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1 D.M.OBJETD'ETUDE:poésieCORPUS:H Baudelaire,LesFleursduMal,"L'Albatros»,1857H J.Cocteau,LeRappelàl'ordre,1926H RenéDaumal,"Lesdernièresparolesdupoète»,LeContre-ciel,1936QUESTION(4points):Montrerquecespoètesprésententtroisvisionscomplémentairesdelapoésie.ECRITURE(16points):Commentaire:CommenterlepoèmedeDaumal,deslignes30à55,"Maisencorequeleurdirais-je?...lefeud'unsoleilunique.»Dissertation:DansLeRappelàl'ordre,l'écrivainJeanCocteaudéfinitainsilapoésie:"L'espaced'unéclairnousvoyonsunchien,unfiacre,unemaisonpourlapremièrefois.Voilàlerôledelapoésie.Elledévoiledanstoutelaforceduterme.Ellemontrenues,sousunelumièrequisecouela torpeur,les chosessurprenantesqui nousenvironnent etquenossensenregistraientmachinalement.Mettezunlieucommunenplace,nettoyez-le,frottez-le,éclairez-ledetellesortequ'ilfrappeavecsajeunesseetaveclamêmefraîcheur,lemêmejetqu'ilavaitàsasource,vousferezoeuvredepoète.»Apartirdestextesproposésetdespoèmesquevousavezétudiésousimplementlus,vousexpliquerezetdiscuterezcetteconceptiondelapoésie.Invention:Deuxélèvessortentd'uncoursdefrançaisconsacréàlapoésie.Ilss'opposentsurlaplacedelapoésiedanslasociété:l'unpensequelapoésien'apporterien,l'autre,quienlitbeaucoup,affirme,aucontraire,qu'elleestindispensable.Chacundéveloppesesargumentsqu'ilillustrepardesexemples.Ecrivezcedialogue.Texte1:Baudelaire,LesFleursduMal,"L'albatros»L'AlbatrosSouvent,pours'amuser,leshommesd'équipagePrennentdesalbatros,vastesoiseauxdesmers,Quisuivent,indolentscompagnonsdevoyage,Lenavireglissantsurlesgouffresamers.5Apeinelesont-ilsdéposéssurlesplanches,Quecesroisdel'azur,maladroitsethonteux,LaissentpiteusementleursgrandesailesblanchesCommedesavironstraîneràcôtéd'eux.Cevoyageurailé,commeilestgaucheetveule!10Lui,naguèresibeau,qu'ilestcomiqueetlaid!L'unagacesonbecavecunbrûle-gueule,L'autremime,enboitant,l'infirmequivolait!LePoèteestsemblableauprincedesnuéesQuihantelatempêteetseritdel'archer;15Exilésurlesolaumilieudeshuées,Sesailesdegéantl'empêchentdemarcher.

2 Texte2:J.Cocteau,LeRappelàl'ordre,1926Onacoutumedereprésenterlapoésiecommeunedamevoilée,langoureuse,étenduesurunnuage.Cettedameaunevoixmusicaleetneditquedesmensonges.Maintenant,connaissez-vouslasurprisequiconsisteàsetrouversoudainenfacedesonproprenomcommes'ilappartenaitàunautre,àvoir,pourainsidire,saformeetàentendrele5 bruitdeses syllabessans l'habitudeaveuglee tsourdequedonneunelongue intimité?L esentimentqu'unfournisseur,parexemple,neconnaîtpasunmotquinousparaîtsiconnu,nousouvrelesyeux,nousdébouchelesoreilles.Uncoupdebaguettefaitrevivrelelieucommun.Ilarrivequelemêmephénomèneseproduisepourunobjet,unanimal.L'espaced'unéclair,nousvoyonsun chien,unfiacr e,unemaisonpourla première fois.Toutcequ'ils 10 présententdespécial,defou,deridicule,debeaunousaccable.Immédiatementaprès,l'habitudefrottecetteimagepuissanteavecsagomme.Nouscaressonslechien,nousarrêtonslefiacre,noushabitonslamaison.Nousnelesvoyonsplus.Voilàlerôledelapoésie.Elledévoile,danstoutelaforceduterme.Ellemontrenues,sousunelumièrequisecouelatorpeur,leschosessurprenantesquinousenvironnentetquenossens15 enregistraientmachinalement.Inutiledechercherau loindes objetsetdessentimentsbi zarresp oursurprendre ledormeuréveillé.C'estlàlesystèmedumauvaispoèteetcequinousvautl'exotisme.Ils'agitdeluimontrercesurquoisoncoeur,sonoeilglissentchaquejoursousunangleetavecunevitessetelsqu'illuiparaîtlevoirets'enémouvoirpourlapremièrefois.20 Voicibienlaseulecréationpermiseàlacréature.Car,s'ilestvraiquelamultitudedesregardspatinelesstatues,leslieuxcommuns,chefs-d'oeuvreéternels,sontrecou vertsd'uneépaissep atinequil esrendinvisiblesetca cheleurbeauté.Mettezunlieucommunenplace,nettoyez-le,frottez-le,éclairez-ledetellesortequ'il25 