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UNIVERSITE DES SCIENCES SOCIALES

INSTITUT D'ETUDES POLITIQUES DE GRENOBLE

cerat

Politique-administration-territoire

ENTRETIENS

AVEC DES DIRIGEANTS DE LA CGT

par

Dominique Labbé, Jacques Derville

(Maîtres de Conférence à l'IEP de Grenoble)

² Novembre 1995 ²

Organisme bénéficiaire :

INSTITUT D'ETUDES POLITIQUES

Etablissement Public rattaché à l'Université Pierre Mendès-France

B.P. 45

38402 Saint Martin d'Hères cedex

Laboratoire exécutant la recherche :

CERAT

B.P. 45

38402 / Saint Martin d'Hères cedex

LA SYNDICALISATION EN FRANCE

DEPUIS 1945

ENTRETIENS

AVEC DES DIRIGEANTS DE LA CGT

par

Dominique Labbé, Jacques Derville

(IEP de Grenoble)

Convention d'étude :

³(PXGH VXU OM VLPXMPLRQ V\QGLŃMOH HQ )UMQŃH´

Responsable scientifique :

Dominique Labbé

financée par : la Direction à l'Animation, de la Recherche, des Etudes et de la Statistique (Dares) du Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle

Date de notification : 7 octobre 1994

TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS

LISTE DES ENTRETIENS :

Messieurs

G. Alezard ............................................................................. 1 A. Allamy ............................................................................. 17 M. Apostolo .......................................................................... 29 M. Bonicel ............................................................................ 39 Mme L. Brovelli .................................................................... 49 R. Buhl .................................................................................. 63 M. Caille ............................................................................... 75 J.C. Chaumeron..................................................................... 91 E. Deiss ................................................................................. 103 M. Dufriche .......................................................................... 115 R. Jevodan ............................................................................ 133 Le Duigou ............................................................................. 153 R. Lomet ............................................................................... 173 Ph. Masson ............................................................................ 185 J.L. Moynot ........................................................................... 199 A. Obadia .............................................................................. 217 Y. Peyrichou ......................................................................... 243 A. Poncet .............................................................................. 261 H. Sauvinet ........................................................................... 279 M. Warcholak ....................................................................... 293 INDEX DES NOMS ................................................................ 305 INDEX DES MATIERES ........................................................ 309

NOTICES BIOGRAPHIQUES DE CERTAINES

PERSONNES CITEES DANS LES ENTRETIENS ...................... 313 TABLE DES SIGLES .............................................................. 321

AVANT-PROPOS

Pourquoi y-a-t-il si peu de syndiqués en France ? La faiblesse du mouvement syndical français tient sans doute à l'histoire du pays et aux conditions générales de son développement économique et social. Nous pensons qu'il faut également prendre en compte des facteurs moins bien connus comme l'organisation interne des syndicats, la manière dont sont sélectionnés les dirigeants ou encore leurs relations avec les partis. Ces facteurs sont difficiles à étudier puisque le chercheur indépendant ne peut pas

avoir accès aux archives internes des syndicats : il lui faut donc travailler avec les

publications, les fonds privés et des témoignages comme ceux qui sont présentés dans le présent ouvrage et qui concernent tous l'histoire intérieure de la CGT depuis la

Libération.

Ce document est né de manière fortuite : dans nos études de synthèse, nous souhaitions pouvoir citer largement certains témoignages mais plusieurs personnes ont

exigé que leurs propos soient intégralement reproduits et ont refusé les citations

partielles. D'où ce volume où sont présentés les principaux entretiens .

Qui sont les personnes interrogées ?

Les personnes interrogées ont joué un rôle de premier plan dans la CGT ou dans l'une

des deux organisations confédérées qui faisaient l'objet de l'étude. Aucune n'avait

témoigné auparavant sur les questions abordées. Pratiquement toutes se sont livrées avec sincérité.

Nous avons écarté les secrétaires généraux de la confédération parce qu'ils se sont

