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Cecim, 50 ans, et après - cecimobsnet

de l’immobilier (Chambre des notaires, Fnaim, BPCE - ex Crédit Foncier- ) La contribution du CECIM dans le cadre du Club Habitat est centrale et en fait un partenaire de longue date de la Métro-pole de Lyon Aussi, je suis très heureux de pou-voir souhaiter un bel anniversaire au CECIM, et me félicite de sa longévité



2ème Conférence départementale de l’habitat de l’Isère

Alain Buttard (EDF), Philippe Lintanff et Gabriel Nallet (Chambre des notaires de l’Isère), Yvan Moryussef (FNAIM) Autres organismes et associations René Ballain et Yolande Encinas (OHL), Jacques Blanchet et Marie Lamy (H&D Isère Savoie),



LES ACTEURS DU SECTEUR DÉCRYPTENT LES ENJEUX

savoyards, constructeurs, promoteurs, bailleurs sociaux, notaires, élus locaux, industriels en un même lieu et dans un but commun : dresser un panorama exhaustif de l’immobilier en Savoie et Haute-Savoie en cette rentrée 2016 Dé˚ relevé L’Impérial Palace d’Annecy a récemment accueilli ce premier “Panorama de l’immo-

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2ème Conférence

départementale de l"habitat de l"Isère

Compte-rendu de séance

25 octobre 2012

Hémicycle de l"Hôtel du département

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Ouverture

Ouverture par Charles Arathoon, représentant de l"Etat et Gisèle Perez, 1ère vice-présidente du

Conseil général chargée de la solidarité avec les personnes âgées et les personnes handicapées.

Participants

137 personnes avec :

Etat

Charles Arathoon, Anne Jestin, Joel Parent, Evelyne Barray, Sophie Le Garrec et Martine Fugier

(DDT), Catherine Charvoz, Chantal Dollet et Emeline Jupin (DDCS)

Conseil général de l"Isère

Elus : Gisèle Perez, José Arias, Serge Revel, Marcel Bachasson, Pierre Buisson, Lucile Ferradou,

Pierre Gimel, Aimée Gros, Elisabeth Legrand, Alain Mistral, Jean-Claude Peyrin

Techniciens : Erik Malibeaux, Juliette Brumelot, Aurélie Poinard, Nathalie Faubet, Christel Barach,

Quer Gwenola, Carre Arlette, Pasacale Vuillermet, Claire Delacroix, Chantal Berger, Nicole Gilleron,

Emmanuelle Petit, Nathalie Béranger, Gilbert Bibard, Laurent Bonnaire, Betty Bouin, Angélique

Chapot, Maria De Sousa Ribeiro, Xavier Favrolt, Jean-Noel Gachet, Philippe Gallien, Brigitte Gallo,

Philibert Gautron, Jacques Henry, Pierre Hetzel, Chantal Jannin, Estelle Marsalle, Géraldine Martin,

Christophe Miard, Francie Megevand, Evelyne Michaud, Patrick Neyret, Béatrice Pechoux, Emilie

Ridereau, Isabelle Thixier, Valérie Trinh, Philippe Vandepitte, Wanda Vorreiter

Région

Marie-Odile Novelli

EPCI

Roger Porcheron et Ariane Bendahmane (Vienn"Agglo), Philippe Fages, Christine Schmitt, Carole

Simard et Isabelle Benhis (Métro), Michel Rival, Bernadette Palkus et Audrey Bernardin (CAPI), David

Bertrand (CC Bièvre Liers), Nathalie Bonato (CC Trièves), Alyne Motte, Mickael Mollet et Eline

Cassillo (Pays Voironnais), Gérard Darcueil et Delphine Zanchetta (CC Sud Grenoblois), Bernard

Faudou et Guillaume Vellet (CC Bièvre Chambaran), Aimé Lambert et Jérôme Sugg (CC Pays de St

Marcellin), Georges Pelletier (CC Vinay), Christian Rey et Virginie Schmitt (CC Collines du Nord

Dauphiné), Mickael Roche (CC Grésivaudan)

