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Proposition d'analyse d'un extrait du chapitre 19 de Candide : " En approchant de la ville (...) il entra dans Surinam ».
Voltaire, de son vrai nom François-Marie Arouet, est au XVIIIe siècle un des principaux
philosophes des Lumières. De son vivant, il tire sa célébrité des combats qu'il mène contre les
injustices et l'intolérance, comme dans l'affaire Callas. En tant qu'écrivain, il est connu pour la
richesse de sa production : tragédies, essais, ouvrages historiques, lettres... C'est aussi un
précurseur dans le genre du conte philosophique, caractérisé comme un récit de fantaisie
valorisant une véritable sagesse. Le plus fameux est sans doute Candide. Au cours du livre, lehéros a subi des épreuves plus douloureuses les unes que les autres. Après la parenthèse
heureuse de l'Eldorado précédant ce passage, il se retrouve rattrapé par les horreurs de la
condition humaine. Comment le conte philosophique confronte-t-il l'homme au bonheur ou au malheur? I- Le malheur perturbe violemment le cours du récit a- Au début du passage Candide découvre le malheur du Nègre : le gérondif " en approchant »(1) inscrit la situation initiale dans la durée, mais la perturbation intervient immédiatement au
passé simple : " Ils rencontrèrent » (1). D'emblée, tout ceci touche émotionnellement Candide.
Ses paroles au discours direct sont marquées par le registre pathétique : le spectacle de la
souffrance déclenche sa pitié. Le héros constate la situation physique du Nègre décrite
hyperboliquement comme un " état horrible » (3-4). L'émotion est traduite par un cri de
désolation : " Eh ! mon Dieu ! » (3), suivi de phrases interrogatives. Ce discours émotionnel
tranche avec la relative discrétion du narrateur qui se limite à " ce pauvre homme » (2) et surtout
avec celle de la victime ne se permettant qu'une interjection " Hélas ! » (19) pour traduire sa
propre peine. b- A la fin du passage, Candide retrouve le langage de l'émotion dans ses nouvelles interventionsau discours direct formulées à l'aide de phrases exclamatives soulignant un vocabulaire très
négatif : " abomination » (18). Le narrateur renforce l'expressivité du registre pathétique car il
décrit de manière insistante les réactions physiques du héros : " il versait des larmes » (20), " en
pleurant » (21). Pourtant à travers le dialogue final avec Cacambo, on constate l'aptitude de
Candide à dépasser la seule émotion pour tirer des leçons de cette rencontre : il apostrophe alors
Pangloss, absent de la scène, et commence à critiquer non seulement les capacités
intellectuelles de ce dernier " tu n'avais pas deviné » (18), mais aussi les fondements de sa
philosophie lorsqu'il définit l'optimisme avec des mots violemment péjoratifs tels que : " rage » et
" mal » (20).Candide se libère donc peu à peu de son maître. Mais il n'est pas au bout de son parcours car
son discours reste davantage marqué par l'émotivité que par la raison, ce qui n'est pas le cas du
Nègre...
II- Le personnage du Nègre fait face à son malheur avec une grande lucidité. a- Ce malheur est souligné, au début, par les différences entre les voyageurs et l'esclave " étendupar terre » (1) : la verticalité et la liberté de mouvements des premiers s'opposent à l'horizontalité
du second condamné physiquement à sa condition subalterne. Les références au vêtement
renforcent cette inégalité : le Nègre porte un uniforme marqué par des restrictions : " n'
ayant plusque la moitié de son habit » (1-2) ou " pour tout vêtement » (6). Le personnage constate son état
de dépendance en disant " J'attends mon maître » (4). Ce dernier porte d'ailleurs un nom à
consonance hollandaise, particulièrement évocateur de sa brutalité, laquelle est confirmée par la
description précise des mutilations subies par l'esclave (7-8). Le Nègre a pourtant la force
d'ironiser sur sa situation déplorable en employant l'antiphrase " fameux négociant » (4)
suggérant les conséquences négatives pour lui-même de la notoriété et de l'efficacité
commerciale de son patron.b- L'esclave est même capable de décrire et de dénoncer l'organisation économique responsable
de sa condition : le commerce triangulaire. L'Europe (9), bénéficiaire du système, paie en
" écus patagons» (9), une monnaie espagnole, des jeunes gens achetés en Afrique sur " la Côte
de Guinée » (10) et les transforme en esclaves en Amérique, à Surinam (21) : ceux-ci produisent
le sucre (7) qui valorise économiquement ces échanges. L'expression : " C'est à ce prix que vous
mangez du sucre en Europe » (9-10) montre la lucidité de l'esclave analysant le système de la
traite qui l'opprime car ce personnage est capable de mesurer la disproportion entre son propre malheur et la plaisir tiré de sa peine par les Européens. c- Le Nègre désigne enfin les complices de ce système . Le négociant bénéficie en Afrique del'aide des parents du jeune Africain (9) : en décrivant leur transaction et en citant leurs paroles,
l'esclave expose leur cupidité, leur hypocrisie et leur humiliante dépendance envers les
colonisateurs blancs. Les membres du clergé, désignés ironiquement par le mot " fétiches » (13,
repris de la ligne 10), sont également complices : la logique trompeuse de leur discours (14 à 17)
est analysée par un esclave capable d'en souligner les contradictions. Le Nègre a ici la
clairvoyance d'un philosophe des Lumières, apte à dénoncer le double langage des religieux qui
convertissent les Africains achetés par les blancs pour mieux les transformer en esclaves. En définitive, ce court épisode argumente efficacement. Il persuade de l'horreur del'esclavage un lecteur frappé par la pitié exprimée par Candide. Il veut également convaincre le
lecteur de cette injustice : l'esclave lui-même mène alors une dénonciation rigoureuse de sa
condition malheureuse. Ce passage est donc caractéristique du genre du conte philosophique voulant associer émotion et réflexion.quotesdbs_dbs50.pdfusesText_50