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Section des établissements

janvier 2008 Rapport d'évauation de 'Université de Poitiers

Section des établissements

Le Directeur

Michel Cormier

janvier 2008

Rapport d'évaluation de l'Université

de Poitiers 2

Sommaire

Introduction5

I -Le dispositif de direction de l'université 5 II - La vision stratégique ou l'expression des missions5 III - La perception de l'université par elle-même6

IV - L'analyse des choix stratégiques7

La stratégie en matière d'offre de formation9

I -L'élaboration de la carte des formations9

II - La prise en compte de la dimension professionnelle de la formation10

1Les formations professionnelles10

2 L'insertion professionnelle11 3 La formation doctorale11

III - L'internationalisation des formations12

IV - La préoccupation pour l'assurance qualité de la pédagog ie12

V -En conclusion sur l'offre de formation13

La stratégie en matière de vie étudiante13

I - L'accueil 13

II - Le déroulement des études13

1Le suivi des étudiants et le soutien 13

2 L'orientation professionnelle 14

III - La vie associative et le jeu institutionnel

1Le soutien aux associations 15

2 Participation à la vie institutionnelle de l'établissement 15

La stratégie en matière de recherche17

I -Situation de la recherche à l'Université de Poitiers17 II - La lutte contre le cloisonnement : actions incitatives transversales et mutualisation des outils de recherche17

III - Une stratégie d'intégration à l'espace européen de la recherche encore peu marquée 18

IV - La volonté nouvelle de faire évoluer les réseaux de partenaires internationaux 19 V - Implication dans les pôles, intérêt limité pour le PRES19 VI - La mesure des résultats de la recherche : publications scientifiques et bibliométrie, dépôt de brevets20 3 janvier 2008 La stratégie en matière de relations internationales et de relations extérieures 23

I -Stratégie à l'international23

II - Stratégie en matière de relations extérieures24

Gouvernance et gestion des moyens27

I - La gouvernance27

II - Les moyens27

1Des outils de diagnostic performants27

2 Des moyens humains et financiers favorables27 3 Une capacité d'accompagnement avec des services communs reconnus28 4 Un patrimoine immobilier de qualité28 5 Une réelle politique de ressources humaines29

Conclusion31

Recommandations 33

Liste des sigles 35

Réponse du président37

Organisation de l'évaluation 39

4 5

Introduction

I - Le dispositif de direction de l'université

La direction de l'université est assurée par un président dont la fonction s'est sans aucun doute fortement

renforcée au cours de la dernière décennie. Le président s'appuie sur une équipe de 7 vice-présidents, tous proposés

par lui-même et solidaires de son action. Les relations avec le secrétaire général et l'agent comptable apparaissent

confiantes. Avec le directeur du cabinet, ils composent le bureau qui se réunit régulièrement et qui est présenté

comme le véritable organe exécutif de l'université.

L'Université de Poitiers regroupe 7 UFR, 5 instituts et une école, sans compter l'IUFM en cours de

rattachement et une école d'ingénieurs qui a le statut d'un établissement article 43 rattaché. La taille des UFR et des

instituts est inégale. Les composantes les plus importantes sont l'UFR des Sciences humaines et arts (4 335 étudiants

en 2006/2007), l'UFR Médecine pharmacie (3 619), l'UFR de Droit et sciences sociales (3 289), l'UFR des Sciences

fondamentales et appliquées (3 109), l'UFR Lettres et langues (2 734), l'IUT de Poitiers (2078) et à une moindre

mesure l'IAE (2 133 mais avec une grande proportion d'étudiants dont les formations sont délocalisées à l'étranger).

La présidence de l'université est très consciente de la nécessité d'asseoir sa politique en composant avec ses

entités les plus importantes. La régulation du système s'effectue en premier lieu à travers les relations bilatérales

que le président et son équipe entretiennent avec les directeurs d'UFR. Elle s'effectue aussi au sein de la Conférence

des directeurs de composante qui est régulièrement réunie et présentée comme un lieu de discussion et d'élaboration

de consensus pour les mesures qui concernent directement leurs structures.