Communes

Séverine Avignone-Cuny et Isabelle Fanjat (Bourgoin Jallieu), Monique Vuaillat, Françoise Charavin,

Brigitte Rossigneux, Jean Saint Aman et Estelle Frazza (Grenoble), Hocine Mahnane (Eybens), Rémy Tranchant et Cécile Ravel (St Martin d"Hères)

Bailleurs sociaux

Didier Monnot, Gael Langlois et Antoinnette D"Arfeuille (ABSISE), Eric Bard et Didier Martin (Grenoble

Habitat), Georges Bechetoille, Bruno Pellissier et Dominique Ducrot (Habitat et Humanisme), Joel

Desbiolles (Isère habitat), Pierre Fournier (Advivo), Bernard Guillaud et Jean-Bernard Huctes (SDH),

Thomas Royer (Opac 38), Jean-François Lapiere (Actis)

Acteurs professionnels

Alain Buttard (EDF), Philippe Lintanff et Gabriel Nallet (Chambre des notaires de l"Isère), Yvan

Moryussef (FNAIM)

Autres organismes et associations

René Ballain et Yolande Encinas (OHL), Jacques Blanchet et Marie Lamy (H&D Isère Savoie),

Emmanuel Boulanger et François Priour (AURG), Laurette De Marco (CNL), Patricia Delmas, Paul

Hazebroucq, André Indifo, Thiron et Monique Ruelle (Pact 38), Andrée Demon (UMIJ), Patricia

Dudonné (Amallia), Jean-Jacques Geymond (ARS), Michèle Gollin et Martine Idelon (CAF de l"Isère),

Rémi Guyard (CAUE), Cécile Martinet (ADIL 38), Gabriel Roques (CECIMobs), Jacques Savine

(SCOT RUG),

Presse

Karine Conticchio (Dauphiné libéré), Nasserine Kahia (Les Affiches)

1ère partie :

Le développement

résidentiel en Isère

Quelles sont les tendances de la

production de logements au regard des SCOT et des PLH ?

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Nombre d"hectares urbanisés annuellement

(hors infrastructure)

2008 - 2009 - 2010

Source : DGFiP Majic

surfaces nouvelles en sol et jardin

COMPARAISON SUR LES 3 DERNIERES

ANNEES

La production du foncier à vocation d"habitat : quel bilan de l"action publique ? Par Juliette Brumelot (Conseil général de l"Isère)

0100200300400500600

1999200020012002 200320042005200620072008 20092010ha

Source : Safer RA d"après DGFiP

Isère

La production de la PLAI en Isère : où en est-on ?

Par Anne Jestin (DDT)

t![5L

Temps d"échanges avec la salle

José Arias (Conseil général de l"Isère) " Je propose un temps de débat sur les premières

présentations. J"évoquerai la notion de parcours résidentiels et les libres choix de nos

concitoyens. On voit que ce parcours est ponctué par toute une série d"éléments, que ce soit

en matière de stratégie foncière ou que ce soit en capacité d"accessibilité à la propriété ou

d"accès au logement social. C"est pourquoi, une de nos préoccupations en tant que collectivité, c"est de savoir comment nous apportons une réponse à la demande de logement social.

Dans la présentation qui a été faite, on évoque le logement social, on fait le constat qu"en

2011 on n"a pas eu une production à la hauteur des espérances, on fait aussi le constat que

dans ce logement social, la production de PLAI est privilégiée mais les PLAI sans les PLUS, qu"est-ce que cela signifie en terme de construction ? ». Jean-François Lapiere (ABSISE) : " Je pense que c"est toujours compliqué de commenter

le chiffre d"une année par rapport à une autre, c"est plutôt les tendances qu"il faut regarder.

