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Fiche 15 – Soutien aux élèves en difficulté – enfance et adolescence [1] Ces fiches pratiques accompagnent le document de référence Pour agir efficacement  



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Facteurs familiaux

Fiche 1 - Valorisation de l'éducation et encadrement parental - enfance et adolescence

Facteurs personnels

Fiche 2 - Autocontrôle et conduites sociales et comportementales - enfance et adolescence Fiche 3 - Association avec des pairs - adolescence Fiche 4 - Alimentation et activités physiques - enfance et adolescence

Fiche 5 - Tabac-alcool-drogues - adolescence

Fiche 6 - Conciliation études-travail - adolescence Fiche 7 - Sentiment dépressif - enfance et adolescence

Fiche 8 - Estime de soi - enfance et adolescence

Fiche 9 - Rendement scolaire en lecture, écriture et mathématiques - enfance et adolescence Fiche 10 - Motivation et engagement - enfance et adolescence Fiche 11 - Aspirations scolaires et professionnelles - adolescence

Facteurs scolaires

Fiche 12 - Relation maître-élèves - enfance et adolescence Fiche 13 - Pratiques pédagogiques et éducatives - enfance et adolescence Fiche 14 - Pratiques de gestion - enfance et adolescence Fiche 15 - Soutien aux élèves en difficulté - enfance et adolescence Fiche 16 - Climat scolaire - enfance et adolescence

Facteurs sociaux (communauté)

Fiche 17 - Quartier de résidence et voisinage - enfance et adolescence Fiche 18 - Ressources du milieu - enfance et adolescence

Outils d'analyse

Fiche 19 - Regard critique sur une évaluation

Fiche 20 - Principes à la base des actions efficaces

FICHES PRATIQUES

1 Les déterminants de la persévérance scolaire et de la réussite éducative

[1] Ces flches pratiques accompagnent le document de référence Pour agir efficacement sur les déterminants de la persévérance scolaire et de la réussite éducative, Réunir Réussir, 2013.

Pour consulter le répertoire

d'actions efficaces...

Montréal, 2013

Le contenu de ces fiches peut être reproduit en tout ou en partie avec mention de la source

Crédits

Recherche et rédaction

Marc St-Pierre

Coordination

Marie-Josée Langlois

Direction

Mireille Jetté

Révision linguistique

Jérôme Belvisi

Graphisme

Sylvie De Bellefeuille

Relecteurs

Nadine Arbour, Directrice, groupe Écobes

Éric Dion, Ph.D., UQAM

Véronique Dupéré, Ph.D., UdeM

Michel Janosz, Ph.D., UdeM

Jacinthe Loiselle, M.Sc., consultante

Johanne McMillan, Directrice, CREVALE, Réseau des IRC Hélène Rioux, Directrice des communications, CTREQ

Comités de relecture

Réunir Réussir

Marie-Josée Béchard

Éric Cadieux

Jean-François Comeau

Mathieu Forgues

Mariane Kaliaguine

Formation, évaluation, recherche, Réseau des IRC

Marie-Claude Brosseau, IRC Nord du Québec

Cathy Froment, IRC Montérégie Est

PERSÉVÉRANCE

DÉNOMINATEUR

Fiche 1

Valorisation de l'éducation et encadrement parental

La famille exerce une influence déterminante sur le développement de l'enfant. Des attitudes et des comportements parentaux tels qu'encourager

son enfant dans ses études, le féliciter pour ses réalisations, lui exprimer de la tendresse, le superviser adéquatement, avoir des attentes élevées

et une attitude positive vis-à-vis de l'éducation, de l'école et des tâches scolaires, être un modèle de parent-lecteur et participer à la vie de l'école

ont des effets positifs sur la réussite du jeune. À l'inverse, le manque de soutien affectif, la faible participation parentale au suivi scolaire, la perception

négative que les parents ont des capacités de leur enfant à réussir, le manque de valorisation de l'éducation ou encore les faibles aspirations

scolaires des parents à l'égard de leur enfant peuvent avoir des répercussions négatives sur sa persévérance scolaire, notamment en ce qui a trait

à ses aspirations et à sa motivation, voire son à rendement scolaire 1

Ce que dit la recherche...

