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REVUES GENERALES

?Neurologie

Les manipulations cervicales sont une

thérapeutique très communément employée dans les cervicalgies et les céphalées d"origine cervicale. Elles peuvent entraîner des accidents neurologiques graves, souvent imprévisibles, suite aux dissections des artères cervicales.

Pour diminuer ce risque, nous proposons de

respecter les recommandations consensuelles. Nous précisons également les signes fréquents des dissections cervicales afin de permettre le diagnostic rapide, les explorations nécessaires et les modalités de la prise en charge.L des accidents ischŽmiques cŽrŽbraux de l"adulte jeune. Leur prŽsentation clinique est caractŽrisŽe par la succession de signes locaux (dont les dou- leurs cŽphaliques, cervicales et le syndrome de Claude Bernand-Horner sont les plus frŽquents) (fig. 1) et de signes d"ischŽmie cŽrŽbrale ou rŽtinienne qui Ces accidents ischŽmiques surviennent presque toujours dans la semaine qui suit l"apparition des signes locaux, mais ils peuvent survenir jusqu"ˆ 1 mois vertŽbrale, il est justifiŽ de rŽaliser en urgence les examens complŽmentaires nŽcessaires au diagnostic afin de dŽbuter le traitement le plus rapidement pos- sible et de tenter ainsi d"Žviter la survenue d"un accident ischŽmique constituŽ.

Manipulations cervicales

et risque de dissection vertébrale

G.MELIKSETYAN, H. HOSSEINI

Service de Neurologie, Unité des Soins Intensifs

Neurovasculaires, CHU Henri Mondor, CRETEIL.

L"auteur a déclaré ne pas avoir de conflit d"intérêt concer- nant les données publiées dans cet article.

Fig. 1: Syndrome de Claude Bernard-Horner gauche.

