13 Chapitre 3 Pêche embarquée professionnelle en Iroise : enquête Chapitre 13 Un modèle de gestion halieutique spatialisée (J Boncoeur) grandes mailles à poissons, il concerne 14 navires pour 77 mois d'activité 18 0 Bar 255 99 156 0 61 0 6 8 136 5 Chinchard 660 525 136 0 21 2 Lampaul St Pabu
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LES PUBLICATIONS AMURE
SÉRIE RAPPORT
N° R-06-2005
Activités halieutiques et activités récréatives dans le cadre dun espace à protéger : le cas du Parc National de la Mer dIroise. RapportFinal.
Jean Boncoeur, Coordonateur
Université de Bretagne Occidentale, IUEM (Cedem)Ifremer (SEM et laboratoire RH de Brest)
Université de Versaille-Saint-Quentin-en-Yvelines (C3ED) www.gdr-amure.frRAPPORT
Activités halieutiques et activités
récréatives dans le cadre d'un espace à protéger : le cas du Parc National de laMer d'Iroise
Projet de recherche cofinancé par le Programme National d'Environnement Côtier, le Programme " Espaces protégés » du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable et laRégion Bretagne
Rapport final
2004Coordonnateur : Jean Boncoeur
1 Le présent document constitue le rapport final d'un projet de recherche cofinancé par le Programme National d'Environnement Côtier, le Programme National " Espaces protégés » du Ministère de l'Environnement et du Développement Durable et la Région Bretagne (au titre d'une bourse de thèse). Son contenu n'engage que ses auteurs.Le projet " Activités halieutiques et activités récréatives dans le cadre d'un espace à
protéger : le cas du Parc National de la Mer d'Iroise » a mobilisé, de 2000 à 2004, 19 chercheurs relevant de trois institutions : o Université de Bretagne Occidentale, IUEM (CEDEM) o Ifremer (SEM et Laboratoire RH de Brest) o Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (C3ED)Contributeurs
F. Alban UBO-IUEM (CEDEM)
G. Appéré UBO-IUEM (CEDEM)
P. Arzel Ifremer
S. Bermell Ifremer
P. Berthou Ifremer
J. Boncoeur UBO-IUEM (CEDEM)
O. Curtil UBO-IUEM (CEDEM)
S. Demanèche Ifremer
M. Drogou Ifremer
O. Guyader Ifremer
J. Huet Ifremer
M. Jézéquel Ifremer
P. Le Floc'h UBO-IUEM (CEDEM)
J.F. Noël UVSQ (C3ED)
S. Pennanguer UBO-IUEM (CEDEM)
A. Sabourin UBO-IUEM (CEDEM)
O. Thébaud Ifremer
J. Tsang-King-Tsang UVSQ (C3ED)
G. Véron Ifremer
Responsable scientifique du projet
UBO-CEDEM
12, rue de Kergoat
CS 93837
29238 Brest Cedex 3
France Jean Boncoeur
professeur à l'Université deBretagne Occidentale (Brest)
Jean.Boncoeur@univ-brest.fr
Nota : on trouvera en tête de chaque chapitre les noms de ses auteurs, ainsi que la référence
de sa publication initiale et, éventuellement, de ses versions révisées. Les références citées
dans un chapitre se trouvent à la fin de celui-ci. Une bibliographie générale des travauxauxquels a donné lieu le projet figure en fin de rapport. Sauf indication contraire, les données
présentées dans les tableaux et graphiques ont été produites par les auteurs du rapport. 3Table des matières
Introduction
5Chapitre 1
Brève présentation de l'écosystème de la mer d'Iroise (G. Véron) 71ère Partie. Activités halieutiques et activités récréatives en Iroise : état des lieux 11
Chapitre 2
Pêche embarquée professionnelle en Iroise : analyse de l'activité (P. Berthou, O. Guyader, O. Thébaud et J. Boncoeur) 13Chapitre 3
Pêche embarquée professionnelle en Iroise : enquête économique (O. Guyader, O. Thébaud et F. Alban) 67Chapitre 4
Pêche à pied professionnelle en Iroise (P. Arzel et G. Véron) 99 Chapitre 5 Tourisme dans la zone Iroise (J. Boncoeur) 115Chapitre 6 Nautisme en Iroise (J. Boncoeur) 133
Chapitre 7
Pêche récréative en Iroise (G. Véron et G. Appéré) 1572ème Partie Interactions avec et par l'écosystème de l'Iroise 181
Chapitre 8
Interactions entre activités halieutiques et écosystème de l'Iroise (G. Véron, P. Arzel et O. Thébaud) 183Chapitre 9
