Edition des cartes et gestion des données : Julien MONTICOLO Accidentelle : se dit d'une plante exotique qui apparaît sporadiquement à la suite d'une
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Comme on peut le constater sur la carte ci-dessous, les arbres des bois La majorité des IRIS parisiens présente de faibles superficies ombragée, autrement dit, on Pyrus, Prunus, Paulownia ainsi que Sophora ; sinon Acer signifie l' érable, Sophora du Japon ou Pagode japonaise Acer pseudoplatanus atropurpurea
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Edition des cartes et gestion des données : Julien MONTICOLO Accidentelle : se dit d'une plante exotique qui apparaît sporadiquement à la suite d'une
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Conservatoire botanique national du Bassin parisien UMS 2699 - Unité Inventaire et suivi de la biodiversité
Muséum national d"Histoire naturelle
61, rue Buffon - CP 53 - 75005 Paris- France
Tél. : 01 40 79 35 54 - cbnbp@mnhn.fr
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Liste des espèces végétales invasives
de la région CentreVersion 2.2, janvier 2013
Liste des espèces végétales invasives
de la région CentreVersion 2.2, janvier 2013
Ce document a été réalisé par le Conservatoire botanique national du Bassin parisien, délégation Centre, sous la responsabilité de Frédéric Hendoux, directeur du Conservatoire botanique national du Bassin parisienMuséum national d"Histoire naturelle
61 rue Buffon, 75005 Paris
Tel. : 01 40 79 35 54 - Fax : 01 40 79 35 53
E-mail : cbnbp@mnhn.fr
Jordane Cordier, Responsable de la délégation Centre Conservatoire botanique national du Bassin parisienDélégation Centre
5 avenue Buffon BP6407, 45064 Orléans Cedex 2
Tel. : 02 36 17 41 31 - Fax : 02.36.17.41.30
E-Mail : jcordier@mnhn.fr
Rédaction et mise en page : Patricia VAHRAMEEV, Simon NOBILLIAUXRelecture : Florient DESMOULINS
Edition des cartes et gestion des données : Julien MONTICOLOLes partenaires de cette étude sont :
Conseil régional du Centre
9, rue Saint-Pierre Lentin
45041 ORLEANS Cedex 1
Agence de l"eau Loire-Bretagne
Avenue de Buffon - BP 6339
45063 Orléans Cedex 2
Direction Régionale de L"Environnement, de l"Aménagement et du Logement Centre5, avenue Buffon - BP 6407
45064 Orléans Cedex 2
Crédit photo
Photo de couverture : ©MNHN-CBNBP/Patricia Vahrameev ; Ailanthus altissimaCitation :
Vahrameev P., Nobilliaux S., 2013. Liste des espèces végétales invasives de la région Centre, version
3. Conservatoire botanique national du Bassin parisien, délégation Centre, 41p.
Sommaire
Introduction ............................................................................................. 4
1. Définitions et concepts ........................................................................ 5
1.1 Exotisme et statuts d"indigénat ...................................................................... 5
1.2 Mécanismes de l"invasion ............................................................................. 7
1.3 Plantes invasives / plantes envahissantes .................................................... 8
1.4 Impacts .......................................................................................................... 9
1.4.1 Impacts économiques .........................................................................................................9
1.4.2 Impacts sanitaires ...............................................................................................................9
1.4.3 Impacts environnementaux .................................................................................................9
2. Méthodologie .................................................................................... 10
2.1 Liste d"espèces végétales exotiques de la région Centre ................................ 10
2.2 Echelle "d"invasibilité" de Lavergne [Lavergne et al., à paraître] ...................... 11
2.2.1 Principe ................................................................................................................................ 11
2.2.2 Critères de classification propre au territoire ....................................................................... 11
2.2.3 Outils de prédiction de l"invasion ......................................................................................... 14
3. Liste hiérarchisée des espèces invasives de la région Centre
version 2.2 ......................................................................................... 17
3.1 Catégories de la liste ........................................................................................ 17
3.2 Espèces concernées ........................................................................................ 18
3.3 Origine des espèces ........................................................................................ 20
3.4 Espaces colonisés et répartition géographique ................................................ 21
3.5 Listes d"espèces et stratégie de gestion relatives aux plantes invasives ......... 22
3.6 Niveau de connaissance et recueil des données ............................................. 23
3.6.1 Origine des données et niveau de connaissance ................................................................ 23
3.6.2 Recueil des données ........................................................................................................... 24
Conclusion et perspectives ................................................................... 25Bibliographie ......................................................................................... 26
Annexe 1 : Liste des espèces exotiques dont le comportement està étudier ............................................................................................ 30
Annexe 2 : Bordereau espèce invasive ................................................. 34 4Introduction
La propagation rapide et en masse de certaines espèces végétales, dites invasives ou exotiques
envahissantes, inquiète en raison des effets néfastes possibles sur la biodiversité, des conséquences
économiques que peuvent engendrer la modification des milieux colonisés ou même des
conséquences sanitaires de certaines de ces espèces possédant un haut pouvoir allergène ou irritant.