L'Université de Poitiers apparaît comme un établissement qui, sans être centralisé à l'excès, dispose d'un réel

pouvoir central. Sa direction a su, au cours des dix dernières années, étoffer les services communs (SCD, SUAPS,

SCUIO, médecine préventive, informatique et multimédia, action sociale, Maison de l'étudiant), en créer de nouveaux

originaux (Service d'accompagnement à la formation, à l'insertion et à la reprise d'études), assurer de manière

efficace la gestion de son patrimoine immobilier ou encore tenter de reprendre le contrôle de ses réserves pour

assurer le financement de ses investissements.

De ces premières observations, il apparaît qu'en matière de management stratégique, la définition des actions

structurantes puis l'impulsion donnée à leur mise en oeuvre sont clairement le fait de la présidence de l'université, la

présidence étant entendue comme incluant le président et son équipe de vice-présidents, Pour autant, les

responsables de composantes, et en particulier ceux des plus grandes UFR, ne sont pas privés de possibilités

d'initiatives dans les sphères qui les concernent. Aussi, c'est sur cette perception de la situation que se fonde

l'analyse contenue dans ce rapport. II - La vision stratégique ou l'expression des missions

C'est tout d'abord à travers la diversité de ses champs disciplinaires que se définit l'université. L'Université de

Poitiers a l'ambition d'être une université complète, c'est-à-dire couvrant pratiquement toutes les disciplines. Ce

qualificatif comporte aussi une dimension géographique, car elle souhaite proposer une offre de formation supérieure

à l'ensemble des jeunes vivant, non seulement dans le Poitou Charente, mais aussi dans des territoires limitrophes

comme la Vendée ou l'Indre. Le président estime aussi que l'université doit assumer toutes les obligations liées à

une université de masse, offrant à tous les étudiants les meilleures chances de réussite. L'Université de Poitiers

veut, par ailleurs, contribuer à la qualité du développement de sa région en proposant en son sein une offre

significative de programmes de masters d'une qualité suffisante pour attirer un public étudiant venant d'autres

régions françaises. Elle se veut donc aussi université de spécialités.

C'est cette vision que l'université a d'elle-même que le président a clairement exprimée et qui a été

confirmée par les interlocuteurs rencontrés. Elle constitue donc le repère qui permettra au comité de visite de

l'AERES d'apprécier comment l'université s'emploie à réaliser les missions qu'elle se reconnaît.

En résumé, on retiendra que la stratégie mise en oeuvre par l'Université de Poitiers, vise à atteindre deux

objectifs :

- offrir une palette complète de formations au moins jusqu'au niveau licence et un accueil de qualité à

l'ensemble des jeunes de sa zone d'influence souhaitant poursuivre des études supérieures ;

- proposer un nombre appréciable de masters spécialisés disposant d'un réel pouvoir d'attraction national et

trouvant un appui scientifique auprès d'un ensemble d'équipes de recherche reconnues. 6 III - La perception de l'université par elle-même

Le président de l'université, dans une démarche d'autoévaluation, présente spontanément certaines des forces

et faiblesses de l'établissement.

Le premier des points positifs est le monopole local que l'université détient, l'Université de La Rochelle

n'étant pas perçue comme un véritable concurrent. Il est vrai aussi que la région n'est pas riche en grandes écoles. La

seule, l'ENSMA, collabore avec l'Université de Poitiers et lui est rattachée. Le second point positif est le soutien que

les collectivités locales apportent à l'université. Il est d'autant plus précieux que la région compte des personnalités

politiques de premier plan. En troisième lieu, l'université estime qu'elle détient en recherche quelques secteurs forts.

Elle cite volontiers celui des sciences pour l'ingénieur et plus particulièrement les laboratoires gérés en commun avec

l'ENSMA dans les domaines de la mécanique et de l'aéronautique. Elle mentionne également des points forts en

science humaines et sociales, et plus particulièrement en psychologie, en géographie et dans les études des

civilisations médiévales. Et enfin, l'université reconnaît généralement qu'elle dispose d'un bel ensemble de moyens.

