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couvrant plusieurs pays en développement comparés à l’Afrique au Sud du Sahara pour en évaluer la singularité L’étude confirme le lien étroit entre les parités désirées et effectives, lequel s’avère plus significatif pour en expliquer les variations que les programmes de planification familiale



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UNFPA, Bureau de l’Afrique de l’Ouest et du Centre Immeuble Wolle Ndiaye, Almadies BP : 21090 Dakar-Ponty SENEGAL Fax : +221 33 820 17 31 Web : http ://wcaro unfpa Email : wcaro office



ETUDE MONOGRAPHIQUE SUR LE SECTEUR DE LOR DANS LUEMOA

Le sous-sol de l'UEMOA recèle de grandes potentialités en ressources aurifères En particulier, il renferme de nombreux gisements d'or et des réserves comptant parmi les plus importants au monde Le Mali est le premier producteur d'or de l'Union et le troisième du continent africain après l'Afrique du Sud et le Ghana



MONOGRAPHIE DES SYSTÈMES FINANCIERS DÉCENTRALISÉS

MINISTERE DE L’ÉCONOMIE ET DES FINANCES I DIRECTION -----GENERALE DU TRESOR ET DE LA COMPTABILITE PUBLIQUE Direction de la Réglementation et de la Surveillance des Systèmes Financiers Décentralisés CÔTE D’IVOIRE: 2016 MONOGRAPHIE DES SYSTÈMES FINANCIERS DÉCENTRALISÉS REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE Union-Discipline-Travail Mai 2018



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NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique OCHA : Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires O D M : Objectif du Millénaire pour le Développement O M S : Organisation Mondiale de la Santé O N C : Office National du Café



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ETUDE MONOGRAPHIQUE SUR LE SECTEUR DE LOR DANS LUEMOA

Avenue AAbdoulaye FFadiga

BP 33108 - DDakar - SSÈnÈgal

www.bceao.int

IMPRIMERIE BCEAO

E12 RV3-EF

2 I2 202 12 I

1-V I2R-

FEVRIER - 2013

ETUDE MONOGRAPHIQUE SUR LE SECTEUR DE L"OR

DANS L"UEMOA

IHNMLHM A ECDGDirection

Générale des Etudes Economiques et de la Monnaie

Direction

des Etudes

Service des Etudes EconomiquesMonographie Février 2013:Monographie Sénégal.qxd 13/03/13 08:45 Page1

Monographie Février 2013:Monographie Sénégal.qxd 13/03/13 08:45 Page2

SOMMAIRE

ABREVIATIONS ET SIGLES.............................................................................................................................4

RESUME .........................................................................................................................................................5

I - CADRE LEGAL ET REGLEMENTAIRE DE L"EXPLOITATION MINIERE DANS L"UEMOA............................10

1

.1 - Au niveau Communautaire ..............................................................................................................10

1.2 - Au niveau des Etats membres de l"Union ......................................................................................11

II - ETAT DES LIEUX DU SECTEUR AURIFERE DANS L"UEMOA ....................................................................12

2.1 - Potentiel, situation de la recherche et de l"exploitation .................................................................12

2.2 - Evolution de la production ..............................................................................................................14

2.3 - Contribution aux performances économiques des Etats ...........................................................17

2.4 - Externalités et contraintes ...............................................................................................................22

III - DEFIS ET ENJEUX DE LA FILIERE AURIFERE ..........................................................................................25

3.1 - Transparence et gouvernance ......................................................................................................25

3.2 - Amélioration de la contribution au développement économique des Etats .........................26

3.3 - Mise en place d"une stratégie appropriée de développement du secteur ...........................26

IV - RECOMMANDATIONS ........................................................................................................................27

4.1 - Mesures au niveau communautaire ..............................................................................................27

4.2 - Mesures au niveau des Etats membres de l"Union .......................................................................27

BIBLIOGRAPHIE ..........................................................................................................................................30

GLOSSAIRE .................................................................................................................................................31

ANNEXE ......................................................................................................................................................33