Pour faire face à une demande croissante d"informations et de conseils, l"Agence de l"Eau Loire-
Bretagne, le Conseil régional du Centre et la Direction régionale de l"Environnement, de
l"Aménagement et du Logement Centre ont confié l"animation d"un réseau " plantes invasives » au
Conservatoire Régional des Espaces Naturels et au Conservatoire Botanique National du Bassin
Parisien. Ces deux structures animent conjointement depuis 2010, un groupe de travail " plantes
invasives » constitué de partenaires institutionnels et techniques. Celui-ci se réunit deux fois par an
pour déterminer les actions à mener pour la mise en oeuvre du réseau " plantes invasives ».
A la demande du groupe de travail et afin de se doter d"un outil spécifique aux problématiques
régionales, la délégation Centre du CBNBP, identifiée comme structure ressource pour la gestion des
données flore, a réalisé en 2010 une première liste des plantes invasives de la région Centre.
Cette deuxième version de la liste régionale tient compte de l"adoption d"un cadre méthodologique
standardisé à l"échelle du territoire d"agrément du Conservatoire botanique du Bassin parisien qui a
fait évoluer la méthodologie adoptée pour hiérarchiser les espèces. Celle-ci est désormais adaptée
aux principes de gestion des espèces. L"amélioration des connaissances sur la présence et la
répartition des espèces à l"échelle de la région et des régions limitrophes ont également fait évoluer la
liste. 51. Définitions et concepts
Une terminologie précise et homogène est indispensable pour une bonne compréhension de la
problématique des invasions biologiques. Dans le cadre de la mise en oeuvre d"une stratégie nationale
de lutte contre les espèces exogènes invasives, le Museum national d"Histoire naturel a réalisé un
important travail sémantique à la demande du ministère en charge de l"écologie, en vue de clarifier et
d"harmoniser les définitions relatives aux invasions biologiques (Thévenot, 2010). Le Conservatoire
botanique national du Bassin parisien s"est basé sur ces travaux, faisant office de référence au niveau
national, pour produire un document cadre visant à définir le concept d"espèces végétales invasives
sur son territoire d"agrément (Vahrameev, 2011). Les définitions retenues sont issues de ce
document.Par ailleurs, les définitions relatives aux statuts d"indigénat s"appuient sur celles publiées dans la
notice du catalogue de la Flore de la région Centre (Cordier, 2010). Une plante invasive est une plante exotique*, naturalisée*, dont la prolifération* crée des dommages4 aux écosystèmes naturels ou semi-naturels. Les termes suivis d"un astérisque sont définis dans les paragraphes suivants.Les impacts économiques ou sanitaires ne sont pas traités par cette définition. L"évaluation de ces
impacts ne relevant pas des compétences des Conservatoires botaniques nationaux.1.1 Exotisme et statuts d"indigénat
Une plante est dite exotique au territoire lorsqu"elle a été introduite volontairement ou involontairement par l"Homme en dehors de son aire de répartition naturelle. Synonymes : exogène, allochtone, non indigèneAntonymes : indigène, autochtone
L"exotisme d"une espèce se définit grâce à trois paramètres : - le rôle des activités humaines dans son introduction Il est reconnu que les invasions biologiques concernent des espèces exotiques pour lesquelles leschangements de distribution résultent des activités humaines. Les espèces qui étendent
progressivement leur distribution en périphérie de leur aire de répartition naturelle et les espèces qui
accèdent à de nouveaux sites dans une zone géographique dans laquelle elles sont originaires sont
considérées comme indigènes si aucun facteur anthropique direct n"est reconnu à l"origine de
l"introduction. Il est parfois difficile de définir l"implication ou non de l"Homme dans le processus
d"expansion d"aire de répartition d"une espèce. C"est le cas des nombreuses espèces non introduites
de manière volontaire qui ont profité des habitats perturbés, créés et maintenus par l"Homme pour se
