22 avr 2013 · e trafic, supérieur à 100 descendu aujourd'hui Wikipedia, article Internet Traffic ction et la valeur de la jeune soc dollars Pour tous les acteurs,
Previous PDF | Next PDF |
[PDF] La communication de crise - PNRS
La communication de crise a principalement pour rôle tout d'abord d'éviter Il est donc nécessaire de disposer de moyens efficaces de suivi des médias afin aujourd'hui beaucoup trop réductrice et donne une vision très éloignée de la Neuf fois sur dix, les articles de Wikipedia arrivent en tête des recherches sur
[PDF] Les premiers transports
Le moyen de transport terrestre le plus ancien est sans doute le portage humain Par la suite Cette invention a révolutionné les transports et les communications Sous sa forme la plus http://upload wikimedia org/wikipedia/commons/b/
[PDF] Ecoles dautrefois Ecoles daujourdhui - APIEU Mille Feuilles
1 fév 2010 · Mattéo, jeune élève du 21è siècle Page 2 Sources : www wikipedia fr, http:// jean dif free fr
[PDF] Dossier pédagogiqueOKindd - Mundaneum
9 oct 2012 · Le Mundaneum est aujourd'hui installé à Mons et, depuis 1998, doté d'un Le Moyen-âge va être dominé par l'influence de la foi chrétienne Projet d' encyclopédie libre, Nupédia se distinguait de Wikipédia par une politique stricte derne des communications avec la création du premier système
[PDF] Wikipédia et les bibliothèques françaises - Enssib
Aujourd'hui, l'on assiste à une accalmie de ces critiques parmi l'ensemble de la population et tout de même un moyen de prendre le pouls de la profession et d 'avoir un échantillon des bibliothèques en bousculant des cadres autrefois fixés payé une société de conseil en communication pour la rédaction de sa fiche
[PDF] Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les médias - Enssib
arabe qui y ont trouvé le moyen de s'organiser et témoigner en direct En moins reconsidération de la part des médias et des agences de communication Wikipédia Bien qu'aujourd'hui tout le monde ou presque connaisse ou a entendu parler des Ce consommateur, autrefois simple cible marketing, peut désormais
[PDF] La gestion de projet croise le wiki - Archipel UQAM
1 jan 2010 · On dispose aujourd'hui de moyens pour mettre en place l'information, de la communication et du commandement, fait ressortir "Ià où il fallait hier expliquer l'objet pour le connaÎtre, il faut aujourd'hui le connaÎtre assez,
[PDF] Étude - La dynamique dinternet Prospective 2030 [PDF]
22 avr 2013 · e trafic, supérieur à 100 descendu aujourd'hui Wikipedia, article Internet Traffic ction et la valeur de la jeune soc dollars Pour tous les acteurs,
[PDF] evolution des systemes de communication a distance
[PDF] technologie 4eme évolution de l'objet technique
[PDF] comment le contexte historique et géographique influe-t-il sur la conception correction
[PDF] comment le contexte historique et géographique influe-t-il sur la conception cycle 4
[PDF] design innovation et créativité
[PDF] le vivant et son évolution 3ème controle
[PDF] volatilité des prix des matières premières agricoles
[PDF] matières premières pdf
[PDF] marché des matières premières wikipédia
[PDF] volatilité des prix définition
[PDF] évolution cours matières premières
[PDF] volatilité des prix agricoles
[PDF] bauxite price
[PDF] cours sur le handicap pdf
études
La dynamique d'internet
Prospective 2030
Étude réalisée sous la direction de Laurent Gille, Télécom ParisTech et Jacques-François Marchandise, Fondation internet nouvelle génération (FING) pour le Commissariat général à la stratégie et à la prospective2013N°01
t La dynamique La dynamique La dynamique La dynamique dddd"i"i"i"internetnternetnternetnternet Prospective 2030Prospective 2030Prospective 2030Prospective 2030Étude réalisée sous la direction deÉtude réalisée sous la direction deÉtude réalisée sous la direction deÉtude réalisée sous la direction de
Laurent GILLE
Laurent GILLE Laurent GILLE Laurent GILLE et et et etJacques
JacquesJacquesJacques----François MARCHANDISEFrançois MARCHANDISEFrançois MARCHANDISEFrançois MARCHANDISE
p pppararararMichael