frappeavecsajeunesseetaveclamêmefraîcheur,lemêmejetqu'ilavaitàsasource,vousferezoeuvredepoète.Toutleresteestlittérature.Texte3:RenéDaumal,"Lesdernièresparolesdupoète»,LeContre-ciel(oeuvreintégrale),1936D'unfruitqu'onlaissepourriràterre,ilpeutencoresortirunnouvelarbre.Decetarbre,desfruitsnouveauxparcentaines.Maissilepoèmeestunfruit,lepoèten'estpasunarbre.Ilvousdemandedeprendresesparolesetdelesmangersur-le-champ.Carilnepeut,àluitoutseul,produiresonfruit.Ilfautêtredeuxpourfaireunpoème.Celuiquiparleestlepère,celuiquiécouteestlamère,lepoèmeestleurenfant.Lepoèmequin'estpasécoutéestunesemenceperdue.Ouencore:celuiquiparleestlamère,lepoèmeestl'oeufetceluiquiécouteestfécondateurdel'oeuf.Lepoèmequin'estpasécoutédevientunoeufpourri.*C'estàcelaquesongeait,danssaprison,unpoètecondamnéàmort.C'étaitdansunpetitpaysquivenaitd'êtreenvahiparlesarméesd'unconquérant.Onavaitarrêtélepoèteparceque,dansunechansonqu'ilchantaitsurlesroutes,ilavaitcomparélatristessequirongeaitjusqu'àl'oslachairdesoncorpsauxfuméesmeurtrièresquiavaientbrûléjusqu'auroclaterredesonvillage.Demainàl'aubeilserapendu.Maisonluiavaitfaitcettegrâcequ'avantdemouririlpourradiredevantlepeupleundernierpoème.*Ilsedisaitdanssoncachot:"Jusqu'icijen'aifaitquedeschansonspouramuser.»Ceseramonpremieretmondernierpoème.

3 »Jeleurdirai:- Prenezcesparoles,qu'ellesnesoientpasunegraineperdue!Couvezmesparoles,faites-lescroître,faites-lesparler!»Maisqueleurdirai-jeensuite?»Jen'aiqu'unmotàdire,unmotsimplecommelafoudre.»Unmotquimegonflelecoeur,unmotquimemonteàlagorge,unmotquitournedansmatêtecommeunlionencage.»Cen'estpasuneparoledepaix.Cen'estpasuneparolefacileàentendre.Maiselledoitmeneràlapaix,maiselledoitrendretoutechosefacileàentendre,pourvuqu'onlaprennecommelaterrereçoitlagraineetlanourritenlatuant.»Quandjeseraipourri,dansquelquesjours,quedemapourrituresorteunarbreàparoles.Nonpasdesparolesdepaix,nonpasdesparolesfacilesàentendre,maisdesparolesdevérité.*»Maisencore,queleurdirai-je?»Jen'aiqu'unmotàdire,unmotaussiréelquelacordequimependra.»Unmotquimedémange,unmotquimedévore,unmotquelebourreaumêmepourracomprendre.»J'ouvrirailabouche-jedirailemot-jefermerailabouche-etceseratout.»Dèsquej'auraiouvertlabouche,onverrarentrersousterrelesfantômesetlesvampiresettouslesvoleursdeparoles,lestricheursaujeudelavie,lesspéculateursdelamort:»Ceuxquifonttournerlestables,»ceuxquibalancentdespendules,»ceuxquicherchentdanslesastresdesraisonsdenerienfaire.»lesrêvasseurs,lessuicidés,»lesmaniaquesduplaisir,»lesvoyageursimaginaires,cartographesdelapensée,»lesmaniaquesdesbeaux-artsquinesaventpourquoiilschantent,dansent,peignentoubâtissent.»Lesmaniaquesdel'au-delà»quinesaventpasêtreici-bas.»Lesmaniaquesdupassé,lesmaniaquesdufutur,escamoteursd'éternité.»Onlesverrarentrersousterredèsquej'aurailaboucheouverte.»Dèsquej'auraiprononcélemot,lesyeuxdessurvivantsseretournerontdansleursorbitesetchacundeceshommesetchacunedecesfemmesregarderaenfacelefonddesonsort.»Abîmedelumière!Obscuritésouffrante!»Dèsquej'auraifermélabouche,leursyeuxseretournerontverslemonde,chargésdelalumièrecentrale,etilsverrontqueledehorsestl'imagedudedans.Ilsserontrois,ellesserontreines,ilsseverrontlesunslesautres,chacun,toutseulcommelesoleilestseul,maistouséclairésparlefeud'unesolitudeuniqueau-dedans,commeau-dehorsparlefeud'unsoleilunique.*»Maisjerêveetjecèdeàl'espoirtropfacile.»Plutôt,sansdoute-ilsdiront:- Cefou,ilesttempsqu'onlepende.Cetteboucheinutile,ilesttempsqu'onlaferme.»Oupeut-êtreencorediront-ils:- Sesparolesnesontpasdesparolesdepaix,cenesontpasdesparolesfacilesàentendre.Cesontdesparolesdedémon.Iln'estquetempsqu'onlepende.»Etdetoutefaçonjeseraipendu.Ehbien,jeleurdirai:- Vousn'avezpasbeaucouppluslongtempsàvivrequemoi.Jemeursaujourd'hui,vouslasemaineprochaine.Etnotremisèreestlamêmeetnotregrandeurestlamême.»Maisilscroirontquecesontdesparolesdehaine.Cesmalheureuxsonttellementsûrsd'êtreimmortels!Etdetoutefaçonjeseraipendu.

