[PDF] Éloge de linconstance



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Dom Juan - lewebpedagogiquecom

Tirade de l'inconstance (Dom Juan, acte I, scène 2) Dom Juan Quoi ? tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu'on renonce au monde pour lui, et qu'on n'ait plus d'yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans



Molière, Dom Juan, I, 2, tirade de Dom Juan

Molière, Dom Juan, I, 2, tirade de Dom Juan Dom Juan Quoi Tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu'on renonce au monde pour lui, et qu'on ait plus d'yeux pour perso nne ? La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion,



Acte I, scène 2 (éloge de linconstance)

Dom Juan, Molière, 1665 Acte I, scène 2 (éloge de l'inconstance) SGANARELLE - En ce cas, Monsieur, je vous dirai franchement que je n'approuve point votre méthode, et que je trouve fort vilain d'aimer de tous côtés comme vous faites DOM JUAN - Quoi ? Tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu'on renonce au



Analyse linéaire de I,2 : éloge de l’inconstance

l’engagement amoureux, Dom Juan emploie la métaphore religieuse de la retraite : « qu’on renonce au monde » 3ème phrase : L’exclamation associée à l’antiphrase (ironie) « la belle chose » et à l’expression de « faux honneur » donnent un tour polémique au discours



Dom Juan : Acte I, scène 2

C La tirade de DJ, quels enjeux ? 1 Étapes de la tirade de DJ 4 Enfin --> fin Apothéose lyique 3 On goûte --> conquête à faire Les plaisirs de la conquête 2 Pour moi --> changement Dom Juan en “victime” de la beauté Blâme de la fidélité / éloge de l’inconstance 1 Début --> nos coeurs 2 Portée de la tirade : a Une



Éloge de linconstance

La tirade suit le modèle de l’éloge paradoxal : exercice de style hérité de l’Humanisme ; plaisanterie consistant à louer ironiquement un objet discrédité ou trivial 1 Le rejet de la fidélité Don Juan Récuse l’idée de l’honneur lié à la fidélité



Autre exemple de commentaire littéraire Dom Juan de Molière

Autre exemple de commentaire littéraire Dom Juan de Molière Acte I, scène 2 A la fin de l’année 1664, Molière dont le Tartuffe vient d’être censuré décide d’écrire Dom Juan Il reprend un mythe qui parcourt toute l’Europe, un mythe bien connu du public du XVIIème siècle



Séquence ② Texte n°⓸ Dom Juan, homme baroque

l’inconstance de Dom Juan Cette stabilité est l’exact contraire de l’homme du mouvement qu’est Dom Juan Il faut noter à cet égard la dimension symbolique de la phrase “Arrêtez, Dom Juan” (celui-ci était déjà en train de repartir : “Allons, suis-moi” avait-il dit à Sganarelle) Pour Dom Juan, l’arrêt du mouvement, c



02- Acte II scène 4 - Blog des classes de Première au

•Tirade elle-même construite sur la mécanique de l’échange, avec des répliques brèves adressées “bas” à chacune des deux paysannes à l’intérieur même du discours (changements brusques et rapides de situation d’énonciation au sein même de la tirade = là aussi surprise, décalages et rire) B Mécanique scénique



Baccalauréat Sujets 0 Sujet n° 2 - Académie de Limoges

Il propose trois documents : un extrait de la tirade de Dom Juan de Molière, I, 2 (1665) ; un texte de Mme Bovary de Flaubert, la lettre de rupture de Rodolphe (1857) et une photo contemporaine d’un acteur de cinéma Ces trois documents, de nature différente, abordent le thème de la séduction et