Michael Michael Michael BAKERBAKERBAKERBAKER, Télécom , Télécom , Télécom , Télécom ParisTechParisTechParisTechParisTech----CNRSCNRSCNRSCNRS
Valérie B
Valérie BValérie BValérie BEAUDOUINEAUDOUINEAUDOUINEAUDOUIN, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech
Pierre
PierrePierrePierre----Jean BJean BJean BJean BENGHOZIENGHOZIENGHOZIENGHOZI, École Polytechnique, École Polytechnique, École Polytechnique, École Polytechnique
Amandine B
Amandine BAmandine BAmandine BRUGIERERUGIERERUGIERERUGIERE, FING, FING, FING, FINGAntonio C
Antonio CAntonio CAntonio CASILLIASILLIASILLIASILLI, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech
Françoise D
Françoise DFrançoise DFrançoise DETIENNEETIENNEETIENNEETIENNE, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech----CNRSCNRSCNRSCNRS
Laurent GILLE
Laurent GILLELaurent GILLELaurent GILLE, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech
Daniel K
Daniel KDaniel KDaniel KAPLANAPLANAPLANAPLAN, FING, FING, FING, FINGDaniel
Daniel Daniel Daniel KKKKOFMANOFMANOFMANOFMAN, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech
Jacques
JacquesJacquesJacques----François François François François MARCHANDISEMARCHANDISEMARCHANDISEMARCHANDISE, FING, FING, FING, FING
Françoise M
Françoise MFrançoise MFrançoise MASSITASSITASSITASSIT----FFFFOLLEAOLLEAOLLEAOLLEA, Vox Internet, Vox Internet, Vox Internet, Vox Internet
Charles N
Charles NCharles NCharles NEPOTEEPOTEEPOTEEPOTE, FING, FING, FING, FINGGérard P
Gérard PGérard PGérard POGORELOGORELOGORELOGOREL, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech
Patrick W
Patrick WPatrick WPatrick WAELBROECKAELBROECKAELBROECKAELBROECK, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech, Télécom ParisTech
ppppour lour lour lour le Ce Ce Ce Commissariat général à la stratégie ommissariat général à la stratégie ommissariat général à la stratégie ommissariat général à la stratégie
et etetet à la prospectiveà la prospectiveà la prospectiveà la prospectiveMaiMaiMaiMai 2013 2013 2013 2013
2 3 Les auteurs tiennent à remercier l"ensemble des contributeurs qu"ils ont pu solliciter dans lecadre de ce travail, dont toutefois la responsabilité leur incombe à eux seuls. Ils tiennent
également à remercier les membres du comité de pilotage qui ont permis d"enrichir de
nombreux points et d"améliorer la pertinence et la forme de ce document. Toutes erreurs et imperfections qui pourraient subsister sont néanmoins de leur seule responsabilité.Michael BakerMichael BakerMichael BakerMichael Baker est directeur de recherche au CNRS, dans le laboratoire LTCI de Telecom
ParisTech. Formé en sciences cognitives au Royaume-Uni, il a soutenu son habilitation en psychologie, sur " L"élaboration de connaissances dans le dialogue ». Chercheur en psychologie de l"apprentissage et en psychologie du langage, ses recherches portent sur l"analyse des apprentissages produits dans des groupes travaillant au travers d"internet.Valérie BeaudouinValérie BeaudouinValérie BeaudouinValérie Beaudouin est professeur à Télécom ParisTech, après avoir dirigé le laboratoire des
usages à France Télécom. Diplômée de l"ENSAE et docteur en sciences du langage, ses
recherches portent d"une part sur les technologies de l"information comme outils pour les
sciences sociales et, d"autre part, sur les usages de l"internet, avec un focus récent sur lespratiques culturelles et les conditions de production, de diffusion et d"accès aux savoirs
transformées par l"internet (digital humanities).PierrePierrePierrePierre----JeanJeanJeanJean BenghoziBenghoziBenghoziBenghozi est directeur de recherche au CNRS et professeur à l"École
polytechnique. Il y dirigeait, jusqu"en 2013, le Pôle de recherche en économie et gestion.Il a développé, en précurseur, une équipe de recherche sur l"entreprise et l"économie
numérique ainsi que sur les industries de contenus. Son expertise l"a conduit à être
nommé, en 2013, au Collège de l"Autorité des communications électroniques et des
postes (ARCEP)Amandine
AmandineAmandineAmandine BrugièreBrugièreBrugièreBrugière est chef de projet à la FING. Elle anime actuellement deux
