Artiste : DIEGO RIVERA (1886, Guanajuato – 1957 San Ángel, Mexico) Technique : Fresque / Mesures : 4,85 x 11,45 mètres Collection : Palais des Beaux-Arts
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Diego Riveras Greater America Pan-American Patronage - JStor
muralist Diego Rivera (1886-1957) of selling out to the interests of the international ruling class Although Siqueiros admitted the impor- tance and originality of
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BREVET DʼHISTOIRE DES ARTS 2016 Professeur : Oriol Vaz-Romero Trueba Site : www.lfbartistes.wordpress.com
Titre 1: " Lʼhomme maître de lʼunivers » Titre 2: Réplique de " LʼHomme à la croisée des chemins » Date : 1934 Artiste : DIEGO RIVERA (1886, Guanajuato - 1957 San Ángel, Mexico) Technique : Fresque / Mesures : 4,85 x 11,45 mètres. Collection : Palais des Beaux-Arts à Mexico 1. Lʼartiste : Diego Rivera Le célèbre muraliste mexicain est né le 8 décembre 1886 à Guanajuato. Il a fait plu-sieurs voyages en E urope et a conn u certain s mouvements artistiques tels que l'Expressionnisme allemand, Dada et le Surréalisme. Toutefois, c'est son séjour en Russie qui marquera le plus sa carrière, ou plutôt sa vocation artistique. Pendant son voyage, il adhère au Parti Communiste et entame une amitié avec Léon Trotski. Cette influence politique sera présente tout au long de sa carrière de peintre. En effet, ses énormes fresques sont imprégnées par l'envie de dénoncer l'injustice faite à la population mexicaine et contre la culture capitaliste occidentale. Nonobstant, c'est dans les années 1930 qu'il obtient des contrats pour réaliser de grandes fresques aux États-Unis. Il passa du temps à San Francisco, à Détroit et à New York. C'est alors qu'il peint LʼHomme à la croisée des chemins et qu'il se fait connaître mondialement par son engagement anticapitaliste. Déçu par les tournures des événements à New York, où le commanditaire fera détruire sa peinture, on lui proposa de refaire cette oeuvre dans les murs du palais des Beaux-Arts au Mexique. 2. Repères historiques • 1934 - L'Europe des totalitarismes • Années '30 - L'essor du modèle capitaliste aux États-Unis • 1910-1950 - Période des mouvements artistiques d'Avant-Garde (Europe / EUA)
BREVET DʼHISTOIRE DES ARTS 2016 Professeur : Oriol Vaz-Romero Trueba Site : www.lfbartistes.wordpress.com Depuis la Première Guerre mondiale, avec l'avènement du mouvement Dada, le mon-de artistique prend une voie plus contestataire. Les artistes sont révoltés par la vio-lence des guerres, par l'injustice des différences sociales infligées par les modèles capitaliste et communiste. Pendant que Diego Rivera se fait des camarades en Euro-pe, il se fait également des ennemis sur le continent américain. C'est en 1917 que la Révolution bolchevique russe prend de l'ampleur et répand son idéal à travers le monde. Toutefois, ce monde fut divisé en deux : le monde communiste et celui du capitalisme. Beaucoup dʼartistes sʼengagent contre toutes attentes ou règles politiques, morales ou artistiques. Diego Rivera, lui, se joint à ces idéologies et prend position aux côtés du prolétariat et de lʼInternationale Communiste. Il fra-ternise également avec les artistes surréalistes de France et signe un manifeste avec André Breton pour un " art révolutionnaire ». 3. Deux peintures polémiques pour un même engagement Cette oeuvre est une fresque gigantesque, peinte en 1934 d'après la première version de 1933, sur un mur du Palais des Beaux-Arts à Mexico. D'une grandeur monumen-tale (4,85 x 11,45 mètres), la peinture représente un ouvrier entouré de toutes les possibilités qui lui sont offertes dans la vie. Cette oeuvre a été faite en l'honneur des travailleurs américains qui ont aidé à bâtir la ville de New York. On remarque le style de l'artiste par les couleurs, par les masses corporelles et les formes mécani-ques qu'il donne aux é léments de sa fr esque. Toutefois, même si elle était d'une splendeur inimaginable, elle fut quand même détruite à cause du message quʼelle véhiculait (voir point 4). Son titre est L'Homme maître de l'univers (version du Mexique) qui est en fait une réplique de L'Homme à la croisée des chemins (la première fresque détruite à New York). Cette dernière avait été commandée par la très célèbre famille Rockefeller et a été détruite sous la demande de cette même famille. La raison de cette requête est que la peinture représentait un "danger» à leur intégrité américaine dʼidéologie capi-taliste.