LISTE DES ENCADRES

1 - Pratique de l"orpaillage dans l"UEMOA .............................................................................................16

2 - Contribution de l"or à l"économie malienne ....................................................................................20

3 - Commerce de réexportation de l"or au Bénin ................................................................................23

4 - Suivi des effets de la production aurifère sur l"environnement au Niger .....................................24

LISTE DES TABLEAUX

1 - Quelques caractéristiques des codes miniers des Etats membres de l"UEMOA.......................11

2.1 - Evolution de la production d"or dans l"UEMOA ............................................................................15

2.2 - Parts dans la production globale d"or de l"UEMOA .....................................................................16

2.3 - Evolution des exportations d"or par pays ......................................................................................18

2.4 - Part de l"or dans les exportations totales de biens .......................................................................18

Etude Monographique sur le secteur de l"or dans L"UEMOA - FEVRIER 20133 Monographie Février 2013:Monographie Sénégal.qxd 13/03/13 08:45 Page3

LISTE DES GRAPHIQUES

1 - Graphique 1 : Evolution de la production d"or dans l"UEMOA de 2000 à 2011 .........................15

2

- Graphique 2 : Evolution des exportations d"or dans l"UEMOA de 2004 à 2011 ...........................17

3 - Graphique 3 : Evolution des exportations d"or par pays, de 2007 à 2011 ...................................19

ABREVIATION ET SIGLES

BCEAO : Banque Centrale des Etats de l"Afrique de l"Ouest BAD : Banque Africaine de Développement BEEEI : Bureau d"Evaluation Environnementale et des Etudes d"Impact (Niger) ITIE : Initiative Internationale pour la Transparence dans les Industries Extractives FCFA :Franc de la Communauté Financière Africaine IDE :Investissements Directs Etrangers INSTAT :Institut National de la Statistique

PIB : Produit Intérieur Brut

PCS : Prélèvement Communautaire de Solidarité

RS : Redevance Statistique

SML-SA : Société des Mines du Liptako

TVA : Taxe sur la valeur ajoutée

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

UMOA :Union Monétaire Ouest Africaine

Etude Monographique sur le secteur de l"or dans L"UEMOA - FEVRIER 20134 Monographie Février 2013:Monographie Sénégal.qxd 13/03/13 08:45 Page4 Etude Monographique sur le secteur de l"or dans L"UEMOA - FEVRIER 20135

RESUME

Dans l"UEMOA, l"exploitation aurifère bénéficie d"une réglementation moderne, à travers le code

minier communautaire mis en place en décembre 2003. Ce code constitue un instrument de

p

romotion du secteur des mines, régissant l"ensemble des opérations portant sur la prospection, la

recherche, l"exploitation, la détention, la circulation, le traitement, le transport, la possession, la

transformation et la commercialisation de substances minérales sur toute l"étendue du territoire

communautaire, à l"exception des hydrocarbures liquides ou gazeux.

Tous les Etats membres de l"Union disposent d"un cadre règlementaire national sur le secteur minier.

Avec l"envolée des cours des produits de base sur le marché international, la plupart d"entre eux ont

e

ngagé ou accéléré les réformes dans le secteur afin de tirer profit de ce contexte favorable.

Le sous-sol de l"UEMOA recèle de grandes potentialités en ressources aurifères. En particulier, il

renferme de nombreux gisements d"or et des réserves comptant parmi les plus importants au

monde. Le Mali est le premier producteur d"or de l"Union et le troisième du continent africain après

l"Afrique du Sud et le Ghana. Il est suivi du Burkina qui se classe au huitième rang en Afrique.

La production d"or de l"UEMOA est passée de 57,6 tonnes en 2007 à 95,7 tonnes en 2011, soit une

augmentation de 66,1%. Sur la période 2007-2011, elle représente en moyenne 3,1% de la

production mondiale évaluée à 2.400 tonnes. La tendance de cette production est déterminée

jusqu"en 2007 par celle du Mali. A partir de 2008, la contribution relative de ce pays a régulièrement

baissé au profit du Burkina et, dans une moindre mesure, de la Côte d"Ivoire.

