[PDF] ou l’Amour puni



Previous PDF Next PDF







La répétition ou Lamour puni - BnF

La Répétition ou l'Amour puni (1971) , Bruxelles (Belgique) : Théâtre royal du Parc - 16-04-1971, Louis Verlant La Répétition ou l'Amour puni



ou l’Amour puni

La Répétition ou l Amour puni 17 100 105 110 115 conduit en 40, résistant seul sur la Loire, alors que tout le monde était déjà à Toulouse, avec un petit canon tant bien que mal rafistolé et qui ne voulait plus se détraquer, contre une nuée de grenadiers poméra-niens1 Cinq heures après l’armistice, il tirait encore Les autres



PHILIPPE SENART

la société Aussi bien, de Marivaux à Anouilh, de la Double Inconstance à la Répétition ou l'Amour puni, le projecteur du théâtre a tourné Ce ne sont plus ici Silvia et le Prince qu'il place sous sa lumière, ce sont les autres, ceux qui les entourent, ceux qui ont juré qu'un homme de leur monde ne pouvait aimer une fille hors de son



La Répétition et ses structures dans loeuvre poétique de

(la répétition) mené dans une œuvre particulière (la poésie de partirSaint-Johnde l'analysePerse) d'exemplespermet d'étudierconcretsla(quirépétitionplus est,etnonses isoléseffetsdeà leur contexte) et non plus dans l'absolu, comme le faisaient la



Aragon, « Il n’y a pas d’amour heureux » - Commentaire

de l’homme, sa souffrance ou sa rédemption par l’amour I- La limite de l’homme Mini-introduction : Le poème commence par une description de la vie de l’homme L’homme est rendu impuissant parce qu'il ne cède pas le pouvoir à ses émotions et son propre bonheur La structure dans le



I/ Biographie de Jean Anouilh

comme Eurydice(1942), Antigone (1944) ou Médée (1946) Après la guerre apparaissent les « Pièces brillantes » qui jouent sur la mise en abyme du théâtre au théâtre (La Répétition ou l'Amour puni, 1947 - Colombe, 1951), puis les « Pièces grinçantes », comédies satiriques comme Pauvre Bitos ou le Dîner de têtes (1956)



Plein de petites choses à dire sur « Jaime laraignée et j

avec la répétition de « peu » Cette question du regard est intéressante parce qu'elle montre que la poésie n'a pas l'ambition de faire changer nos actes (le poème n'empêchera pas le meurtre, la vengeance, la punition) mais seulement notre regard (notre vision du monde, et des pauvres en particulier)

[PDF] la répétition ou l'amour puni texte intégral

[PDF] La réplication de l'ADN - 1ère

[PDF] La réplication de l'ADN et la mitose SVP AIDEZ-MOI :S

[PDF] La réplication et la mitose

[PDF] la reponse a une question

[PDF] la réponse d obi wan kenobi

[PDF] la réponse de la vie

[PDF] La représentaion visuelle

[PDF] La représentation auquel Google s'oppose

[PDF] La représentation d ela guerre dans l'art

[PDF] La représentation de la mort au théâtre

[PDF] la représentation de la mort au théâtre doit-elle nécessairement avoir une dimension pathétique

[PDF] La représentation de Lewis

[PDF] La représentation de Lineweaver-Burk

[PDF] la représentation du corps: le "scandale réaliste"

TEXTE INTÉGRAL

Jean Anouilh

La Répétition

ou l"Amour puniContemporainsClassiques L Y C E P R OL Y C E

Le théâtre

dans le théâtre Présentation, notes, questions et après-texte établis par C P professeur de Lettres

Jean Anouilh

La Répétition

ou l"Amour puni P. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

LA RÉPÉTITION OU L"AMOUR PUNI

Texte intégral ....................................................... 11

Après-texte

P

Étape 1

La distribution des rôles ........................... 128 Lire - Écrire Le texte dramatique

Étape 2

Le spectacle des représentations . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129 Lire - Écrire - Chercher Exposition et dénouement

Étape 3

Marivaudages ........................................ 130 Lire - Écrire - Chercher L"action dramatique

Étape 4

Les grimaces de l"amour ........................... 131 Lire - Écrire - Chercher Pastiche et parodie

Étape 5

Une comédie en miroir ............................ 132 Lire - Écrire - Chercher Le nœud dramatique

Sommaire

Étape 6 La tragi-comédie du comte ....................... 134 Lire - Écrire - Chercher - Oral Péripéties et coups de théâtre