Interactions entre pêche professionnelle et activités récréatives en Iroise (F. Alban et J. Boncoeur) 1973ème Partie. Analyse coût-avantage et modélisation bioéconomique des aires marines
protégées 213Chapitre 10
L'analyse coût-avantage appliquée au cas des aires marines protégées (J. Boncoeu, F. Alban, O. Guyader et O. Thébaud) 215Chapitre 11
Un modèle bioéconomique simple de simulation des effets potentiels d'une aire marine protégée sur les revenus de la pêche et du tourisme (J. Boncoeu, F. Alban, O. Guyader et O. Thébaud) 221Chapitre 12
Essai de modélisation plurispécifique, en référence au contexte de l'Iroise (J. Boncoeu, F. Alban, O. Guyader et O. Thébaud) 237Chapitre 13
Un modèle de gestion halieutique spatialisée (J. Boncoeur) 2494ème Partie. Le projet de parc national en mer d'Iroise 277
Chapitre 14
Historique du projet de création d'un parc national en mer d'Iroise : chronologie 1989-2003 (S. Pennanguer et A. Sabourin) 279Chapitre 15
Aspects juridiques de la gestion des activités halieutiques dans le cadre d'un parc marin (O. Curtil) 325Chapitre 16
Perception du projet de création d'un parc national en mer d'Iroise par les acteurs locaux (S. Pennanguer et A. Sabourin) 343 Chapitre 17 Les us et coutumes insulaires et le projet de parc marin en mer d'Iroise (A. Sabourin, J.F. Noël et J. Tsang-King-Tsang) 451Concusion (J. Boncoeur) 511
Bibliographie des travaux réalisés dans le cadre du projet 5155
Introduction
Formulé au début des années 90 (Anon., 1993), le projet de création d'un parc national en mer
d'Iroise a franchi en 2000 l'étape de la consultation préalable (Anon., 2000). Il concerne unezone dont la grande richesse en termes de biodiversité présente un intérêt patrimonial certain
(Le Duff et al., 1998), mais qui est également fortement humanisée (Anon., 1999). Cette caractéristique résulte en partie du fait que l'environnement naturel de la mer d'Iroise constitue un facteur d'attraction pour diverses activités marchandes et non marchandes, qui, en retour, exercent sur lui une pression susceptible de mettre en cause son équilibre. Parmi cesactivités, la pêche professionnelle et les activités récréatives tiennent une place importante en
Iroise
1 . Elles interagissent par l'intermédiaire du milieu naturel, ce qui requiert leur prise en compte simultanée dans le cadre de l'analyse d'un aménagement susceptible de concilier la protection de l'écosystème et la viabilité des activités humaines qu'il peut supporter.Le constat brièvement résumé ci-dessus est à la base du projet de recherche interdisciplinaire
" Activités halieutiques et activités récréatives dans le cadre d'un espace à protéger : le cas
du Parc National de la Mer d'Iroise ». Ce projet, auquel ont collaboré de 2000 à 2004 des chercheurs de l'Ifremer, de l'Université de Bretagne Occidentale (CEDEM) et de l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (C3ED), a bénéficié de financements en provenance du Programme National d'Environnement Côtier, du Programme " Espaces protégés » du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable, ainsi que de la Région Bretagne (au titre d'une bourse de thèse). Il visait les objectifs suivants :établir un état des activités halieutiques et récréatives en mer d'Iroise, mettant en évidence
à la fois leur poids économique et leurs interactions avec l'écosystème 2préciser les conséquences que pourrait entraîner pour ces activités la création d'un parc
national (ou, plus généralement, la mise en place d'une aire marine protégée dans la zone) ;
étudier les mécanismes incitatifs susceptibles d'améliorer la compatibilité des comportements des acteurs avec les objectifs de protection environnementale. Le présent document constitue le rapport final du projet. Il reprend pour l'essentiel les travaux présentés dans les différents rapports intermédiaires auxquels celui-ci a donné lieu 3 . Il leurajoute certains éléments inédits, tels que le complément de l'enquête économique sur la pêche