L"orpaillage est largement répandu dans l"UEMOA, où il est pratiqué dans l"ensemble des Etats

membres, généralement le long des cours d"eau (fleuves, rivières, lacs, etc.). Cette activité informelle

est exercée essentiellement par des personnes physiques ou des groupements et coopératives

d"artisans, auxquels des parcelles d"exploitation sont attribuées par les Autorités compétentes.

L"importance du secteur de l"or est perceptible notamment dans le commerce extérieur. En valeur,

les exportations d"or dans l"UEMOA sont passées de moins de 300 milliards FCFA en 2004 à plus de

2.000 milliards en 2011. Ainsi, la part des ventes d"or dans les exportations totales de biens, qui était

de 5,3% en 2004, a atteint 21,5% en 2011, faisant du métal jaune le premier produit d"exportation de

l"Union, devant le pétrole (19,4%) et le cacao (18,8%).

D"une manière générale, les activités minières, en particulier celles d"extraction de l"or, soulèvent des

préoccupations majeures au plan de la préservation des écosystèmes. En effet, elles causent des

dommages souvent irréversibles sur l"environnement ainsi que sur la santé des populations autour

des mines, du fait des procédés d"extraction et de traitement du métal jaune.

Au total, l"étude a montré que dans l"UEMOA, la filière aurifère possède des atouts importants. Pour

tirer pleinement profit des potentialités de ce secteur et maximiser son impact sur leurs économies,

les Etats membres devraient s"atteler à relever les défis ci-après :

lla transparence sur les conditions d"exploitation des mines ainsi que la bonne gestion et

l"utilisation judicieuse des revenus générés ; Monographie Février 2013:Monographie Sénégal.qxd 13/03/13 08:45 Page5

6Etude Monographique sur le secteur de l"or dans L"UEMOA - FEVRIER 2013

ll"amélioration de la contribution de l"or au développement économique : en dépit de son

dynamisme, le secteur de l"or a un effet d"entraînement très limité sur la croissance

économique dans les Etats membres de l"UEMOA. Au Burkina, par exemple, les quantités de

métal jaune produites ont été multipliées par plus de six de 2008 à 2011. Sur la même période,

l

e taux de croissance économique moyen est ressorti à 5,5%, soit à un niveau presque

inchangé par rapport à celui observé de 2000 à 2007, qui est de 5,4% ;

lla mise en place d"une stratégie appropriée de développement du secteur aurifère, qui

devrait aller au-delà des politiques actuelles basées principalement sur l"attrait des capitaux

privés extérieurs, en prenant en compte d"autres aspects fondamentaux, notamment l"organisation des différents acteurs locaux du secteur, la transformation de la production, la promotion de l"emploi et la création de capacités locales autonomes pour prendre le relais des compagnies minières étrangères.

Au regard des défis liés à la gestion des revenus générés par le secteur de l"or ainsi qu"à la

préparation des économies nationales pour les périodes post exploitation, il importe que des

mesures soient mises en oeuvre pour consolider les acquis de ce secteur et optimiser son impact sur le développement économique et social des Etats membres de l"Union.

Au niveau communautaire, les efforts devraient être centrés principalement sur les actions ci-après :

lun renforcement du soutien au développement des pôles d"excellence en matière de

formation de l"expertise locale dans le secteur minier, en vue d"une implication accrue du

secteur privé national et régional dans l"exploitation des énormes potentialités minières de

l"Union ;

lune mutualisation de certains investissements qui pourrait contribuer à réduire les coûts des

facteurs de production dans le secteur minier, afin d"accroître son attractivité. Il s"agit

notamment des infrastructures d"énergie électrique, pouvant être mutualisées à l"aide des

interconnections communautaires.

