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ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 378-379, 200415

Formation initiale, orientations

et diplômes de 1985 à 2002

Sébastien Durier et Pascale Poulet-Coulibando*

Le niveau d"étude des jeunes Français a beaucoup progressé entre 1985 et 1995, et s"est

stabilisé ces dernières années. Les diplômés de l"enseignement supérieur sont deux fois

plus nombreux en 1996 qu"en 1985, et représentent, en 2001, près de 38 % d"une classe

d"âge. Ces progrès sont dus à l"ouverture de différentes étapes du cursus scolaire à des

fractions plus importantes des jeunes. Simultanément, à la fin des années 1980, les jeunes ont suivi davantage l"enseignement des classes de quatrième et troisième, se sont orientés plus souvent vers un second cycle général ou technologique, puis ont obtenu de meilleurs taux de réussite au baccalauréat, ont poursuivi en fortes proportions des études

supérieures, et enfin ont mieux réussi à obtenir des diplômes d"enseignement supérieur.

Dans le même temps, l"enseignement professionnel a recruté un peu moins de jeunes, mais plus instruits, et en les menant en plus grand nombre au baccalauréat.

Après 1990, le recrutement des quatrième et troisième a continué de s"étendre, les taux

de succès aux examens ont, dans l"ensemble, continué de croître, mais, par contre, les

orientations de fin de troisième ont changé. Les familles ont manifesté un regain d"intérêt

pour l"enseignement professionnel, ce qui a surtout bénéficié à l"apprentissage. Le niveau de plus en plus élevé des diplômes obtenus et l"allongement des études ont touché, plus particulièrement, les dernières générations du " baby-boom ». La

génération 1974 a, par exemple, étudié 1,7 an de plus que son aînée de 1966, et a terminé

ses études initiales nettement plus diplômée. Les sorties de formation initiale ont été, de

ce fait, de moins de 700 000 de 1987 à 1994, alors que les générations comptaient

jusqu"à 860 000 jeunes à ces âges. Par la suite, la stabilisation de la durée des études a

placé le nombre annuel de sortants autour de 780 000, à l"égal des effectifs des gÈnÈrations ‡ ces 'ges.

ÉDUCATION

* Sébastien Durier et Pascale Poulet-Coulibando sont membres de la Direction de l'évaluation et de la prospective au

ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Courriel : sebastien.durier@education.gouv.fr et pascale.poulet@education.gouv.fr

16ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 378-379, 2004

écrire l"évolution, des parcours scolaires

des jeunes, pour bien comprendre celle de leur niveau de sortie de l"école est indispensa- ble. Cette évolution est décrite, de 1985 à 2002, à partir des proportions de ceux, qui, d"année en année, franchissent les différents échelons et bifurcations du parcours scolaire et interrom- pent leurs études. L"analyse par âge permet de faire le lien entre les parcours scolaires et les flux de sortie de formation initiale. Cette ana- lyse par âge permet aussi de savoir quelles géné- rations ont bénéficié de l"allongement des étu- des. Aujourd"hui, la totalité ou presque d"une classe d"âge (1) parvient en classe de troisième (cf. graphique I). Le palier d"orientation de fin de cinquième a donc à peu près disparu, et le collège unique instauré en 1975 par la réforme Haby est effectif, aux filières près. Les change- ments ont eu lieu en deux temps. De plus en plus d"élèves ont d"abord eu accès à une quatrième puis à une troisième. Ensuite, dans un second

temps, l"enseignement adapté a été mieux inté-gré au premier cycle, et les classes particulières,

telles que les classes technologiques, ont été un peu résorbées. (1)

La généralisation du premier cycle...

En 1985, seulement deux jeunes sur trois parve-

naient en classe de troisième. De l"ordre de un sur dix commençait un certificat d"aptitude pro- fessionnelle (CAP) à la fin de sa cinquième. Autant quittait une sixième ou cinquième, sinon l"école primaire, pour une classe " préprofes- sionnelle de niveau » ou préparatoire à l"apprentissage. Ces classes visaient à maintenir dans le cadre scolaire des élèves trop jeunes pour préparer un certificat d"aptitude profes- sionnelle. Par ailleurs, quelques 4 % des enfants, en butte à des difficultés d"apprentis- sage, étaient scolarisés en section d"enseigne- ment spécialisé (SES). L"enseignement y était D

1. Les termes en italique renvoient à l'encadré 3.

Graphique I

Généralisation de l'accès en troisième

Lecture : à la rentrée 2002-2003, 98 % des jeunes d'une classe d'âge ont commencé une troisième (les proportions de jeunes en troisiè-

mes agricoles et en quatrième de SES sont supposées peu différentes, de 1985-1986 à 1988-1989, de leur valeur observée en 1989-

1990).

