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Vol. 55, no
3 / été 2017
Le stress et l'anxiété chez l'enfant
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3 / été 2017
plus présents en classe 4
CIASlTISSAIlA.5U,n 3l3A/éSA.5t2IA/IA0
A
U,S1A75ISlAe,IAT3U. l3AsA
Maryse Rondeau
.IS A
TI7xIT7xISAI,A,IeTES7 I,7ISAsAIsabelle Deshaies
Stéphanie Duval et Noémie Montminy
UeAdT3S7E.U TIAsAMonica Boudreau, Hélène Beaudry et
Isabelle Beaudoin
/5e,I AInd3T I,7IAa37eIAUeAdT3S7E.U TIAsARoxane Drainville et Glorya
Pellerin
CIASlTISSAIlA.5U,n 3l3
ApA/ISAI,,IV SA/IAd.eSAI,Ad.eSAdT3SI,lSA
I, A
SU..IA/IA7.USSIAsABrigitte Fortin
Manon Jean
Andréanne Larocque
Il A .5U,n 3l3A7xIv A .ISAI,8U,lSAsAJulie Bazinet
IlA.UA:
TI A
U,,3IA/eAdT VU TIAsAAlain Bonenfant
MeAVEeaIVI,lAbA.UAdI ,leTIAUenA/E 2lSAsARaymonde Letalien hE..UuETUl E,ADLOÉAhU,U/UHmTU,7IAsAJohanne April et Catherine Lanaris CISA"BhAdIeaI,lcI..ISA7E,lT ueITAbA.5UV3. ETUl E,A/IA.UA2ISl E,A /e A
SlTISSAIl
A /IA.5U,n 3l3A7xIvA.5I,8U,l4AsALynda O'Connell et
Pascale-Dominique Chaillez
CIASlTISSAIlA.5U,n 3l3AsADanielle Goudreault
"Te7SAIlAUSle7ISAdEeTAT3/e TIA.IASlTISSAIlA.5U,n 3l3A.ETSA /5e, A SdI7lU7.IAsAAimée Gaudette-Leblanc et Jonathan Bolduc h3.3uTITA.ISA8GlISA/U,SA.5ISdT lA/IA.5ITIAsACaroline Ricard
RlTISSAIlAU,n 3l3
ApA0ASlTUl32 ISAdEeTAU /ITAVE,AI,8U,lAsA
Chantal Besner
Revue trimestrielle publiée
par lbAssociation dbéducation préscolaire du Québec
C.P. 99039, CSP du Tremblay
Longueuil (Québec)
J4N 0A5
Tél.
: 514 343-6111, poste 49157
Courriel
: aepq@aepq.ca Site : www.aepq.ca
Les textes apparaissant dans la Revue
préscolaire n'engagent que la responsabilité des auteurs et, à moins de mention contraire, ne constituent pas une prise de position de lbAssociation dbéducation préscolaire du Québec (AÉPQ).
La Revue préscolaire est conforme
aux rectiRcations orthographiques.
L'utilisation du féminin nba dbautre but
que dballéger les textes.
Les membres du conseil dbadministration
de lbAÉPQ, le comité de rédaction, les auteures et chroniqueures de la Revue préscolaire sont toutes bénévoles.
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doivent être acheminées à
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(reproduction papier) au 514
288-1664
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Les numéros des années antérieures
sont disponibles au coût de 16 $ lbunité, plus taxes et frais dbenvoi. Cependant, ces numéros peuvent être consultés par les membres privilèges sur le site de lbAÉPQ (www.aepq.ca).
COORDINATION Danielle Jasmin
RESPONSABLES
SECTION GÉNÉRALE : Marylaine Bouchard
SECTION DOSSIER : Brigitte Fortin
SECTION CHRONIQUES : Brigitte Campbell
COLLABORATRICES Raymonde Gagnon, Marise
Goudreault et Hélène Racine
PRODUCTION Association dbéducation
préscolaire du Québec
RÉVISION Michèle Jean
GRAPHISME Exit Communications /
Michel Guay
IMPRESSION Solisco Numérix
MERCI DESSINS Les enfants des classes
participantes à CorridbArt, ainsi que ceux des classes de Céline Guérette et Danielle
Jasmin.