Au niveau des Etats membres de l"Union, les actions suivantes pourraient être privilégiées :

lassurer un meilleur encadrement de l"orpaillage et investir davantage dans la formation et le renforcement des capacités des différents acteurs locaux ;

ltirer un meilleur profit de l"évolution favorable du marché de l"or, en procédant à une relecture

des contrats signés avec les compagnies minières avant l"envolée des cours mondiaux et

renégocier éventuellement les termes de ces contrats, en vue d"un meilleur partage des

revenus engrangés ;

laccroître les effets d"entraînement du secteur sur le reste de l"économie, par le

développement d"activités en amont et en aval de la production aurifère. Il s"agirait de

renforcer les capacités des entreprises locales à capter une part plus substantielle des

demandes de produits de consommation intermédiaire et de services (transport, assurance,

location de matériels et d"équipements, maintien de la sécurité sur les sites, etc.) émanant des

compagnies minières ; lencourager, dans les grands pays producteurs d"or, des joints ventures entre le secteur privé

local et les compagnies minières étrangères, pour la création d"infrastructures destinées à

l"affinage et à la transformation du métal jaune, afin d"accroître la valeur ajoutée de la filière

ainsi que sa contribution à la croissance d"autres secteurs économiques ; Monographie Février 2013:Monographie Sénégal.qxd 13/03/13 08:45 Page6

7Etude Monographique sur le secteur de l"or dans L"UEMOA - FEVRIER 2013

lInstituer un (ou des) Fonds alimenté(s) progressivement par une partie des revenus tirés de

l"exploitation aurifère, pour accompagner, dans le cadre de partenariats public-privé, le

développement d"infrastructures stratégiques nécessaires à une meilleure valorisation des

potentialités minières et d"autres secteurs d"activité, tels que l"agriculture et l"industrie ;

laméliorer la transparence et la gouvernance au sein de la filière, en adhérant aux initiatives

i

nternationales telles que l"ITIE et en s"efforçant à maintenir le respect des conditions y relatives.

Monographie Février 2013:Monographie Sénégal.qxd 13/03/13 08:45 Page7 Etude Monographique sur le secteur de l"or dans L"UEMOA - FEVRIER 20138 Monographie Février 2013:Monographie Sénégal.qxd 13/03/13 08:45 Page8

INTRODUCTION

Au cours de la décennie 2000, les prix des matières premières ont connu une forte hausse tirée par

le dynamisme de la demande des pays émergents. Il en a résulté une amélioration de la rentabilité

d e nombreux projets d"exploitation des ressources naturelles dans les pays exportateurs. L es Etats membres de l"Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), dont le sous-sol

recèle d"importantes ressources naturelles d"origine minérale, parmi lesquelles l"or occupe une place

de premier plan, ont saisi l"opportunité pour redéfinir les politiques sectorielles de manière à mieux

tirer profit du regain d"intérêt des investisseurs pour le secteur minier, comme en témoigne

l"accroissement conséquent des travaux de recherche et des investissements dans de nouvelles m

ines. Dans ce cadre, les Gouvernements ont procédé à une relecture des législations minières,

dans le but d"accroître la compétitivité du secteur et d"assurer sa promotion auprès des investisseurs.

Depuis plusieurs années, des compagnies minières, dont certaines comptent parmi les plus

importantes au niveau mondial, opèrent activement au Burkina, en Côte d"Ivoire, au Mali, au Niger

et au Sénégal. En quelques années, la production d"or a pris une importance considérable au Mali

et au Burkina, en devenant le premier produit d"exportation. Les autres Etats membres de l"Union, à

savoir le Bénin, la Guinée-Bissau et le Togo, caractérisés par une production minière de moindre

importance, font également l"objet d"un intérêt accru de la part des investisseurs internationaux,

pour la recherche et l"exploitation de gisements miniers, dont ceux de l"or. L"essor de la production aurifère au sein de l"UEMOA s"accompagne de nombreuses interrogations

concernant les effets induits sur le reste de l"économie et, plus généralement, son impact sur le

développement économique et social des pays producteurs. En outre, d"autres préoccupations

sont souvent soulevées, notamment celles relatives à l"impact de l"exploitation minière sur

l"environnement et la santé des populations au voisinage des sites, les conditions liées aux contrats

conclus avec les sociétés minières.