déjà exprimés très souvent dans la presse et dans divers forums. D'une manière plus générale, nous avons évité les responsables connus pour servir la "bonne parole" sans répondre aux questions posées. Les personnes interrogées sont d'abord celles qui ont été chargées du fonctionnement quotidien de la machine. Ainsi, pourra-t-on lire le témoignage de celui qui a coordonné pendant près de 20 ans le travail de la direction confédérale (R. Lomet) et qui est sans doute l'un des plus au fait de l'organisation interne. Dans le même ordre d'idées, nous avons recueilli les explications de deux "administrateurs", qui ont eu en charge "l'intendance" et les finances de l'organisation (L. Brovelli et E. Deiss), ainsi que celles des responsables des "secteurs organisation" institution si caractéristique de l'univers communiste de la confédération (M. Dufriche, M. Caille, M. Warcholak), de la fédération des Finances (J.-C. Chaumeron) et de l'UGICT (H. Sauvinet et Ph. Masson). Nous nous sommes aussi intéressés à certains domaines particuliers, notamment à la question des "cadres syndicaux" c'est-à-dire à la cooptation des dirigeants (A. Allamy), le "secteur économique" dont les "malheurs" illustrent les impasses de la "pensée-CGT" (J.-L. Moynot et G. Alezard), la syndicalisation de certaines catégories particulières comme les jeunes, les enseignants, les cadres ou encore les immigrés qui fournissent aussi une illustration de ce que fut le "syndicalisme de commission" (M. Nous avons interrogé les quatre anciens secrétaires généraux de la fédération des Finances (M. Bonicel, R. Jevodan, Y. Peyrichou, J.-C. Le Duigou) ainsi que A. Poncet et J.-C. Chaumeron qui furent parmi les principaux protagonistes de son histoire agitée. Enfin, nous avons questionné plusieurs anciens responsables de l'UGICT sur sa création et son histoire (R. Lomet, P. Masson, J.-L. Moynot, A. Obadia, H. Sauvinet).

Que trouvera-t-on dans ces témoignages ?

Tous les entretiens ont suivi à peu près le même canevas chronologique depuis les

premières responsabilités syndicales jusqu'à la période actuelle. Nous avons posé à tous

les mêmes questions sur les principaux événements ainsi que sur les problèmes généraux

de telle sorte que ces entretiens offrent un condensé du dernier demi-siècle : la Libération, la scission FO, la guerre froide, la Hongrie, l'Algérie, mai 1968, la Tchécoslovaquie, la rupture du programme commun, l'Afghanistan, l'élection présidentielle de 1981, etc. Le lecteur pourra (re)découvrir plusieurs épisodes mal connus de l'histoire de la CGT comme le congrès de Grenoble et son enterrement, l'affaire dite du "bulldozer de Vitry", l'attaque de l'usine de la SKF, les "dix de Billancourt", la reprise en main de la fédération des Finances et, plus généralement, les déchirements internes de la CGT depuis la fin des années 1970. Ces entretiens montrent également le contrôle étroit du PCF à tous les niveaux de

l'organisation depuis la sélection des secrétaires confédéraux, la définition des tâches

qui leur sont confiées, jusqu'au choix des responsables des UD et des fédérations

notamment grâce à la technique du double "suivi" (du parti et de la confédération). De ce

fait, on ne sera pas surpris de constater que, dans l'esprit même de la plupart de ces témoins, la principale explication de l'effondrement de la CGT tient à la ligne suivie par le PCF depuis 1978 et à la débâcle du communisme.

Quelle valeur attacher à ces témoignages ?

Nos interlocuteurs ignoraient les questions qui leur seraient posées et ce que nous avaient dit les autres. On verra que, dans l'ensemble, ces témoignages sont concordants.

De ce point de vue, les récits parallèles des crises à répétition de la fédération des

Finances sont très éclairants. Les témoignages sont également concordants à propos du dysfonctionnement quasi-permanent de la direction confédérale depuis 1978, de la crise

qui a suivi l'invasion de l'Afghanistan par l'armée rouge ou encore à propos du rôle très

particulier que joue le "secteur organisation". Certaines discordances sont également intéressantes. La plus notable concerne la désyndicalisation. A tous nos interlocuteurs, nous avons demandé s'ils avaient

conscience des pertes d'adhérents et comment le phénomène avait été analysé. E. Deiss

et M. Warcholak, notamment, nous ont affirmé que le bureau confédéral était parfaitement au courant depuis 1978 ; pour les autres, le problème ne semble avoir

réellement été posé qu'à partir de 1992 ! Mais, au fond, tous sont d'accord sur l'essentiel :

le problème n'a jamais été discuté sérieusement et la CGT a perdu 70% de ses adhérents

Tous les textes ont été approuvés par les personnes interrogées. Certaines ont joué le

jeu en assumant ce qu'elles avaient dit sans pratiquement rien changer. On les

reconnaîtra sans peine : ce sont les documents les plus vivants et les plus directs.