Selon une vaste étude américaine réalisée en 1986 2 auprès de 28 000 élèves du secondaire, l'engagement parental a un effet indirect mais

néanmoins important sur la réussite scolaire des jeunes. Cela est dû à l‘influence du parent sur le temps et les efforts que les enfants consacrent

à leurs études. Une méta-analyse

3

dont les résultats ont été publiés en juillet 2012 démontre clairement l'effet positif, sur la réussite scolaire,

des actions ou initiatives destinées à augmenter l'engagement parental, de la prématernelle à la fin du secondaire.

La plupart de ces actions s'appuient sur le principe que tous les parents, indépendamment de leur niveau socioéconomique, veulent que leurs

enfants réussissent. Cependant, plusieurs d'entre eux ont besoin de soutien pour savoir comment encadrer leurs enfants à la maison, mettre

en place les conditions gagnantes à leur réussite ou faciliter leur parcours scolaire. Ainsi, ce qui importe, ce n'est pas tant ce que sont les parents

que ce font les parents avec leurs enfants. De sorte qu'il est possible d'accompagner les parents afin qu'ils puissent poser les gestes pour mieux

soutenir et encadrer leurs enfants à la maison.

Plusieurs études suggèrent que les décrocheurs potentiels proviendraient le plus souvent soit de familles où les parents n'ont pas de diplôme

d'études secondaires, soit de milieux défavorisés. Or, une étude récente réalisée par Collerette et Pelletier

5 auprès de 1 445 familles a permis

d'identifier une catégorie de parents (22 %) qui ne proviennent pas de milieux défavorisés et dont les attitudes envers l'école auraient un lien

avec le taux de décrochage élevé observé dans certaines régions. Il s'agit de parents issus des classes moyennes et supérieures qui croient à la valeur

de l'éducation et à l'importance d'un diplôme. Toutefois, au-delà de ce discours positif sur la scolarisation, ils ont une attitude négative vis-à-vis

de l'école et de ceux qui y travaillent. Ils vont parfois même jusqu'à discréditer ouvertement l'école, ce qui nuit à l'engagement et à la réussite

de leur enfant. L'engagement des parents dans le cheminement scolaire de l'enfant se situe à deux niveaux, soit à la maison et à l'école. Toutefois, pour plusieurs chercheurs (Desforges 6

Deslandes et Bertrand

7 ), c'est encore l'engagement des parents à la maison qui constitue le facteur le plus important d'amélioration des résultats scolaires.

Pour en savoir plus

Nouvelles tendances à l'égard de la petite enfance

Desforges

4 affirme qu'il s'agit d'abord d'être " un bon parent à la maison » en respectant les conditions suivantes :

- fournir à l'enfant un environnement sécuritaire et stable; - représenter un modèle constructif comme parent;

- stimuler l'enfant sur le plan intellectuel; - faire la promotion de l'éducation; - avoir des discussions avec l'enfant; - avoir des attentes élevées envers l'enfant.

[1] Le paragraphe qui introduit chacun des déterminants dans les fiches pratiques qui suivent reprend le texte figurant dans la capsule de vulgarisation Les déterminants de la persévérance scolaire retenus par R

2 rédigée par le CRÉPAS en 2011 (Frédéric Tremblay).

[2] Keith T. Z., Reimers T. M., Fehrmann P. G., Pottebaum S. M. et Aubey L. W. (1986), Parental involvement, homework, and TV time: Direct and indirect effects on high school achievement, Journal of Educational Psychology, 78, 373-380.

[3] Jeynes W. (2012), A meta-analysis of the efcacy of different types of parental involvement programs on urban students, Urban Education 47(4) 706-742. Repéré sur : http://uex.sagepub.com/content/47/4/706.full.pdf+html

[4] Desforges C. (2003), The Impact of Parental Involvement, Parental Support and Family Education on Pupil Achievements and Adjustment: A Literature Review, Research Report RR433, London: DfES.