?Neurologie ??ANATOM IE bifurcation de la carotide primitive, dans la rŽgion latŽrale du cou, un peu en dessous de l"angle de la m‰choire. Elle gagne la base du cr‰ne en demeurant relativement superficielle sous le et se termine en quatre branches divergentes: cŽrŽbrale antŽ- rieure, sylvienne ou cŽrŽbrale moyenne, choroïdienne antŽ- rieure, communicante postŽrieure. Le territoire carotidien com- corps calleux, les noyaux gris, l"hypothalamus antŽrieur. trajet dans la rŽgion sous- et rŽtropleurale (V1), elle s"enfonce dans un canal osseux creusŽ dans les apophyses transverses le cr‰ne par le trou occipital (V3) et chemine sur la face antŽ- rieure du bulbe jusqu"au sillon bulbo-protubŽrantiel o elle fusionne avec son homologue pour former le tronc basilaire. spinale antŽrieure qui rejoint celle du c™tŽ opposŽ pour former postŽrieure infŽrieure; des rameaux perforants qui se distri- infŽrieure (PICA) qui contourne le bulbe pour se terminer ˆ la face infŽrieure du cervelet. Le territoire vertŽbrobasilaire comprend la partie supŽrieure de la moelle cervicale, la tota- litŽ du tronc cŽrŽbral, le tiers postŽrieur et infŽrieur des hŽmi- ?? EPIDEMIOLOGIE plus en plus importante en pathologie vasculaire cŽrŽbrale. Elles surviennent le plus souvent chez des sujets jeunes (pic vers 40-45 ans), aussi bien chez l"homme que chez la femme. On estime actuellement que 20 % des accidents ischŽmiques cŽrŽbraux des sujets de moins de 45 ans sont dus ˆ une dis- sections, estimŽe ˆ environ 3 pour 100000 habitants, est pro- bablement sous-ŽvaluŽe en raison de l"existence de formes frustes, voire asymptomatiques, non diagnostiquŽes. Les dis- vertŽbrale. Les dissections sont multiples dans 15 ˆ 25 % des plus rares, de diagnostic plus difficile et de plus mauvais pro- nostic. Les dissections de la carotide primitive sont rares et habituellement associŽes ˆ une dissection aortique. ?? PHYSIOPATHOLOGIE Comme les dissections aortiques, rŽnales ou coronaires, clivage de la paroi artŽrielle par un hŽmatome. Ce clivage est d"Žtendue variable, et peut ou non communiquer avec nellement, l"hŽmatome peut se rompre ˆ distance de la L"origine de l"hŽmatome reste discutŽe et il est impossible ou au contraire une consŽquence de l"hŽmatome pariŽtal se tance de cette dŽchirure intimale a suggŽrŽ la possibilitŽ des vasa-vasorum. Fig. 2: Vascularisation de l"encéphale. Vue antérieure de la circulation cervi- cale postérieure. 1: Tronc artériel brachio-céphalique. 2: Artère sous- clavière gauche. 3: Artère vertébrale droite.4: Artère vertébrale gauche.5: Tronc basilaire. Vue antérieure de la circulation cervicale antérieure. 6: Artère sous-clavière gauche.7: Artère carotide primitive droite. 8: Artère carotide primitive gauche. 9: Artère carotide interne droite. 10:Artère carotide interne gauche. Superposition des deux vues précédentes. Manipulations cervicales et risque de dissection vertébrale tingue les dissections sous-intimales et sous-adventitielles. Dans les dissections sous-intimales, du fait du relatif petit immŽdiate de la prŽsence de cet hŽmatome au sein de la paroi est un rŽtrŽcissement important du calibre, voire l"occlusion de mŽcanisme d"accident ischŽmique est hŽmodynamique (bas dŽbit et dŽfaut d"irrigation cŽrŽbrale ˆ cause de l"occlusion), alors que le rŽtrŽcissement du calibre artŽriel favorise la forma- tion des thrombus et des accidents ischŽmiques emboliques. Dans les dissections sous-adventitielles, il se crŽe une sorte pouvant entra"ner une compression des structures adjacentes (nerfs cr‰niens dans leur trajet cervical ou du plexus sympa- ment une rupture de la paroi artŽrielle, et cela uniquement lorsque les dissections sont intracr‰niennes (essentiellement vertŽbrales en V4 ou basilaires), pouvant alors entra"ner une hŽmorragie mŽningŽe. ?? ETIOLOGIE SchŽmatiquement, les dissections cervicocŽphaliques peu- malie sous-jacente de la paroi vasculaire prŽdisposant ˆ la survenue des dissections spontanŽes est depuis longtemps conjonctif. Plus rŽcemment, l"association aux dissections des plasie fibromusculaire, les redondances artŽrielles, certaines anomalies valvulaires cardiaques ou aortiques et d"anŽ- il n"existe aucune confirmation d"une atteinte vasculaire unique rendant compte de la majoritŽ des dissections. La rares observations histopathologiques, l"impossibilitŽ de rŽa- siopathologie de cette affection reste mystŽrieuse. Il est classique de classer les dissections cervicocŽphaliques en "traumatiques" et en "spontanŽes". Les ŽvŽnements trau- l"apparition des premiers sympt™mes. NŽanmoins, la dissec- "mineur" ou une activitŽ un peu "Žnergique" impliquant les mouvements de rotation ou de flexion/extension du cou. Ces les structures osseuses du rachis cervical supŽrieur (apo- physes transverses ou canal transversaire). ?? TABLEAU CLINIQUEDES DISSECTIONS VERTEBRALES Nous allons plus prŽcisŽment dŽcrire les dissections de cales. Dans la prŽsentation clinique de la dissection vertŽbrale post-traumatique, il existe souvent une sŽquence Žvocatrice: manipulation cervicale suivie, immŽdiatement ou avec un dŽlai pouvant aller jusqu"ˆ plusieurs semaines, des signes locaux (cŽphalŽe, cervicalgie) suivis des signes ischŽmiques. cocŽphaliques. La dissection touche le plus souvent le seg- (V2), l"atteinte du segment prŽtranversaire est encore plus (V1) sont bilatŽrales dans un tiers des cas et peuvent tre asso- ciŽes ˆ la dissection carotidienne dans 10 % des cas. tŽbrale extracr‰nienne sont les cŽphalŽes et/ou cervicalgies qui sont prŽsentes dans 80 % des cas et qui peuvent prter ˆ confusion avec un torticolis, au point que les patients ont pu subir une nouvelle manipulation cervicale responsable d"une