Étape 7

Les inconstances du cœur ......................... 136 Lire - Écrire - Chercher L"ironie dramatique

Étape 8

La répétition de l"amour puni .................... 138 Lire - Écrire - Chercher - Oral La caractérisation des personnages

Étape 9

Une pièce brillante ................................. 140 Lire - Écrire - Chercher Mise en abyme et métathéâtre G

L"illusion théâtrale

I/D Bibliographie, DVD et livres audio, s"informer au CDI, consulter Internet

PERSONNAGES

L

L , sa femme

H , sa maîtresse H , son ami V , ridicule, amant de la comtesse

M D, homme d"a

a ires de la comtesse L , sa lleule 5 10 15 20

PREMIER ACTE

Un salon. Entrent la comtesse et M.Damiens. Costumes LouisXV.

L . Monsieur Damiens je veux vous rem

ercier de nous avoir prêté votre lleule. M D. Vous obliger, madame, est le premier et le plus agréable de mes devoirs. Vous aviez besoin d"elle: il était tout naturel qu"elle vînt à Ferbroques.

L . Sans elle que serions-nous devenu

s ? Ma pauvre tante, la marquise, était l"esprit le plus chimérique 1 qui fût. Cette idée de nous léguer Ferbroques à condition que nous y passions un mois chaque printemps c"était en somme assez touchant. Ferbroques est un dé sert où elle-même n"a jamais eu le courage de vivre plus de huit jou rs. Elle passait tout l"hiver à Paris à soupirer après Ferbroques et l"été venu, elle courait autre part. Il faut dire que la pauvre femme était la pr oie de plusieurs grands médecins. Quoiqu"elle eût une excellente sa nté, la belle saison lui susait à peine pour faire ses cures 2 . Quand elle avait bu toutes ses eaux, quand elle s"était trempée dans toutes ses boues aux quatre coins de l"Europe, elle n"avait plus que le temps matériel de rega gner Paris pour commander ses robes, jurant sur tout ce qu"elle avait de plus cher, c"est-à-dire nous, sans doute, qu"au printemps proch ain elle viendrait habiter son château... Mais le printemps revenu, ses mé decins l"envoyaient s"abreuver à de nouvelles sources... La mort la d

élivrant des

cures miraculeuses, elle a voulu que nous tenions ses serments 3 1.

Fantasque et imaginatif.

2. Effectuer les cures thermales qu'on lui prescrivait. 3. Respections l'engagement de venir habiter au château à chaque printemps.

Jean Anouilh

14 25
30
35
40
45

M D. Délicate pensée...

L . Oui. Un mois à la campagne, po

ur peu qu"on y donne un bal ou deux, c"est vite passé. Le moyen d"ailleurs de refuser

Ferbroques

? C"est un bijou. Mais la clause du testament qui nous obli- geait à élever douze petits orphelins dans l"aile gauche, elle a dû bien rire en l"écrivant. M D. Peut-être qu"un souci de charité chrétienne 1

L . Ma tante était nourrie de phil

osophes, ce ne peut être que par politesse qu"elle a voulu faire, en mourant, un petit geste p our le ciel. Et elle haïssait les enfants. Elle avait un valet de pied 2 sou re- douleur, le pauvre Jules -qui est mort deux mois après elle, rongé par la tranquillité- spécialement chargé de la précéder dans les lieux publi cs pour les écarter de son chemin. C"est une phobie qu"elle avait prise depuis qu"elle avait reçu un diabolo 3 sur la tête dans un jardin.

M D. Peut-être qu"une sorte de remords...

L . Monsieur Damiens vous ne connaissiez pas ma tante. C"était une femme étonnante, incapable d"aucune sorte de rem ords... Non, je ne vois pour ma part, qu"une seule explication à la cré ation de cet orphelinat: le désir de nous jouer un bon tour posthume 4 au comte et à moi. Remarquez que Tigre a très bien pris la chose. Il adorai t se disputer avec sa tante. " C"est bien ! » s"est-il écrié quand le notaire eut achevé la lecture. "

Elle veut que ces douze marmots nous cassent, un

mois par an, les oreilles ? Nous parerons la botte 5 , ma chère ; nous prendrons douze petits sourds-muets.

» Je suis sûre qu"entendant la

1. Générosité imposée par la religion chrétienne. 2.

Domestique chargé du service de table.

3.

Sorte de toupie que l'on projette en l'air et rattrape sur une fi�celle reliée à deux bâtons.

4.

Après la mort.