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Dom Juan, I 2 : Don Juan expose sa conception de l'amour : " Quoi tu veux qu'on se lie ? [...] conquêtes amoureuses ». (L.A. n° 7) Compilation de questions. Comment Don Juan s'y prend-il pour séduire par son discours ? Comment fonctionne l'argumentation dans ce texte ? Dans quelle mesure cet extrait est-il représentatif de l'esprit libertin ? Dans quelle mesure la conception de l'amour de Don Juan correspond-elle à un choix de vie mûrement réfléchi ? En quoi l'éloge de l'inconstance élaboré par Don Juan est-il paradoxal ? Montrez que c'est la parole elle-même par son efficacité qui est instrument de séduction. Pourquoi peut-on dire que dans cet éloge de l'inconstance, Don Juan s'avère " monstrueux » ? Quel portrait Don Juan fait-il de lui-même ? Quelles sont les fonctions de cette tirade de Don Juan ? Quels sont la thèse et les arguments ? Situation du passage. Poursuivant l'exposition de l'intrigue, la scène 2 de l'acte I voit l'entrée en scène du héros, dialoguant avec son valet. Dans la scène initiale, Sganarelle a présenté à l'écuyer d'Elvire, un portrait très négatif de son maître, " pourceau d'Épicure », " épouseur à toutes mains » et " grand seigneur méchant homme ». Face à Dom Juan, c'est avec timidité que le valet se risque à juger " fort vilain d'aimer de tous côtés ». En réponse à ces reproches, le libertin prononce un magistral plaidoyer pro domo (en latin : pour sa maison, en sa faveur) qui expose avec éloquence les plaisirs de l'inconstance et de la séduction. Il s'agit du premier éloge paradoxal de la pièce (la fidélité est une valeur essentielle, hier comme aujourd'hui). Ce texte fonctionne comme un texte argumentatif, véritable plaidoyer pro domo. Il expose une conception paradoxale de l'amour et esquisse le portrait du séducteur = apologie du libertinage. I. Dom Juan cherche ici à persuader son valet par un plaidoyer éloquent. Dom Juan blâme l'amour unique et fidèle prôné par la morale religieuse et loue l'inconstance qui est habituellement réprouvée. Analyse du fonctionnement du discours : A. L'énonciation. Don Juan s'adresse à son valet Sganarelle. Le " tu » est présent seulement dans la 1ère phrase : " tu veux » puis il parle longuement sans interpeller à nouveau son interlocuteur (à la différence de Sganarelle en parlant à Gusman). On dirait qu'emporté par son discours, il l'oublie ; en réalité, le discours s'adresse aux spectateurs (double énonciation théâtrale), il est destiné à mettre en valeur le personnage qui trace son portrait en contraste avec celui fait par Sganarelle. Il utilise le " je » entre " Pour moi » et " le changement » : une 10° d'occurrences, puis en fin de tirade " j'ai sur ce sujet » quatre occurrences. Dans ces passages, le discours prend un tour personnel, il décrit son penchant irrépressible. Mais ailleurs il utilise " on » ou " nous » : le premier en sujet, le 2° en objet. Donc dès le début, puis en alternance avec le " je », il fait de sa conception une vérité générale = généralisation. Le présent a ici une valeur générale, alors que dans les autres, il décrit des traits de caractère. DJ considère donc sa conception comme justifiée,

valable pour le plus grand nombre. C'est une vérité présentée comme une évidence. En fait, il hésite entre cette vérité générale : " La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle » et l'affirmation de sa propre liberté : " Pour moi, la beauté ma ravit partout ». B. La construction de l'argumentation et les types de phrases soulignent sa conviction et son désir de persuader. Il commence par une question rhétorique doublée d'une exclamation : " Quoi, tu veux qu'on se lie... » qui traduit sa surprise devant la position de Sganarelle et l'évidence de sa propre conception = indignation mise en valeur par les énumérations au rythme ternaire. Puis il enchaîne par une exclamation qui renforce le mépris qu'il a pour la fidélité. La 3° phrase commence par le redoublement de l'exclamation " non » qui conclut le rejet de la thèse adverse tout en insérant la sienne en cours de phrase après la virgule " toutes les belles ont droit de nous charmer ». Une sorte de maxime ou d'aphorisme se détache vers la fin de cette partie : " la constance n'est bonne que pour les ridicules ». Il utilise une métaphore dévalorisante " ensevelir, être mort » qui assimile la fidélité à une mort sentimentale. " Pour moi » introduit l'exposition de sa propre position. Il y a une succession de phrases déclaratives où alternent affirmations et négations, les secondes évoquant toujours le rejet de la thèse adverse " l'amour que j'ai pour une belle n'engage pas mon âme », " je ne puis refuser mon coeur ». Une nouvelle maxime se détache " tout le plaisir de l'amour est dans le changement ». Ces deux maximes ressemblent à des alexandrins si on ne compte pas les " e » muets [vers blancs]. Retour au " on » et aux généralités, pour définir et justifier sa conception. Ici commence une période oratoire construite sur la proposition principale en tête : " On goûte une douceur extrême à » qui contient une série de compléments " réduire ... », " voir », " combattre », " vaincre », " mener » qui abordent les différentes phases de la séduction ; à l'intérieur, des subordonnées décrivent l'attitude de la femme " les résistances qu'elle nous oppose », " les scrupules dont elle se fait un honneur » et enfin la victoire du séducteur " où nous avons envie de la faire venir ». Cette période est éloquente, elle suit les détours de la stratégie du séducteur, exprime le plaisir de la tactique. Célèbre métaphore filée de la conquête. = les étapes de la séduction. Elle est suivie d'une phrase commençant par " mais » qui décrit au contraire la suite de la conquête. La phrase est coupée en deux, la 1ère partie comporte des propositions négatives qui reprend la métaphore de la mort de façon plus légère " endormons », la 2° partie rebondit sur l'évocation d'une nouvelle conquête. " Enfin » indique le bilan. L'enthousiasme grandit, il termine par une comparaison audacieuse entre ses conquêtes amoureuses et celles d'Alexandre le grand. [IV° s avant JC, conquit le monde grec, l'Egypte et l'Asie jusqu'à l'Inde]. Le texte est donc bien un discours construit qui oppose deux thèses, la fidélité et l'amour-conquête, en mettant en valeur cette dernière par la place qu'elle occupe dans le plan, les types de phrases, les images. II. Conception de l'amour et portrait du séducteur (autoportrait paradoxal). La tirade suit le modèle de l'éloge paradoxal : exercice de style hérité de l'Humanisme ; plaisanterie consistant à louer ironiquement un objet discrédité ou trivial. 1. Le rejet de la fidélité. Don Juan Récuse l'idée de l'honneur lié à la fidélité. Les deux notions appartiennent aux valeurs de la noblesse. " faux honneur d'être fidèle », " la constance n'est bonne que pour les ridicules ». Il rejette ces valeurs telles qu'elles sont pratiquées : " les scrupules dont elle se fait un honneur », l'honneur de résister chez la femme, l'honneur d'être fidèle pour les deux. Au lieu d'être la marque d'une âme forte et noble, la fidélité traduit un manque de personnalité. On sent que le grand seigneur a pris de la distance avec les représentations traditionnelles telles qu'on les trouve