Repéré sur : http://bg.org/bg/custom/files_uploaded/uploaded_resources/18617/Desforges.pdf

[5] Collerette P. et Pelletier D. (2013), Étude comparative des dispositions des parents de neuf commissions scolaires à l'endroit de la scolarisation et de la persévérance scolaire, étude financée en partie par le Consortium Outaouais

de recherche sur la persévérance et la réussite scolaires (Coreper) et par les commissions scolaires Rivière-du-Nord et Seigneurie-des-Mille-Iles.

[6] Desforges C. (2003), The Impact of Parental Involvement, Parental Support and Family Education on Pupil Achievements and Adjustment: A Literature Review, Research Report RR433, London: DfES.

Repéré sur : http://bg.org/bg/custom/files_uploaded/uploaded_resources/18617/Desforges.pdf

[7] Deslandes R. et Bertrand R. (2004), Motivation des parents à participer au suivi scolaire de leur enfant au primaire, Revue des sciences de l'éducation, 30(2), 411-434.

Valorisation de l'éducation et encadrement parental

Fiche 1

Pour agir efflcacement...

En termes d'actions, il faut retenir les formules dans lesquelles on offre un accompagnement aux parents afin qu'ils assument encore mieux leur

rôle de soutien à la maison. Cela est particulièrement vrai dans les milieux les plus défavorisés. Il devient donc important de mettre à la disposition

de ces parents des services et des activités qui vont les soutenir en ce sens.

D'autre part, il serait très utile, pour favoriser une meilleure collaboration des parents, d'intervenir sur la qualité des interactions entre ceux-ci et

l'école. Nombre de parents ayant vécu une expérience négative pendant leur parcours scolaire éprouvent des craintes vis-à-vis de l'école et ne

s'y rendront pas, à moins d'y être formellement invités. Ainsi, créer et multiplier les situations où ils pourront se rendre à l'école pour interagir dans

un contexte informel et agréable, ou pour mettre à profit leur expertise, augmentera les chances qu'ils transmettent une image plus positive

du système scolaire à leur enfant. Il en va de même pour les interactions avec le personnel de l'école, que le parent peut concevoir comme un

jugement à l'égard de ses compétences parentales. Il est toujours profitable pour l'enfant et le jeune que ces perceptions soient déconstruites. Plus

l'engagement parental se manifestera tôt dans le cheminement scolaire, plus les effets sur le parcours scolaire du jeune seront positifs. Pour ce faire,

une collaboration plus étroite et une concertation plus systématique entre le milieu préscolaire et ses différents partenaires (réseau de la santé et des

services sociaux, municipalités, organismes communautaires, etc.) permet aussi de mieux rejoindre les familles.

De manière complémentaire, il pourrait être intéressant de repenser les campagnes de valorisation mises en place dans les régions et à l'échelle du

Québec. En effet, bien qu'il faille valoriser la scolarisation et l'obtention d'un diplôme ou d'une qualification, il est aussi très important de redonner

ses lettres de noblesse à l'école et à ceux qui y travaillent afin de faire contrepoids au discours négatif et aux attitudes de désengagement parental

et social qui ont aussi des conséquences sur la réussite scolaire. Quelques pistes pour agir efficacement sur la valorisation de l'éducation et l'encadrement parental...

Cibler et accompagner en priorité les parents vulnérables dans leur rôle de soutien à l'enfant

Pour les devoirs et leçons et la définition d'attentes scolaires

Pour le développement des habiletés sociales des enfants (vie en groupe, partage, conflits, etc.)

Pour la stimulation des enfants sur les plans moteur, cognitif et langagier (éveil à la lecture, à l'écriture, développement physique, etc.)

Pour l'établissement d'une hygiène de vie liée aux phases de son développement (sommeil, alimentation, changements physiologiques, etc.)

Pour préparer efficacement les différentes transitions auxquelles feront face les jeunes pendant leur parcours scolaire (entrée à l'école,

passage primaire-secondaire, orientation scolaire, etc.)

Pour l'établissement d'une cohérence dans les habitudes de vie, la routine et la discipline à la maison

Pour le développement émotif du jeune et l'établissement de liens d'attachement avec les adultes significatifs

Améliorer les interactions entre les parents et l'école

Pour créer des liens positifs entre TOUS les parents et l'école (activités de reconnaissance, activités qui mettent à profit l'expertise

des parents, activités qui favorisent les échanges informels et les liens avec le personnel de l'école, etc.)

