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Lexique mandinka-français

(état provisoire, mars 2011)

Denis Creissels

Université Lumière (Lyon2)

denis.creissels@univ-lyon2.fr http://deniscreissels.fr Mandinka est le terme le plus répandu pour se référer à la variante de la langue mandingue parlée sur un territoire qui coïncide à peu près avec celui de l'ancien royaume du Kaabu, englobant la Gambie, la Moyenne Casamance (Sénégal) et la partie mandingophone de la Guinée Bissao. Le mandinka est à la fois relativement homogène et bien différencié des autres variétés de mandingue, y compris les variétés du Sénégal Oriental avec lesquelles le mandinka a le plus d'affinités. Les locuteurs du mandinka s'auto-désignent comme Mandi͡kóolu (singulier : Mandi͡kôo) et appellent leur langue mandi͡kaká͡o. Ce lexique mandinka-français représente un état provisoire d'un travail appelé à se poursuivre. A l'occasion de trois enquêtes de terrain effectuées à Sédhiou en janvier 2009, avril 2010 et novembre 2010 , en complément de la collecte de données en vue de la rédaction d'une grammaire du mandinka, j'ai entrepris la révision du lexique mandinka-français que j'avais publié en collaboration avec Sidia Jatta et Kalifa Jobarteh en 1982 (Creissels D., Jatta S. & Jobarteh K. 1982. 'Lexique mandinka-français'. Mandenkan 3.1-207). C'est le résultat provisoire de ce travail qui est présenté ici. Outre un certain nombre d'erreurs que j'ai pu corriger et de nombreuses précisions que j'ai pu ajouter avec l'aide de mes consultants de Sédhiou (Boubacar Cissé et Amadou Massaly), ainsi que l'ajout de quelques entrées et surtout de nombreuses phrases illustratives provenant, soit de textes publiés, soit de mes notes d'enquête ou des textes que j'ai recueillis moi-même à Sédhiou, les modifications par rapport au lexique de 1982 portent sur les points suivants : - J'ai mis de côté au moins provisoirement les entrées dont l'existence n'était confirmée, ni par mes consultants de Sédhiou, ni par d'autres sources indépendantes, me réservant de les réintroduire si la suite de l'enquête confirmait leur existence.

- J'ai renoncé à regrouper les dérivés avec les termes dont ils dérivent, et opté pour

l'ordre alphabétique intégral. - J'ai réparti sur des entrées différentes les emplois de lexèmes très probablement issus d'un même étymon mais qui ont divergé au point de pouvoir être considérés comme des homonymes dans une perspective synchronique ; ce faisant, j'ai notamment tenu compte pour les verbes de la possibilité ou non de relier

Les enquêtes d'avril 2010 et novembre 2010 ont été réalisées dans le cadre de missions financées

par le programme Sénélangues de documentation des langues du Sénégal. Denis Creissels, lexique mandinka-français (mars 2011), p. 2/242 systématiquement les constructions qu'ils prennent dans leurs différentes acceptions. - J'ai adopté des principes différents pour la notation des nasales en position de coda et des nasales syllabiques, et surtout pour la notation des tons. La notation des nasales en position de coda et des nasales syllabiques Compte tenu du fait que leur point d'articulation n'est pas distinctif, on peut imaginer pour noter les nasales syllabiques et les nasales en position de coda du mandinka différentes conventions orthographiques également cohérentes mais qui privilégient plus ou moins, ou bien une représentation fidèle de la réalité phonétique, ou bien l'analyse selon laquelle nasales syllabiques et nasales en position de coda sont des allophones d'un unique élément phonologique abstrait. La convention retenue ici (parmi bien d'autres possibles) est que les nasales syllabiques et les nasales en position de coda qui ne se trouvent pas à la fin d'un mot orthographique sont notées m, n, ñ ou ͡ selon leur réalisation effective, tandis que celles qui sont suivies d'un blanc orthographique sont invariablement notées ͡ (qui constitue en mandinka la réalisation par défaut des nasales syllabiques et des nasales en position de coda lorsqu'elles ne sont pas immédiatemment suivies d'une consonne susceptible de leur transmettre un point d'articulation). Dans l'ordre alphabétique adopté ici, les nasales sont rangées comme suit : ͡, m, n, ñ.

