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LA FIN DE LA FAMILLE MODERNE

La signification des transformations contemporaines de la famille Retrouver ce titre sur Numilog.com

Collection " Le Sens Social »

dirigée par Yves BONNY et Jean-Manuel DE QUEIROZ

Faire ou

faire-faire ? Familles et services, sous la direction de Jean-Claude KAUFMANN, 250 p., 1996.

Le couple à

l"heure de la retraite,

Vincent

CARADEC, 296 p., 1996.

L"après divorce.

Lien familial et vulnérabilité,

Claude

MARTIN, 294 p., 1996.

La saveur des sociétés. Sociologie

des goûts alimentaires en France et en Allemagne,

Jean-Vincent PFIRSCH, 210

p., 1997. De l"école publique à l"école libérale. sociologie d"un changement, Yves

CAREIL, 245 p., 1998.

L"exception française.

Le modèle des grandes écoles à l"épreuve de la mondialisation,

Gilles LAZUECH, 308

p., 1999.

Stigmate

et métier. Une approche sociologique de la prostitution de rue,

Stéphanie

PRYEN, 240 p., 1999.

Belles-filles.

Avec les beaux-parents, trouver la bonne distance,

Clotilde LEMARCHANT,

278 p., 1999.

La révolution du

travail. De l"artisan au manager,

Rolande

PINARD, 324 p., 2000.

Les Maisons familiales rurales. L" ordre symbolique d" une institution scolaire,

Franck

SANSELME, 294 p., 2000.

Vacances

populaires. Images, pratiques et mémoire,

Pierre

PÉRIER, 324 p., 2000.

Les fans des Beatles,

Christian

LE BART, 244 p., 2000. Retrouver ce titre sur Numilog.com

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La famille croule aujourd"hui sous le poids d"une déconstruction qui affecte toutes les dimensions qui se sont fixées progressivement, depuis le XV siècle, en un modèle historique unifié et original. La transformation est si profonde qu"en elle se trouvent abolies les diffé- rences internes à l"Occident. Ici, le Nouveau Monde se confond avec l"Ancien, l"insularité n"est plus possible et la différence entre pays catholiques et protestants a l"air d"une idée moyenâgeuse. Dans les années soixante, sociologues et démographes furent surpris par le ren- versement des tendances affectant la nuptialité ou la natalité. Aujourd"hui, il est impossible d"afficher pareil étonnement ou de croire à un nouveau renversement de ces tendances solidement établies à demeure, d"une manière quasiment conservatrice. À vrai dire, rien ne peut plus vraiment nous surprendre s"agissant du comportement des membres de la famille. Des conduites inimaginables il y a trente ans se sont mises en place sur les ruines de l"" institution de base de la société », si bien que nous devons décider, par exemple, s"il est légi- time pour de jeunes vierges de se faire inséminer artificiellement, si des homosexuels peuvent adopter des enfants, si le phénomène des mères porteuses n"est pas inhumain ou s"il est juste que des enfants ayant quitté la maison de leur plein gré poursuivent leurs parents pour qu"ils leur versent une pension alimentaire. Et ainsi de suite. La manière dont la sociologie et la démographie contemporaines ont dési- gné les tendances les plus profondes qui affectent l"institution est tout aussi parlante : famille incertaine, famille désinstituée, désaffiliation, démariage, familles plurielles, etc. Si on compare ce nouveau lexique sociologique, dont la négativité est le trait saillant, avec les divers jeux de concepts qui, de Le Play à Parsons en passant par Durkheim, ten- taient de rendre compte de l"adéquation d"un modèle de famille à un type de société, la différence est saisissante. Retrouver ce titre sur Numilog.com

