[PDF] [PDF] Géopolitique de lInternet - Olivier Ricou - EUorg

13 mar 2021 · Comme pour toute histoire, ce livre se doit de commencer par planter le décor nous regarderons les fondamentaux informatiques d'Internet et les bases article en 1975 et mise en pratique en 1977 par Ronald Rivest, Adi 



Previous PDF Next PDF





[PDF] Histoire dinternet - ADI Toute linformatique

En 1962, alors que le communisme faisait force, l'US Air Force demande à un petit groupe de chercheurs de créer un réseau de communication militaire 



[PDF] Introduction : Présentation de lInternet - Photo-lovers

5 jan 1996 · Avocat, président de la Commission informatique et libertés Il s'agit d'un des services les plus connus du grand public, qui est trop fois qu'une personne est connectée à l'Internet, elle a accès à toutes sortes de vest, Adi Shamir et Leonard Adleman, trois chercheurs du MIT, une université américaine,



[PDF] Géopolitique de lInternet - Olivier Ricou - EUorg

13 mar 2021 · Comme pour toute histoire, ce livre se doit de commencer par planter le décor nous regarderons les fondamentaux informatiques d'Internet et les bases article en 1975 et mise en pratique en 1977 par Ronald Rivest, Adi 



[PDF] Équipement et utilisation de linformatique dans lécole

coordonnée avec une large sensibilisation, sous toutes les formes, des personnels de informatiques (multimédia, cédéroms, bases de données, accès à Internet) qui Ce qui est décisif, plus que le logiciel lui-même, c'est la manière dont il est Adi Atout-Clic (PC) Problémia (PC) Numération (Mac) Logo Lecturia (PC)



[PDF] LE RÉSEAU CYCLADES ET INTERNET - Economiegouvfr

14 mar 2007 · cadre du tout jeune IRIA (Institut de Recherche en Informatique et Aussi, cette histoire d'Arpanet et de Cyclades soulève quelques questions des responsables des projets pilotes d'aller à la Défense, siège de l'ADI



[PDF] Histoire de linformatique — Chapitre 0 - Pablo Rauzy

Selon la définition qu'on choisi d'en donner, son histoire commence : Pablo Rauzy (UP8) Années 1960 : l'informatique devient une science, début de ce qui deviendra Internet ▷ Années Dans les années 1840, Ada Lovelace écrit le tout premier programme En 1977*, Ronald Rivest, Adi Shamir, et Leonard Adleman



[PDF] Sécurité informatique - Zenk - Security

Ce qui est moins évident est qu'un ordinateur est un assemblage hétéroclite, histo- de toutes les puces calculantes, nous avons une chance de modeler son avenir L'Internet est au cœur des questions de sécurité informatique : nous vest, Adi Shamir et Leonard Adleman du chiffrement asymétrique [96], qui permet

[PDF] Histoire de L`Islam - frise chronologique historique

[PDF] Histoire de l`islam : sunnisme et chiisme - Vignobles

[PDF] Histoire de l`Islam et des Musulmans - Vignobles

[PDF] Histoire de l`islaM frise chronologique - Vignobles

[PDF] Histoire de l`olivier - Eau En Bouteille

[PDF] Histoire de l`ordinateur - Travail

[PDF] HISTOIRE DE L`ORDRE DES ÉCOLES PIES

[PDF] Histoire de l`OSE - Les grandes figures Alexandre BESREDKA

[PDF] Histoire de l`OSE - Les grandes figures Andrée SALOMON

[PDF] Histoire de l`UDF (1978-2007)

[PDF] histoire de l`unité italienne

[PDF] Histoire de l`Université - L`Université Paris Descartes

[PDF] Histoire de l`Université Azad Islamique (IAU) L`IAU est une des plus

[PDF] HISTOIRE DE L´ESPAGNE ET DE LA FRANCE Nº

[PDF] Histoire de ma vie 1 ( Lao She) Quand j`étais petit, je n`ai pas été - Anciens Et Réunions