La notation tonale

Le lexique de 1982 proposait une notation tonale qui n'avait qu'un rapport très

indirect avec la tonalité réalisée, et surtout, qui était très insuffisante à prévoir la

tonalité réalisée, même au prix d'un système complexe de règles. La raison était

qu'il y a des variations importantes d'un parler mandinka à l'autre dans la tonalité réalisée, alors que les distinctions tonales entre lexèmes sont d'une très grande stabilité, non seulement dans les limites du mandinka, mais aussi entre le mandinka et les autres variétés de mandingue. Partant de là, j'avais retenu une notation qui se bornait à enregistrer la répartition des lexèmes en deux grandes classes tonales correspondant aux lexèmes à ton initial haut et aux lexèmes à ton initial bas de variétés de mandingue telles que le bambara standard, le malinké de Kankan ou le malinké de Kita. J'ai au contraire opté ici pour une notation des tons tels qu'ils sont réalisés dans le parler de Sédhiou, qui a l'avantage de présenter un système tonal relativement simple au sens où ce que l'on peut analyser comme la tonalité structurelle subit relativement peu de modifications contextuelles (sauf en ce qui concerne les monosyllabes, dont les variations tonales posent des problèmes qui ne sont pas totalement maîtrisés à ce stade de l'analyse). Pour les exemples cités dans ce lexique

qui ne font pas partie du corpus enregistré à Sédhiou, les indications tonales ont été

ajoutées en se basant sur des configurations identiques attestées dans mes enregistrements de Sédhiou. Le principe général est que le ton haut est indiqué par un accent aigu, tandis que Denis Creissels, lexique mandinka-français (mars 2011), p. 3/242 l'absence d'accent graphique indique le ton bas. La motivation de ce choix est que, dans le parler de Sédhiou, la fréquence du ton bas est nettement supérieure à celle du ton haut. A une seule exception près, le ton montant s'observe exclusivement sur des syllabes lourdes, c'est-à-dire des syllabes à voyelle longue CVV ou à coda nasale CV΂. La convention adoptée pour la notation tonale des syllabes lourdes est d'indiquer le ton haut comme CVڟV / CVڟ΂, et le ton montant comme CVV ڟ/ CV΂ڟ L'unique exception à la règle selon laquelle le ton montant est réservé aux syllabes L'accent circonflexe est utilisé pour les syllabes en fin de mot qui portent soit une modulation descendante, soit un ton haut suivi d'un downstep. Pour les entrées lexicales, l'absence de toute marque de ton haut indique des lexèmes qui ont une réalisation entièrement basse lorsqu'ils prononcés en isolation dépourvus de toute marque grammaticale. Ces mêmes lexèmes peuvent prendre un ton haut final en fonction du contexte. Entrées lexicales et formes de citation des lexèmes En consultant le lexique, on doit être attentif au fait que les locteurs ne citent pas spontanément les lexèmes nominaux ou verbaux à la forme nue retenue ici comme

entrée lexicale. Un lexème envisagé comme verbe est cité précédé de ka (marqueur

d'infinitif), ka í [keí] (marqueur d'infinitif plus pronom réfléchi) ou ka a (marqueur d'infinitif plus pronom de troisième personne du singulier) selon que le verbe est considéré dans un emploi intransitif, réfléchi ou transitif. Ceci ne change toutefois rien à la forme du lexème lui-même telle qu'elle est donnée dans l'entrée lexicale, tonalement aussi bien que segmentalement. Il n'en va pas de même pour les lexèmes cités en tant que noms. En effet, les mandingophones citent les noms à la forme déterminée. En mandinka, cette forme diffère du lexème nu donné en entrée lexicale par l'adjonction d'un suffixe -o entraînant des modifications aussi bien au niveau tonal que segmental. Segmentalement, les lexèmes terminés par -͡ sont les seuls auxquels le suffixe -o s'attache sans provoquer de modification (par exemple, sá͡ 'lièvre' a pour forme déterminée sá͡o). Le suffixe -o s'amalgame aux finales vocaliques selon les règles suivantes : a + o ৄ oo (bása 'lézard' + -o ৄ básoo) e + o ৄ oo (kele 'guerre' + -o ৄ kelôo) i + o ৄ oo (jali 'griot' + -o ৄ jalôo) o + o ৄ oo (booto 'sac' + -o ৄ bootôo) u + o ৄ oo (kúlu 'os' + -o ৄ kúloo) aa + o ৄ aa (kucaa 'oseille' + -o ৄ kucâa) ee + o ৄ ee ou ewo (saatee 'village' + -o ৄ saatêe ou saatéwo) ii + o ৄ iyo (jíi 'eau' + -o ৄ jíyo) oo + o ৄ oo (moo 'personne' + -o ৄ moô) uu + o ৄ uwo (súu 'maison' + -o ৄ súwo) Denis Creissels, lexique mandinka-français (mars 2011), p. 4/242 Tonalement, le suffixe de détermination comporte un ton bas qui déclenche une modification du contour tonal des lexèmes monosyllabiques ne comportant aucun ton haut, ainsi que des lexèmes comportant deux syllabes ou plus et n'ayant pas de ton haut sur la syllabe pénultième. Par exemple : suu 'cheval' a pour forme déterminée suwô banta͡ 'fromager' a pour forme déterminée bantá͡o basa 'natte' a pour forme déterminée basôo ña͡ڟko͡ko͡ 'caméléon' a pour forme déterminée ña͡ڟ kú͡kúwulu 'chacal' a pour forme déterminée kú͡kúwulôo