Pour favoriser la participation des parents à l'école (bénévolat, comités, événements, etc.)

Valoriser l'éducation et l'école

En favorisant les partenariats entre l'école et le milieu afin d'avoir une action complémentaire sur les parents et les jeunes (partenariat avec un Carrefour jeunesse emploi pour la mise en place d'un programme de suivi psychosocial des jeunes qui fait le lien entre l'école et les parents, mise

en place d'une table de pédiatrie sociale qui associe l'école à des intervenants de plusieurs secteurs pour soutenir la famille, etc.)

Pour faire la promotion de l'éducation, de l'école et du personnel qui y oeuvre, à petite et à grande échelles

COMMUNAUTÉ

34-5+689=718

Autocontrôle et conduites sociales et comportementales

Le fait d'entretenir des interactions sociales positives avec les pairs et les adultes, de posséder des habiletés sociales favorables (empathie,

entraide, écoute, etc.) et de maîtriser ses pulsions (autocontrôle) est lié à la réussite scolaire. Une plus grande maîtrise de soi, c'est-à-dire

la capacité des jeunes à contrôler leurs comportements et leurs pulsions, est associée à un rendement plus élevé en lecture, en vocabulaire

et en mathématiques, ce rendement étant reconnu comme un déterminant de la persévérance scolaire.

Ce que dit la recherche...

L'examen des trajectoires de développement des enfants qui manifestent fréquemment des difficultés de comportement à la maternelle révèle

qu'un grand nombre d'entre eux vont maintenir un taux élevé de difficultés comportementales tout au long de leur scolarité

1 . Ils sont également à risque de présenter des difficultés sur le plan scolaire, de décrocher de l'école 2 et de manifester des problèmes de délinquance et d'intégration

sociale. Rappelons que les élèves ayant des troubles du comportement sont les plus enclins à quitter l'école sans un diplôme d'études

secondaires 3

. Le développement de stratégies d'autocontrôle devient donc un enjeu stratégique pour favoriser le cheminement scolaire de

ces jeunes. Les trois principaux troubles de comportement rencontrés dans les milieux scolaires sont le trouble de la conduite (TC), le trouble oppositionnel avec provocation (TOP) et le trouble de déficit d'attention avec ou sans hyperactivité (TDA-TDAH). L'agres- sion envers une personne ou un animal, la destruction de biens matériels, le vol ou la

violation grave des règles établies caractérisent le trouble de la conduite. Le trouble opposi-

tionnel correspond, quant à lui, à un ensemble de comportements négatifs, hostiles ou provocateurs et persistants, mais sans violation des lois ou des droits d'autrui. Quant au TDA-TDAH, bien qu'involontaire, il peut prendre trois formes selon le cas. Il peut se traduire par une difficulté d'attention, un comportement impulsif ou hyperactif, ou encore présenter

toutes ces caractéristiques à la fois. Notons que la présence de plusieurs diagnostics simultanés de ces troubles du comportement chez un jeune augmente

le risque qu'il ne termine pas son cheminement scolaire.

Fiche 2

Pour en savoir plus

Troubles du comportement externalisés

Guide d'implantation de programmes de développement d'habiletés sociales et de résolution de confiits

La réussite scolaire évaluée sous l'angle de l'attachement

[1] Côté S. M., Vaillancourt T., LeBlanc J.C., Nagin D.S. et Tremblay R.E. (2006), The Development of Physical Aggression from Toddlerhood to Pre-Adolescence: A Nation Wide Longitudinal Study of Canadian Children,

Journal of Abnormal Child Psychology, 34 (1), 71-85.

[2] Vitaro F., Brendgen M., Larose S. et Tremblay R. E. (2005), Kindergarden disruptive behaviors, protective factors, and educational achievement by early adulthood, Journal of Educational Psychology, 97 (4), 617-629.

[3] Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, (2006), Classe ordinaire et cheminement particulier de formation temporaire. Analyse du cheminement scolaire des élèves en difculté d'adaptation ou d'apprentissage

à leur arrivée au secondaire, Québec, Canada.