répandre et étendre leur aire de répartition. - sa date d"arrivée sur le territoire (échelle temporelle) Il est couramment admis en Europe que les plantes introduites volontairement ou non du fait desactivités humaines après 1500, date d"introduction des premières espèces américaines, soient
6considérées comme exotiques. Cette limite temporelle valable pour les espèces américaines est plus
difficile à appliquer aux espèces eurasiatiques, méditerranéennes et asiatiques, dont la date
d"introduction dans nos régions est souvent inconnue. Ainsi, ces plantes dont l"aire d"indigénat est
incertaine seront considérées comme indigènes si l"analyse de la bibliographie régionale et nationale
montre qu"elles étaient considérées comme spontanées et largement répandues dans leurs biotopes
à la fin du XIX
ème siècle. Ces espèces anciennement naturalisées sont alors appelés archéophytes.Par contre, les plantes eurasiatiques dont les stations étaient rares et dispersées à la fin du XIX
ème
siècle seront en principe considérées comme exotiques (Cordier et al., 2010). - son origine géographique (échelle géographique)L"échelle territoriale retenue est celle de la région Centre, mais ces limites administratives ne
correspondent à aucune réalité biogéographique. Il est plus pertinent de considérer l"exotisme par
rapport aux conditions climatiques et biogéographiques de la région Centre qui correspond aux
régions de plaines d"une grande moitié nord de la France. Les espèces indigènes de ce territoire ne
seront pas considérées comme exotiques.On distingue quatre statuts d"indigénat exotiques selon le degré d"intégration de l"espèce dans son
aire d"introduction. Naturalisée : se dit d"une plante exotique capable de se répandre naturellement etdurablement sans nouvelles introductions par l"Homme et s"intégrant aux groupements végétaux de
milieux naturels ou plus ou moins fortement influencés par l"Homme. Subspontanée : se dit d"une plante exotique volontairement introduite par l"Homme, faisantl"objet d"une culture intentionnelle et s"échappant à proximité du site d"introduction mais ne se mêlant
pas ou peu à la flore indigène et ne persistant généralement que peu de temps en dehors de son lieu
d"introduction ou de culture.Accidentelle : se dit d"une plante exotique qui apparaît sporadiquement à la suite d"une
introduction fortuite liée aux activités humaines et qui ne persiste que peu de temps dans sa station.
Les plantes accidentelles et subspontanées sont occasionnellement présentes dans les groupements
végétaux de milieux naturels ou plus ou moins fortement influencés par l"Homme mais ne présentent
pas de dynamique d"extension. Aucune durée minimale de présence n"est utilisée pour définir ces
notions. La persistance de l"espèce dans le milieu varie selon sa forme biologique et est,
généralement, insuffisamment documentée.Plantée/cultivée strict : se dit d"une plante exotique utilisées à des fins de productions,
cultivées en grand ou pour l"ornement incapable de se reproduire dans son territoire d"introduction.
Le statut d"indigénat d"une espèce est défini à un instant "t" pour un territoire donné, il peut évoluer
avec le temps au fur et à mesure qu"elle s"acclimate et étend son aire de distribution dans la zone
d"introduction. 8très rapide. Les espèces en extension colonisent préférentiellement les habitats perturbés suivis ou
non par les milieux naturels. La phase d"expansion est fréquemment précédée d"une phase de latence de quelques dizaines voirequelques centaines d"années au cours desquelles la plante est présente à l"état latent sans présenter
de tendance à l"invasion.Figure 2 : Représentation schématique des principales barrières limitant l'expansion des plantes introduites (modifié
d'après Richardson et al, 2000)A chacune de ces phases, le processus d"invasion peut être interrompu, la plupart des espèces
introduites dans un nouvel environnement disparaissent sans avoir proliféré.NB : Les espèces s"étant propagées auparavant mais ne se propageant plus actuellement du fait de la saturation des habitats
sont tout de même appelées invasives puisqu"une éradication sera indubitablement suivie d"une ré-invasion de la zone (cas du
Robinier faux-acacia).