Avertissement

En conclusion de cette introduction, il convient de souligner un certain nombre de limitations à ce lexique, qui tiennent au fait que l'enquête dont il est en quelque sorte un sous-produit a pour objectif premier la collecte de matériau en vue de la rédaction d'une grammaire du mandinka, et non pas l'élaboration d'un véritable dictionnaire de cette langue : - aucun champ sémantique n'a donné lieu à une enquête thématique systématique ; - en dehors des espèces les plus courantes pour lesquelles il y a une désignation en français (standard ou local) immédiatement disponible, les noms des espèces végétales et animales sont donnés sans identification précise ; - les termes ou variantes qui sont usités seulement dans une partie des régions où est parlé le mandinka ne sont pas signalés systématiquement comme tels. a : lui, elle, ça (forme non emphatique) a táata mintoo ? : où est-il parti ? í ye a jé ba͡ ? : est-ce que tu l'as vu ? a lá musóo ma͡ wúluu fóloo : sa femme n'a pas encore accouché

áada, láada : coutume, tradition

áadoolu ñánta mutalá le : les coutumes doivent être maintenues láadóo le bé musôo la = musôo be láadoo to : la femme a ses règles

áadákuu : coutume, tradition,

͡ í lafita ka mandinkayâa bálúndi, í ñánta Mandi͡kóolu la áadákúwolu lónná le : si

on veut faire vivre la culture mandingue, on doit connaître les traditions des

Mandingues

ábádaa : éternité

jahánnaba mu junubukéelaa la ábádáasúu le ti : l'enfer est la demeure éternelle du

pécheur abáríka : merci abíyoń : avion Denis Creissels, lexique mandinka-français (mars 2011), p. 5/242 aderéesi, deréesi : adresse

í la aderéesoo dii ͡ڟ

aduń : connecteur discursif qui marque une continuité sans impliquer une orientation argumentative particulière, et peut selon les contextes se traduire aussi bien comme 'pourtant' que comme 'd'ailleurs' adú͡ a kó le a bé naala : il avait pourtant dit qu'il viendrait afań : titre pour une personne ayant étudié à l'école coranique ája, hája : femme qui a fait le pèlerinage de la Mecque

ákáraa : beignet de haricots

Ála : Dieu

Ála waratá le : Dieu est grand

ní͡ Ála sonta : si Dieu le veut aláaji : homme qui a fait le pèlerinage de la Mecque alahádi, lahádi : dimanche

Ála lá suwô : mante religieuse

álámáani : donner une amende à qq'un ; amende i ye álámáanoo laa ͡ڟ

kíitíikúntúlaa yé i álámáani wúli kíli͡ na : le juge leur a donné une amende de cinq

mille francs Ála má nii : donner en mariage sans demander de dot en échange a ká a dímmúsoolu Ála má nii : il donne ses filles en mariage sans demander de dot álámántáńkála : euphémisme pour 'décès' alánsara : 3ème prière journalière des Musulmans ali : vous (forme non emphatique) ali bóta mintoo ? : d'où venez-vous ? ali lá alikáaloo bé dii ? : comment va votre chef ? alibalaa : calamité (guerre, épidémie, etc.) kelóo mu alibaláa le ti : la guerre est unne calamité Ála maa ͡ ta͡kala alibaláa la ! : que Dieu nous préserve des calamités ! alifaa : ancien, parent à qui on doit le respect alifâa ñánta buuñaalá le : un ancien doit être respecté alifáari : maudire a faamáa alifáaríta a má le : son père l'a maudit alifáatíyaa, fáatíyaa : une prière musulmane (fatiya) alifáatíyaa taa : dire la fatiya

háni sambúndaa to, musóolu búka kafu kewólu ma jamáajamaa alifáatíyaa taadúlaa :

même là où il y a un décès, les femmes ne se joignent pas souvent aux hommes lorsqu'on dit la fatiya aliháala : état

ñi͡ڟ

alihawaa : atmosphère bii bántoo alihawáa ma͡ ñiiñaa : il ne fait pas beau aujourd'hui alikáali : chef de village alikaaliyaa : fonction de chef de village

a yé alikaaliyâa dáti sáñjii fula kóománto : il a pris les fonctions de chef de village

il y a trois ans Denis Creissels, lexique mandinka-français (mars 2011), p. 6/242 alikábúru : tombequotesdbs_dbs4.pdfusesText_8