Avec le recul, il est possible d"affirmer que la déconstruction pra- tique et idéologique de la famille a été " programmée » dans les années soixante. Dans la ferveur contestataire des années soixante, toute la donne familiale a été refaite. On s"est par exemple très sérieusement demandé, aux États-Unis, s"il était moralement justifié d"avoir des enfants dans un monde pareil, et cette préoccupation inédite s"est retrouvée dans de très sérieuses conférences internationales sur la population. La prétention de tous les Roméo et Juliette à fonder une nouvelle famille sur leur amour est apparue à la génération lyrique comme une contrainte illégitime servant uniquement à reproduire la société bourgeoise. Le mouvement pratique de déboulonnage en règle de la famille a été idéologiquement justifié, en tant que tel, par des théoriciens de tout acabit, aussi prompts à théoriser la réalité qu"à mettre en pratique leurs théories. Cinq siècles après son invention, le privé familial a été stigmatisé comme lieu d"enfermement des femmes ! Des psychanalystes ont conforté les jeunes dans leur action en " démontrant » la profondeur du malaise qui affectait la famille bour- geoise : la répression de la sexualité qui la fonde serait contre-nature et porterait en elle les germes du fascisme. Des psychologues patentés ont écrit de nouveaux traités d"éducation, suivis à la lettre par les nou- veaux parents postmodernes, leur enseignant en substance à faire ce qu"ils pensaient ou carrément à laisser les enfants décider de leurs goûts. Les États occidentaux ont relayé les personnes en légitimant leur entreprise. Le socle juridique de la famille a été levé. La dissolu- tion du mariage a été rendue aussi facile qu"une aventure. Au terme d"une série de réglementations bureaucratiques, la famille s"est diver- sifiée, si l"on peut dire, en n"étant plus tout à fait la même selon qu"elle était définie par la loi sur l"impôt, les services de garde à l"enfance, les programmes d"aide sociale ou le régime des prêts et bourses aux étu- diants. Au Québec, un office gouvernemental a concocté une définition opératoire de la famille contemporaine qui efface, littéralement, la mention de parents " de sexe différent » ! Finalement, comme si cela n"était pas suffisant, la " science » elle-même a " confirmé » la pratique des individus en leur révélant que, en réalité, la famille, sa définition et les comportements qui y sont associés, étaient vraiment culturels, c"est- à-dire arbitraires. Reflétant le mouvement propre de son objet, la socio- logie a fourni aux intervenants des définitions qui faisaient leur affaire et la famille est devenue tantôt un couple ayant peut-être des enfants, tantôt une unité de consommation, parfois un réseau incluant la voi- sine ou simplement une relation monoparentale à un enfant. Et voilà le travail.

1.

L"expression a été forgée par François Ricard (1992). Il désigne ainsi les premiers des baby boomers. Retrouver ce titre sur Numilog.com

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Chapitre I

Cet

ouvrage constitue un exercice classique de sociologie de la famille. La réflexion y est axée sur la construction du type familial moderne, appréhendé par opposition aux types historiques antérieurs et, surtout, mis en rapport (socio) logique avec la société qui l"a vu naître. Le présent chapitre est consacré à justifier cette démarche, à présenter ses principales articulations ainsi qu"à donner un aperçu général des caractéristiques du modèle familial moderne.

La construction de l"idéal-type

La cohérence

effective du modèle théorique élaboré ici, dans toutes ses dimensions, et sa validité, ne proviennent pas de son adé- quation pleine et entière au riche déploiement concret de la réalité his- torique. Elles sont fondées sur la mise en rapport de toutes ses compo- santes (l"institution familiale prise globalement, la relation conjugale, le rapport parental et la catégorie de genre) avec la caractérisation la plus centrale de la modernité, soit l"avènement de la " société des indi- vidus », pour utiliser l"expression de Norbert Elias. Le caractère syn- thétique et socio-logique du modèle reflète la réalité en son caractère dynamique, à savoir l"unité du procès de transformation des familles tradi- tionnelles en un modèle sociétal moderne. La réalité et l"unité de ce procès de transformation sont attestées par l"existence même de la sociologie de la famille, en ce qu"elle y trouve sa condition de possibilité. C"est l"élimination progressive de formes familiales traditionnelles intrinsèquement liées à des entités culturelles (la famille slave, la famille germanique, la famille anglo-saxonne, etc.) par un modèle sociétal moderne de famille (qui n"est plus ni allemand, ni slave, ni Retrouver ce titre sur Numilog.com