recherches-actions sur l"évolution des pratiques de travail dans une société numérique (Digiwork), et sur le développement d"une " culture de la donnée » au service des entreprises et des acteurs de s territoires (Infolab). Avant cela, elle a travaillé particulièrement sur les interactions entre allongement de la durée de la vie et technologies numériques (Bien vieillir grâce au numérique, éditions Fyp, 2010).Antonio A.Antonio A.Antonio A.Antonio A. CasilliCasilliCasilliCasilli, sociologue, est maître de conférences à Telecom ParisTech et chercheur à
l"EHESS (CEM-IIAC, Paris). Ses recherches portent sur les cultures technologiques et ladimension politique du web. Il est l"auteur de trois ouvrages, dont le dernier Les liaisons
numériques. Vers une nouvelle sociabilité ? est paru aux editions du Seuil en 2010.Françoise DétienneFrançoise DétienneFrançoise DétienneFrançoise Détienne est directrice de recherche au CNRS affectée au laboratoire LTCI de
Telecom ParisTech. Après une formation en psychologie cognitive et en ergonomie, elle a faitun séjour postdoctoral au laboratoire d"Intelligence artificielle de Yale University en 1987-1988.
Recrutée à l"INRIA en 1989, elle y a dirigé l"équipe Eiffel (Cognition et coopération en
conception) de 1998 à 2007. Ses thématiques de recherche portent sur la conception, la
collaboration, la médiation technologique, les communautés en ligne. Elle est éditrice associée
de International Journal of Human-Computer Studies (Elsevier) et Interacting with Computers (Taylor & Francis).LaurentLaurentLaurentLaurent GilleGilleGilleGille est professeur d"économie et responsable du département de Sciences
économiques et sociales (SES) de Télécom ParisTech. Ses travaux portent sur la régulation du
numérique, spécialement dans les pays en développement, et sur les modèles d"affaires
innovants de l"économie numérique. Il a participé et animé de nombreux exercices de
4prospective sur le champ du numérique depuis 1990. Il a dirigé l"ouvrage collectif Les
dilemmes du numérique paru en 2009 aux éditions Fyp.DanielDanielDanielDaniel KaplanKaplanKaplanKaplan a étudié l"économie et les sciences politiques avant de fonder l"une des
premières agences de communication interactive en 1986. Il est le cofondateur et le délégué
général de la Fing, qui " produit et partage des idées neuves et actionnables pour anticiper les
transformations numériques». Il a écrit ou dirigé de nombreux ouvrages, parmi lesquels
l"exercice annuel de prospectif Questions Numériques ou encore Informatique, libertés, identités (éditions Fyp, 2010).DanielDanielDanielDaniel KofmanKofmanKofmanKofman est professeur à Telecom ParisTech. Il est cofondateur et directeur du LINCS
(Laboratory for Information, Networking and Communication Sciences). Membre du Comité scientifique de l"OPECST (Office parlementaire d"évaluation des choix scientifiques et technologiques), son domaine de recherche concerne les réseaux et services de communication, notamment l"internet du futur, et ses résultats scientifiques les plus importantsconcernent l"internet des objets et les réseaux sans fil. Consultant indépendant pour de
grandes entreprises, ayant même été directeur de la technologie de l"une d"elles, il propose
une double vision scientifique et industrielle. Plus récemment, ses travaux ont porté sur
l"évolution des systèmes électriques (smart grid) facilités par l"utilisation des TICs, sujet sur
lequel il propose des paradigmes innovants.JacquesJacquesJacquesJacques----FrançoisFrançoisFrançoisFrançois MarchandiseMarchandiseMarchandiseMarchandise est directeur de la recherche et de la prospective de la FING,
qu"il a cofondée en 2000. Philosophe de formation, impliqué dans l"innovation numérique
depuis trente ans, il travaille depuis quinze ans sur les stratégies publiques numériques. Il a
coordonné en 2011 l"atelier de réflexion prospective PRISE, consacré aux mutations
numériques, pour l"Agence nationale de la recherche. Il enseigne à l"ENSCI et à l"université
Rennes 2.