D'autres en ont enlevé, parfois beaucoup (ces coupes concernent des personnes vivantes et, plus encore, les "secrets" du parti communiste). Quelques-unes ont partiellement

réécrit et, en croyant bien faire, elles se sont parfois livrées aux exercices de menuiserie

si caractéristiques de l'univers-CGT. Enfin, une personne a choisi de rédiger totalement un autre texte dans lequel elle a supprimé ce qui lui semblait "secondaire", c'est-à-dire notamment tout ce qui concernait le parti communiste, le comité central, la sélection des cadres syndicaux et le fonction Malgré ces limites, nous espérons que ces documents seront utiles et qu'ils pourront apporter quelques lumières sur une histoire qui reste encore largement à écrire.

Dominique LABBE

Décembre 1995

- 1 -

ENTRETIEN AVEC

GERARD ALEZARD

(Montreuil, le 20 septembre 1995)1

J'ai commencé à travailler en 1957 au

laboratoire central des Ponts-et-Chaussées.

Pendant un peu plus de 10 ans, j'ai suivi

une carrière d'ingénieur avec comme dominante le contrôle non-destructif des ouvrages d'art. L'application des radio- éléments était un domaine neuf à cette époque ce qui m'a conduit à effectuer des stages au CEA. C'était un travail passionnant que je n'ai pas abandonné sans regrets. Dès 1957, j'ai adhéré à la CGT. La première motivation de mon adhésion était un peu spécifique puisqu'elle avait trait à la guerre d'Algérie. Mais j'avais aussi la conviction que cela valait la peine, même au niveau de responsabilité où j'étais, de me préoccuper des revendications et de la vie syndicale.

La CGT était une organisation de masse au

ministère de l'Equipement Dans notre laboratoire il devait travailler environ 350 personnes, et la CGT avait quelque 200 adhérents. C'était une période où la dimension personnelle de l'adhésion était largement dynamisée par l'activité syndicale et par la présence du syndicat sur le terrain. Ce dynamisme m'a amené assez vite à prendre des responsabilités syndicales dans le domaine professionnel mais surtout des responsabilités interprofessionnelles. Je suis de ceux qui ont très rapidement quitté le cocon professionnel pour me tourner vers une activité interprofessionnelle. Les circonstances m'ont amené à l'union locale (UL) du XVe arrondissement, ce n'était pas une détermination de ma part. A l'époque, cette démarche n'était pas tellement banale et surtout pas dans ma profession. L'UL était encore très ouvrière, populaire, industrielle. Il faut dire que cela ne me gênait pas, au contraire : je suis passé, moi aussi, par une phase où la démarche ouvriériste a pris un peu le pas sur la recherche d'une spécificité !

1 La transcription de l'entretien a été réalisée par

Dominique Labbé qui est également l'auteur des notes en bas de page. Le secrétariat de l'union départementale de Paris Je suis entré au secrétariat de l'union départementale (UD), dès sa création en novembre 1966 après une très longue hésitation. J'avais en effet un travail tout à fait intéressant. Plusieurs fois j'avais été sollicité pour être permanent, et j'avais refusé non pas par défiance envers les fonctions de permanent, mais tout simplement par intérêt pour mon activité professionnelle : j'avais en cours des travaux auxquels j'attachais beaucoup d'importance notamment sur des brevets techniques. Et cela m'a amené à différer assez longtemps ma décision, sinon j'aurais probablement intégré une activité permanente que m'avait proposée l'UD de la Seine. J'avais déjà un intérêt pour les questions économiques. C'était à l'époque où l'on mettait en place le district de la région parisienne. La CGT disposait d'un poste rémunéré au conseil du district, poste qui m'avait été proposé mais j'avais refusé. Lorsque la Seine et la Seine-et-Oise ont été découpées en plusieurs départements, la CGT a décidé de créer des UD pour chacun des nouveaux départements et donc une pour Paris. J'ai été élu membre du secrétariat lors du premier congrès. Et l'on ma confié la charge des ingénieurs, cadres, techniciens, ainsi que ce qu'on appelait la "propagande".

Je suis devenu permanent à cette occasion.

Pour les cadres, c'est un problème de devenir

permanent, il faut le souligner. Cela est vrai plus encore aujourd'hui Il y a maintenant une tendance, chez les cadres en particulier, à ne plus souhaiter être permanents, et à essayer de conjuguer une activité professionnelle, à temps partiel, avec une activité syndicale. L'engagement syndical à temps plein est très difficile à assumer et ils répugnent à se couper de leur milieu et de leur activité professionnelle. A mon époque, il n'en était pas question. Il a fallu sauter le pas. En fait je n'ai jamais été sollicité directement pour assumer une responsabilité autrement que par l'intermédiaire pour ce qui est de la CGT jusqu'à la confédération d'un seul dirigeant confédéral. En l'occurrence, il s'agissait de H. Krasucki qui - 2 - suivait l'UD de Paris. Il s'occupait beaucoup de Paris et de la région parisienne (c'était son ancienne UD).