POINTS FORTS

? Les artères vertébrales sont très sensibles à la torsion. ? La dissection de l"artère vertébrale est une cause classique d"accident ischémique vertébrobasilaire. ? Pour diminuer le risque, nous proposons: ?recherche des accidents, même minimes (nausées, ver- tiges), lors d"une manipulation précédente, qui contre- indiqueraient une nouvelle manipulation, ?examen clinique préalable, en particulier neurologique, ?respect des indications et contre-indications reconnues, ?exigence d"une compétence affirmée du médecin mani-pulateur,

?prudence quant aux manipulations cervicales de pre-mière intention et information simple, loyale et intelli-

gible sur les risques des manipulations cervicales avant consentement éclairé. ?Neurologie aggravation dramatique de la dissection. Les signes ischŽ- miques sont dans le territoire vertŽbrobasilaire (tronc cŽrŽ- bral, cervelet et lobes occipitaux): syndrome de Wallenberg, vertiges, nausŽes, diplopie, troubles de l"Žquilibre (tableau I). (V4) est beaucoup plus rare. Les signes cliniques sont les s"Žtendre jusqu"au tronc basilaire. Les dissections du tronc basilaire peuvent rester isolŽes, mais elles peuvent s"Žtendre brales postŽrieures. Dans la moitiŽ des cas, elles se traduisent par une hŽmorragie mŽningŽe. Un infarctus du bulbe, du cer- velet ou du tronc cŽrŽbral peut survenir soit d"une faon iso- lŽe, soit accompagnŽ d"une hŽmorragie mŽningŽe. Une ischŽmiques. Le pronostic est en fonction de l"existence d"une hŽmorragie mŽningŽe et de la sŽvŽritŽ de l"infarctus du ?? EXAM ENS COM PLEM ENTAIRES La confirmation du diagnostic de dissection n"est pas toujours facile et repose sur diffŽrentes techniques complŽmentaires l"une de l"autre. De plus, ces examens doivent tre rŽalisŽs rapidement lorsqu"on suspecte une dissection.

1. - Echographie-Doppler cervicale et transcrânienne

C"est une technique de premier choix en raison de sa facilitŽ confirmer le diagnostic de dissection extracr‰nienne en mon- hŽmodynamiques d"amont et d"aval, l"hŽmatome dans la paroi NŽanmoins, il existe de nombreux faux nŽgatifs, notamment lorsque la dissection est haut situŽe et donc peu accessible.

2. - Angiographie par résonance magnétique (ARM)

cérébrale Il s"agit d"un examen atraumatique, de plus en plus utilisŽ pour le diagnostic de dissection cervicocŽphalique. L"ARM sŽquŽe, mais Žgalement directement l"hŽmatome de la paroi. Elle permet de prŽciser la topographie et la hauteur exactes. Elle ne permet habituellement pas de mettre en Žvidence une dysplasie fibromusculaire associŽe. En plus, l"IRM montre le retentissement sur le parenchyme de la dissection (AVC du tronc cŽrŽbral ou du cervelet) (fig. 4 et 5).

3. - Angio-TDM

Comme l"ARM, c"est un examen non invasif utile pour le dia- gnostic des dissections cervicocŽphaliques. Il nŽcessite cependant l"injection de fortes doses d"iode.

4. - Artériographie conventionnelle

C"est la mŽthode de rŽfŽrence pour le diagnostic de dissection (fig. 6), mais elle n"est pas exempte de faux nŽgatifs en cas de dissection sous-adventitielle. Les aspects Žvocateurs de la dis- ?Céphalées et/ou cervicalgies (80 %). ?Syndrome de Wallenberg. ?Vertiges. ?Nausées. ?Diplopie. ?Troubles de l"équilibre. Tableau I: Signes cliniques les plus fréquents lors des dissections vertébrales. Fig. 3: Vue antérieure des trois premières vertèbres cervicales au cours d"une manoeuvre de rotation de la tête vers la droite. Les artères vertébrales passent par les foramens transversaires des vertèbres qui induisent une contrainte sur leur paroi. Manipulations cervicales et risque de dissection vertébrale section sont l"occlusion en "flamme de bougie" en aval, la stŽ- nellement, un flap intimal ou un faux chenal peut tre visualisŽ rechercher une dysplasie fibromusculaire sur les autres axes d"autres techniques d"imagerie vasculaire.quotesdbs_dbs15.pdfusesText_21