professionnelle en mer d'Iroise ou la modélisation d'une gestion halieutique spatialiséee.Après une brève présentation de l'écosystème de la mer d'Iroise, le rapport s'organise en
quatre parties. Les deux premières sont consacrées à un état des lieux, alors que les deux
suivantes se placent dans l'optique du projet de parc marin. 1Ces deux types d'activités ne forment pas des ensembles disjoints, une large part des activités récréatives en
Iroise étant constituée par la pêche de loisir. 2Pour l'essentiel, les considérations relatives à la protection de l'environnement et à l'économie ont fait
jusqu'ici l'objet de traitements disjoints. Cette dichotomie est particulièrement nette en ce qui concerne les
études réalisées dans le cadre de la procédure officielle de création du parc : voir d'un côté Le Duff (1998) et de
l'autre Anon. (1999). 3 Voir en fin de ce rapport la liste des documents publiés dans le cadre du projet. 6La première partie est consacrée à une description détaillée des différentes activités
halieutiques et récréatives qu'accueille la mer d'Iroise : pêche professionnelle embarquée
et à pied, tourisme, nautisme et pêche récréative.La seconde partie étudie les interactions de ces activités avec et par l'écosystème de la mer
d'Iroise : elle examine l'impact des activités halieutiques sur l'écosystème, puis lesinteractions entre pêche professionnelle et activités récréatives (pêche récréative et
écotourisme).
La troisième partie aborde sous l'angle théorique la question de l'incidence d'une airemarine protégée sur les activités halieutiques et récréatives. Les outils utilisés sont ceux de
l'analyse coût-avantage et de la modélisation bioéconomique. Après une présentation du
modèle de base, des adaptations de celui-ci sont présentées en vue de le rapprocher des conditions prévalant en Iroise.la quatrième partie traite du projet de création d'un parc national en mer d'Iroise : après un
historique du projet, elle aborde, sous l'angle juridique, la question de la gestion des activités halieutiques dans le cadre d'un parc national marin ; les deux derniers chapitres sont consacrés à la perception du projet de parc par les acteurs locaux et par les populations insulaires. Les investigations menées dans le cadre du projet ont pris appui sur les travaux de rechercheantérieurement ou parallèlement réalisés sur la mer d'Iroise et la thématique des aires marines
protégées. Elles ont également nécessité le recours à des enquêtes de terrain spécifiques, et la
création d'une base de données originale sur la pêche professionnelle dans la zone. Outre les
rapports produits et la thèse soutenue dans le cadre du projet, la dissémination des résultats
obtenus a pris la forme de communications et de publications dont la liste figure en fin de ce document. Les auteurs du rapport souhaitent remercier pour leur aide la Mission pour la création d'un Parc Marin en Mer d'Iroise, le cabinet Portances-Conseils, Madame et Messieurs les maires de Molène, Ouessant et Sein, MM. Yvon Guermeur (PNRA) et Sami Assani (Océanopolis),ainsi que toutes les personnes qui ont accepté de répondre aux enquêtes menées dans le cadre
du projet.Références citées dans l'introduction :
Anon. (1993) Un parc national marin en mer d'Iroise. Eléments de réflexion et orientations. Parc Naturel Régional d'Armorique, Hanvec, 65 p. + annexes.Anon. (1999) Etude économique des activités liées à la mer d'Iroise. Portances Conseils /
ADEUPa Brest / SAFI. Partie 1, 64 p., partie 2, 61 p., partie 3, 30 p . Anon. (2000) Consultation pour avis sur le principe de la création d'un parc national en mer d'Iroise. Document d'intention. Préfecture maritime de l'Atlantique / Préfecture duFinistère. Brest, 19 p.