FrançoiseFrançoiseFrançoiseFrançoise MassitMassitMassitMassit----FolléaFolléaFolléaFolléa, chercheur-consultant en sciences de l"information et de la
communication, a été professeur à l"École normale supérieure de Lyon, chargée de mission à
la Direction des technologies (ministère de la Recherche), directrice scientifique du programme Vox Internet. Principal objet de recherche : la dimension sociopolitique des technologiesnumériques (usages, espace public, régulations techniques et juridiques, gouvernance de
l"internet, internet du futur). Dernière publication : Normative Experience in Internet Politics (dir,
avec C. Méadel et L. Monnoyer-Smith), préface de Mireille Delmas-Marty, Presses de l"École des Mines, Paris, février 2012.CharlesCharlesCharlesCharles NépoteNépoteNépoteNépote est directeur du programme Open Data et Infolab à la FING, dont il anime la
participation au programme européen HOMER et au projet ANR Datalift. Ethnologue et sociologue de formation, ancien responsable de l"innovation e-business dans une grandesociété financière, il est impliqué depuis dix ans dans le développement d"outils collaboratifs et
le web sémantique. Il a précédemment dirigé le programme Identités actives de la FING.
Gérard PogorelGérard PogorelGérard PogorelGérard Pogorel est professeur d"économie et de gestion (émérite) à Télécom ParisTech. Il a
publié de nombreux articles, livres et rapports sur l"économie des réseaux, en particulier :
l"Espace européen du haut débit mobile, un livre de référence sur la gestion du spectre radio. Il
participe aux travaux des autorités gouvernementales et de réglementation dans de nombreuxpays. Gérard Pogorel a été cofondateur, président et rapporteur des Conférences européennes
sur la gestion du spectre radio à Bruxelles, et président de comités d"évaluation successifs du
programme cadre de recherche européen.PatrickPatrickPatrickPatrick WaelbroeckWaelbroeckWaelbroeckWaelbroeck est maître de conférences à Télécom ParisTech au département Sciences
économiques et sociales. Il y enseigne l"économie industrielle et l"économétrie. Ses recherches
actuelles portent sur une approche à la fois pratique, scientifique et empirique du piratage surinternet et la protection technologique des industries créatives. Il préside actuellement l"EPIP
(European Policy for Intellectual Property). 5 Méthodologie Méthodologie Méthodologie MéthodologieCe rapport a été coécrit par quatorze spécialistes du monde de l"internet. L"équipe proposée
est clairement pluridisciplinaire. Elle associe des personnes issues d"origines et d"univers
distincts, observateurs et acteurs de la société numérique. Chacun a, dans un premier temps,
écrit un rapport d"une vingtaine de pages sur une thématique particulière, selon les axes
rappelés dans le tableau qui suit, avec des points d"échange et de mise en cohérence. Si la dimension technique n"a fait l"objet que d"une contribution, le soubassement technique desréflexions socioéconomiques reste crucial. Puis, une synthèse a été rédigée en puisant dans
ces rapports par Laurent Gille et Jacques-François Marchandise, avec le soutien de FrançoiseMassit-Follea. Les interactions avec le CGSP ont été constantes et ont permis d"enrichir
substantiellement les analyses proposées. ThématiqueThématiqueThématiqueThématique ResponsableResponsableResponsableResponsable L"environnement technologique et ses ruptures Daniel Kofman L"interaction avec et via le numérique Françoise Détienne et Michael BakerLa valeur sur le web Laurent Gille
Protection de la vie privée Patrick Waelbroeck
Le lien social Antonio Casilli
Espace et mobilité Jacques-François MarchandiseCroissance et développement Gérard Pogorel
Innovation et régulation Pierre-Jean Benghozi
Les données et leurs traitements Charles Népote et Daniel KaplanLe savoir et sa transmission Valérie Beaudouin
État, puissance administrative et politique Jacques-François MarchandiseTravail et entreprise Amandine Brugière
Merci au lecteur d"excuser l"hétérogénéité possible des propos et références dans ce travail
collectif et interdisciplinaire. 11Synthèse
SynthèseSynthèseSynthèse
L"internet que nous connaissons est né au début des années 1990, forgé par la