Champ : France métropolitaine.

Source : DEP (effectifs tous ministères, public + privé), Insee (population totale par âges).

100
90
80
70
60
50

1985-1986

1987-1988

1989-1990

1991-1992

1993-1994

1995-1996

1997-1998

1999-2000

2001-2002

% d'une classe d'âge

1984-1985

1986-1987

1988-1989

1990-1991

1992-1993

1994-1995

1996-1997

1998-1999

2000-2001

2002-2003

4e SES

3 e SEGPA 3 e insertion 3 e technologiques 3 e agricole 3 e gÈnÈrale

ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 378-379, 200417

dispensé par des instituteurs spécialisés et s"échelonnait en général sur quatre ans, certai- nes sections disposant, en outre, d"une cin- quième voire d"une sixième année préparant au CAP.

De 1985 à 1990, la proportion de jeunes attei-

gnant une troisième progresse de plus de

4 points par an. À la rentrée 1990, huit jeunes

sur dix commencent une troisième générale, et près d"un sur dix une troisième technologique. La fréquentation des quatrième et troisième générales augmente alors davantage que celles des nouvelles quatrième et troisième technolo- giques. Celles-ci ont été créées par la loi sur l"enseignement technologique et professionnel de décembre 1985 pour élargir le recrutement du brevet d"enseignement professionnel (BEP).

Le plus grand nombre d"enfants devait accom-

plir les quatre années du premier cycle, les emplois exigeant davantage de connaissances. ... et le développement des collèges Après ces années de forte croissance des effec- tifs scolarisés, les années 1990 ont connu de for- tes restructurations des différentes filières. La loi d"orientation de 1989 prévoyait que chaque jeune puisse, au minimum, aller jusqu"au bout de la préparation d"un CAP ou d"un BEP, objec- tif qui nécessitait l"adaptation des structures d"enseignement. Une circulaire de juin 1996 intègre l"enseigne- ment adapté au collège. Les nouvelles sections d"enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) y sont organisées comme les classes habituelles. Les élèves peuvent, en théorie, sui- vre les enseignements de professeurs du col- lège, notamment en langues, technologie, scien- ces, éducation physique et artistique. Les jeunes sont amenés à poursuivre leurs études comme les autres en fin de troisième, en lycée profes- sionnel ou en centre de formation d"apprentis.

Ces classes ont scolarisé 3,5 % d"une classe

d"âge à la rentrée 2002. La presque totalité des quatrièmes technologi- ques a été supprimée entre 1997 et 2001, de même que les troisièmes technologiques dis- pensées en collège. D"une certaine manière, les quatrième et troisième technologiques sem- blaient prendre la suite des quatrième et troi- sième préparatoires au certificat d"aptitude professionnelle, en particulier lorsque l"ensei- gnement en était dispensé en lycée profession-

nel. Bien que les enseignements aient été diffé-rents, moins spécialisés, les élèves quittaient

encore le collège en fin de cinquième pour un lycée professionnel. Si ces classes avaient faci- lité la gestion de la transition, elles étaient sus- pectées de continuer l"ancien régime de l"orien- tation précoce. En outre, leurs élèves semblaient peu tirer partie de l"enseignement, et présentaient un risque élevé d"abandon prématuré. Les troisiè- mes technologiques n"accueillent plus que 4 % d"une classe d"âge depuis la rentrée 1999, au lieu des 8 ou 9 % de 1989 à 1997. Des troisièmes technologiques ont aussi été mises en place dans les lycées agricoles. Elles accueillent aujourd"hui près de 2 % des jeunes. Enfin, la troisième " d"insertion » compte 3 % des jeunes en 2002. Elle a été créée dans les collèges à la rentrée 1992, à l"extinction des classes " pré- professionnelles de niveau ». Fonctionnant à plein régime en 1996 et 1997, les sections technologiques, d"insertion, et adaptées ont accueilli plus de 15 % d"une classe d"âge. Elles n"en comptent plus que 12 % à la rentrée 2002, les troisièmes générales en regroupant plus de 85 %.