Le Duff M. et al. (1998) Environnement naturel de l'Iroise. Bilan des connaissances et intérêt patrimonial. Université de Bretagne Occidentale / DIREN de Bretagne. Volume I, 79 p. + annexes, volume II, 20 p. 7Chapitre 1
Brève présentation de l'écosystème de la mer d'Iroise 1 L'environnement naturel de la mer d'Iroise a déjà fait l'objet d'études nombreuses etimportantes. Le présent chapitre se limite à une brève synthèse des connaissances acquises à
ce jour. Pour plus de précisions, on se reportera au document réalisé dans le cadre de la procédure de mise en place du Parc National Marin d'Iroise (Le Duff et al., 1998).Située à la pointe du Finistère, la mer d'Iroise est limitée au nord par l'île d'Ouessant et
l'archipel de Molène, au sud par l'île et la chaussée de Sein. Au large, elle ne s'étend pas au-
delà du méridien de la pointe de Pern à l'ouest d'Ouessant. A l'est, elle communique avec la
rade de Brest et la baie de Douarnenez (fig. 1). C'est une mer caractérisée par des fonds peu importants qui s'abaissent progressivement d'est en ouest pour atteindre l'isobathe des 100 mètres au contact de la mer Celtique. Outre les 1 Chapitre rédigé par G. Véron. Publication initiale dans Boncoeur, Ed. (2000).Iroise
Limite des eaux
territorialesIsobathe
100 mètres
Figure 1
8 formations rocheuses émergées qui l'encadrent au nord comme au sud, la mer d'Iroise est parsemée à l'est de multiples " basses » qui sont autant de prolongements sous-marins des nombreuses pointes de la presqu'île de Crozon. A l'ouest enfin, aux abords des îles, la pente générale est interrompue par des formations dunaires sous-marines. La mer d'Iroise est soumise à des courants de marées qui comptent parmi les plus forts d'Europe. Ils ont un rôle déterminant dans le régime de circulation des masses d'eau et expliquent la présence de zones, notamment autour des îles d'Ouessant et de Sein, où la structure thermique est homogène sur l'ensemble de la colonne d'eau. Ces secteurs sontenserrés, au moins pendant la période la plus chaude de l'année, par des zones stratifiées où la
température de l'eau peut présenter des écarts de trois à quatre degrés entre le fond et la
surface. Les fronts thermiques séparant ces différents compartiments sont classiquement des zones où la production primaire est importante. Les algues planctoniques y trouvent à la fois la lumière et les sels nutritifs nécessaires à leur développement. La faible profondeur, la diversité des substrats et l'hydrodynamisme particulier de la merd'Iroise expliquent la variété d'habitats rencontrés. Après avoir caractérisé les deux types
d'habitat principaux (rocheux, puis sédimentaires), on évoquera les espèces d'intérêt halieutique, puis les espèces remarquables qui s'y abritent.1. Habitats rocheux
Jusqu'à 25 mètres de profondeur les substrats rocheux sont colonisés par les grandes alguesqui servent tout à la fois de nourriture, de support ou de d'abri à un grand nombre de végétaux
et d'animaux marins. La flore marine de l'Iroise est caractérisée par sa richesse spécifique
(plus de trois cents espèces d'algues) et surtout par l'étendue des vastes champs d'algues du plateau molénais et de la Chaussée de Sein. L'archipel de Molène est le principal site d'exploitation de Laminaria digitata et des récoltes expérimentales de Laminaria hyperboreay ont été réalisées. Au-delà de 25 mètres, la flore devient encroûtante et plus éparse. On y
trouve toutes les espèces exploitées par la pêche et en particulier les crustacés. Ces fonds sont
également colonisés par une faune fixée constituée d'éponges, de roses de mers, d'anémones,
de gorgones, de coraux et d'ascidies qui confèrent à cette zone un grand intérêt patrimonial et
paysager.2. Habitats sédimentaires
Sur l'estran, l'habitat sédimentaire le mieux représenté est celui de sables fins de mode battu
des plages faisant face au large. Il est largement colonisé par le Donax trunculus qui est exploité par la pêche professionnelle à pied (voir infra, chapitre 3.2).Dans l'infralittoral les habitats et les espèces associées à ce type de fonds varient suivant la