L'autocontrôle consiste

à renoncer à un comportement qui

nous procure une gratification immédiate pour le remplacer par un autre dont les bénéfices sont présents à plus long terme. Autocontrôle et conduites sociales et comportementales

Fiche 2

Pour agir efflcacement...

Parmi les programmes les plus efficaces pour traiter les troubles de la conduite ou du comportement, ceux qui disposent à la fois d'un volet universel

et d'un volet ciblé sont les plus prometteurs, autant pour les garçons que pour les filles. Ces programmes ont un certain nombre d'éléments en commun

ils misent sur les approches de modification du comportement et favorisent l'enseignement systématique et explicite des habiletés sociales, de

la résolution de problèmes et des stratégies d'autocontrôle. Ils se fondent également sur le modelage et l'utilisation du renforcement positif.

De plus, la plupart des programmes éprouvés ont un volet expressément destiné aux parents et aux intervenants qui sont en contact direct avec la famille.

En effet, la possibilité d'entraîner les parents et certains acteurs de la communauté à renforcer et à appuyer les interventions menées à l'école offre

un grand potentiel d'efficacité.

De tous les jeunes à risque, ceux qui éprouvent des difficultés de comportement sont ceux qui attirent le moins la sympathie des intervenants qui

travaillent avec eux. Pourtant, des progrès extrêmement importants ont été réalisés depuis une vingtaine d'années et ont permis de déterminer et

d'expérimenter des pratiques efficaces qui offrent des alternatives au retrait et à l'isolement que vivent à répétition ces jeunes.

Dans un autre ordre d'idées, des chercheurs

1

se sont questionnés sur les liens entre les troubles de comportement et les difficultés de lecture. Ils ont

analysé les données recueillies dans le cadre d'une étude longitudinale portant sur plusieurs cohortes d'élèves suivies depuis la maternelle. Ils ont non

seulement constaté que les élèves ayant des troubles de comportement en première année étaient susceptibles de présenter des difficultés de

lecture en troisième année, mais également que les élèves vivant des difficultés de lecture en première année étaient aussi susceptibles de

présenter des problèmes de comportement en troisième année. Cette constatation laisse entrevoir l'importance que revêt le traitement simultané des

deux aspects dès le début de la scolarité. Quelques pistes pour agir efficacement sur l'autocontrôle et les conduites sociales et comportementales...

Mettre en place des ateliers de développement des habiletés sociales pour TOUS les jeunes et ce, dès la petite enfance

Pour travailler de manière cohérente avec la famille dès le départ

Pour leur permettre de connaître les attentes du milieu en matière de comportement en groupe, de code social, etc. (règles de conduite, partage, empathie, résolution de conflits, politesse, respect, communication avec les pairs ou les adultes, etc.)

Pour démontrer les effets du comportement sur les autres plutôt que de recourir à la punition

Associer les parents à toutes les démarches liées au comportement du jeune

Pour s'assurer que les conditions favorables à son développement optimal sont en place (sommeil, alimentation, événements perturbateurs, fréquentations, etc.)

Pour s'assurer de travailler de manière cohérente avec les intervenants (discours commun, messages clairs, etc.)

Dépister systématiquement les jeunes dès leur entrée à l'école pour intervenir tôt

Prêter une attention particulière aux jeunes qui font leur entrée à l'école, particulièrement aux garçons, ainsi qu'aux jeunes qui entrent au

secondaire et qui sont plus à risque, et intervenir intensivement auprès d'eux Mettre en place des mesures qui valorisent les comportements positifs et le renforcement (interventions, code de conduite, attentes plutôt que critiques, etc.)

Mettre en place des mesures pour inclure et intégrer ces jeunes plutôt que de les exclure (développement des compétences de résolu-

tion de situations difficiles grâce à un suivi individuel, mise à profit des forces et de l'expertise du jeune dans différentes situations,

développement d'attitudes positives grâce à des activités qui correspondent à ses intérêts, etc.)

Proposer des activités parascolaires qui intéressent ces jeunes et qui leur permettent de se dépenser, de s'investir et de vivre des

succès (sport, robotique, illustration, arts martiaux, slam, danse, etc.)