MERCI PHOTOS Marylaine Bouchard, Karine
Boucher, Monica Boudreau, Hélène Bureau,
Danielle Jasmin, Mélanie Jasmin, Maude
Jasmin, Suzie Nadeau, Danielle Pelletier
et
Jacynthe Proulx.
Dépôt légal
Bibliothèque et Archives nationales
du
Québec
Bibliothèque nationale du Canada
ISSN 1925-1181
Imprimé au Québec, Canada
LbAÉPQ est un organisme à but non
lucratif qui vise à offrir des formations de qualité à ses membres et à fournir des outils aux enseignantes. De plus, elle agit comme un porte-parole actif et entendu auprès des organismes suivants MEESR
Syndicats (CSQ, FSE, FAE)
Universités
OMEP (Organisation mondiale pour
lbéducation préscolaire)
ACELF (Association canadienne des
enseignants de langue française)
Et différents autres organismes
fuvrant auprès de la petite enfance
CONSEIL D'ADMINISTRATION
Maryse Rondeau, PRÉSIDENTE
Danielle Goudreault, VICE-PRÉSIDENTE
Marylaine Bouchard, SECRÉTAIRE
Hélène Tremblay, TRÉSORIÈRE
Julie Bernard, ADMINISTRATRICE
Diane Cantin, ADMINISTRATRICE
Carolane Couture, ADMINISTRATRICE
Céline Guérette, ADMINISTRATRICE
Sarah Landry, ADMINISTRATRICE
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à des formations.
Devenir membre, c'est s'engager à
participer aux décisions visant
à assurer aux enfants des
conditions de vie favorables à leur développement intégral ; vous interroger avec vos collègues sur ce qui pourrait améliorer le mieux-être des enfants vous ressourcer auprès dbintervenants de qualité à lbaffût des nouvelles découvertes concernant le monde de lbenfance.
PROCHAIN DOSSIER...
Dossier Différents milieux, différents déRs w w Les références bibliographiques de l'article Fonctions exécutives et réussite éducative
CIASlTISSAIlA.5U,n 3l3A/éSA.5t2IA/IA0
A U,S1A
75ISlAe,IAT3U. l3
Quelle excellente idée de se soucier du stress et de l'anxiété chez lbenfant de 5 ans! Eh oui, cbest une réalité qui nous touche de plus en plus en tant qubenseignante, malgré le fait que ces mots ne devraient normalement pas être associés à un enfant de cet âge. Pour ma part, par moment, je trouve cela un peu décourageant de constater à quel point lbemploi du temps de lbenfant dbaujourdbhui est extrêmement chargé. Je me rappelle avoir lu, il y a de cela 15 ans, un article à la garderie de mon Rls où on expliquait aux parents lbimportance de permettre aux enfants dbavoir des vacances. Malgré des textes comme celui-là, publiés pour les parents, et des interventions en garderie, la situation ne semble pas vouloir sbaméliorer. Que pouvons-nous faire pour contrer ce rythme effréné et améliorer les conditions de vie à travers lesquelles les enfants doivent évoluer ? Il y a tellement dbaspects sur lesquels nous nbavons aucun contrôle, je pense donc que pour éviter le découragement, il sbavère important de réEéchir à la question. Le tableau qui suit présente, selon moi, différentes facettes de la vie de lbenfant et précise ceux sur lesquelles nous nbavons qubun pouvoir dbinEuence ainsi que ceux sur lesquelles nous pouvons exercer un certain contrôle.