La présente étude monographique vise une meilleure connaissance du secteur de l"or dans les Etats

membres de l"UEMOA. Elle met en relief les défis liés à l"exploitation des potentialités aurifères dans

l"Union ainsi que les éléments de réponse aux questions fondamentales suscitées. Elle s"articule

essentiellement en quatre parties. La première donne une vue d"ensemble du cadre légal et

règlementaire qui régit l"exploitation minière dans les différents pays. Les deuxième et troisième

parties portent respectivement sur l"état des lieux du secteur aurifère dans l"Union et les défis majeurs

auxquels font face les Etats dans ledit secteur. La dernière partie du document formule des

recommandations visant notamment à permettre une meilleure contribution du secteur de l"or au développement économique des Etats membres de l"Union producteurs du métal jaune. Etude Monographique sur le secteur de l"or dans L"UEMOA - FEVRIER 20139 Monographie Février 2013:Monographie Sénégal.qxd 13/03/13 08:45 Page9 I - CADRE LEGAL ET REGLEMENTAIRE DE L"EXPLOITATION MINIERE DANS L"UEMOA

1.1- Au niveau communautaire

Conscientes de l"importance des ressources minières dont recèle le sous-sol des Etats membres de

l"UEMOA et de leur faible niveau de valorisation, les plus hautes Autorités de l"Union se sont engagées

à créer les conditions appropriées pour faire du secteur minier un puissant levier de développement

conomique et social. Cette volonté politique s"est traduite au plan communautaire par l"adoption,

le 14 décembre 2000, d"un Acte Additionnel instituant une politique minière commune de l"UEMOA.

Le Conseil des Ministres a adopté le 22 décembre 2003, par voie de Règlement, le code minier

communautaire de l"UEMOA.

1.1.1 Politique minière commune de l"UEMOA

L"Acte Additionnel instituant la politique minière commune de l"UEMOA décline les principes

directeurs de la législation minière à l"échelle de l"Union. Ces principes s"articulent autour des

aspects fondamentaux ci-après : l"égalité de traitement (non discrimination) entre les investisseurs,

la clarté, la simplicité et la transparence des textes ainsi que la flexibilité, en vue de permettre une

adaptation des mesures communautaires à l"évolution des réalités du secteur. Ils prennent

également en considération le souci d"assurer un développement durable du secteur minier ainsi

que le renforcement des stratégies pour attirer les investisseurs.

L"Acte Additionnel définit les programmes autour desquels s"articulent la politique minière

commune, à savoir : ll"harmonisation des cadres réglementaires ; lla promotion du secteur minier ; lla mise en place d"un système sous-régional d"informations géominières ; lle renforcement des capacités des structures institutionnelles et de recherche scientifique ; lle développement des échanges intra-africains de produits miniers ; lla préservation de l"environnement ; ll"incitation à la recherche et à l"exploitation des hydrocarbures. La mise en oeuvre de ces programmes devrait permettre la création d"un environnement favorable

et sécurisé pour les investissements miniers dans l"Union, l"accélération de l"exploitation des

substances minérales, la promotion et le renforcement des industries locales de transformation, un

meilleur encadrement de l"artisanat minier et le développement des petites exploitations.

1.1.2. Code minier communautaire de l"UEMOA

Le code minier communautaire constitue un instrument de promotion du secteur des mines au sein

de l"Union. Il régit l"ensemble des opérations portant sur la prospection, la recherche, l"exploitation, la

détention, la circulation, le traitement, le transport, la possession, la transformation et la

commercialisation de substances minérales dans l"UEMOA, à l"exception des hydrocarbures liquides

ou gazeux.