Les origines de l"Internet

Michel Volle

3 août 2004

Le livre de Katie Hafner et Matthew Lyon [

5 ] décrit les origines de l"Internet. Il ex- plique pourquoi l"ARPA s"est intéressée aux réseaux d"ordinateurs; comment sont nés les protocoles de commutation de paquets et l"Ethernet; comment l"Arpanet, d"abord réservé aux contractants de l"ARPA, est devenu l"Internet. Il explique aussi pourquoi les grandes entreprises du secteur (AT&T, IBM etc.) ont d"abord été indifférentes ou même hostiles envers les réseaux d"ordinateurs. Dans cet article je reclasse les informations fournies par ce livre et les recoupe avec d"autres que j"ai trouvées ailleurs.

1 L"ARPA

L"ARPA(" Advanced Projects Research Agency »), qui deviendra la DARPA (" De-

fense Advanced Projects Research Agency ») au début des années 70, a été créée au Penta-

gone en 1958 pour réagir à l"avance scientifique et technique prise par les Soviétiques: le

Spoutnik avait été lancé le 4 octobre 1957. D"abord consacrée à la recherche spatiale, elle

fut contrainte dès la création de la NASA à l"été 1958 à se réorienter vers la recherche

fondamentale et, pour cela, à s"appuyer sur des partenariats avec les universités. En 1962, l"ARPA embauche Joseph Licklider (1915-1990) pour créer en son sein l"IPTO (" Information Processing Techniques Office ») qui animera un programme de recherche en informatique. Licklider était un psychologue devenu expert en informatique. Il lança malgré l"opposition de la profession une recherche sur le temps partagé: " La plupart des constructeurs d"ordinateurs et des directeurs de centres informatiques disaient que le temps partagé entraînait une utilisation inefficace des ressources de la machine et qu"il ne fallait donc pas l"utiliser » 1 . Ses idées sur la synergie entre l"être humain et l"ordinateur 2 conduiront à l"Internet: " Les communautés interactives en ligne se construiront non dans c°Michel Volle 2005,

GNU Free Documen-

tation License. 1. " Most computer manufacturers and directors of computer centres argued that time-sharing was

an inefficient use of machine resources and should not be pursued. » (Robert W. Taylor, preface de In

Memoriam J. C. Licklider, Digital Systems Research Center, 7 août 1990). 2.

" Men will set the goals, formulate the hypotheses, determine the criteria, and perform the evaluations.

Computing machines will do the routinizable work that must be done to prepare the way for insights and

decisions in technical and scientific thinking »; " The hope is that, in not too many years, human brains

and computing machines will be coupled together very tightly, and that the resulting partnership will think

as no human brain has ever thought and process data in a way not approached by the information-handling

machines we know today »; " It seems worthwhile to avoid argument with other enthusiasts for artificial

intelligence by conceding dominance in the distant future of cerebration to machines alone. There will

nevertheless be a fairly long interim during which the main intellectual advances will be made by men

and computers working together in intimate association »; " Instructions directed to computers specify

courses; instructions directed to human beings specify goals. Men appear to think more naturally and easily in terms of goals, than in terms of courses » (J. C. R. Licklider, [ 8 1 une localisation commune, mais autour de centres d"intérêt communs3». En 1964, Licklider fut remplacé par Ivan Sutherland (1938-), lui-même remplacé par Robert Taylor en 1966. Taylor (1932-) restera à la tête de l"IPTO jusqu"en 1969 et jouera un rôle essentiel dans le lancement du programme de recherche sur les réseaux d"ordinateurs 4 programme dont il confiera l"animation à Larry Roberts. Le bureau de Taylor à l"IPTO était connecté via trois terminaux différents à des or- dinateurs situés à Boston, Berkeley et Santa Monica. Chaque terminal avait sa propre procédure de log-in et ses propres commandes: l"utilité d"une rationalisation sautait aux yeux. Par ailleurs, en l"absence d"un réseau, chaque centre de recherche qui contractait avec l"ARPA devait acheter et exploiter son propre ordinateur. Il semblait souhaitable de pouvoir partager les ressources d"une même machine entre plusieurs centres. Mais comment faire, alors que chaque ordinateur utilisait un système d"exploitation et des langages adap-

tés à ses caractéristiques physiques particulières, et ne pouvait communiquer - et encore en

mode maître-esclave! - qu"avec ses propres équipements périphériques? Les applications communicantes, comme la messagerie inventée en 1964, restaient limitées aux personnes qui utilisaient un même ordinateur. Il fallait adapter les ordinateurs à la communication entre égaux, avec les interruptions asynchrones qu"elle comporte; et, avant cela, il fallait savoir comment transférer des données à travers un réseau.