On est plutôt sur une tendance d"augmentation de la production et on ne peut que s"en

réjouir même si je reviendrai tout à l"heure sur des logiques d"inquiétude concernant la

poursuite éventuelle de cette tendance. Dans les tendances de fond, Emmanuel Boulanger a bien résumé : il y a des endroits où il y

a du foncier et où on a énormément du mal à équilibrer les opérations et il y a des endroits

où on n"a pas de foncier et où on pourrait être financé de manière plus satisfaisante. Cela

résume assez bien le schéma. La conséquence est qu"une partie de la demande va dans les

zones urbaines car c"est plutôt là qu"on arrive à sortir des opérations et ce n"est pas toujours

satisfaisant. Il y a une vraie réflexion à avoir sur le mode de financement d"un certain nombre

d"opérations non urbaines. Vous avez parlé de la logique des logements abordables, des PLAI, on n"est pas aujourd"hui convaincu que c"est la même logique d"ailleurs. Le PLAI est-il encore abordable ? C"est une vraie question que l"on pose beaucoup aux bailleurs et c"est une question que les bailleurs posent.

Le PLAI a été créé suite au constat que le PLUS devenait difficile d"accès pour un certain

nombre de catégories de ménages. Et c"est devenu aujourd"hui le cas des PLAI, il ne faut pas se le cacher. Cela veut dire aujourd"hui que le véritable logement abordable, c"est le

logement ancien et c"est plutôt à l"intérieur des mutations dans notre parc que l"on trouve la

logique du logement abordable. Cela a été un constat fort du congrès HLM de septembre et on souligne pour notre part, la volonté d"avoir des logements en production neuve sensiblement moins cher que ceux que l"on peut produire aujourd"hui en termes de loyers de sortie. Il faut rappeler que le loyer de sortie est un résultat financier finalement. Donc, du PLAI plus abordable ou du logement abordable, je ne sais pas quel nom lui donner, oui, mais avec un produit financier qui va avec car les fonds propres des organismes sont

déjà largement mis à contribution. Un certain nombre de propositions ont été faites au

congrès HLM : un taux de marge moins important de la Caisse des dépôts, une

rémunération différente sur la première tranche du livret A et un rappel à l"ordre des banques

privées qui ne centralisent pas leur part de collecte en toute illégalité.

Il ne faut pas continuer à attendre forcément des efforts de la part de ceux qui en ont déjà

beaucoup fait. Sur la construction, on est dans l"attente du plan du gouvernement car on est sur une logique de production de 150 000 logements sociaux, ce qui représente 120 000 pour le mouvement HLM soit une augmentation de 30 à 40 % de notre production actuelle et en face on voit une augmentation des aides à la pierre de 10% dans le budget de l"Etat. On

est remonté à 500 millions d"euros pour les aides à la pierre, on était à 800 en 2008 et à 450

en 2011. On a donc un vrai décalage et de vraies interrogations sur le sujet. Concernant la mise à disposition de foncier de l"Etat, je crois qu"il ne faut pas attendre de miracles sur les programmations très prochaines car ce n"est pas avec ça qu"on fera du logement en 2013 mais on peut l"espérer en 2014 ».

José Arias (Conseil général de l"Isère) : " Par rapport à la cherté du loyer, vous avez

évoqué effectivement l"accompagnement économique du prix du loyer de sortie au travers le

livret A, les aides à la pierre..., il y a un élément qui me semble important que nous pouvons

partager, c"est la cherté du foncier. On a évoqué les stratégies foncières, je souhaiterai que

les EPCI, si elles le souhaitent, puissent nous faire part de leur témoignage à ce sujet ? ».

Alyne Motte (Vice-présidente Pays Voironnais) : " Je souhaite revenir sur l"ouverture de

cette séance où Monsieur Arathoon a évoqué un engagement très fort de l"Etat au sujet du

logement social. En tant qu"EPCI, nous attendons surtout un engagement réel et visible de l"Etat pour nous accompagner dans cette production de logement social car tout seul nous ne pouvons pas

tout absorber malgré notre bonne volonté. Cela m"encourage à dire, suite à l"intervention de

Mr Lapierre, que tout comme les bailleurs sociaux, nos fonds propres ont des limites et je vous assure que nous allons au maximum de nos aides en ce qui concerne le Pays

Voironnais.