1.3 Plantes invasives / plantes envahissantes
Le terme "envahissant" permet de caractériser un organisme ayant une forte capacité de prolifération
qu"il soit exogène ou indigène au territoire d"étude. Le terme "invasive" est ici utilisé comme moyen de
distinguer sans ambiguïté les plantes étrangères à notre territoire de plantes indigènes envahissantes
Présence d'un individu dans
un nouveau territoireAcclimatation, reproduction
occasionnelle de cet individuReproduction, installation et
croissance d'une populationColonisation de nouvelles
zones (capacité de dispersion)Impacts ressentis (formation
de peuplements denses)Barrière
géographiqueBarrière
environnementaleBarrière
reproductiveBarrière de
dispersionBarrière
environnementaleHabitats naturels
INTRODUCTION
ETABLISSEMENT
NATURALISATION
PROLIFERATION
INVASION
Invasives
Naturalisées
(incluant les espèces en extension si elles ne forment pas de peuplements denses)Plantées/cultivées
et occasionnelles (accidentelles et subspontanées)Phase de latence
9(Magnanon S. et al, 2008, Thévenot, 2009). Le terme "envahissant" peut être utilisé mais il doit
toujours être précédé du terme "exotique" s"il veut désigner une plante invasive.Ainsi,
le terme plantes invasives est synonyme de plantes exotiques envahissantes.1.4 Impacts
Certains auteurs n"intègrent pas la notion d"impact au concept d"invasion biologique. Elle apporterait
une valeur trop subjective, les impacts étant parfois difficiles à mettre en évidence. Or si les espèces
exotiques n"induisaient aucun dommage susceptible d"attirer l"attention de l"Homme, elles seraient
probablement passées inaperçues. Richardson et al., distingue les espèces uniquement proliférantes
(qu"il nomme " invasive ») des espèces causant des dommages avérés aux écosystèmes (qu"il
nomme " transformers »). Le terme "espèce invasive" utilisé dans ce document correspond au terme
"transformers" au sens de Richardson et al.Les préjudices causés par les invasions sont habituellement classés en trois ordres, selon qu"ils sont
économiques, sanitaires ou environnementaux. Ces impacts ne sont pas exclusifs et des espècesparticulièrement proliférantes peuvent à la fois poser problèmes vis-à-vis des activités humaines et de
l"environnement (Maurel, 2010).1.4.1 Impacts économiques
Les impacts économiques des invasions biologiques concernent en premier lieu le secteur agricole.Certaines plantes invasives, colonisant les milieux agricoles, entrent en compétition avec les cultures,
et occasionnent des pertes de rendement. Les dépenses liées au contrôle des espèces invasives en
milieux naturels, à la restauration des milieux naturels dégradés ou à la rénovation des infrastructures
dégradées peuvent également engendrer des coûts indirects importants. Ces impacts ne sont ni
évalués, ni intégrés à la méthode de hiérarchisation des espèces végétales exotiques de la région
Centre ; le Conservatoire botanique n"étant pas habilité à évaluer ces impacts. Pourtant, leur étude
permettrait d"affiner la hiérarchisation.1.4.2 Impacts sanitaires
Certaines plantes exotiques introduites peuvent occasionner des nuisances sanitaires. Deux espèces
sont particulièrement problématiques en France. La Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum)peut être la cause de graves brûlures par simple contact de la sève avec la peau, après exposition au
soleil et l"Ambroisie à feuilles d"Armoise (Ambrosia artemisiifolia) dont les grains de pollen provoquent
des allergies plus ou moins sévères sur 6 à 12 % de la population des régions envahies.1.4.3 Impacts environnementaux
Les impacts écologiques des invasions biologiques s"exercent à différentes échelles depuis le niveau
génétique (hybridation avec des espèces indigènes) jusqu"à celui des écosystèmes (modification de
leur fonctionnement). Excepté pour les espèces les plus emblématiques et souvent déjà largement
répandues (par exemple, les renouées, ou les jussies), les impacts écologiques réels des espèces
invasives sont peu documentés. Ainsi, la classification proposée dans ce document, tient
essentiellement compte de l"impact suspecté des espèces sur les populations végétales. Cet impact
10Accidentels
historiques; 153Accidentels; 59
Subspontanés; 266Naturalisés; 183
suspecté est déduit d"un facteur mesurable et connu : la densité des populations. Le facteur densité
permet de sous-entendre qu"une espèce formant des populations denses dans un habitat a un impactsur l"abondance des populations et la diversité spécifique de la communauté végétale envahie.