Sa dotation en personnels enseignants est très satisfaisante (un ratio de l'ordre de 1 selon SANREMO). Son parc

immobilier est important (350 000 m!) et de qualité. Sa situation financière traduit plutôt une certaine aisance.

Au niveau des difficultés, elle regrette la faiblesse du tissu économique local qui apparaît comme un

handicap aussi bien dans le développement des formations professionnalisées que dans celui des recherches

appliquées. Le développement défavorable de la démographie locale et le positionnement géographique de

l'université limitent, par ailleurs, son développement. En effet, son pouvoir d'attraction vers le sud est

traditionnellement faible. L'Aquitaine dispose d'un pôle universitaire fort à Bordeaux et sa population n'est pas

attirée par Poitiers qu'elle considère comme une ville trop septentrionale. Poitiers exerce une attraction plus

marquée auprès des populations situées à son nord. Elle se reconnaît plus d'affinités avec les Pays de la Loire et

s'avère donc la ville la plus méridionale de son bassin naturel. Enfin, l'université reconnaît que ses centres de

recherche dans le domaine des sciences humaines sont beaucoup trop éclatés et qu'une restructuration est

nécessaire.

Bien que ce point n'ait pas été mentionné par les responsables de l'université, il faut indiquer parmi les

caractéristiques de cette université, la stagnation de sa population étudiante et l'absence d'opportunités de

croissance.

L'université accueille en 2006/2007 24 896 étudiants. Ce chiffre est pratiquement du même ordre que celui de

2004/2005 (24 498). Cette stagnation récente fait suite à une évolution contrastée des effectifs : forte croissance de

1990 à 1995 (+30%) puis diminution sensible entre 1995 et 2000 et enfin stagnation des effectifs. Les marges de

croissance de l'établissement apparaissent minces. L'évolution récente doit être complétée par l'analyse des données

concernant l'origine des étudiants. Deux points méritent d'être relevés :

- entre 1997 et 2002, la population des étudiants étrangers a fortement augmenté. Elle est passée de 1 705

étudiants à 3 799 étudiants. Ce gain de près de 2 000 étudiants a masqué en partie une dégradation encore

plus sensible des effectifs des étudiants français. Ainsi entre 1999/2000 et 2004/2005, les gains enregistrés sur

une population ont compensé les pertes sur l'autre : Effectifs étudiants 1999-2000 2004-2005 Variation

Français 22 441 20 913 -1 528

Étrangers 1 992 3 575 1 583

- par ailleurs, si on considère les origines géographiques des étudiants, on constate d'une part que le

département de la Vienne et les départements limitrophes contribuent moins que dans la moyenne nationale à

la constitution des effectifs étudiants. Respectivement, 78,6% des parents des étudiants résidaient dans le

département accueillant l'université ou dans un département limitrophe en 2004/2005 (85,3% en moyenne

nationale) ; et d'autre part, l'évolution du bassin local apparaît défavorable. Entre 1999/2000 et 2004/2005,

on relève les évolutions suivantes : Résidence des parents 1999-2000 2004-2005 Variation

Département 8 836 8 301 -535

Départements limitrophes 7 932 7 102 -830

Autres départements 6 616 7 248 632

Hors France 1 051 1 837 786

24 435 24 488

7

L'Université de Poitiers a tiré profit de la baisse puis de la stagnation de ses effectifs. Conservant ses moyens,

elle a vu ses contraintes de fonctionnement se relâcher au plan global. En comparaison avec la situation de 1995,

c'est un élément favorable. Mais, cette baisse n'a pas été générale et a été, dans certaines composantes, source de

difficultés. En effet, elle s'est traduite par un écart important entre les charges d'enseignement et le potentiel

disponible. Cette situation a donc confronté l'université à une exigence de redéploiements internes. De plus, il est

patent que le potentiel de recrutement d'étudiants dont dispose l'université a peu de chance d'évoluer

favorablement. Par ailleurs, si les soutiens politiques n'ont pas manqué, il reste que l'environnement économique de

cette université n'est pas particulièrement dynamique. Riche en moyens, elle semble beaucoup plus pauvre en

opportunités de croissance.