Je souhaite également préciser que pour notre dernier PLH, nous travaillons en excellente collaboration avec nos 34 communes et qu"elles ont très bien suivi nos demandes et recommandations de PLH. Ensuite, lorsque nous avons reçu tous les dossiers, nous ne

sommes pas arrivés à tout financer : 40 logements n"ont pas pu être financés. 40 c"est peut

être peu pour la Métro par exemple, mais pour nous cela représente beaucoup. Nous avons

été très frustrés : un travail énorme en amont a été effectué et pour quel résultat ? 40

dossiers qui restent. Je ne vous parle pas du retour des communes que nous avions poussé dans la production de logement social en coeur de village et qui voient leurs projets remis en cause. Nous sommes arrivés à obtenir 12 % de ce qu"il nous manquait de la rallonge. Il faut être réaliste, cela ne sert à rien de faire des promesses qui ne sont pas tenues.

En ce qui concerne la production de PLAI, c"est vrai nous faisons également un effort,

comme tout le monde, mais nous arrivons au maximum de nos subventions pour les

bailleurs sociaux. Concernant le Conseil général et ses PLAI, il faut regarder également

comment sont déclenchées les subventions. J"ai un exemple en tête, demain matin j"ai un comité d"engagement des financeurs, et un dossier n"obtiendra pas l"aide du Conseil

général. Pour nous, le logement est bien situé et en conformité avec notre PLH sauf qu"il est

un petit peu excentré donc il ne touche pas l"aide. Donc je voulais dire que les EPCI sont très volontaires mais il manque des choses qui se jouent à un autre niveau ».

José Arias (Conseil général de l"Isère) : " Je préciserai le propos de Jean-François

Lapiere en disant que l"accompagnement économique est nécessaire et que la seule délégation aux aides à la pierre ne suffit pas pour un certain nombre de programmes.

Je pose quand même la question à nouveau, est-ce qu"il y a une expression sur les

stratégies foncières ? » Bernard Faudou (Vice-président Bièvre Chambaran) : " Je viens d"entendre ma collègue du Pays voironnais qui est encore un secteur relativement urbain. En ce qui nous concerne, les Chambarans, c"est bien le week-end ou en vacances parce que c"est la campagne mais on ne se sent pas vraiment soutenu. Lorsque nous avions débattu de notre PLH, on avait un certain nombre de logements

sociaux qui étaient programmés et au départ, je parle des années 2008-2009, les choses se

sont bien passées, on a fait un gros travail auprès des communes. On a eu un certain

nombre de dossiers qui se sont mis en place et on a trouvé des bailleurs sociaux qui étaient prêts à s"engager avec nous. Les choses se passaient assez bien. Mais depuis, il y a de plus en plus de restrictions budgétaires, à commencer par la Région

qui s"est complètement désintéressée du problème et qui a arrêté de nous aider. Pas plus

tard qu"il y a une semaine, j"ai pris connaissance d"un projet de 7 logements sur une petite commune et seuls 5 logements ont été acceptés et c"est comme cela en permanence. Je ne parle pas même pas du SCOT qui arrive ensuite : nous avions 76 logements programmés et aujourd"hui on nous dit que c"est seulement une partie en fonction d"une

péréquation qui est à faire par rapport au nombre de logements créés sur le territoire. Pour

nous, cela va signifier 50 peut-être 35 logements. C"est donc de plus en plus difficile. Je constate, et cela m"inquiète, que dans le cadre de notre CLH on a des demandes et également des logements qui ne sont pas pourvus. Quels sont ces logements ? Ce sont des

logements HLM qui n"ont pas été réhabilités, ce sont de faux logements vides, les

demandeurs ne les veulent pas car ils sont en mauvais état. S"ils étaient réhabilités, je pense

que les gens viendraient. Je constate que les logements privés continuent de se construire malgré la consommation de foncier agricole que cela induit et que ces logements sont nettement plus chers à la location par rapport aux logements sociaux. Or, ils trouvent preneurs. Je me dis qu"il y a quand même un marché pour des logements sociaux dans nos territoires ruraux et on n"arrive pas à les produire parce qu"on n"a pas les aides financières nécessaires ».