Il ne s'agissait pas du tout d'un contrôle ou

d'une tutelle. Je n'ai absolument pas vécu comme cela ! Je n'ai pas senti la moindre tutelle pendant toute la période que j'ai vécue à l'UD. Je dirais plutôt que c'est moi qui ai sollicité cette aide parce que, étant secrétaire de l'UD, j'étais trop livré à moi-même. J'avais vraiment besoin de conseils et puis j'observais la vie syndicale et j'avais quelques idées pour son évolution que H. Krasucki semblait heureux d'entendre. Alors il ne faut pas parler de tutelle, mais d'aide mutuelle ou de conseils réciproques.

L'UD de Paris a toujours eu un statut un

peu particulier. Paris a toujours eu du mal à tenir une vie syndicale propre. Il est vrai que dans les années 1966-1980, nous avions vraiment pignon sur rue. Probablement, parce que les moyens étaient importants. Ceci dit, nous avons toujours rencontré des difficultés.

En premier lieu, c'est alors la plus

importante UD de France en nombre d'adhérents. Elle a aussi des responsabilités particulières : le moindre des événements qui se passe à Paris prend une dimension nationale. Parfois, cela nous est imposé : beaucoup de décisions confédérales ont des retombées à Paris ne serait-ce que parce que Paris est la capitale administrative, politique, économique et le lieu de toutes les manifestations importantes que l'UD doit assumer avec ses moyens.

De plus, il existe une difficulté permanente

à définir et à tenir une ligne syndicale "parisienne", entre guillemets, parce que la spécificité parisienne est très difficile à gagner. Entre parenthèses, cela est encore plus vrai pour les UL, à la différence de la province : une UL en province a une entité reconnue, c'est la ville où elle est implantée.

Quand j'étais responsable départemental

j'ai souvent reproché à la confédération ce que l'UD de Paris peut probablement encore aujourd'hui nous reprocher. J'ai souvent dit que les dirigeants nationaux passaient beaucoup plus de temps dans le train pour aller à l'autre bout de la France qu'à s'occuper de la vie syndicale parisienne qui se déroulait pourtant quasiment sous leur fenêtre. Cela a toujours été un problème.

Enfin, Paris est aussi le siège des

fédérations. Les principaux militants professionnels à Paris étaient en général, et le sont probablement encore, membres des bureaux des fédérations ou même dirigeants confédéraux siégeant à la CE etc... La plupart du temps, c'était une perte sèche pour l'UD. C'est un vrai problème spécifique à Paris.

Probablement, est-il un peu moins sensible

aujourd'hui, parce que paradoxalement le syndicalisme s'est affaibli,

Le fait que la composante professionnelle

était encore un peu plus marquée à Paris qu'ailleurs, a fait que la vie interprofessionnelle a subi pas mal de vicissitudes.. Mais il y a eu incontestablement une évolution, une amélioration grâce au souci tenace de l'union départementale pour favoriser des convergences

Dès sa création, nous avons voulu que la

CGT de Paris ait sa propre image qui ne soit

pas la simple reproduction de la CGT confédérale. Par exemple, nous avons été parmi les premiers à se doter d'un logo (qui est encore en usage aujourd'hui). C'était typique d'un souci de l'UD de se fabriquer une personnalité repérable dans la CGT et au-delà. Le développement de l'activité spécifique pour les ingénieurs et cadres venait aussi de ce souci

Peut-être ce souci d'affirmer l'image d'une

CGT parisienne s'est-il un peu perdu

aujourd'hui. Nous avions plus de moyens et il y a aujourd'hui évidemment un problème de ressources. Il y a peut-être cependant l'idée d'une UD relais de la confédération au détriment de l'UD organisation autonome.

Les ingénieurs et cadres

Parallèlement, pendant toute cette période,

j'ai été membre de la CE puis du bureau de l'Union générale des ingénieurs et cadres (UGICT). C'était passionnant. J'y ai appris beaucoup de choses. C'est un lieu où on a beaucoup réfléchi, beaucoup étudié, ou en général on est passé plus près de la réalité que beaucoup d'autres secteurs de la CGT. S'il y a toujours eu dans la CGT, à un poste ou à un - 3 - autre, des gens qui ont contribué à faire passerquotesdbs_dbs24.pdfusesText_30