L"orientation en fin de troisième :

le choix d"études courtes ou longues

La suppression du palier d"orientation de la fin

de cinquième concentre en fin de troisième la bifurcation vers l"enseignement professionnel.

Entreprend-on un CAP ou un BEP, et devien-

dra-t-on plutôt employé ou ouvrier ? Ou bien engage-t-on des études générales ou technologi- ques plus longues permettant d"espérer des emplois mieux rémunérés ? L"orientation de fin de troisième est réglemen- tée. La famille déclare ce qu"elle souhaite (son " vœu ») : enseignement professionnel, ou bien enseignement général ou technologique. Le conseil de classe formule ensuite sa proposition d"orientation. La famille peut faire appel en cas de désaccord. Un nouvel aller-retour permet enfin de déterminer dans quel lycée public est affecté l"élève.

Les demandes d"études longues sont un peu

plus fréquentes que les décisions des conseils.

Cependant, les appels sont rares, moins de 2 %

ces dernières années. Et les vœux d"orientation, les décisions des conseils de classe et les passa- ges effectifs vers les seconds cycles généraux et technologiques ont évolué de concert presque toutes les années de la période étudiée (cf. graphique II). Ainsi les demandes en faveur

18ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 378-379, 2004

des études longues ont progressé de six points de 1985 à 1990. Elles fléchissent ensuite insen- siblement aux printemps 1991 et 1992, puis plus fortement en 1993 et 1994. Cette baisse persiste,

à l"exception de hausses minimes pour les ren-

trées de 1995 et 1999.

Cette évolution parallèle des demandes des

familles et des décisions des conseils donne à cette procédure un aspect consensuel, malgré l"importance des enjeux. Les enseignants et conseillers d"orientation tiennent compte, à la fois, des résultats de l"élève et de son éventuel projet professionnel. Notes obtenues, projet du jeune, genre et milieu social interfèrent, et, fina- lement, les plus fortes différences d"orientation entre milieux sociaux sont constatées pour les élèves aux résultats scolaires moyens (2). " Lorsqu"ils ont obtenu une note au contrôle continu [du diplôme national du brevet] qui se situe entre 9 et 12, 94 % des enfants de cadres contre seulement 67 % de ceux d"ouvriers demandent une orientation vers le second cycle

général et technologique. » (DEP, 2003). Le cli-mat politique et économique est également sus-

ceptibles d"influencer familles et enseignants. La perception du niveau des élèves au centre de la procédure d"orientation n"est donc pas parfai- tement objective. (2)

Forte croissance des seconds cycles

généraux et technologiques de 1985 à 1990 Deux grandes périodes se succèdent en second cycle de l"enseignement secondaire. Les seconds cycles généraux et technologiques se développent rapidement jusqu"en 1990. Par la suite, les seconds cycles professionnels susci- tent un nouvel engouement, mais principale- ment par la voie de l"apprentissage. La période 1985-1990 se caractérise à la fois par l"ouverture de la troisième générale à une part plus importante de jeunes, et par des vœux d"orientation croissants en faveur des études longues. La proportion de jeunes admis en seconde générale ou technologique grimpe de

15 points en six ans, pour atteindre 57 % en

1991 et 1992. Cette progression se répercute,

trois années scolaires plus tard, sur les bache- liers généraux et technologiques, dont la pro- portion parmi les jeunes augmente alors de plus de 20 points (cf. graphique III).

En 1985, le ministre de l"Éducation nationale

Jean-Pierre Chevènement s"était appuyé sur deux études économiques, le rapport de Daniel Bloch, puis l"étude du Bureau d"informations et de prévisions économiques, pour promouvoir l"objectif de conduire 80 % d"une classe d"âge en terminale. Un projet d"allongement impor- tant de la durée des études était en cours d"éla- boration depuis quelques années déjà au minis- tère, le groupe de travail national sur les seconds cycles préconisant que " 80 % des jeu- nes d"une génération parviennent au terme d"un second cycle, court ou long » (Prost,

1992).

La rapidité des changements a, dans une cer-

taine mesure, pris de court l"Éducation natio- nale. La " demande sociale », jugée morose au début des années 1980, s"est clairement mani- festée en faveur des études longues (cf. graphiques II et III). Les prévisions

2. Les chercheurs de l'Institut national d'études démographi-

ques constataient dés le début des années 1960, en étudiantquotesdbs_dbs32.pdfusesText_38