BREVET DʼHISTOIRE DES ARTS 2016 Professeur : Oriol Vaz-Romero Trueba Site : www.lfbartistes.wordpress.com Toutefois, la peinture ne proclame pas seulement l'idéologie communiste. Elle trans-met également lʼhistoire de toute révolution dans lʼhistoire de lʼhumanité. Qu'elle soit mexicaine ou russe, Diego Rivera démontre l'évolution des civilisations. Le contenu de la peinture murale est ouvertement politique. Dans l'axe central l'ou-vrier est un homme idéalisé qui contrôle l'univers, situé à la croisée des che-mins de deux idéologies opposées. À gauche : il critique le monde capitaliste sujet à la lutte des classes, au milieu de la répression et la guerre, où Charles Darwin représente le développement de la science et de la technologie, et la sculpture gréco-latine, la religion et la pensée chrétienne occidentale. À droite on observe une vision idéalisée du monde socialiste, qui sʼoppose à la première moitié gauche du tableau. Cʼest dans cette deuxième moitié de droite que Rive-ra représente de façon idéalisée des travailleurs sur la place Rouge de Moscou, et à leur tête Lénine, et avec la présence de Karl Marx, Friedrich Engels, Léon Trotski et Bertram D. Wolfe (les idéologues fondateurs du Communisme). 4. LʼÉvennement iconoclaste1 En 1933 Diego Rivera commence la peinture pour le Rockefeller Center de New York. Le peintre mexicain avait été engagé par Nelson Rockefeller pour peindre une fresque géante en décoration de l'immense hall du bâtiment. La demande était que les visiteurs du Rockefeller fassent un arrêt le long du chemin... Tout cela à l'entrée du siège de l'une des plus grandes icônes du capitalisme. Mais l'oeuvre est restée inachevée car Rivera y a introduit un portrait du leader communiste Vladimir Lénine, ce que n'a pas admis la famille Rockefeller. Le donneur d'ordre de Rivera tenta alors de remplacer le visage de Lénine par un ouvrier anonyme, mais le peintre refusa. Cet incident déclenche que la peinture soit immédiatement couverte par une bâche. Huit mois plus tard, au début de 1934, Nelson Rockefeller ordonne aux ouvriers de détruire la fresque, une destruction qualifiée de " vandalisme culturel » par le Mexi-que. Nous sommes devant d'une action nettement iconoclaste. 1 ICONOCLASME: destruction d'une oeuvre d'art pour des raisons politiques, militaires ou religieuses.
BREVET DʼHISTOIRE DES ARTS 2016 Professeur : Oriol Vaz-Romero Trueba Site : www.lfbartistes.wordpress.com4 L'homme à la croisée des chemins (1932). Fresque, 100 m2. New York, Rockefeller Center. Détruite en 1934. Photo de la peinture originelle: Lucienne Bloch (1909-1999) / Courtesy Old Stage Studios. En effet, l'engagement politique de Diego Rivera ne plait pas aux Nord-Américains des États-Unis. Sa fresque fut détruite seulement lorsque l'on se rendit compte qu'une présence "indésirable» aux Américains, hantait la scène : les images de Lénine, de Marx, de Engels et la prestance de Trotski dans cette peinture. Même si l'on dénom-bre d'autres facteurs aux scandales, c'est l'éloge marquant du Communisme dans l'oeuvre qui ne plait pas à la richissime famille Rockefeller. Heureusement, un assistant de Rivera avait photographié le processus d'élaboration de la peinture murale, et Ri-vera pu ainsi utiliser les images et à nouveau peindre la fresque dans le Palacio de Bellas Artes à Mexico, où elle a été rebaptisée L'homme, Contrôleur de l'Uni-vers. C'est ainsi que Rivera réussît à reprendre de nombreux motifs de l'oeuvre ina-chevée pour travailler sur elle pendant l'année 1934. Durant presque toute sa vie, Diego Rivera peignit des fresques qui montrent des scè-nes de la vie des paysans et des ouvriers mexicains. Il souligne en permanence le combat de ses camarades pour l'obtention d'une vie meilleure dans ce monde assoif-fé par l'argent et le pouvoir. L'histoire de la célèbre peinture murale et la relation diffi-cile entre Rivera et Rockefeller a été racontée par Tim Robbins dans le film Broadway, 39ème rue (titre original: Cradle Will Rock), en 1999.
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