José Arias (Conseil général de l"Isère) : " Je vous remercie pour ce témoignage. Je

retiens l"idée qu"il y a des logements vacants qui nécessitent des programmes de

réhabilitation. Lorsqu"il s"agit de logements sociaux, à nous de voir comment cela peut être

financé ». Michel Rival (CAPI) : " Je souhaiterais simplement compléter l"intervention d"Alyne Motte. Il est clair que la question foncière est une des préoccupations principales de la CAPI. On a mis en place un inventaire des zones constructibles, communes par communes, qui sont potentiellement mobilisables et on a également commencé un travail avec l"EPORA en établissant un plan pluriannuel d"investissement. Mais, il est clair qu"on se heurte aujourd"hui malgré tout à un manque de moyens financiers. Je rejoins Jean-François Lapiere sur le fait de ne pas comparer une année par rapport à une autre parce qu"on a l"impression d"être dans une économie planifiée. Dans les dernières années, et en particulier sur notre territoire, on a pu progresser sur des opérations en VEFA. Aujourd"hui, cela nous pose une question supplémentaire puisque le Scellier n"existe plus et qu"on aura a priori pas droit au dispositif Duflot ». Monique Vuaillat (La Métro) : " Mon propos ne va pas être dissonant. On a beau être plus

gros que les autres, les difficultés restent les mêmes. Elles sont liées au fait qu"on est dans

un marché tendu et qu"il y a un tas de problèmes liés au foncier. Quand le foncier est disponible et fait l"objet d"une maitrise publique depuis un certain temps,

c"est quand même une aide considérable pour développer les logements sociaux et les

vendre à des prix inférieurs à ceux du marché. C"est en sorte une forme d"aide apportée à la

production de logements sociaux. Mais, cela nécessité une anticipation financière et c"est là

que résident les problèmes dans une agglomération.

Il faut savoir que les prix du foncier font l"objet d"une spéculation considérable, que les

propriétaires profitent des équipements publics type tram pour monter à l"avance les prix avant que le projet ne soit construit et on assiste à des choses ahurissantes. On peut avoir

maintenant des prix à 800 €/m² de charge foncière dans l"agglomération grenobloise. Quand

on veut préempter, cela ne se fait pas sans argent et là aussi cela mérite une réflexion sur la

régulation des fonciers urbains. La deuxième chose est qu"effectivement, il faut davantage avoir recours aux outils du PLU

par le biais d"emplacements réservés, de servitudes...etc. Il faut qu"il y ait un ensemble

d"éléments cohérents des politiques publiques qui joue sur le foncier moins cher, qui joue sur

les coûts de construction et qui joue sur les moyens publics pour l"aide à la pierre pour arriver à sortir les opérations.

Je trouve qu"il y a une responsabilité collective à avoir à tous les échelons, je ne dis pas que

le Conseil général doit tout faire mais il peut être faire un peu plus, de même pour les

agglomérations et l"Etat surement plus. Cela ne fait aucun doute à mes yeux ».

José Arias (Conseil général de l"Isère) : " Dans tous les cas, ce que le Conseil général

peut faire, c"est recenser les appréciations qui sont portées ici et notamment sur l"anticipation

des réserves foncières. La politique de réserve foncière existe mais est-ce qu"elle est à la hauteur du besoin ? On

fait le constat que non. Je propose qu"après cette Conférence, on décline les appréciations

des élus et des bailleurs sociaux pour essayer de mettre en phase nos orientations. On peut mobiliser un certain nombre de terrains de l"Etat mais s"il n"y a pas de politique de réserve foncière, on ne règlera pas le problème du coût de la construction.

Je vous propose de passer maintenant à la deuxième partie. Il s"agit d"appréhender le niveau

de la demande de logement social en Isère à partir de l"outil crée collectivement qui s"appelle

Etoil.org ».