2 La commutation de paquets

Le réseau télécoms était adapté à la conversation téléphonique mais non à la communi-

cation entre ordinateurs. Il offrait aux interlocuteurs un circuit bidirectionnel à 4 kHz établi

en début de communication et maintenu pendant la durée de celle-ci. Les ordinateurs, qui échangent non des conversations mais des bouffées de données, n"avaient pas besoin d"un circuit permanent; par contre ils avaient besoin que la transmission fût protégée contre les perturbations provenant de l"environnement hertzien et contre les micro-coupures, peu

sensibles en téléphonie mais destructrices quand il s"agit de transmettre un flux de données.

La commutation de paquets a été inventée séparément par Paul Baran, un américain, (1926-) et Donald Davies (1924-2000), un britannique. Le réseau transmet non plus des sons, mais des bits, ce qui permet d"utiliser des répéteurs informatiques qui corrigent les défauts de transmission. Le message est découpé en paquets de taille uniforme contenant

l"information nécessaire à leur routage. Enfin, en raison du caractère discontinu du flux de

données, un même ressource de transmission peut être utilisée pour plusieurs communica- tions simultanées.

Baran avait étudié la vulnérabilité du réseau à une attaque nucléaire, question cruciale

pour les militaires dans la période de guerre froide des années 60. Il avait découvert que l"on

pouvait obtenir une robustesse élevée avec un réseau maillé comportant une redondance relativement faible (il faut relier chaque noeud au réseau par trois ou quatre liens au lieu d"un seul, et équiper chaque noeud d"une table de routage adaptative). Les travaux de Baran sont à l"origine de la légende selon laquelle l"Internet aurait été

conçu pour répondre à des besoins militaires: parmi tous les chercheurs qui ont contribué à

la mise au point de l"Internet, il semble cependant être le seul à avoir eu cette préoccupation.

AT&T était hostile aux idées de Baran. Il faut se rappeler qu"à cette époque (début

des années 60) les commutateurs du réseau téléphonique étaient électromécaniques, la

3. " On-line interactive communities [...] will be communities not of common location, but of common interest » (J. C. R. Licklider [ 9 4.

Cette valse des responsables ne doit pas faire illusion: si les personnes passaient peu de temps à

l"IPTO, elles restaient présentes et influentes dans le domaine de recherche. 2 commutation électronique ne devant intervenir que dans les années 70; le circuit établi

entre deux interlocuteurs avait donc une continuité et une réalité physiques en quelque sorte

palpables. Les ordinateurs relevaient d"un autre univers technique que celui des télécoms. " Ils se comportaient comme s"ils savaient tout, et que ceux qui n"appartenaient pas au Bell System ne savaient rien », dira Baran 5 . " Quelqu"un d"extérieur ne pouvait pas comprendre la complexité de leur système. Et voilà qu"un idiot s"amène: il ne comprend visiblement pas comment le système fonctionne et il prétend que les choses sont simples! » Cette phrase illustre les obstacles que rencontrera la mise en réseau des ordinateurs. Les grands du secteur, qu"il s"agisse d"AT&T ou d"IBM, s"opposeront à une innovation qu"ils ne croient pas réalisable ou dans laquelle ils voient une menace. La commutation de paquets rencontrera la même hostilité que le temps partagé.

3 Le premier réseau d"ordinateurs

Mais comment faire communiquer des ordinateurs (hosts) différents, alors que chacun a ses propres caractéristiques physiques, son propre système d"exploitation etc.? Une ex-

périence avait été réalisée en 1965 par le psychologue Tom Marrill qui, sous l"influence

de Licklider, avait proposé à l"ARPA de faire communiquerviaune liaison full-duplex à

quatre fils deux ordinateurs de type différent situés l"un à Lincoln, l"autre à Santa Monica.

