[PDF] SOCIAUX, “DEMAIN” SE CONSTRUIT DÈS AUJOURDHUI



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SOCIAUX, “DEMAIN” SE CONSTRUIT DÈS AUJOURDHUI

Demain, de Cyril Dion, avec l'actrice Mé - lanie Laurent, résonne dans le cœur de ceux qui veulent un autre monde Non pas ceux qui rêvent d'un ailleurs telle-ment inaccessible que tout effort semble vain Mais ceux qui agissent ou sont prêts à agir, à leur échelle, dans leur en - vironnement, pas à pas Ce film, que l'on peut encore

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Fédération des Centres sociaux et Socioculturels de France (FCSF)Numéro 3 • Avril-Juin 2016

? CE QUI EST DIFFICILE PREND DU TEMPS, CE QUI EST IMPOSSIBLE EN PREND UN PEU PLUS ?

FRIDTJOF NANSEN DANS LES

CENTRES

SOCIAUX,

"DEMAIN" SE

CONSTRUIT DÈS

AUJOURD'HUI

ACTUALITÉS p.2

EN DIRECT DU RÉSEAU

p.7

Mémo Rezo

p.8 PORTRAIT LATIFA IBN ZIATEN ÇA VAUT DE L'OR Super Châtaigne

DOSSIER SPÉCIAL p.3Vous l'avez peut-être vu

ou, tout du moins, avez- vous entendu parler du documentaire de Cyril Dion et Mélanie Laurent, De- main, lauréat du César du meilleur do- cumentaire 2016, qui s'achemine tran- quillement vers le million d'entrées en salles. De quoi s'agit-il ? De montrer que, partout dans le monde, des solu- tions existent d'ores et déjà pour faire face aux grands défis auxquels l'Hu- manité est actuellement confrontée : monnaies locales, circuits courts pour l'alimentation, projets éducatifs alter- natifs, etc. Mais ces initiatives ne sont- elles pas actuellement réservées à ces fameux " Bobos

», c'est-à-dire aux

personnes les plus favorisées, qui cu- mulent déjà capital économique, cultu- rel, et social, accroissant encore davan- tage les inégalités ? Telle est la ques- tion, un brin provocatrice, que nous avons eu envie de poser dans ce numé- ro de "

C'est possible !

» en allant voir

du côté des centres sociaux qui déve- loppent des alternatives autour de l'ali- mentation ou du logement par exemple.

Comment ces projets peuvent-ils vrai-

ment profiter à tous, et en particulier à ceux qui en ont le plus besoin ?

Bonne lecture !édito

VIVRE AUTREMENT : UNE AFFAIRE DE ? BOBOS ? ?

Découverte de belles aventures

inspirantes pour construire un plus bel avenir.

Les zones de gratuité

UNE AUTRE MANIÈRE

D'ÉCHANGER

D epuis quelques années émergent un peu partout des zones de gratuité. Mais qu'est-ce-que c'est L'idée est simple : un espace (physique) où l'on peut déposer des objets dont on ne se sert plus et prendre des objets qui nous intéressent, sans contrepar- tie financière. On peut même déposer des objets sans en prendre, ou prendre sans rien déposer. Ni troc, ni obliga- tion de réciprocité, ni charité, la zone de gratuité est un moyen utile de réduire le volume de déchets et de recy- cler les objets. Une façon aussi de se réapproprier l'espace public, la rue, de créer un moment convivial, entre voi- sins et ouvert à tous.

Plusieurs centres sociaux en France

l'expérimentent depuis plusieurs années. Et vous ?

Super Châtaigne

D ans ce film, l'humoriste Kheiron, découvert dans la série "

Bref »

aux côtés de Kyan Khojandi, partage l'histoire de ses parents, Hibat Tabib et son épouse Fereshteh, des jeunes iraniens, militants pour la démocratie, contestant le régime du shah. Ils sont contraints de quitter leurs pays en 1984. Le film revient sur leur exil en France, notam- ment leur arrivée en Seine-Saint-Denis, où ils s'impliqueront dans la vie lo- cale. Hibat Tabib a été notamment directeur du centre social Georges Bras- sens de Pierrefitte, implanté au coeur de la cité des Poètes.