IV - L'analyse des choix stratégiques

Le comité de visite a pris le parti d'analyser la capacité de l'université à réaliser de ses choix stratégiques.

L'analyse de l'offre de formation vise ainsi à répondre plus particulièrement aux deux questions suivantes :

- L'université propose-t-elle au public bachelier de sa région une palette complète de formations offrant des

perspectives de réussite ? Met-elle en oeuvre un accueil de qualité et exploite-t-elle les pistes de progrès à sa

disposition ?

- L'université propose-t-elle dès aujourd'hui des formations de niveau master attractives au plan national et

dispose-t-elle de marges favorables d'évolution dans ce domaine ? La vie étudiante est considérée selon les trois points suivants :

- Quelle est la politique de l'université en matière d'accueil et d'orientation à l'entrée ?

- L'université s'est-elle engagée dans des actions particulières de lutte contre l'échec d'une part, d'aide à la

préparation à l'entrée dans le monde professionnel d'autre part ?

- Quelle est la dynamique de la vie associative étudiante et quelle est la participation des étudiants au sein des

institutions universitaires ?

En matière de recherche il s'agit tout d'abord d'identifier les principaux pôles et axes de recherche et de

s'interroger de la manière suivante :

- Quelles sont les forces des pôles de recherche aujourd'hui reconnus et leur potentiel de développement au

plan européen, mais aussi quelles sont les menaces éventuelles qui pèsent sur leur avenir ? - Quelles sont les perspectives des domaines en cours de restructuration ?

- Concernant l'ensemble des axes de recherche, quelles sont les possibilités de synergie et les opportunités de

développement dans le domaine des formations de master et doctorat ?

L'étude des relations internationales et extérieures s'inscrit ici dans une perspective particulière et se limitera

plus particulièrement aux interrogations suivantes :

- L'université se dote-t-elle des moyens pour permettre aux étudiants qui arrêtent leurs études au premier

niveau (DUT ou licence) de s'insérer dans l'environnement socio-économique local ?

- L'université accompagne-t-elle le développement de ses formations de master et de doctorat d'une politique

cohérente au plan international (recrutement d'étudiants, programmes d'échanges, partenariats,

développement des formations délocalisées) ?

L'étude de la gestion des personnels, des moyens financiers et du patrimoine s'attache plus particulièrement à

vérifier que l'université s'applique à mettre en oeuvre les meilleures pratiques pour améliorer son efficience par

rapport aux objectifs précédemment énoncés. 8 9

La stratégie en matière d'offre

de formation

L'Université de Poitiers est, selon la typologie usuelle, une " université pluridisciplinaire avec santé », ce qui

signifie qu'elle couvre l'ensemble des champs disciplinaires et que son offre de formation est complète. C'est ainsi

que l'on peut faire dans cette université - qui se trouve de fait en situation de monopole à Poitiers - toutes les études

supérieures que l'on souhaite : de l'IUT à la médecine et à la pharmacie en passant par les sciences fondamentales et

appliquées, l'économie, le droit, la gestion, les lettres et les langues, etc. C'est dire si le pilotage de l'offre de

formation est délicat dans un établissement qui se trouve dans l'obligation d'accueillir, sans pouvoir vraiment

l'orienter, le flux des primo entrants. Comme les choix des bacheliers peuvent fortement varier d'une année à l'autre

l'université se trouve dans l'obligation de s'adapter à ces fluctuations bien que ces capacités d'ajustement ne soient

pas aussi rapides. On peut même estimer que cette contrainte d'accueil se prolonge au-delà du niveau licence et se