[1] Morgan et al. (2008), Are reading and behavior problems risk factors for each other? Journal of learning disabilities, vol. 41, no. 5, Sept. 2008.

PARTENARIAT

FORMATION

Association avec des pairs

L'adolescence est une période de la vie au cours de laquelle l'individu développe sa personnalité et affine ses intérêts. L'adolescent est ainsi

perméable aux influences qu'il subit, aux images et aux modèles qui lui sont proposés. En ce sens, la fréquentation de camarades motivés par

l'école conditionnera l'attitude du jeune vis-à-vis de ses études. L'Enquête longitudinale auprès des jeunes en transition

1 jette un éclairage

révélateur sur cette réalité. En effet, 65 % des décrocheurs interrogés déclarent que leurs amis sont d'avis qu'il est important de terminer

ses études secondaires alors que cette proportion s'élève à 86 % chez les persévérants et les diplômés. Pas moins de 50 % des décrocheurs

avaient également un ami qui était décrocheur, contre seulement 20 % chez les persévérants et les diplômés.

Ce que dit la recherche...

Janosz

2 a rapporté un certain nombre de recherches indiquant que les futurs décrocheurs ont tendance à s'associer à des pairs décrocheurs ou potentiellement décrocheurs, ou dont les aspirations scolaires sont peu élevées. Par modelage, le groupe d'amis déviants pourrait nuire à l'engagement scolaire et constituer un facteur d'abandon.

Les travaux de Dishion

3 , notamment, illustrent bien comment le modelage par les pairs, la pression sociale du groupe et le renforcement positif de comportements inappropriés contribuent à influencer le comportement et à augmenter les conduites déviantes. Les jeunes vulnérables peuvent être plus facilement influencés. Ainsi, les élèves les

plus à risque sont généralement plus sensibles aux modèles que leur offrent leurs pairs. Ils sont nettement plus dépendants du contexte social

et du contexte de scolarisation. Un soutien et un encadrement familiaux déficients ou absents pourraient les désavantager par rapport aux

autres. Or, le temps passé avec la famille constitue un facteur qui peut grandement modérer les effets du phénomène d'influence, tous

domaines de vie confondus.

Par ailleurs, un certain nombre d'études démontrent que l'environnement familial, le quartier de résidence, ainsi que le réseau social influent

sur l'acte de décrocher. Lorsque le jeune fait partie d'un réseau d'amis qui rejette le milieu scolaire, son état de vulnérabilité est augmenté.

La pression des pairs peut alors s'exercer en encourageant la résistance face à l'école. Dans de telles situations, le fait de ne pas se conformer

devient une norme de groupe à respecter pour éviter d'être mis à l'écart.

Fiche 3

Pour en savoir plus

L'infiuence des pairs : un entraînement à la déviance L'impact des loisirs sur la persévérance scolaire

[1] Enquête auprès des jeunes en transition : http://www23.statcan.gc.ca/imdb/p2SV_f.pl?Function=getSurvey&SurvId=4435&SurvVer=1&SDDS=4435&InstaId=17010&InstaVer=3&lang=fr&db=imdb&adm=8&dis=2

[2] Janosz M. (2000), L'abandon scolaire chez les adolescents : perspective nord-américaine, VEI Enjeux, no. 122, septembre 2000.

[3] Dishion T. J. et Dodge K. A. (2006), Deviant peer contagion in interventions and programs: An ecological framework for understanding inuence mechanisms.

Des études tendent

à démontrer que plus les parents

prennent part à la vie de leurs jeunes, moins ceux-ci ont tendance à imiter les comportements déviants des autres.

Fiche 3

[1] Appelé par les chercheurs anglo-saxons resistance skills. [2] Programme de prévention : http://nrepp.samhsa.gov/ViewIntervention.aspx?id=133

Association avec des pairs

Il importe de mettre en place,

dans le milieu scolaire et dans les familles, des stratégies disciplinaires proactives qui misent sur le renforcement positif, le modelage des conduites attendues, ainsi que sur les rétrocations fréquentes, et le soutien adéquat

à fournir au jeune.

Pour agir efficacement...