2ème partie :

La demande sociale

de logements en Isère

Quelle réponse dans les politiques

d"attribution HLM ? Portrait sur la demande de logements sociaux en Isère en 2011 par Emmanuel Boulanger (AURG) Qu"avons-nous fait en faveur du logement des personnes âgées ? par Claire Delacroix (Conseil général de l"Isère) /[I

2 300 8612 789 342

2 584 561

2 342 619

1 346 303 €

1 544 397 €1 609 533 €1 585 546 €

733 455 €535 912 €686 033 €591 076 €

351 639461 192627 886748 579

0 €500 000 €1 000 000 €1 500 000 €2 000 000 €2 500 000 €3 000 000 €

2008 2009 2010 2011

Évolution du budget FSL - années 2008-2011

CCL

Accès

Maintien

GF

Données CAF

Gisèle Perez précise que le Conseil général a des compétences médico-sociales

extrêmement importantes envers les personnes handicapées et les personnes âgées par le biais de prestations différenciées pour les accompagner dans la vie.

Le Conseil général de l"Isère complète cette politique obligatoire par de nombreuses actions

facultatives. La prévention de la perte d"autonomie, la préservation de l"autonomie et la

recherche de l"autonomie passe notamment par la qualité du logement. Si on veut que la personne conserve sa dignité et puisse mener une vie sociale, elle doit être facilitée par

l"accessibilité, l"adaptabilité et l"adaptation à chaque déficience du logement et de

l"habitat.

La loi du 11 février 2005 dit égalité des chances l"impose en 2015 dans l"existant et dans le

neuf. Les personnes âgées et handicapées ne bénéficient pas dans le domaine du logement

des mêmes prestations. Les personnes handicapées bénéficient depuis 2006 de la PCH qui a 5 volets dont un volet aménagement et adaptation du logement. Elles peuvent bénéficier

pendant 5 ans d"un droit de tirage de 10 000 € pour l"adaptation du logement. Il y a

également toutes les aides parallèles des différents organismes sociaux. Par contre, les personnes âgées n"ont pas de prestations dans ce domaine. C"est pourquoi,

depuis novembre 2010, le Conseil général mène une politique volontariste qui est résumé

dans l"encadré ci-dessus. Nous aidons également l"adaptation des logements des

accueillants familiaux à hauteur de 2000 € par personne accueillie. Enfin, les copropriétés

peuvent bénéficier d"une aide de 5000 € pour financer les études de faisabilité de mise en

accessibilité de la copropriété. L"an dernier, j"ai sollicité les bailleurs sociaux et j"ai beaucoup

parlé des logements existants dans le parc public avec des personnes vieillissantes qui

souhaitent changer d"appartement parce qu"il n"est plus accessible ni économiquement ni

physiquement. J"ai donc interpellé sur les critères de mutation dans les commissions

d"attributions et j"ai souhaité qu"Absise s"empare de cette réflexion. J"ai vu des personnes

décéder dans leurs appartements, prisonnières depuis plusieurs années et c"est quelque

Qu"avons-nous fait en faveur du logement des personnes en perte d"autonomie ? par Gisèle Perez (Conseil général de l"Isère) chose de révoltant. Comment faire pour que les logements publics adaptés restent dédiés

aux personnes âgées et handicapées ? Pour cela, nous avons créé une bourse au

logement adapté en " adaptant » Etoil.org, outil utilisé et reconnu par les bailleurs

sociaux. Cette démarche est expérimentée cette année sur deux territoires : Vals du

Dauphiné et Grésivaudan.

Beaucoup de communes s"interrogent aussi sur l"habitat adapté pour personnes âgées dans le centre de leurs communes à proximité des commerces, des services et des transports.

Nous avons donc élaboré un guide pédagogique d"aide au montage et à la décision destiné

aux communes. Un autre volet est rarement abordé, c"est l"existence de logements spécifiques en direction des personnes âgées et handicapées. Ce volet est à intégrer totalement dans le PDH. Il y a 106 EHPAD en Isère qui accueillent 8400 personnes âgées. Pour les personnes handicapées, ce sont 82 foyers qui accueillent 2000 personnes. Pour les personnes

âgées, cela constitue leur logement pendant 3, 4, 5 années, il faut savoir que la moyenne de

vie en EHPAD est de 3 ans actuellement. Par contre, pour les personnes handicapées, c"est toute une vie. La programmation de ces structures est de l"entière compétence des

départements. Le budget du Conseil général de l"Isère au niveau de l"investissement

consacré à ces logements spécifiques est supérieur à celui consacré au développement du

logement familial. Malheureusement, la construction d"EHPAD va ralentir puisque le projet

régional de santé élaboré par l"Agence Régional de la Santé ne reprend pas les besoins de

l"Isère et ce sont 600 places d"EHPAD dédiées à des projets précis qui sont gelées jusqu"en