encore à l'époque de Louis XIII et de Louis XIV chez Corneille. C'est une époque révolue, qui ne correspond plus aux pratiques réelles, comme par exemple à la cour de Louis XIV. Au fond, " demeurer au premier objet qui nous prend » n'est pas justifié, c'est un peu le fruit du hasard " l'avantage d'être rencontrée la première ». = idée d'un danger de mort à s'arrêter, à être immobile (voir le dénouement : la statue lui dit " arrêtez-vous ») 2. Le prétendu intérêt féminin à l'amour. Don Juan renverse les données de la situation dans la première moitié de son discours. Il présente la femme comme séductrice, désireuse de se faire aimer ; c'est elle qui le pousse à agir ainsi. Le vocabulaire le traduit " le premier objet qui vous prend », " beautés qui nous peuvent frapper les yeux », " les justes prétentions qu'elles ont sur notre coeur », " faire injustice aux autres », " un beau visage me le demande ». Ici, le sujet des verbes désigne souvent les femmes, ce sont elles qui exigent l'amour du séducteur. Il se présente comme une victime ! (passivité des formes grammaticales C.O.D.) 3. La nature est la valeur nouvelle qui se substitue aux valeurs aristocratiques. " Les hommages et les tributs où la nature nous oblige ». Cette phrase révèle la référence morale du séducteur. " Hommages et tributs » sont des termes qui appartiennent au langage de la conquête guerrière que la classe aristocratique menait. L'hommage désigne l'acte par lequel le vassal se déclarait l'homme de son seigneur en lui promettant une fidélité et un dévouement absolus. Le tribut désignait une contribution forcée imposée au vaincu par le vainqueur. Là encore, Don Juan inverse les rôles, le vainqueur serait la femme séductrice et c'est l'homme qui lui rendrait hommages et tributs, non à cause de valeurs imposées par la société (féodale) mais à cause de la force de la nature. Dans ce passage, il souligne qu'il est soumis à une force qui le dépasse : " la beauté me ravit partout », " je cède facilement », " je ne puis refuser ». C'est au fond une pulsion naturelle dont il n'est pas maître mais qu'il reconnaît et assume. = plaisir et liberté. A partir de là, la conquête amoureuse remplace la conquête guerrière, il file la métaphore qui allie les termes de la bataille à ceux de la féminité et de l'amour. La référence à Alexandre le Grand qui termine la tirade ainsi que l'idée de conquérir d'autres mondes révèle la démesure (l'hybris, sentiment violent inspiré par les passions, par l'orgueil) de Don Juan. On peut se demander si cette conception n'est pas une justification valorisante de simples pulsions révélatrices d'une faiblesse. En fait, Don Juan peut être considéré comme un guerrier dégénéré. Le temps des conquêtes guerrières est fini, les qualités du guerrier sont mises au service d'une cause beaucoup plus simple et sans grand danger. Mais Don Juan apprécie la difficulté pour cette raison : il ne s'agit nullement d'assouvir un simple plaisir physique. Eventuellement, si vous êtes doué en histoire de France : C'est ce qui le différencie d'un monstre comme Gilles de Rais (1400-1440), vaillant compagnon de Jeanne d'Arc transformé en abuseur d'enfants dans la paix. Conclusion. Ce texte célèbre démontre l'habileté oratoire de Don Juan tout en définissant ses idées et en cernant sa personnalité. Il révèle les ambiguïtés du personnage : il s'adresse à son valet mais son discours est destiné au public ; il utilise les qualités du gentilhomme au service d'une cause dégradante ; il affirme sa liberté en avouant ne pas pouvoir agir autrement. Sorte de grandeur décadente, de charme trouble. Le libertin détourne avec une ironique perversité les valeurs chevaleresques de ses ancêtres. Homme du paradoxe : il transgresse la morale et les valeurs chrétiennes.

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