ça bouge !

Nous trois ou rien

2015 en 365

CONTRE LA MISÈRE

Ce livre est le

valeur les

QUESACO ?

AILLEURS

Des actualités de France et d'ailleurs revenant sur des démarches de personnes essayant de changer les choses !

LA CITATION

Connaissez-vous Fridtjof Nansen ? Non ? Cet homme

né en 1861 et mort en 1930 est un explorateur polaire, un scientifique, un homme d'état et un diplomate nor- végien. On retient son parcours politique, notamment à la Société des Nations (l'ancêtre de l'ONU), où il a oeuvré sur la question des réfugiés et des apatrides. Prix Nobel de la Paix en 1922, il a donné son nom au passeport "

Nansen », un certificat pour les apatrides

reconnu dans plus de 50 pays leur permettant de voya- ger. Près de 450.000 " passeports nansen

» ont été dis-

tribués pendant l'entre-deux-guerres.

Ce qui est difficile

prend du temps, ce qui est impossible en prend un peu plus.

Les élections présidentielles de

2017 se rapprochent et voient de

multiples initiatives émerger pour porter des voix différentes de celles des partis politiques plus instal- lés. Après la primaire citoyenne dans notre précédent numéro, nous

COUP DE CRAYON

À LIRE

À DÉCOUVRIR

ÇA VAUT DE L'OR

avons choisi de mettre en lumière l'initiative d'un ardéchois qui milite pour refondre complètement notre système démocratique : Super Châtaigne ! A partir de mars 2016, Super Châtaigne va sillonner la France pour présen- ter son programme (sérieux) de réforme de la constitution française, vi- sant ainsi à redonner plus de place et de pouvoirs aux citoyens. www.superchataigne2017.fr

Suède

L a Croix-Rouge, mouvement international d'aide aux victimes et aux plus démunis, dispose de boites de dons dans certains aéroports. En Suède, cette organisation constatait malheureusement que les boites ne se remplissaient pas beaucoup.

Pour inciter au don, la Croix-Rouge

a transformé ses boites en véritable borne d'arcade (ces machines de jeu où l'on pouvait jouer aux premiers jeux vidéo, bien avant l'arrivée des consoles de salons), proposant des jeux classiques comme

Pac-Man ou Space Inva-

ders. Les voyageurs en attente de leur avion peuvent ainsi faire un don à la Croix-Rouge tout en se replongeant dans les jeux d'antan. Ca donne des idées, non dossier spécial En 4 pages, faisons le tour de la question pour imaginer des possibles, tout de suite, partout !

Concentré d'énergie et d'optimisme, le lm

, de Cyril Dion, fait écho à de nombreuses initiatives menées dans les centres sociaux. Des aventures souvent silencieuses, parfois

culottées, qui contribuent dès à présent à façonner un avenir plus respectueux des hommes

et de la nature. Dans les centres sociaux, "Demain" se construit dès aujourd'hui C 'est un film. Un film à grand suc- cès même, puisqu'il a déjà allè- grement dépassé les 900

000 en-

trées. Mais c'est aussi et surtout une vraie expérience humaine, suscep- tible de laisser des traces chez le spec- tateur. De le transformer, si besoin est, en citoyen engagé, attentif à ses sem-

blables, sensible à la nature aussi, sans laquelle il ne serait rien.Demain, de Cyril Dion, avec l'actrice Mé-

lanie Laurent, résonne dans le coeur de ceux qui veulent un autre monde. Non pas ceux qui rêvent d'un ailleurs telle- ment inaccessible que tout effort semble vain. Mais ceux qui agissent ou sont prêts à agir, à leur échelle, dans leur en-

vironnement, pas à pas. Ce film, que l'on peut encore voir dans de nombreuses salles et qu'il ne faut pas hésiter à montrer à des adolescents (même si une bonne partie du documen-

taire est en anglais sous-titré), donne la pêche et redonne de l'espoir. Parce qu'il montre qu'en France et un peu par- tout sur la planète, des hommes et des

femmes se retroussent les manches pour manger différemment, produire des énergies renouvelables, repenser l'économie, réinventer l'éducation, vivre pleinement la démocratie.Au fond, ce film aurait pu emprunter son titre à notre magazine. Car, oui, as-

surément, c'est possible ! Et notre dos- sier le montre, en prolongeant un peu l'esprit de

Demain, en zoomant sur des

initiatives locales développées par les centres sociaux et leurs partenaires,

à Bordeaux, Toulouse ou encore Revin,

dans les Ardennes. De belles aventures qui montrent que l'on peut, ensemble, se préoccuper efficacement, dès au- jourd'hui, de l'avenir, de notre avenir.

