[PDF] Scène première Dom Juan, en habit de campagne, Sganarelle, en



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DOM JUAN MOLI¨RE - Pitbookcom

DOM JUAN - Quoi? C’est qui? SGANARELLE - Lui-mŒme DOM JUAN - Et depuis quand est-il en cette ville? SGANARELLE - D’hier au soir DOM JUAN - Et quel sujet l’amŁne? SGANARELLE - Je crois que vous jugez assez ce qui le peut inquiØter DOM JUAN - Notre dØpart sans doute? SGANARELLE - Le bonhomme en est tout mortifiØ, et m’en demandait



Dom Juan, comédie ou tragédie

Don Juan ne recule jamais devant le danger : il va à la rescousse de Dom Carlos et lui sauve la vie Il lui propose malgré sa vocation toute neuve de dévot, de se battre en duel « dans cette petite rue écartée qui mène au grand couvent » (V, 3)



Dom Juan est-il comique - LeWebPédagogique

faire plier Dom Juan : « Non, non, il ne sera pas dit, quoi qu'il arrive, que je sois capable de me repentir, allons, suis-moi Dom Juan est donc un personnage complexe qui ne peut se définir comme comique du moins en tenant



Dom Juan - cercle-enseignementcom

a) Quelle stratégie Dom Juan emploie-t-il pour persuader les jeunes femmes de ses bonnes intentions ? b) Pourquoi peut-on dire que le héros fait preuve d’une grande habileté ? c) En quoi la tirade de Dom Juan marque-t-elle l’apogée de son art de la manipulation ? Cette scène confère une véritable dimension comique à la pièce



Lecture analytique de l’acte 1 scène 1 de Dom Juan

Dom Juan, qui est joué pour la première fois en 1665, connaît un succès considérable Cette pièce est une tragi-comédie qui raconte la vie dissolue d’un libertin Dom Juan s’ouvre sur une scène de discussion entre le valet de Done Elvire et celui de Don Juan Un éloge du tabac précède l’exposition de la pièce



Dom Juan et le libertinage - Académie de Versailles

«Non, non, il ne sera pas dit, quoi qu’il arrive, que je sois capable de me repentir» (v,5) Ce qui reste mystérieux en Dom Juan Cependant Dom Juan n’est pas un libertin ordinaire Il existe chez lui des ambigüités qui laissent le spectateur perplexe • Par exemple, Dom Juan se présente comme un séducteur



Scène première Dom Juan, en habit de campagne, Sganarelle, en

Dom Juan, en habit de campagne, Sganarelle, en médecin Sganarelle, en médecin Ma foi, Monsieur, avouez que j’ai eu raison, et que nous voilà l’un et l’autre déguisés à merveille Votre premier dessein n’était point du tout à propos, et ceci nous cache bien mieux que tout ce que vous vouliez faire Dom Juan, en habit de campagne



quence ① éiade et le renouve ement de la poésie

-En quoi Dom Juan apparaît-il dans cette scène comme un être inconstant et libertin ? [l’inconstance est célébrée (c’est la vie et la liberté), le libertinage, lui, se trouve dans le renversement des valeurs (être infidèle, c’est