2. Méthodologie
A la demande du Ministère en charge de l"écologie, la Fédération des Conservatoires botaniques
nationaux a initié dernièrement une réflexion en vue d"établir une liste nationale basée sur les impacts
et le caractère invasif des espèces. Dans l"attente de la méthodologie nationale et d"une note de
cadrage nécessaire à la mise en cohérence des listes d"espèces végétales invasives établies à
échelles plus fines, le CBNBP a fait le choix de développer une méthode de hiérarchisation
standardisée pour l"ensemble des régions relevant de son territoire d"agrément (Vahrameev, 2011).
La méthode standardisée appliquée sur le territoire d"agrément du CBNBP s"inspire largement de la
méthode proposée dans la version précédente de la liste des espèces végétales invasives de la
région Centre (Vahrameev, 2010). Quelques modifications ont toutefois été apportées à la
méthodologie précédemment employée, faisant légèrement évoluer le classement des espèces. Ces
modifications sont mises en évidence dans l"exposé de la méthode.2.1 Liste d"espèces végétales exotiques de la région Centre
En accord avec la définition donnée au paragraphe 1, la liste des taxons exotiques de la région Centre
est composée des taxons naturalisés et occasionnels. Les taxons introduits par la filière horticole ou
maraîchère ne montrant aucun signe de dynamique, c"est-à-dire jamais observés en dehors des
cultures en région Centre (taxons plantés/cultivés stricts), sont exclus de la liste puisqu"ils ne sont pas
capable de se reproduire et de se propager spontanément sans l"aide de l"Homme.L"analyse de la flore sauvage de la région Centre et notamment du statut d"indigénat des espèces a
permis l"établissement d"une première liste de taxons exotiques à la région Centre en 2010. Cette
mise à jour de la liste des espèces invasives coïncide avec celle du catalogue floristique de la région
Centre. Ainsi 661 taxons exotiques dont 153 accidentels historiques, de niveaux spécifiques et
infraspécifiques, sont recensés en région Centre. 508 taxons constituent la liste des espèces
végétales exotiques observées récemment en région Centre et sont analysés par la méthode.
Figure 3 : Répartition des
espèces exotiques de la région Centre selon leur statut d'indigénat 112.2 Echelle "d"invasibilité" de Lavergne [Lavergne et al., à paraître]
2.2.1 Principe
L"échelle "d"invasibilité" de Lavergne permet la réalisation d"un état des lieux précis et complet des
statuts "d"invasibilité" de la flore exotique de la région Centre. Le statut d"invasibilité est basé sur des
données mesurables et connues par les botanistes de la région (habitats colonisés, densité des
populations rencontrées) et du caractère invasif de l"espèce sur des territoires proches de la région
Centre. Il permet d"obtenir une vision globale du stade d"invasion de chaque espèce sur le territoire
régional. Les espèces sont classées en six catégories :RANG 5 : Taxon invasif, à distribution généralisée dans les milieux naturels non ou faiblement
perturbés potentiellement colonisables, dominant ou co-dominant dans ces milieux et ayant unimpact (avéré ou supposé) important sur l"abondance des populations et les communautés
végétales envahies. RANG 4 : Taxon localement invasif, n"ayant pas encore colonisé l"ensemble des milieux naturels non ou faiblement perturbés potentiellement colonisables, dominant ou co dominantdans ces milieux et ayant un impact (avéré ou supposé) important sur l"abondance des
populations et les communautés végétales envahies. RANG 3 : Taxon invasif se propageant dans les milieux non patrimoniaux fortement perturbéspar les activités humaines (bords de route, cultures, friches, plantations forestières, jardins) ou
par des processus naturels (friches des hautes grèves des grandes vallées) avec une densité plus ou moins forte. RANG 2 : Taxon invasif émergent dont l"ampleur de la propagation n"est pas connue ou reste encore limitée, présentant ou non un comportement invasif (peuplements denses et tendance àl"extension géographique rapide) dans une localité et dont le risque de prolifération a été jugé
fort par l"analyse de risque de Weber & Gut ou cité comme invasive avérée dans un territoire
géographiquement proche. . RANG 1 : Taxon exotique non invasif, introduit de longue date ne présentant pas decomportement invasif et non cité comme invasif avéré dans un territoire géographiquement
proche ou taxon dont le risque de prolifération est jugé faible par l"analyse de risque de Weber