Contrôle
Pouvoir
dbinEuence
Mode de vie des parents
Organisation familiale
Transport scolaire
Service de garde
Heures passées devant
un
écran
Organisation de la journée
Choix des activités
Activités sportives
Jeux extérieurs
Ainsi, si nous voulons intervenir positivement sur la problématique du stress et de lbanxiété chez le jeune enfant, je crois que nous nous devons dbaccepter leur réalité avec sagesse et sensibilité.
Avec sagesse, puisque ne pouvant revenir en
arrière, il nous faut agir selon la réalité actuelle des enfants qui nous sont conRés. Ceux-ci arrivent souvent très tôt au service de garde; ils y restent souvent plus de 10 heures; ils ont à vivre plusieurs moments de transition et dbattente au cours de la journée; ils passent en général une grande partie de leur journée en groupe de plus de 15, avec diffé- rents adultes responsables et moult exigences. En regard de ce contexte, nous nous devons de nous questionner sur lborganisation de notre horaire, nos choix dbactivités, les activités sportives et les temps de jeux que nous offrons aux enfants. Avec sensibilité, puisque nous devons recevoir tous les enfants dans leurs souffrances, leur fatigue ou leurs découragements. Il nbest pas rare que des comportements inappropriés cachent un malêtre qubils sont dans lbimpossi- bilité de verbaliser. Nous devons donc parfois devenir leur porte-parole. Pour ma part, jbai maintes fois pu constater qubun simple engagement en ce sens fait souvent immédiatement diminuer le niveau de stress chez lbenfant et améliore son comportement en classe.
Pour toutes ces raisons, je crois essen-
tiel dbintervenir en tant qubenseignante et dbuser de notre pouvoir dbinEuence et de contrôle aRn de venir en aide aux enfants stressés et anxieux.
Pour nous appuyer dans nos interventions, nous
avons accès à plusieurs bons moyens adaptés à lbâge des enfants. Je crois aussi essentiel de poursuivre notre formation sur les sujets dbactualité aRn dbêtre mieux outillées pour agir avec professionnalisme et délicatesse auprès des gens qui gravitent autour de lbenfant, qubils soient parents, éducateurs ou directeurs. Cbest là un grand déR qui vaut la peine dbêtre relevé!
Présidente
fifl E
S L D"D AOCN
Des comportements
inappropriés cachent un malêtre qubils sont dans lbimpossibilité de verbaliser. fifl E
S L D"D AOCN
dT3S7E.U TIAuUS3IASeTA.ISATI7xIT7xISA
I,A,IeTES7 I,7IS
Chargée de cours, Université du Québec
à Trois-Rivières
Bien avant son entrée au préscolaire, l'élève de 5 ans est mis en contact avec les mathématiques par son environnement et ses interactions avec ses pairs. Grâce à celles-ci, il comprend lbimpor- tance dbun code commun pour pouvoir parler des nombres. "
Jbai 5 ans, cbest plus que toi qui en
a 4! » " Je suis plus grand que toi. » " Mon père est un vieillard, il a 30 ans! » Bien que lbélève construise ses représentations mathématiques par ses diverses expériences, il nben demeure pas moins que parfois il tombe dans des " pièges mathématiques 1
» qui sont le fruit de lbutilisation
de ses propres stratégies inefRcaces. Certains élèves trouveront le moyen de les contrer, mais pour dbautres, ce sera plus difRcile. Plusieurs recherches indiquent que les élèves ayant des difRcultés sont ceux chez qui les notions suivantes posent problème l'arithmétique élémentaire et les procédures de calcul (Geary, Hoard, et Bailey, 2012; Gersten,
Jordan et Flojo, 2005);
la lecture, la comparaison et la récitation d'une séquence de nombres, ainsi que le dénombre- ment (Landerl, Bevan et Butterworth, 2004); la manipulation de quantité de nombres (Rousselle et Noël, 2007); la subitisation de petites quantités numériques (Koontz et Berch, 1996). Ces constats sont préoccupants, puisque lbensemble de ces difRcultés sont en fait à lbétude dès le présco- laire. Une question se pose. Est-ce que lbapport des neurosciences au sein de la didactique des mathé- matiques pourrait être un atout pour lbenseignement de ces notions? La réponse semble afRrmative.