4 »Queleurdirai-je?Jeleurdiraisbien:Réveillez-vous!-maisjenesauraispasleurdirecommentfaireetilsdiraient:- Maisnousnedormonspas.Pendez,pendezcetimposteuretqu'onlevoitcrachersalangue!»Etjeserai,detoutefaçon,pendu.»*Etlepoète,danssaprison,sefrappaitlatêteauxmurs.Lebruitdetambourétouffé,letam-tamfunèbredesatêtecontrelemurfutsonavant-dernièrechanson.Toutelanuitilessayades'arracherducoeurlemotimprononçable.Maislemotgrossissaitdanssapoitrineetl'étouffaitetluimontaitdanslagorgeettournaittoujoursdanssatêtecommeunlionencage.Ilserépétait:"Detoutefaçonjeseraipenduàl'aube.»Etilrecommençaitletam-tamsourddesatêtecontrelemur.Puisilessayaitencore:"Iln'yauraitqu'unmotàdire.Maisceseraittropsimple.Ilsdiraient:- Noussavonsdéjà.Pendez,pendezceradoteur.»Oubienilsdiraient:-Ilveutnousarracheràlapaixdenoscoeurs,ànotreseulrefugeencestempsdemalheur.Ilveutmettreledoutedéchirantdansnostêtes,alorsquelefouetdel'envahisseurnousdéchiredéjàlapeau.Cenesontpasdesparolesdepaix,cenesontpasdesparolesfacilesàentendre.Pendez,pendezcemalfaiteur!»Etdetoutefaçonjeseraipendu.»Queleurdirai-je?»*Lesoleilselavaitavecdesbruitsdebottes.Ilfutmené,lesdentsserrées,verslapotence.Devantluisesfrères,derrièreluisesbourreaux.Ilsedisaitenlui-même:"Voicidoncmonpremieretmondernierpoème.Unmotàdire,simplecommed'ouvrirlesyeux.Maiscemotmemangeduventreàlatête,jevoudraism'ouvrirduventreàlatêteetleurmontrerlemotquejerenferme.Maiss'ilfautlefairepasserparmabouche,commentenfranchira-t-ill'orificeétroit,cemotquimeremplit?»Alorsilsetutunepremièrefois:sabouchegardalesilence.Unedeuxièmefoisilsetut:soncoeurseferma.Untroisièmefoisilsetut:toutsoncorpsdevintcommeunrocsilencieux.(Ilétaitcommeunrocherblanc,commelastatued'unbélierdevantuntroupeaudemoutonsendormis;etderrièreluilesloupsricanaientdéjà.)*Onentenditdesbruitsdebaïonnettesetd'éperons.Ledélaiaccordéprenaitfin.Sursoncoulepoètesentitlechatouillementduchanvreetaucreuxdel'estomaclapattegriffuedelamort.Etalors,auderniermoment,laparoleéclataparsabouchevociférant:"Auxarmes!Avosfourches,àvoscouteaux,»àvoscailloux,àvosmarteaux,»vousêtesmille,vousêtesforts,»délivrez-vous,délivrez-moi!»jeveuxvivre,vivezavecmoi!»tuezàcoupsdefaux,tuezàcoupsdepierres!»Faitesquejeviveetmoi,jevousferairetrouverlaparole!»Maiscefutsonpremieretdernierpoème.Lepeupleétaitdéjàbientropterrorisé.Etpouravoirtropbalancépendantsavie,lepoètesebalanceencoreaprèssamort.Soussespiedslespetitsmangeursdepourritureguettentcettecharognequimûritàlabranche.Au-dessusdesatêtetournesonderniercri,quin'apersonneoùseposer.(Carc'estsouventlesort-ouletort-despoètesdeparlertroptardoutroptôt.)

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