& Gut. RANG 0 : Taxon exotique insuffisamment documenté, d"introduction récente sur le territoire, dont le comportement est à étudier.2.2.2 Critères de classification propre au territoire
La densité des populations rencontrées sur le territoireLa densité des populations observées permet de déduire, à partir de critères mesurables et connus
des botanistes, l"impact suspecté du taxon étudié sur l"abondance des populations d"espèces
indigènes et la diversité spécifique de la communauté végétale envahie. Une population dense
correspond à un taux de recouvrement maximal (en projection verticale des parties aériennes desvégétaux) supérieur à 25% de la surface d"occurrence de l"espèce. Ce taux de recouvrement doit
12cependant être atteint à l"échelle de l"habitat colonisé (et non à l"échelle de la population du taxon
considéré).L"impact des taxons régulièrement dominants ou co-dominants (taux de recouvrement supérieur à
25%) est suspecté important.
NB : Les taxons se propageant sur le territoire mais ne formant pas de populations denses ne sont pas considérés comme
invasifs. Ils ne présentent pour le moment pas de risque identifié pour les habitats et la diversité spécifique même si leur
potentiel de dispersion est important.NB" : La méthode précédente considérait deux niveaux de priorité dans le classement selon la fréquence à laquelle l"espèce
forme des populations dense. Les espèces souvent dominantes ou co-dominantes étaient considérées comme prioritaires, les
espèces rarement dominante ou co-dominante étaient considérées comme secondaires. Cette distinction n"est désormais plus
appliquée.La nature des milieux colonisés
Une distinction est faite entre les espèces présentant un caractère invasif en milieux naturels non ou
faiblement perturbés, des espèces se propageant dans les milieux fortement perturbés. La
colonisation de ces derniers peut toutefois constituer le stade d"invasion préalable à l"invasion des
habitats naturels non ou faiblement perturbés. Une perturbation est définie selon White and Pickett
comme " un événement qui cause des modifications de l"environnement physique et deschangements brusques dans l"écosystème, la communauté ou la structure de la population ou dans la
disponibilité des ressources ou du substrat ». Sont considérés comme milieux naturels non ou faiblement perturbés : · les eaux douces (hors bassins d"ornement, réservoirs industriels, lagunes) ;· les végétations riveraines (y sont incluses les prairies inondables et les mégaphorbiaies) ;
· les basses grèves des grandes vallées ;· les tourbières et bas-marais ;
· les forêts riveraines et fourrés très humides ;· les forêts caducifoliées y compris les chemins, lisières, landes et fruticées non humides (hors
fourrés rudéraux, forêts plantées d"espèces exotiques) ; · les pelouses sèches et prairies mésophiles. Sont considérés comme milieux fortement perturbés :· les zones urbaines et friches rudérales ;
· les réseaux routiers et ferroviaires et zones associées (sauf si l"habitat peut être rattaché à un
habitat naturel cité précédemment) ;· les cultures et terres en jachère ;
· les coupes forestières ;
· les friches des hautes grèves des vallées alluviales.NB : Dans la méthode précédente, la distinction s"effectuait entre milieux naturels et milieux perturbés fortement influencés par
les activités humaines. Dans le processus d"invasion, la perturbation des milieux est un facteur favorisant la colonisation par les
espèces invasives. Un certain nombre d"entre elles, de par leur écologie et leur biologie, semblent incapable de coloniser des
13milieux non perturbés et restent confinées dans les espaces perturbés par l"Homme ou par des processus naturels (une
majorité des espèces de rang 3). Il apparaît donc cohérent de considérer les milieux naturels fortement perturbés par des
processus naturels, telles que les friches des grandes vallées, au même niveau que les milieux anthropiques perturbés par les
activités humaines.La répartition
Afin de guider les futurs choix d"interventions, l"ampleur de l"invasion est prise en compte dans leclassement des espèces. La distribution des espèces dont les populations sont isolées sur le territoire
(présentes sur moins de 2% des communes de la région) est dite " ponctuelle ». Ces espèces
qualifiées d"émergentes (rang 2) ne sont pas encore invasives sur le territoire régional mais le
développement d"un comportement invasif ou leur comportement invasif dans des territoires procheslaisse penser qu"elles pourraient devenir invasives à plus ou moins long terme. L"éradication de ces
espèces dont l"extension est encore réduite en région est encore possible et doit être mise en oeuvre.