5. Détournerons le problème (terme d'escrime : éviter le coup).

La Répétition ou l'Amour puni

15 50
55
60
65
70
riposte, ma tante a dû faire un tour sur elle-même dans le mausolée 1 de la famille à Passy 2 . D"autant plus que dans sa longue lutte avec Tigre c"était le dernier point marqué, pour lui. À moins de recour ir aux appa- ritions en suaire 3 -et la pauvre chère avait trop bon goût pour se déci der jamais à en arriver là- elle ne pouvait plus rien contre lui désormais.

M D. Et vous avez cependant renoncé au projet

? J"ai cru entendre ces gamins en passant dans le parc tout à l"heure...

L . Oui. Le testament spéciait m

alheureusement " orphe- lins », et le monde a beau déborder de misère, quand il s"agit de mettre la main sur douze orphelins sourds-muets on s"aperçoit que c"est extrêmement dicile. On nous proposait des boiteux, des aveugles, des sourds-muets qui avaient toute leur famille ou des orphelins par lant comme vous et moi. Peut-être aurions-nous réussi un assortime nt tout de même avec le temps. Mais Tigre, qui n"a jamais le courage de pousser bien loin ses vengeances, a décidé, toute réexion f aite, que cela serait, par ailleurs, assez triste. Nous avons donc réuni douze orphe lins pourvus de solides cordes vocales et nous nous sommes réfugiés dan s l"aile droite. Ferbroques est vaste, Dieu merci ! Le problème n"était plus que d"organiser la grande fête de charité 4 que nous avions décidé de donner, Tigre et moi, pour l"inauguration de l"orphelinat. Tigre e st un homme merveilleux pour cela. Un des derniers hommes de notre temps qui ait compris qu"il fallait prendre la futilité 5 au sérieux. En une nuit il avait trouvé le thème du Bal et celui de la Fête (je ne vous dis rien, c"est encore un secret). Le lendemain, les tapissiers arrivaient de

Paris...

1.

Tombeau.

2. Village proche de Paris, qui s'y est trouvé rattaché à la fin du XIX e siècle. Il constitue actuellement un quartier chic du XVI e arrondissement. 3.

Se transformer en fantôme.

4. Au profit de personnes dans le besoin (ici, les orphelins). 5.

Ce qui est insignifiant, sans importance.

Jean Anouilh

16 75
80
85
90
95
Nous avons passé huit jours merveilleux dans la èvre et les coup s de marteau ; dévorant nous-mêmes les pointes 1 , assortissant des échantil lons en pleine nuit, nous sustentant 2 d"un morceau de pain qu"on nous tendait, sur nos échelles, comme à des cacatoès. Tigre était extraordi- naire. Il avait une idée par minute. Il a tué deux tapissiers sous lui, qu"on a dû aliter d"épuisement chez le concierge. Bref tout allait bi en ; le grand jour approchait, lorsque, l"autre matin, coup de théâtre ! les orphelins nous tombent dessus. Nous les avions complètement oubliés.C"est alors que je vous ai envoyé ma dépêche et que vous avez eu la gentill esse de nous prêter votre lleule pour nous tirer de ce pas. Elle se plaî t ici

M D. Elle adore les enfants.

L . C"est son métier je crois

M D. Oui. À la mort de sa mère elle a dû prendre un

état

3 . Elle s"est orientée vers la puériculture.

L . C"est une culture comme une au

tre. J"aime mieux mes rosiers. Ils ne piaillent pas. Avez-vous visité les serres de Ferbroq ues ? Je n"ai jamais vu autant de merveilles réunies. M D. Je n"ai rien vu. Depuis hier soir que je suis là, je n"ai eu que le temps de me costumer et d"essayer de retenir mon rôle.

L . Vous avez été si gentil d"

accepter d"être de la pièce au pied levé 4 . La défection inattendue de Gontaut-Biron qui devait jouer Trivelin avait plongé Tigre dans le désespoir. Je craignais le pir e.

M D. Vraiment

L . Vraiment. Tigre a la façon la

plus inattendue d"atta- cher de l"importance aux choses. Il s"est, paraît-il, merveille usement 1. Clouant le plus vite possible en mettant les clous dans la bouche pour gagner du temps, tels les tapissiers. 2.

Nourrissant.

3.

Trouver un métier pour gagner sa vie.

4. De jouer dans la pièce sans que ce soit prévu.

La Répétition ou l'Amour puni

17 100
105
quotesdbs_dbs11.pdfusesText_17