2015.
Pour terminer, le budget de l"autonomie en 2012 en Isère représente 316 millions d"euros dont 163 millions pour les personnes âgées et 153 millions pour les personnes handicapées. Qu"avons-nous fait en faveur du logement des jeunes ? par José Arias (Conseil général de l"Isère) //[!W

Temps d"échanges avec la salle

Alyne Motte (CAPV) : " Je souhaite revenir sur les PLAI. Effectivement, les PLAI permettent de loger les personnes en difficulté financière notamment. Aujourd"hui, on voit des

personnes en très graves difficultés pour qui le PLAI ne suffit même plus pour pouvoir

déclencher le dispositif FSL. Donc, ces personnes sont ensuite renvoyées vers les structures d"hébergement. La ministre du logement, Mme Duflot a annoncé il y a quelques temps un super PLAI et depuis on en entend plus parler. Est-ce que du côté des services de l"Etat vous avez des éléments à nous communiquer ?

Ensuite, il y a 1 an, dans cette même Conférence, j"ai évoqué l"accessibilité au logement et

notamment la nécessité d"avoir un ascenseur dans tous les immeubles neufs construits. Je suis d"accord avec Mme Perez car j"ai moi-même vu des personnes, même au premier étage, qui sont prisonnières de leur logement. Je constate qu"encore aujourd"hui on agrée des logements sans ascenseur parce qu"il y a qu"un seul étage par exemple. Nous sommes en train de recenser les immeubles qui ont un ascenseur dans le parc existant mais également au niveau des constructions neuves, ce que je ne trouve pas normal ».

José Arias (Conseil général) : " On a évoqué tout à l"heure un référentiel qui permet bien

en amont de la construction de définir où se trouveront les PLAI et dans ce référentiel il y a

l"ascenseur ». Andrée Demon (UMIJ) : " Je vais vous demander de vous rappeler le premier logement que

vous avez occupé ? Quelle belle aventure ! La spécificité de la jeunesse aujourd"hui c"est de

se faire sa place, elle doit trouver un emploi et ce n"est pas évident. Je parle bien de ceux qui sont sortis des études. Certains d"entre vous sont allés voir " J"ai 20 ans, qu"est-ce qui m"attend ? » et c"est vrai

qu"on voyait surtout des étudiants qui expérimentaient la vie en colocation. Il y avait ensuite

un débat où le sociologue disait que la jeunesse est une notion compliquée. On ne va pas entrer dans ce débat mais je voudrais juste confirmer qu"effectivement l"observation de la demande de logements des jeunes est compliquée.

Ils échappent aux observatoires locaux, ils vont plutôt chercher à se loger dans le parc privé.

Ce qui fait surtout la différence aujourd"hui, c"est qu"ils sont dans des parcours " yo-yo » d"une rapidité qu"on n"imagine même pas : ils sont en formation pendant 3 mois, ensuite ils trouvent un emploi pour 6 mois et se retrouvent ensuite à nouveau au chômage. Comment voulez-vous aujourd"hui trouver des réponses de logement adapté à ces parcours

" yo-yo » ? Le logement c"est fixe, rigide : il faut un bail de trois ans, un dépôt de garantie, un

préavis de 3 mois. L"offre locative traditionnelle ne correspond plus aujourd"hui aux attentes des jeunes. Il faudrait réfléchir à cette situation pour mettre en oeuvre un certain nombre

d"expérimentations qui ont déjà démarré : les baux glissants, on rassure les propriétaires car

il y a beaucoup de suspicions à l"égard des jeunes " petites ressources/mauvais payeurs », ce qui n"est pas vrai. En 2006, on nous a dit qu"un plan départemental des jeunes devait se mettre en place, nousquotesdbs_dbs23.pdfusesText_29