Le code minier communautaire s"applique uniformément sur toute l"étendue du territoire de l"Union,

à toute personne physique ou morale. Il stipule que " les substances minérales contenues dans le sol

et le sous-sol, les eaux territoriales et sur le plateau continental d"un Etat membre sont propriétés de

cet Etat. Toutefois, les titulaires des titres miniers d"exploitation acquièrent la propriété des substances

minérales qu"ils extraient ». Etude Monographique sur le secteur de l"or dans L"UEMOA - FEVRIER 201310 Monographie Février 2013:Monographie Sénégal.qxd 13/03/13 08:45 Page10

Tout titulaire d"un titre minier qui prend la décision d"exploiter un gisement, sur la base d"une étude de

faisabilité, doit entamer les démarches pour la création d"une Société d"Exploitation à laquelle le titre

minier relatif à l"exploitation est délivré. L"octroi de ce titre minier, par un Etat membre, donne droit à

cet Etat à une participation de 10% au capital social de la Société d"Exploitation pendant toute la

d

urée de la mine. Cette participation, libre de toutes charges, ne doit connaître aucune dilution en

cas d"augmentation du capital social. Toute participation additionnelle d"un Etat membre au capital social d"une Société d"Exploitation est contributive et se fait par négociation. Les principales dispositions du code minier communautaire sont présentées en annexe.

1.2- Au niveau des Etats membres de l"Union

Tous les Etats membres de l"Union ont mis en place un cadre règlementaire régissant leur secteur

minier. Avec l"envolée des cours des produits de base sur le marché international, la plupart d"entre eux

ont engagé ou accéléré les réformes dans le secteur afin de tirer profit de ce contexte favorable. En

outre, avec l"adoption du code minier communautaire en 2003, il est apparu nécessaire de réviser ou

d"ajuster les textes nationaux, afin de les rendre conformes aux disposions et orientations fixées à

l"échelle de l"Union. Ces travaux sont en cours dans la grande majorité des pays.

Les nouveaux codes miniers ont été préparés dans le dessein de mieux valoriser les potentialités du

secteur, d"accroître sa contribution à la création de richesse et d"améliorer sa compétitivité. Ainsi, dans

leur élaboration, l"accent a été mis notamment sur la clarté et la simplicité des dispositions

règlementaires, l"allègement des procédures administratives et la sécurisation des investisseurs.

Le tableau ci-après présente quelques caractéristiques des codes miniers de certains Etats membres

de l"UEMOA. Etude Monographique sur le secteur de l"or dans L"UEMOA - FEVRIER 201311

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Monographie Février 2013:Monographie Sénégal.qxd 13/03/13 08:45 Page11

Les conditions liées au permis de recherche minière, notamment sa durée et les modalités retenues

pour son renouvellement, sont globalement identiques dans les pays de l"Union. Dans la plupart des

Etats membres, les permis délivrés pour la recherche minière sont valables pour une durée de trois

(3) ans renouvelable deux fois au maximum. En revanche, pour l"autorisation de prospection et le p ermis d"exploitation, les conditions apparaissent variables, d"un pays à l"autre. A u Sénégal, toute découverte d"un gisement commercialement exploitable par le titulaire d"un permis de recherche minière, donne un droit exclusif, en cas de demande avant expiration de ce

permis, à l"octroi d"un permis d"exploitation ou d"une concession minière portant sur le périmètre de

ladite découverte. Aussi, les phases de recherche et d"exploitation font l"objet d"une seule

convention minière.

A l"instar d"autres pays africains producteurs de substances minérales, la redevance représente dans

les Etats membres de l"UEMOA la principale source de revenu provenant de la taxation du secteur

minier. Les taux de redevance minière sont fixés " ad valorem », c"est-à-dire basés sur la valeur de la

ressource à la porte de la mine (sans prendre en compte les traitements supplémentaires apportant

de la valeur ajoutée). Ils sont en général fixes, comme dans la grande majorité des pays miniers du

continent. Toutefois, au Burkina, le taux de la redevance de l"or est indexé sur le cours du métal

jaune. En fonction de l"évolution du prix de l"or sur le marché international, il peut être de 4% ou 5%,

pour toutes les sociétés minières, à l"exception de la compagnie Kalsaka Mining, qui est régie par le

code minier de 1997 et bénéficie de ce fait d"un taux de 3%. De même au Niger, le taux de la

redevance minière est de 5,5%, 9% ou 12%, en fonction de l"importance des résultats d"exploitation

de l"entreprise concernée. Selon le code minier de ce pays, les sociétés d"exploitation, lors de

quotesdbs_dbs32.pdfusesText_38