "Le décrochage scolaire est considérable au Québec et l"obligation de réussite en français en est en grande partie la cause. On ne lit pas assez, et quand on ne lit pas assez, on n"enrichit pas son vocabulaire et on maitrisemal sa langue. Les jeunes font plus de fautes que jamais. Jétais autrefois prof en didactique du français et jenseigne aujourdhui à des enseignants de français. Plus de 50 % de nos futurs profs échouent à lexamen de français quand ils arrivent à luniversité. Les étudiants me
remettent des copies et cest la catastrophe.»Le concept de la lecture change Au cours de sa carrière de professeure en didactique du français à l"UQAM, Monique Lebrun a fait maintes étu- des sur les pratiques de lecture des adolescents québécois. Maintenant retraitée, elle n"en continue pas moins à faire de la recherche dans le milieu scolaire. "La lecture au Québec est peut-être en crise, mais pas plus qu"ailleurs. Je vous dis ça intuitivement, mais pour ce qui est de la lecture de type traditionnel, les très bons lecteurs, les 10 %, ceux-là restent toujours. Les autres, ceux que l"école veut gagner à la lecture comme voie d"accès aux richesses culturelles, ceux-là sont le plus divertis par les écrans. Oui, la lecture traditionnelle de livres est en crise, mais si on parle de lecture dans le sens de décodage de mots et d"images, les jeunes n"ont jamais tant lu. Le concept même de la lecture est en train d"évoluer», affirme-t-elle. "Tous ces jeunes qui fréquentent ces écrans, ajoute- t-elle, ils apprennent des choses, sauf qu"on n"a pas les moyens actuels de repérer tout ce qu"ils apprennent. On ne peut pas juger de ces apprentissages informels, ce qui inquiète l"école, les autorités et les parents. Le discours ambiant est très alarmiste, mais parce que l"école n"a pas encore changé.» Monique Lebrun fait partie du groupe de recherche sur la littératie médiatique multimodale, basé à l"UQAM, un groupe qui s"intéresse aux nouveaux supports numériques et à leur usage dans le contexte scolaire. Selon ce groupe de chercheurs, "la multiplication des canaux de diffusion des textes depuis deux décennies oblige à repenser l"idée même de la lecture.» D"après ces chercheurs, "la littératie classique doit désormais cohabiter et évoluer avec la lit- tératie médiatique multimodale, afin d"élargir les notions mêmes de texte et de lecture». Dans le cadre d"une recherche menée auprès des écoles secondaires de la région de Montréal, les chercheurs ont posé la question suivante à trois-cents jeunes : "Est-ce que vous considérez que la lecture de livres est le meilleur moyen d"augmenter votre culture ou est-ce que la musique, le cinéma, la vidéo sont tout aussi importants?» La moitié des jeunes ont répondu qu"ils se cultivaient tout autant avec d"autres activités culturelles, notamment les jeux vidéos (pour les garçons) et les films d"amour (pour les filles).Thierry Karsenti,