LbAPPORT DES RECHERCHES
EN NEUROSCIENCES
Plusieurs recherches issues des neurosciences ont
démontré lbimportance du sens des nombres (sens approximatif des nombres) qui permettrait la construction du nombre symbolique. Puis, éventuel- lement, celui-ci favoriserait lbacquisition du lien entre le nombre sous sa forme non symbolique (è è è è è) et sous sa forme symbolique (5) (Dehaene, 2011; Deshaies, Miron et Masson, 2015).
Toutefois, apprendre à lbécole nécessite
parfois dbêtre en mesure de bloquer des stratégies utilisées spontanément, mais qui peuvent sbavérer inappropriées dans certains contextes. En plus du sens des nombres et du lien qui existe entre le nombre sous sa forme non symbo- lique et symbolique, il est essentiel dbenseigner des stratégies dbinhibition aux élèves, et ce, dès le préscolaire (Deshaies et coll., 2015; Houdé et coll.,
2011; Lubin, Lanoë, Pineau et Rossi,
2012). Lbinhibition se déRnit comme
étant une forme de contrôle neuro-
cognitif et comportemental permet- tant aux enfants de résister aux habitudes, aux tentations, aux distractions, et de sbadapter aux situations complexes (Houdé et coll., 2011). Ce contrôle aide notamment les élèves dbâge présco- laire, par exemple lors de la tâche de conservation 1 Nous appellerons " pièges mathématiques » toutes les situations qui ne se font pas de façon intuitive chez lbélève, par exemple la tâche de conservation du nombre. La subitisation se déRnit comme la perception intuitive, rapide et innée des petites quantités (1 à 4), sans avoir recours aux stratégies de comptage.
Est-ce que lbapport
des neurosciences au sein de la didactique des mathématiques pourrait être un atout pour lbenseignement de ces notions? fifl E
S L D"D AOCN
prendre par la stratégie visuospatiale que la longueur de la distribution dbun ensemble inEuence le nombre (faire un " stop » aux stratégies inappro- priées) (par exemple : èèèèè est plus petit que
è; ce qui est faux).
Trois prérequis semblent donc essentiels pour
lbacquisition des notions mathématiques (voir
Fig. 1).
Puisqubaucune intervention ne vise actuellement
lbacquisition des trois prérequis décrits dans la Rgure
1 (Deshaies, Miron, Picard et Masson, 2017),
la création dbune telle intervention sbimpose.
UNE INTERVENTION MATHÉMATIQUE QUI
PERMET DE CONTRER LES "
PIÈGES »
Lbintervention créée respecte la philosophie du programme de formation et permet à lbélève de vivre des contextes dbapprentissage ludiques favorisant une réelle construction de sens. Lbintervention conçue est constituée de 20 missions (jeux) appuyées sur les recherches en didactique des mathématiques. Sa planiRcation repose sur les principes pédagogiques efRcaces issus des neurosciences
1. les notions mathématiques sont présentées
du simple au complexe;
2. la planiRcation inclut des rappels sur les
connaissances antérieures;
3. une rétroaction est systématiquement donnée
aux participants;
4. les activités proposées sont espacées dans
le temps.
Lbintervention est bâtie autour du
thème de détective. Ce dernier nbest pas très habile en mathématiques et demande lbappui des élèves pour réussir lbensemble des missions. Pour lbaider, les élèves devront vivre les missions : soit en groupe, en sous- groupe ou individuellement. Puis, lorsqubil y a présence de " pièges » dans la mission, un enseignement par inhibition leur sera offert.
Pour travailler la capacité dbinhiber
quotesdbs_dbs47.pdfusesText_47