anglo-saxon) qui a objectivé la relativité des formes familiales et rendu possible le regard sociologique. Avant que le procès de modernisation ne fasse advenir la famille occidentale-moderne, les formes familiales sont (et apparaissent ainsi) inséparables des totalités culturelles d"où elles émanent. La modernisation n"est donc pas seulement unification de multiples variantes culturelles en un modèle : elle est aussi abstrac- tion (ou arrachement) des formes familiales à leur infrastructure cultu- relle. Du coup, il devient possible de trouver " évident » que la variabi- lité des formes familiales est moins liée à des syncrétismes culturels qu"à un certain état de développement socio-historique. Et donc de penser que la famille est un " fait social ». Et donc de faire le rapport entre le procès de modernisation de la société et celui de la famille. Ou encore de faire le lien entre des cultures et leur structure de parenté. Il n"y a donc pas à se surprendre de l"occidentalo-centrisme de la pre- mière sociologie de la famille. De Le Play à Parsons, en passant par Durkheim, elle a construit le type familial " adéquat » à une société occidentale saisie historiquement et non culturellement. Cette famille était tantôt conjugale, tantôt centrée sur les enfants, tantôt nucléaire, pour correspondre à une société définie comme individualiste, sala- riale ou étatique, l"une et l"autre étant toujours modernes. Dans cette perspective, c"est moins la vision d"apothéose finale de la famille occi- dentale qui doit retenir l"attention chez les classiques, que leur mise en rapport d"un type familial avec un type sociétal. On a épilogué, à bon droit, sur les contorsions historiques auxquelles ont été obligés de se livrer les tenants du modèle conjugal présenté comme l"aboutissement final d"une évolution historique qui aurait vu, nécessairement, se contracter la famille élargie pour accoucher du modèle nucléaire Ces précisions historiques étant faites, il reste vrai qu"un modèle sociétal (moderne) a remplacé des modèles culturels de façon irréversible et souveraine. Son affirmation dominante ininterrompue, aux dépens des autres, signifie que nous avons affaire à un type historique, et pas cul- turel, civilisationnel ou anthropologique. Inversement, l"éclatement contemporain d"un modèle en une multitude de familles au pluriel est tout aussi significatif. Puisque la réalité la plus profonde de la famille moderne réside dans l"unité du procès de transformation qu"elle déploie, le constat du décalage dans la réalisation effective du modèle ne saurait constituer une objection quant à la validité du modèle synthétique proposé ici. Il est clair que des comportements familiaux traditionnels ont persisté largement jusqu"à la fin du XIX siècle, voire jusqu"au XX siècle. Il est tout aussi clair, cependant, que chacun des traits structurels de la famille moderne s"affirme dès le début de l"époque moderne. La priva-

1.

Voir par exemple Andrée Michel (1978), en particulier le chapitre II. Retrouver ce titre sur Numilog.com

dant la distinction entre relations personnelles et impersonnelles. Et il a raison précisément sur ceci : le sujet qui se lance dans la quête de reconnaissance amoureuse ne peut être défini uniquement par son autonomie. Pour lui-même, il existe comme manière subjective d"habi- ter le monde. En conséquence, ce qu"il reconnaît chez l"être aimé, comme ce qu"il montre de lui-même, ce ne sont pas des qualités concrètes renvoyant à un type-idéal (d"homme ou de femme), mais une manière singulière d"être au monde appelant la reconnaissance, ou un monde meublé par la subjectivité qu"il appelle à partager. Aucun individu moderne n"accepte d"être " aimé » simplement pour ses qua- lités d"homme ou ses qualités de femme. En cela, l"amour moderne divorce de l"amour courtois ou de l"adoration de la femme en son genre. Nous n"avons fait que reprendre, en l"historicisant et en la rappor- tant logiquement au sujet-type de la société moderne, la thèse de Luhmann. Pour éprouver le besoin vital d"une reconnaissance singu- lière (amoureuse) de soi, il faut, au fond, n"avoir droit qu"à une recon- naissance tronquée de son " être ». C"est ainsi qu"on est reconnu dans sa carrière, comme citoyen, etc., en tant qu"être humain en général ayant certain talent pour ceci ou pour cela. Pour supporter une telle reconnaissance, qui est pourtant une condition sine qua non de l"exis- tence comme homme libre et universel au lieu d"être d"avance rabattu dans une catégorie concrète d"être social, l"individu moderne se recon- naît une manière singulière d"habiter le monde. Dans ces conditions, il se trouve radicalement livré à la solitude d"une impossible reconnais- sance de lui-même3. Rien ne l"assure que ce projet-de-monde qu"il constitue n"est pas une illusion et il faut dire qu"on supporte difficile- ment, par moments et livré à soi-même, cette vaine illusion qu"est notre vie propre. La reconnaissance amoureuse est non seulement reconnais- sance de cette subjectivité, mais encore et davantage, abolition de celle- ci à travers son objectivation dans une relation où chacun reconnaît ce qu"il doit à l"autre dans son être propre. Ainsi peut-on comprendre que la reconnaissance amoureuse " stabilise la personnalité » (Parsons) et apporte un tel sentiment de puissance. Au mieux, et au plus, l"amour permet la fondation d"un monde com- mun personnalisé. Nous reviendrons à la question des genres spécifi- quement modernes plus loin. Qu"il suffise ici de rappeler que ce projet- de-monde dont parle Luhmann, par définition, est sans genre. A la différence d"un Luhmann, cependant, nous avons insisté sur l"impossi- bilité de déduire la famille moderne de l"amour éponyme. C"est avec dessein que nous nous sommes appuyé sur des sources puritaines

3.