finesse du sédiment et la bathymétrie mais les vers et les bivalves y sont toujoursprédominants. Leur présence attire naturellement les prédateurs que sont les étoiles de mer,
les poissons plats, etc. La proportion de particules fines par rapport aux éléments plus grossiers détermine le type de communautés de bivalves présentes. L'abondance de certaines d'entre elles peut, au moins épisodiquement, présenter un intérêt commercial. 9 Plusieurs herbiers de phanérogames (zostères) sont présents dans les anses abritées et sableuses du secteur du Conquet et du nord de la Baie de Douarnenez ainsi que dansl'archipel de Molène. Outre l'intérêt qu'elles représentent par elles-mêmes, ces plantes jouent
un rôle original vis à vis de nombreuses espèces en leur procurant refuge ou nourriture. Trois bancs de maërl existent en Iroise en baie de Douarnenez, en baie de Camaret et à l'est de l'archipel de Molène. Seul ce dernier site est exploité.3. Espèces d'intérêt halieutique
Avec 126 espèces de poissons recensées, l'Iroise possède la quasi-totalité de la faune ichtyologique de la façade atlantique française et de la Manche. L'essentiel des poissonsdébarqués sont des espèces inféodées au fond (démersales ou benthiques)comme la baudroie,
le lieu jaune, les raies, le congre, le turbot, etc. Les espèces pélagiques exploitées sont principalement représentées par le maquereau, la sardine et l'anchois. A l'exception de la langoustine, on trouve en Iroise les principaux crustacés des pêches françaises. Tourteau, araignée, homard, langouste rouge font l'objet de pêches importantes comme sur l'ensemble du littoral breton et figurent, en tonnage comme en valeur (pour les deux premières espèces), aux premiers rangs des débarquements. Si on fait abstraction de la rade de Brest l'exploitation des coquillages en Iroise concerne essentiellement la coquille St Jacques, pratiquée au large de la zone, et les petits bivalves en baie de Douarnenez. Cependant, au cours des années récentes des gisements importants depétoncles blancs et de spisules ont pu être exploités en baie de Camaret ou au large de l'anse
de Bertheaume.4. Espèces remarquables
La présence permanente ou temporaire de certaines espèces peut présenter un caractère remarquable et expliquer l'attention particulière que leur porte la communauté scientifique ou le public : Pour certaines d'entre elles, la zone d'étude représente la limite septentrionale ou, a contrario, méridionale, de leur aire géographique de distribution. Leur présence en Iroise résulte donc d'un équilibre fragile conditionné par la combinaison de multiples facteurs s'exerçant (souvent à l'extérieur de la zone) sur les populations concernées. Pour d'autres, ce sont les caractéristiques de la Mer d'Iroise et de son littoral qui en font une zone relativement protégée et explique la présence permanente ou saisonnière (migration et/ou reproduction) de certaines espèces.Enfin, pour d'autres espèces, c'est leur rareté qui leur confère leur caractère remarquable.
Ainsi, de nombreuses espèces d'invertébrés, de vertébrés mais aussi de plantes ou d'algues
peuvent être qualifiées de remarquables. Au sein de celles-ci, par la médiatisation dont ils font
l'objet, les mammifères marins (dauphins, phoques gris, loutre), les oiseaux de mer et certains poissons vulnérables ou menacés (requin pèlerin, esturgeon européen) occupent une place particulière. 10 En résumé, la mer d'Iroise abrite une faune et une flore abondantes et diversifiées.Schématiquement, ce constat résulte d'une part d'une situation géographique particulière au
carrefour des eaux de la Manche et du nord-est Atlantique et d'autre part de l'extrême variété
des habitats présents. Par ailleurs, la présence de certaines espèces rares contribue à conférer à
cette zone un intérêt patrimonial indéniable.quotesdbs_dbs20.pdfusesText_26