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Scène première Dom Juan, en habit de campagne, Sganarelle, en médecin. Sganarelle, en médecin Ma foi, Monsieur, avouez que j'ai eu raison, et que nous voilà l'un et l'autre déguisés à merveille. Votre premier dessein n'était point du tout à propos, et ceci nous cache bien mieux que tout ce que vous vouliez faire. Dom Juan, en habit de campagne Il est vrai que te voilà bien, et je ne sais où tu as été déterrer cet attirail ridicule. Sganarelle Oui ? C'est l'habit d'un vieux médecin, qui a été laissé en gage au lieu où je l'ai pris, et il m'en a coûté de l'argent pour l'avoir. Mais savez-vous, Monsieur, que cet habit me met déjà en considération, que je suis salué des gens que je rencontre, et que l'on me vient consulter ainsi qu'un habile homme ? Dom Juan Comment donc ? Sganarelle Cinq ou six paysans et paysannes, en me voyant passer, me sont venus demander mon avis sur différentes maladies. Dom Juan Tu leur as répondu que tu n'y entendais rien ? Sganarelle Moi ? Point du tout. J'ai voulu soutenir l'honneur de mon habit : j'ai raisonné sur le mal, et leur ai fait des ordonnances à chacun. Dom Juan Et quels remèdes encore leur as-tu ordonnés ? Sganarelle Ma foi ! Monsieur, j'en ai pris par où j'en ai pu attraper ; j'ai fait mes ordonnances à l'aventure, et ce serait une chose plaisante si les malades guérissaient, et qu'on m'en vînt remercier. Dom Juan Et pour quoi non ? Pa r quelle rai son n'aurais-tu pas les mêmes pr ivilèges qu'o nt tous les autres médecins ? Ils n'ont pas plus de part que toi aux guérisons des malades, et tout leur art est pure grimace. Ils ne font rien que recevoir la gloire des heureux succès, et tu peux profiter comme eux du bonheur du malade, et voir attribuer à tes remèdes tout ce qui peut venir des faveurs du hasard et des forces de la nature. Sganarelle Comment, Monsieur, vous êtes aussi impie en médecine ? Dom Juan C'est une des grandes erreurs qui soient parmi les hommes. Sganarelle Quoi ? vous ne croyez pas au séné, ni à la casse, ni au vin émétique ? Dom Juan Et pourquoi veux-tu que j'y croie ? Sganarelle Vous avez l'âme bien mécréante. Cependant vous voyez, depuis un temps, que le vin émétique fait bruire ses fuseaux. Ses miracles ont converti les plus incrédules esprits, et il n'y a pas trois semaines que j'en ai vu, moi qui vous parle, un effet merveilleux. Dom Juan Et quel ? Sganarelle Il y avait un homme qui, depuis six jours, était à l'agonie ; on ne savait plus que lui ordonner, et tous les remèdes ne faisaient rien ; on s'avisa à la fin de lui donner de l'émétique. Dom Juan Il réchappa, n'est-ce pas ? Sganarelle Non, il mourut. Dom Juan L'effet est admirable. Sganarelle Comment ? il y avait six jours entiers qu'il ne pouvait mourir, et cela le fit mourir tout d'un coup.

Voulez-vous rien de plus efficace ? Dom Juan Tu as raison. Sganarelle Mais laissons là la médecine, où vous ne croyez point, et parlons des autres choses ; car cet habit me donne de l'esprit, et je me sens en humeur de disputer contre vous. Vous savez bien que vous me permettez les disputes, et que vous ne me défendez que les remontrances. Dom Juan Eh bien ? Sganarelle Je veux savoir un peu vos pensées à fond. Est-il possible que vous ne croyiez point du tout au Ciel ? Dom Juan Laissons cela. Sganarelle C'est-à-dire que non. Et à l'Enfer ? Dom Juan Eh ! Sganarelle Tout de même. Et au diable, s'il vous plaît ? Dom Juan Oui, oui. Sganarelle Aussi peu. Ne croyez-vous point l'autre vie ? Dom Juan Ah ! ah ! ah ! Sganarelle Voilà un homme que j'aurai bien de la peine à convertir. Et dites-moi un peu, le Moine-Bourru, qu'en croyez-vous, eh ! Dom Juan La peste soit du fat ! Sganarelle Et voilà ce que je ne puis souffrir, car il n'y a rien de plus vrai que le Moine-Bourru, et je me ferais pendre pour celui-là. Mais encore faut-il croire en quelque chose dans le monde : qu'est-ce donc que vous croyez ? Dom Juan Ce que je crois ? Sganarelle Oui. Dom Juan Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit. Sganarelle La belle croyance et les beaux articles de foi que voici ! Votre religion, à ce que je vois, est donc l'arithmétique ? Molière, Dom Juan, Acte III, scène 1. À la suite, un document de synthèse à compléter avec vos propres notes et une conclusion dont je vous laisse le soin. Dans tous les cas, je vous conseille de rester près du texte, sans vous interdire de vous référer à la mise en scène de Daniel Mesguich que nous avons visionnée.