A cette occasion Marrill mit au point une procédure qui permet de grouper les caractères dans un message, de les envoyer sur la ligne, de vérifier si le message est arrivé, enfin de

le retransmettre s"il n"y a pas eu d"accusé de réception. Pour désigner cette procédure, il

retint le mot " protocole ». Mais comment faire communiquer non pas deux ordinateurs, mais un réseau de plusieurs ordinateurs? S"il fallait définir un protocole pour chaque couple d"ordinateurs, on serait confronté à une complexité quadratique. Wes Clark proposa de concevoir un petit ordinateur spécialisé, l"IMP (" Interface Mes-

sage Processor »), qui seul serait mis en réseau et serait interfacé avec chaque ordinateur:

le problème était ainsi ramené à la complexité linéaire.

Le réseau des IMP fut baptisé " sous-réseau » (subnetwork) pour le distinguer du réseau

des ordinateurs eux-mêmes. Restaient à régler les problèmes propres au sous-réseau: éviter

qu"un même paquet ne soit renvoyé sans fin d"un IMP à l"autre, éviter que des paquets ne soient perdus en raison du débordement d"une mémoire (buffer) etc. Larry Roberts, ayant découvert les travaux de Davies et Baran à une réunion de l"ACM à la fin de 1967, introduisit la commutation de paquets dans l"appel d"offres qu"il lança pour l"IMP en juillet 1968. Le sous-réseau devait transférer les bits de façon fiable d"un IMP à l"autre; le temps de transit moyen à travers le sous-réseau ne devait pas dépasser la seconde et il devait pouvoir fonctionner de façon autonome, indépendamment des ordinateurs qu"il reliait. Ro- berts consulta 140 entreprises. IBM et Control Data répondirent qu"il était impossible de construire un tel réseau car il coûterait trop cher. Finalement BBN (Bolt Beranek and Newman), petite entreprise de Cambridge, sera retenue le 8 septembre 1968. BBN reçut la commande au début de 1969. Sa solution s"appuyait sur le mini-ordinateur DDP-516 d"Honeywell (450 kg, la taille d"un réfrigérateur). Chaque site équipé d"un IMP devra produire lui-même, selon les spécifications fournies par BBN, l"interface entre l"IMP 5. " Their attitude was that they knew everything and nobody outside the Bell System knew anything.

And somebody from the outside couldn"t possibly understand or appreciate the complexity of the system.

So here some idiot comes along and talks about something being very simple, who obviously does not understand how the system works » ([ 5 ] p. 62) 3

Fig.1 -

Réseau et sous-réseau; source: V. G. Cerf and R. E. Kahn, [ 4 et son ou ses ordinateurs (on pouvait raccorder jusqu"à quatre ordinateurs à un même IMP). La mission des IMP étant seulement d"assurer le transport fiable des bits, les ordinateurs

devront régler deux à deux leurs problèmes de log-in, transfert de fichiers et traitement de

texte.

Pour configurer l"IMP, BBN préféra le logiciel: une solution matérielle, concrétisée par

le câblage, aurait rendu plus rapide l"exécution des tâches simples mais elle aurait été plus

difficile à modifier par la suite. Le premier IMP est installé à l"UCLA le 30 août 1969 pour raccorder un Sigma 7; le deuxième IMP est installé au SRI le 1er octobre pour raccorder un SDS 940. L"IMP n

3 est installé à l"UCSB le 1er novembre, le n

±4 à l"université d"Utah en décembre. Un " Network Measurement Center » est mis en place à l"UCLA, sous la direction de Leonard Kleinrock, spécialiste de la modélisation et de la simulation des réseaux qui avait ainsi l"occasion de tester ses théories en vraie grandeur.

Fig.2 -

Le premier réseau d"ordinateurs à la fin de 1969 On remarque que l"université de l"Utah n"est accessible qu"en passant par le SRI, dontquotesdbs_dbs4.pdfusesText_7