retrouve au niveau master (on note que plus de 80 % des étudiants de M1 sont issus de l'Université de Poitiers). Dès

lors, la stratégie en matière de formation peut pour l'essentiel - tout au moins au niveau licence - se résumer à une

adaptation à la demande locale et/ou régionale pour remplir sa première mission : l'accueil des étudiants. La

deuxième mission que cherche à remplir l'Université de Poitiers est de développer une offre de master attractive en

relation avec ses équipes de recherche de façon à attirer de bons étudiants (hors région, voire à l'international) et

des enseignants-chercheurs de qualité. Par ailleurs, la situation de monopole d'un établissement comptant près de

25 000 étudiants dans une agglomération de 120 000 habitants lui confère un pouvoir de négociation relativement

élevé vis-à-vis des différentes collectivités locales (ville, conseil général, région) qui ont pris conscience des enjeux

liés à l'université.

Dans son projet stratégique développé à l'occasion du contrat quadriennal 2008-2011, l'Université de Poitiers a

choisi de décliner son offre de formation selon quatre axes :

- conforter la mise en place du LMD : améliorer la réussite, mieux remplir la mission d'aide à l'insertion des

étudiants dans les études universitaires ;

- favoriser l'insertion professionnelle des étudiants et la création d'activité ; - conforter l'éducation et la formation tout au long de la vie et la validation des acquis ; - ouvrir plus largement la formation à la dimension internationale.

On ne peut que souscrire à ces quatre axes et les objectifs qui y sont rattachés. Pour atteindre ces objectifs,

l'université est consciente de la nécessité de " mieux piloter l'offre de formation » dans le futur.

I - L'élaboration de la carte des formations

À la question de savoir comment l'offre de formation (surtout au niveau master) a été élaborée à l'Université

de Poitiers la plupart des interlocuteurs a tendance à répondre que l'initiative vient des composantes avec l'appui de

la présidence. Le sentiment général qui se dégage des entretiens est un bon niveau de coopération et d'écoute entre

les différents acteurs. Dans certains cas, l'impulsion est venue du centre, notamment chaque fois qu'il est apparu

utile de mettre en relation les différents champs disciplinaires afin de bénéficier de la pluridisciplinarité de

l'université. C'est ainsi que la faculté de Droit s'est rapprochée du pôle Santé pour organiser un master avec une

mention Droit sanitaire et social et s'intéresser à la question du vieillissement de la population.

À l'UFR Sciences humaines et arts, il est intéressant de noter que la démarche de l'équipe dirigeante vise à

articuler davantage les objectifs des masters avec l'exercice de métiers clairement identifiés. L'offre de l'UFR a été

validée par la présidence même dans le cas de M2 à effectifs faibles.

Le regroupement de formations à l'UFR Lettres et langues, impulsé par l'équipe présidentielle pour améliorer

le ratio coût/effectifs, a bien été accepté par la direction de la composante. Cependant la stratégie de l'offre de

formation de cette UFR reste très peu lisible et on remarque son manque de mobilisation générale sur les métiers de

l'enseignement. 10

Il est intéressant de signaler que, pour préparer ses étudiants à la vie professionnelle, la direction de l'UFR

Sciences fondamentales et appliquées a mis en place un conseil d'orientation stratégique. La transformation des

maîtrises pour le passage au LMD s'est traduite par un gros travail. Malgré ces actions, compte tenu de la stabilité

(voire la diminution) des effectifs d'étudiants se dirigeant vers les sciences exactes d'une part et la multiplication de

l'offre avec la réforme LMD, d'autre part, l'inquiétude de la direction devant le peu d'attractivité des sciences auprès

des étudiants est réelle.