Une radio à l'écoute du monde

Jean-Marc

Jean-Louis

P ar où commencer ? Pour présen- ter le Réseau Paul Bert et son foi- sonnement d'activités, le plus simple serait peut-être de grim- per méthodiquement, un à un, les étages du vieil immeuble qu'a racheté en 2008, avec le soutien de plusieurs fondations, ce centre social hors-norme. Et ce, de- puis le sous-sol jusqu'à son toit-terrasse, avec vue imprenable sur la cathédrale

Saint-André, six niveaux plus haut.

Ou bien on pourrait évoquer ce qui at-

tire l'oeil du visiteur dès son arrivée, ces immenses bacs à la végétation géné- reuse, disposés à même l'espace public devant la porte d'entrée. Une étape vers la création, en partenariat avec l'école primaire voisine et avec l'aval tardif de la municipalité, d'une " ruelle verte dans laquelle le piéton sera prioritaire.Mais ce serait négliger la principale spé- cificité de ce centre social : celle d'être avant tout un bar. Un lieu de convivia- lité, donc, et aussi, n'ayons pas peur des mots, un commerce. Quand bien même ses tarifs sont imbattables : cinquante centimes le café, quatre euros le repas avec entrée, plat principal, dessert et boisson.

Ici, le mot caritatif échappe au voca-

bulaire commun. Tout comme l'on se méfie du " travail social

» qui, déplore

Christophe, directeur du Réseau Paul

Bert, "

consiste trop souvent à faire entrer les gens dans des cases, dans des dispositifs spécifiques, comme s'il existait deux humanités distinctes, les pauvres et les autres

». Même les entre-

tiens avec les deux assistantes sociales peuvent se dérouler " près du zinc, avec

PAROLES D'HABITANTS

Quand on entre, on salue, on nous salue,

on paie sa consommation, et si on n'a pas assez pour la régler, on négocie avec le taulier, qui n'est pas toujours commode. X tutoiement en option

», comme le dit

l'une d'elles, Séverine.

FAIRE SOCIÉTÉ

Car l'objectif est de "

faire » voire " refaire société

», en mobilisant une culture po-

pulaire compréhensible de tous, celle du bar de quartier. "

Quand on entre, on sa-

lue, on nous salue, on paie sa consomma- tion, et si on n'a pas assez pour la régler, on négocie avec le taulier, qui n'est pas toujours commode

», s'amuse Christophe.

Parce que ce bar n'est pas situé aux

pieds des barres d'immeubles mais en plein coeur du Bordeaux historique, il attire un public très varié, des étu- diants aux sans-abri, des jeunes des ci- tés aux routards de passage. Dès que le ton monte, que la situation dégénère, il se trouve toujours cinq, dix, vingt per- sonnes pour se lever et ramener le calme

», souligne Emmanuel, le direc-

teur général du Réseau Paul Bert.

Aujourd'hui, en tout cas, à l'heure du dé-

jeuner, l'ambiance est plus que chaleu- reuse. On se salue, on s'apostrophe, on palabre en sirotant son café, en grigno- tant un croque-madame. Difficile pour le nouveau-venu, et c'est tant mieux, de savoir qui est qui. Qui salarié, qui béné- vole, qui " simple usager

», si cette ex-

pression a quelque pertinence ici.

Prenons le cas de Rivière. C'est elle qui

d'ordinaire mitonne couscous, pizzas et autres pâtes bolognaises. Actuelle- ment en arrêt maladie, cette salariée

RÉSEAU PAUL BERT, UN OVNI DANS LA GALAXIE

DES CENTRES SOCIAUX

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