Voir le commentaire de Olivier Clain (1997) sur une partie de la Phénoménologie de l"Esprit habituellement ignorée par les commentateurs. Retrouver ce titre sur Numilog.com

afin de montrer que, même dans le cadre d"un rigorisme moral comme celui des puritains de la Nouvelle-Angleterre, c"est la manière d"accep- ter de soumettre son genre à un accord intersubjectif et de le réaliser à travers lui qui change fondamentalement la donne dans la relation conjugale. Les hommes et les femmes de la société moderne n"accep- tent plus leur lot d"homme ou de femme simplement comme on l"a fait traditionnellement. Ce qu"il y a de spécifique et de nouveau dans la relation conjugale, c"est l"acceptation d"exercer son genre pour l"autre. Dans le cadre d"une telle médiation intersubjective des rapports entre époux, les tâches de femme au foyer comme les tâches de l"homme au travail, pour évoquer le rapport pourvoyeur-ménagère dont la critique féministe a trop ignoré la générosité réciproque, sont entièrement assu- mées et exercées depuis le rapport amoureux où elles prennent leur sens véritable. La nucléarité de la famille ne saurait rendre compte de l"intensité de l"engagement réciproque des époux modernes. La famille a beau être nucléaire, si elle demeure, pour elle-même, essentiellement une entreprise domestique sous la gouverne d"un chef, point de médiation conjugale moderne. C"est ce que chacun met dans la balance qui change la donne. En conséquence, pour en revenir à Luhmann, cette médiation intersubjective de la relation conjugale fait que, par leur mariage, les époux fondent un monde qui ressemblera à leur relation, un monde commun personnalisé. Rappelons encore une fois que l"idée même de fondation d"une famille est une aberration d"un point de vue traditionnel. De

cette manière, il est possible de rendre compte de l"enferme- ment de la sexualité dans le mariage sans faire intervenir la moralité chrétienne. C"est que l"individu y met son identité personnelle qui loge désormais dans une relation objective, extérieure à lui. Pour trahir cette relation, il doit d"abord se trahir lui-même. La fidélité à l"autre est donc avant tout une fidélité à soi-même. Il est significatif, pour la suite de notre propos, que l"idée d"autonomie du sujet pensée comme pure liberté ou émancipation du carcan traditionnel, ne puisse rendre compte ni du fort investissement amoureux, ni de sa permanence. L"acceptation d"être soi-même dans le cadre du rapport à l"autre est, en un sens, le contraire de l"autonomie! Et c"est bien, au contraire, ce genre d"autonomie à contresens de l"investissement subjectif moderne que revendiquent les couples contemporains. Il existe une modalité des genres spécifiquement moderne de la même manière qu"il existe un rapport moderne à l"enfant. Les genres ne sont pas un résidu de tradition que le bulldozer de la modernité aurait mis cinq siècles à aplanir! Ils sont en rapport logique avec l"identité sociétale, comme toutes les dimensions de la famille. Le plus souvent, la sociologie a renvoyé ce problème à la nature, à l"histoire ou Retrouver ce titre sur Numilog.com

Les transformations que connaît la famille

aujourd"hui ne sont pas de simples adaptations aux valeurs contemporaines. Elles atteignent toutes les caractéristiques structurelles du type de famille spécifiquement moderne et, par là, signalent une dérive postmoderne de société auquel il est inséparablement lié. La fin de la famille moderne n"est ni un réquisi- toire, ni un cri de ralliement. Il constitue un effort pour appréhender la portée civilisationnelle des changements contemporains de la famille. Il est difficile d"anticiper ce qu"il adviendra de celle-ci auXXI siècle.

Mais sa postérité se joue beau-

coup

dans la lucidité à l"oeuvre dans la compré- hension de la véritable mutation qui l"affecte.

S"il constitue

un exercice classique de socio- logie de la famille, par sa facture et son inspira- tion, l"ouvrage de Daniel Dagenais n est pas un livre de spécialiste : il se nourrit d abord au savoir des autres disciplines des sciences humaines (his- toire, anthropologie, psychanalyse et démogra- phie) ; ensuite, il s"adresse à toute personne qu"in- téresse une réflexion en profondeur sur les changements que connaît la famille aujourd "hui.

Titulaire

d"un doctorat en sociologie, Daniel

DAGENAIS

enseigne la sociologie dans les uni- versités du Québec et du Canada. Retrouver ce titre sur Numilog.com Participant d'une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d'accès

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