L'offre de formation de l'UFR Droit et sciences sociales jusqu'à maintenant se caractérise par un empilement

historique des formations : MST, Magistère, IUP cohabitent avec le LMD. Mais cette situation va disparaître dès lors

que l'ensemble va basculer dans le LMD : DEUST, MST, IUP et Magistère vont disparaître dès la prochaine rentrée. Mais

avec ce basculement l'UFR de Droit passerait de 7 mentions de master dans le contrat 2004-2007 à 10 dans le contrat

2008-2010. On peut s'interroger sur la nécessité d'avoir autant de mentions. L'offre de formation est essentiellement

définie au niveau de la faculté. La faculté de Droit (qui a une tradition ancienne) cherche un équilibre entre filières

générales et professionnelles. C'est ainsi que la faculté offre (contrat 2004-2007) 17 spécialités de masters

professionnels (notariat, urbanisme, collectivités locales, santé et social, assurances) et 7 spécialités de masters

recherche.

L'offre de formation de l'IUT se déploie sur trois sites et 11 départements. Les responsables de l'IUT

apparaissent comme étant fortement à l'écoute des besoins des entreprises en matière de formation. L'IUT propose

11 licences professionnelles. Le DUT est toujours très apprécié par les PME. La licence professionnelle commence à

être très bien reconnue par les plus grandes entreprises. Pour l'essentiel l'initiative de l'offre part de l'IUT, mais en

associant la présidence. Dans le cas de la formation sur l'entreprenariat c'est la présidence qui en a été à l'origine et

l'IUT a adhéré et porté le projet. Selon les propos de la direction de l'IUT " on avance ensemble avec la présidence ».

II - La prise en compte de la dimension professionnelle de la formation

L'objectif clairement affiché de l'Université de Poitiers est de développer la professionnalisation des études en

formation initiale comme en formation continue.

Globalement, l'université apparaît comme un établissement équilibré entre formations générales et formations

professionnalisées. Le pourcentage d'étudiants inscrits dans une formation professionnalisée tourne autour de 40 %

(41,8 % en 2005-2006). Le pourcentage de formations professionnalisées est passé de 48 % sur la période 2003-2006 à

56 % en 2006-2007.

1 !-Les formations professionnelles

Il s'agit des étudiants inscrits dans les formations telles que : DUT, licences professionnelles, master à finalité

professionnelle. A noter que les anciennes formations MST, MSG, IUP vont bientôt disparaître avec le basculement

intégral de l'université dans le système LMD. A noter aussi, le rôle important joué par l'IUT et l'IAE dans le

développement des formations professionnalisées. Mais la professionnalisation n'est pas que l'apanage de ces

composantes puisqu'on la retrouve également dans les domaines des sciences humaines et sociales, dans le droit et

dans celui des sciences et technologies (surtout au niveau master).

La professionnalisation passe aussi à l'UP par l'apprentissage, la formation continue et la VAE. Sur cette

dimension on retrouve essentiellement l'action de l'IUT et de l'IAE. La VAE (64 VAE totales et 255 partielles en 2005)

est gérée administrativement au niveau du SAFIRE alors que la formation continue (FC essentiellement diplômante)

est décentralisée au niveau des composantes. Le nombre d'inscrits en FC est de l'ordre de 750 pour l'ensemble de

l'université et celui des diplômés de 300 (2004-05). Bien que cette organisation de la formation continue soit efficace

pour les composantes bien engagées dans cette activité, le dossier mériterait peut-être d'être davantage impulsé par

le centre. 11

2 !-L'insertion professionnelle

L'Université de Poitiers a réellement pris conscience de l'importance du suivi de l'insertion professionnelle.

C'est ainsi que depuis 2005 les licences professionnelles et les masters professionnels et recherche font l'objet d'une

enquête. En 2007, a eu lieu, sur l'ensemble de l'établissement, la première enquête exhaustive et unifiée sur le suivi

et l'insertion professionnelle des étudiants inscrits en L3 en 2004-2005. Ceci étant, on note des disparités selon les

composantes.