convergence d"une innovation technique, le protocole IP et ses équipements de routage, et d"une innovation d"usage, le lien hypertexte. Un web 1.0 s"est développé jusqu"au tournant du millénaire sur les outils de portail puis de moteur de recherche, donnant naissance à une vive spéculation financière repérée comme bulle internet. C"est l"époque où se forge l"industrie internet, celle de Microsoft, de Yahoo!, d"Amazon, d"IAC, d"eBay, puis de Google. C"est l"époque où internet promet une nouvelle économie et une nouvelle société. Le 21 e siècle apporte la connexion haut débit permanente, puis l"ère du smartphone : le web 2.0 se met en place, fondé sur des relations sociales et commerciales plus intenses. Mais alors que la toile offre de plus en plus de services et de connexions et que l"univers s"y connecte et y fait littéralement exploser ses trafics, surgissent un certain nombre d"interrogations et de doutes sur les promesses d"internet. La dynamique d"internet reste toujours explosive, avec des taux de croissance annuels en volume qui, certes, ne dépassent plus les 100 % de la décennie des années 2000, mais restent proches des 50 %. Le progrès technologique maintient un accroissement des performances des équipements et réseaux extrêmement vive, les prix d"accès subissent toujours une érosion très forte et la demande, alimentée par les contributions volontaires des usagers, reste exponentielle. Les limites physiologiques des internautes, dont l"attention ne saurait être mobilisée au-delà d"une proportion raisonnable de leur temps, sont relayées par la capacité presque infinie des objets de nos environnements à devenir "intelligents" et "communicants", ce qui ouvre un relais de croissance inespéré à internet. L"internet de demain sera donc de plus en plus un internet entre machines, entre capteurs, entre robots, qui généreront des gisements de données sans limites, et transformeront vraisemblablement notre rapport à l"autonomie, à la décision et à la responsabilité, par la prise en charge de plus en plus massive de la gestion de notre vie quotidienne. Il est difficile d"imaginer aujourd"hui les transformations radicales que vont subir nos environnements, domestiques, urbains, sociaux, laborieux, etc. du fait de cette irruption vraisemblable de nouvelles plateformes matérielles et applicatives, robots, smart car, smart home, smart city, smart grid, smart body, etc. Pour offrir ces nouveaux environnements de nouveaux écosystèmes industriels sedéveloppent, qui devront offrir à la fois de la connectivité (des réseaux), des services,
des applicatifs et des contenus. Les acteurs industriels qui se positionnent sur ces offres aujourd"hui voient leurs activités de plus en plus converger, se superposer ; d"intenses batailles industrielles pour le partage de la valeur dégagée dans cet 12 écosystème se profilent donc . Ce partage de la valeur est non seulement un partage entre industriels, entre réseaux et contenus, entre réseaux et services, entre services et contenus, mais aussi un partage entre nations pour le contrôle stratégique de ces activités, leur contrôle industriel et leur contrôle fiscal. Une bataille industrielle majeure se dessine d"ici 2030 pour capter cette valeur, partagée actuellement entre les opérateurs de réseaux, des acteurs over the top (OTT) qui assurent une bonne part de l"innovation, et sans doute des équipementiers (essentiellement les fournisseurs de terminaux) qui peuvent prendre pied sur les réseaux. La puissance industrielle, économique et financière des grands industriels américains, et dans une toute petite mesure chinois, laisse mal augurer de l"issue de ce partage, qui ne semble cependant jamais pérenne, compte tenu de possibles irruptions de plateformes alternatives porteuses des services de demain: c"est dans cette quête des plateformes futures que l"Europe peut éventuellement retrouver une place maîtresse dans l"écosystème numérique, à condition de savoir accompagner leur développement comme elle a su le faire parfois dans le passé. Face à cette mutation des marchés, leur régulation doit trouver un nouveau souffle. L"économie numérique se forme autour de marchés où les positions dominantes sont légion, parce que les conditions de production (rendements croissants, fortesexternalités, biens non rivaux, etc.) les suscitent. Mais aussi sur des marchés qui
nécessitent des investissements considérables liés à la rapidité de l"innovation ; et sur
des marchés qui défient les "lois" traditionnelles de la régulation. Il y aura là un défi
permanent posé aux autorités de régulation, encore fragmentées, pour tenterquotesdbs_dbs15.pdfusesText_21