Pour les jeunes à risque, il faut augmenter les possibilités d'interaction avec des pairs positifs et conventionnels, tout en mettant en place des conditions

susceptibles de favoriser le développement de relations d'amitié avec eux. La piste des activités parascolaires est à privilégier. Une programmation

riche et variée d'activités accessibles à tous les élèves, particulièrement aux élèves à risque, est un facteur de protection qui permet d'agir sur

le sentiment d'appartenance à l'école, l'estime de soi et le développement de réseaux sociaux positifs.

Cette piste doit être exploitée dès le primaire et se poursuivre particulièrement au secondaire. Cette offre d'activités aurait avantage à être prise

en charge conjointement par le milieu scolaire, les villes et les organismes communautaires, dans une perspective de continuité des services et de prise

en charge globale des jeunes à risque. En fait, pour ces jeunes en particulier, que ce soit à l'école ou dans la communauté, il ne faut pas tant enrichir

l'offre que stimuler la demande. Des actions de démarchage ciblées doivent être faites pour favoriser l'engagement et la participation, de façon

à attirer les leaders vers ces activités.

Il est également primordial de miser sur des relations positives entre jeunes et adultes à l'école, afin de renforcer la qualité de la relation adultes-jeunes. Une bonne façon d'y parvenir consiste à mettre en place des systèmes de mentorat ou de parrainage avec des adultes de l'école ou de la communauté. Il faut aussi travailler avec les parents et les associer activement au cheminement scolaire de leur jeune, même quand celui-ci tente de se distancier d'eux. Il est important d'arriver à cibler les parents des élèves les plus à risque afln de trouver avec eux des pistes de solutions pour maintenir l'équilibre entre l'encadrement parental nécessaire et le besoin d'afflrmation et d'expérimentation propres à l'adolescence.

L'école, les familles et les communautés doivent aussi être particulièrement attentives aux moments et aux lieux propices à la manifestation

des comportements à risque des jeunes, de façon à mettre en place les moyens d'intervention adéquats pour agir tôt.

Enfln, il existe des programmes qui ont fait la preuve de leur efflcacité pour entraîner les jeunes à développer leur

habileté à résister 1 ou, en d'autres termes, à se soustraire à l'infiuence négative des pairs. Le programme

Keepin'it REAL

2 , par exemple, est conçu à la base pour apprendre aux jeunes à

résister à la pression des pairs en matière de consommation de tabac, d'alcool ou de drogues. La mise en oeuvre de ce programme a également permis

de constater que les stratégies mises de l'avant pouvaient être réutilisées par les jeunes pour d'autres types de conduites à risque.

Quelques pistes pour agir efficacement sur l'association avec des pairs... Augmenter les occasions d'interagir avec des pairs positifs

En mettant en place des activités rassembleuses qui renforcent le sentiment d'appartenance, l'estime de soi, le sentiment de compétence et l'engagement des jeunes (tournois sportifs, improvisation, oeuvres collectives, graffitis, concours ou spectacles de talents, slam, musique, danse, sorties culturelles et sportives, plein air, voyages, etc.)

Offrir des activités parascolaires variées qui intéressent les jeunes, incluant le démarchage pour assurer la participation des jeunes

particulièrement vulnérables

Assurer des activités de repérage de lieux, de moments et de situations sensibles pour intervenir rapidement en mettant en place

des activités qui offriront une alternative aux jeunes identifiés lors de ce repérage

Assurer une collaboration positive avec la famille, malgré la distance qui se crée avec celle-ci lors de l'arrivée des jeunes au secondaire

(rechercher des solutions communes, poser des actions complémentaires, miser sur les forces du jeune, etc.)

Établir un système de discipline positive à la maison et à l'école (attentes plutôt que critique, conséquences des actions sur les autres

plutôt que punition, emphase sur les avantages, etc.) Favoriser les actions concertées école-famille-communauté

En mettant en place une offre d'activités intéressante pour le jeune (activités parascolaires, accès aux installations, etc.)

En favorisant des activités qui permettent aux jeunes de développer leurs compétences sociales dans un cadre extérieur à l'école et

à la famille, tout en assurant un lien avec celles-ci (mentorat, habiletés de résistance à l'influence des pairs, suivi psychosocial, etc.)