La distribution des espèces établies à l"intérieur d"un ou de plusieurs sous-territoires et n"ayant pas
encore colonisées l"ensemble des habitats et espaces d"accueil potentiels est dite " localisées ».
L"éradication de ces espèces n"est plus possible. Un contrôle des fronts de colonisation via la mise en
place de bonnes pratiques de gestion est souhaitable afin de limiter la progression de l"espèce à
l"ensemble du territoire.La distribution des espèces causant des nuisances notables dans de nombreux sites répartis sur
l"ensemble du territoire est dite " généralisée ». Seule une régulation est envisageable, c"est à dire la
mise en oeuvre d"interventions permettant de réduire leurs populations à des niveaux où les nuisances
qu"elles causent deviennent non significatives ou acceptables. Cela revient à "vivre avec" l"invasion en
la gérant de manière continue. Ces interventions devraient, à terme, s"intégrer à la gestion courante
des espaces. Les opérations de lutte active doivent prioritairement concerner les sites à enjeux.
Distribution ponctuelle Distribution localisée Distribution généralisée Lagarosiphon major (Ridl.) Moss Ludwigia peploides (Kunth) P.H.Raven Robinia pseudoacacia L.CBNBP-MNHN, décembre 2007
Figure 4 : Exemple de distribution
NB : Dans la méthode précédente, la répartition de l"espèce était un critère secondaire n"ayant pas de réelle influence sur le
classement (excepté pour les espèces émergentes de rang 2). Cette version donne plus d"importance à ce critère qui devient
déterminant dans la classification puisqu"il permet désormais de distinguer en plus des espèces de rang 2 les espèces de rang
5 et de rang 4.
142.2.3 Outils de prédiction de l"invasion
L"échelle d"invasibilité de Lavergne permet d"obtenir une vision du comportement invasif ou non des
espèces exotiques à un territoire donné, pour un instant "t". Elle ne permet pas d"estimer le caractère
invasif potentiel d"une espèce. Pourtant, il existe souvent un certain temps avant qu"une espèce
développe un caractère invasif après son introduction sur un territoire (phase de latence). Ainsi, une
espèce introduite récemment peut ne pas montrer de caractère invasif en région Centre mais cela ne
veut pas dire qu"elle ne deviendra jamais invasive. Deux outils sont utilisés dans cette méthode pour
déterminer le caractère invasif d"une espèce. Les impacts suspectés dans un territoire proche (invasive avérée dans un territoire proche)L"élaboration d"un tableau de synthèse de listes d"espèces invasives existantes aux niveaux régional,
national et international a permis de recenser près de 360 espèces d"après les listes établies dans 12
régions ou autres territoires administratifs français et dans 10 pays européens. Cette compilation
permet d"obtenir une vision globale de la répartition des espèces dites invasives en Europe et de l"état
d"avancement de leurs invasions dans les territoires plus ou moins proches de la région. Toutefois, il
est parfois délicat de juger le réel caractère invasif d"une espèce en milieu naturel sur d"autres
territoires. L"absence de définition commune dans les travaux disponibles rend cet outil d"analyse
complexe ; la tendance à l"invasion de certaines espèces est parfois simplement suspectée. Cette liste
bibliographique est appelée liste de veille, elle permet d"orienter les actions en matière de
connaissance des espèces et permet d"orienter les futures analyses de risque à réaliser. Cette liste se
doit d"être actualisée régulièrement au vu de l"évolution rapide du statut de certaines espèces.
La liste des veille permet, pour un certain nombre de taxons clairement invasifs dans des territoires
géographiquement proches (cités comme invasif avéré en milieux naturels), de définir des espèces
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