Explication Situation de la scène dans la pièce : voir votre cours. Espace, décor, costumes : voir votre cours. Composition du passage : voir votre cours. Répartition de la parole : voir votre cours. Registres : double registre ici. Le comique et le satirique (voir tableau qui suit). COMIQUE SATIRIQUE La visée est de faire rire le spectateur. Le comique est surtout présent dans la première partie de la scène ayant pour thème la médecine, un sujet inépuisable pour Molière. Le comique vient : • Du jeu de scène autour du changement de costumes. Effet de surprise, accentué dans la mise en scène de Daniel Mesguich, par la tenue d'infirmière portée par Sganarelle. • Du contraste général entre les deux personnages : Sganarelle qui fanfaronne, Dom Juan qui s'amuse du numéro de son valet mais reste calme quand Sganarelle s'agite. • De la personnalité et du comportement de Sganarelle (à vous en cherchant des exemples dans le texte): o Fanfaron. o Vénal. o Inconséquent (et d'une certaine façon malhonnête). o Beau parleur (comme dans la tirade du tabac). o Naïf et superstitieux. o Poltron. • Du " gag » de l'homme soigné au " vin émétique » et qui meurt. • De l'ironie de Dom Juan (" L'effet est admirable. ») • De la façon dont Sganarelle provoque Dom juan dans la deuxième partie de la scène (par une série de questions). Vous pouvez indiquer que dans la mise La visée est d'exprimer une critique, de viser une cible. Ici, c'est tout d'abord la médecine qui est objet de la critique ; mais la satire est également présente sur l'ensemble de la scène. Molière, au delà de la médecine, critique tous les " articles de foi » dès lors qu'ils se manifestent par des attitudes superstitieuses. Le personnage de Dom Juan, par sa froide rationalité (" deux et deux sont quatre »), porte cette critique de la foi naïve incarnée par Sganarelle. La critique de la médecine passe essentiellement par le comportement de Sganarelle qui se croit médecin parce qu'il en porte l'habit. Façon pour Molière de montrer que la médecine de son époque est une escroquerie. Dom Juan l'exprime dans sa seule réplique un peu longue : " Par quel le raison n'aurais-tu pas les mêmes privilèges qu'ont tous les autres médecins ? Ils n'ont pas plus de part que toi aux guérisons des malades, et tout leur art est pure grimace. Ils ne font rien que rece voir la gloi re des heureux succès, et tu peux profiter comme eux du bo nheur du mala de, et voir attribuer à tes remèdes tout ce qui peut venir des faveurs du hasard et des forces de la nature. » À noter l'emploi du mot " grimace », très imp ortant, q ui annonce déjà le thème de l'hypocrisie et renvoie à un des sujets de préd ilection de Molière (voir le Tartuffe). La réplique suivante est plus courte mais tout aussi efficace : " C'est une des gra ndes erreurs qui soient parmi les hommes. » La seconde partie est consacrée à la question de la foi. Là encore, la critique passe par le com portement de

en scène observée, Christian Hecq note les réponses de Dom juan sur un rouleau de papier. • De la réponse de Sganarelle après le fameux " Deux et deux sont quatre » : " Votre religion, à ce que je vois, est donc l'arithmétique ? » • Plus loin (au delà des limites de notre passage) du délire dans lequel tombe Sganarelle avant de tomber lui-même (" Voilà ton raisonnement qui a le nez cassé »). Sganarelle, piètre défenseur de la spiritualité. Il met sur le même plan " le Ciel », "l'enfer », " le Diable » et " le Moine-Bourru ». Le M oine-Bourru est défini par le dictionna ire de l' époque comme " un fantôme qu'on fait craindre au peuple , qui s'imagine que c'est une âme en peine qui court les rues pendant les Avents d e Noël, qui ma ltraite le s passants. » Autrem ent dit une superstition. La foi do nt se prévaut Sganarelle n'a donc rien de pro fond. Nous retrouvon s là son caractère poltron. Face à lui, D om Jua n, toujours calme, répond tout d'abord de façon laconique (répliques très courtes) et par monosyllabes (" Laissons cela. » / " Hé » / " Oui, oui. » / " Ah ! Ah ! Ah ! » : " La peste soit du fat ! ») Ces répliques laissent beaucoup de li berté d'interprétation au comédien. Puis, devant l'insistance de Sg anarelle, le maître finit par répondre en prenant son temps : " Sganarelle (...) qu'est-ce donc que vous croyez ? Dom Juan Ce que je crois ? Sganarelle Oui. Dom Juan Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit. » Cette dernière répli que est sans doute l'une des plus célèb res et des p lus importantes de la pièce. Dom Juan affirme ici son rationali sme, probablement très choquant pour une partie du public de l'époqu e. Dans la mise en scène d e Daniel Mesguich, le personnage semble bien réfléchir avant de formuler sa réponse. Il pèse ses mots et, par là, affirme qu'il ne croit que dans le pouvoir de la raison. Il rejette, dans le même temps, le C iel, l'enfer et la vie éternelle.

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