RÉUSSITE

Alimentation et activités physiques

Les habitudes de vie, dont l'alimentation et les activités physiques, sont fondamentales pour le développement du jeune, son bien-être, son estime

de soi, son épanouissement personnel et social, ainsi que sa santé. Tous ces éléments sont intimement liés à sa réussite éducative. Les jeunes qui

pratiquent une activité sportive ont généralement une capacité d'attention plus grande à l'école et un meilleur rendement cognitif. À l'inverse, une

alimentation inadéquate et un comportement sédentaire peuvent interférer avec l'apprentissage et la réussite scolaire.

Ce que dit la recherche...

Plusieurs recherches ont permis d'établir des liens entre le développement de saines habitudes de vie, l'état de santé des jeunes et le risque

de décrochage scolaire. Par ailleurs, si la santé peut avoir un effet sur le rendement scolaire, le rendement peut, réciproquement, avoir un effet

sur l'état de santé de certains jeunes.

Certains facteurs tels que le statut socioéconomique, la scolarité des mères, le niveau de littératie des parents, les revenus familiaux ou la

monoparentalité sont des prédicteurs à la fois de l'état de santé physique et psychologique ainsi que du rendement scolaire du jeune. De façon

générale, on peut dire que les problèmes liés à l'école et à la santé ont un certain nombre d'antécédents socioéconomiques en commun.

Ainsi, la pauvreté dans l'enfance est associée à différents problèmes de santé (prématurité et retard de croissance intra-utérine, mortalité infantile

et mortalité des jeunes enfants, maladies infectieuses, maladies chroniques, asthme, blessures, hospitalisations, problèmes de développement

et d'apprentissage). La pauvreté et le faible statut socioéconomique durant l'enfance sont aussi liés à de futurs problèmes de santé à l'âge

adulte, notamment un taux plus élevé d'obésité, de tabagisme, de mortalité adulte, de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2,

et davantage de problèmes cognitifs. D'autre part, l'Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (EQSJS) 2 fait ressortir que bien que 69 % des jeunes aient un poids

normal, 71 % d'entre eux font quelque chose à cet égard (59 % tentent de le contrôler ou d'en perdre et 12 % tentent d'en gagner). Parmi ceux

qui tentent de perdre ou de contrôler leur poids, 66 % font appel à des méthodes potentiellement dangereuses (sauter des repas, entraînement

intensif, couper le sucre et le gras, régime restrictif, etc.). Cela met en évidence la préoccupation démesurée des jeunes face à leur apparence

physique, laquelle mène éventuellement à des déséquilibres alimentaires et psychologiques et peut nuire à leur santé. Paradoxalement, cet état

de fait s'accompagne aussi d'un portrait peu reluisant des habitudes de vie des jeunes quant à leur alimentation et leur niveau d'activité physique.

Fiche 4

Pour en savoir plus

Alimentation et poids corporel avant l'entrée à l'école

[1] Breslau J. (2010), Health in Childhood and Adolescence and High School Dropout, California Dropout Research Project Report #17 March 2010.

Repéré sur : http://www.thrivingstudents.org/sites/default/files/Health%20&%20Dropout%20Report.pdf

[2] ISQ (2012), L'Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire. Repéré sur : http://www.stat.gouv.qc.ca/publications/sante/pdf2012/EQSJS_tome1.pdf

Des chercheurs californiens

1 ont réalisé une très large revue de la littérature portant sur les liens entre la santé et la scolarité. Ils concluent que les liens entre la santé des jeunes et le décrochage scolaire se tissent suivant trois parcours différents :

1. Problèmes de santé physique Disparités dans les soins et le suivi Aggravation des symptômes Problèmes scolaires

(absentéisme, faibles résultats, etc.)

Décrochage

2. Problèmes de nature comportementale (attention, hyperactivité, alimentation, etc.) Difficultés d'apprentissage et de comportement

au primaire

Difficultés d'apprentissage et de comportement au secondaire (motivation, consommation de substances psychoactives,

délinquance, etc.)

Décrochage

3. Faible rendement scolaire Comportements à risque à l'adolescence (consommation de substances psychoactives,

comportements sexuels à risque, etc.)quotesdbs_dbs22.pdfusesText_28