En effet, le suivi de l'insertion reste à améliorer à l'UFR Sciences humaines et sociales et à l'UFR Lettres et

langues. A l'UFR Sciences fondamentales et appliquées l'insertion professionnelle est favorisée selon la direction par

le projet professionnel et personnel de l'étudiant. Il y a une vraie volonté de présenter l'offre de formation dans les

sciences à travers les métiers et non plus les disciplines académiques. Si l'insertion professionnelle des diplômés des

licences professionnelles est bonne, cela peut également s'expliquer par le fait que l'essentiel des étudiants vient de

filières BTS ou IUT. Selon le directeur de l'UFR Sciences " on a professionnalisé des étudiants venant déjà de filières

professionnalisées ». L'université n'hésite pas à s'appuyer sur les points forts de la région comme les assurances à

Niort.

Naturellement, l'équipe de l'IUT est en première ligne pour l'insertion professionnelle de ses étudiants et a de

très bons résultats. L'IUT et l'IAE ont développé des formations en apprentissage en relation avec des entreprises et

organisations professionnelles.

3 !-La formation doctorale

L'objectif de la formation doctorale est de participer au développement d'une recherche d'excellence de

niveau international.

Les quatre écoles doctorales de l'Université de Poitiers ont mis en place une démarche de formation fondée

sur la pluridisciplinarité et s'efforcent d'intégrer une véritable préparation à la vie professionnelle. Les écoles

doctorales (ED) sont : - ED Ingénierie chimique, biologique et géologique ; - ED Sciences pour l'ingénieur et aéronautique ; - ED Sciences juridiques ; - ED Sciences humaines économiques et sociales.

Le nombre total de doctorants est de l'ordre du millier en légère croissance sur la période 2002-2006 : 1 001 en

2002-2003 et 1 111 en 2005-2006. Le nombre de thèses soutenues est relativement stable : 160 en 2002-2003 et 152

en 2004-2005. A noter le nombre élevé de thèses soutenues en cotutelle : 93 au total de 2003 à 2006. Ce nombre

élevé s'explique par la politique internationale menée par l'université.

On note une légère augmentation de la durée moyenne de thèse qui est passée de 3,8 années en 2002-2003 à

4,1 en 2004-2006. La durée la plus courte concerne les thèses soutenues dans les sciences exactes (environ 3,5

années) et la plus longue pour celles relevant du secteur des sciences juridiques (5,8 années) et des sciences

humaines et sociales (5,3 années). Cette différence qui est bien connue au niveau national s'explique essentiellement

par les modes de financement différents des thésards entre les différents secteurs.

III - L'internationalisation des formations

Environ 15 % des étudiants de l'UP sont étrangers. Cette forte proportion souligne l'internationalisation de

l'université mais cet atout peut se transformer en faiblesse. L'équipe présidentielle, qui souhaite maîtriser ce flux

dans une optique d'excellence, en est bien consciente. On ne peut qu'encourager l'UP à développer des partenariats

bien identifiés au niveau européen (processus de Bologne) mais également en Amérique du Nord et en Asie. Le comité

de visite a noté un bon niveau d'engagement de l'université dans le programme Erasmus.

À titre d'illustration, citons l'UFR Lettres qui gère une centaine d'entrants et de sortants Erasmus et un flux de

200 étudiants envoyés à l'étranger. L'UFR Sciences a clairement exprimé sa volonté d'ouvrir les masters à

l'international.

Cependant, la faible part des enseignements en anglais constitue un handicap pour l'internationalisation des

formations de l'Université de Poitiers. 12 IV - La préoccupation pour l'assurance qualité de la pédagogie La charte des examens existe et est connue par tous. Concernant l'évaluation des enseignements, l'UP distingue deux niveaux :

- pour les enseignements, l'évaluation est réalisée au niveau de l'équipe pédagogique ;

- pour la formation, elle a lieu au niveau du domaine ou encore de l'UFR.

Il semble que les pratiques d'évaluation varient selon les composantes et formations. Ainsi à l'IAE la pratique

de l'évaluation est bien ancrée alors que dans certaines composantes et/ou formations, des progrès peuvent être

réalisés.quotesdbs_dbs21.pdfusesText_27