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Résumé
Pendant une semaine d'atelier,
un professeur de collège pro- pose à ses élèves une expé- rience ayant pour but de leur ex-pliquer comment fonctionne un régime totalitaire.
Commence alors un jeu de rôles
aux conséquences tragiques. Au bout de quelques jours, ce qui avait débuté par des notions inof- fensives telles que la discipline et l'esprit communautaire, devient alors un véritable mouvement:
LA VAGUE.
Le troisième jour, les étudiants
commencent à exclure et persé- cuter ceux qui n'ont pas rallié leur cause. Qu and le conflit
éclate et sombre dans la vio -
lence lors d'un match de water- polo, le professeur décide de mettre fin à l'expérience. Mais il est trop tard. LA VAGUE est un raz-de-marée.
Titre original : DIE WELLE
Film long métrage, Allemagne,
2008
Réalisation : Dennis Gansel
Interprètes : Jürgen Vogel, Fre-
derick Lau, Jennifer Ulrich,
Christiane Paul, Cristina Do Rego, ...
Scénario : Dennis Gansel, Pe-
ter Thorwarth, d'après le roman de Todd Strasser , alias Morton Rhue
Producteur : Christian Becker
Version originale allem ande, sous-titrée français
Durée : 1h 47
Distribution : Rialto Film
Public concerné :
Âge légal: 14 ans
Âge suggéré: 14 ans
Sommaire:
Commentaires
Pistes pédagogiques
Interview de D. Gansel
Fiche pédagogique
LA VAGUE
Sortie prévue en salles
28 janvier 2009
Signe d'appartenance, l'apparencep.2
p.6 p.9 2
Commentaires
L'expérience
En automn e 1967, Ron Jones,
un professeur d'histoire du lycée
Cubberley à Palo Alto (Califo r-
nie), conduit une expérience avec sa classe.
À l'oc casion d'un cours sur le
nazisme, un de ses élèves lui pose une questi on à laquel le il est incapabl e de répondre: "Comment le peuple alleman d pouvait-il ignorer le génocide des juifs? Comment les citadins, les cheminot s, les enseignants, le corps médical, comment tout ce monde- là a-t-il pu revendi- quer ne rien s avoir des camps de concen tration ? Comment des gens qui étaient les v oisins, et peut-ê tre les amis des ci- toyens juifs, ont-il pu prétendre qu'ils n'avaient rien vu?"
Ron Jones dé cide alors, sur u n
coup de tête, de mener une ex- périence. Il instaure dans la classe un régime de stricte dis- cipline, restreignant la liberté de ses élèves e t transformant la masse en un seul corps. Le mouvement est appelé "La troi - sième vague". À la grande sur- prise du professe ur, la cl asse réagit plutôt bien à la contrainte d'obéissance qui lui est imposée.
L'expérience, qui ne devait durer
qu'une seul journée, va répandre son emprise sur l'école toute entière. Les membres du mo u- vement commencent à s'espion- ner les uns les autres, et les ré- fractaires se retrouvent stigmat i- sés et même tabassés. Au bout du cinqui ème jour, Ron Jones est contraint de mettre un terme
à l'expérience.
Cette histoire vra ie a inspiré le
roman de Todd Str asser, TH E
WAVE, qui est, depuis vingt ans,
un classique de la littérature de jeunesse et qui figure tou jours au progra mme de nombreuses
écoles.
Sur le site officiel de l'auteur du
roman (en anglais) vo us y dé- couvrirez notamment un com- mentaire de Todd Strasser à propos du succès scol aire de son roman: "Le plus imp ortant, c'est le message d e cette his- toire, qui doit servi r à la fois de souvenir à propos de ce qui s'est passé et d 'un avertisseme nt à propos de ce qui peut se repro- duire."
Véritable phénomène de société,
l'adaptation cinématographique
Disciplines et
thèmes concernés :
Dro it : Déc lar ati on
universelle des droits de l'Homme, signée le 10 décembre 1948, droit pénal, devoir de désobéissance
Histoire: Contexte de
l'après-guerre, le bloc Est-
Occident
Sciences humaines: L'expé-
rience de Milgram, l' expé- rience de la prison de Stan- ford
Arts visuels: symboles, em-
blèmes et marques
Diction, Expression libre:
construction d'un téléjournal
Français: rédaction, disser-
tation
Le salut wellien
3 de Dennis Gansel, qui a trans - posé l'expérien ce californienne dans un gymnas e alleman d, a réuni plus de deu x millions de spectateurs outre-rhin.
Le phénomène de "l'obéis-
sance extrême"
Aujourd'hui encore, le phéno-
mène de l'obéissance extrême à l'autorité, tel qu'on a pu l'obser- ver sous le IIIème Reich,
échappe en partie à l'a nalyse
scientifique. Des expériences fameuses ont toutefois été me- nées, dans le cad re de la psy- chologie sociale, pour ana lyser le compor tement des individus en situation de groupe. Ces ex- périences ont produit des rés ul- tats troublants.
L'une des plus célèbres est c elle
de la prison de Stanford, menée en 1971. Il s'agissait d'observer les comporte ments de cobayes mis pendant deux semaines en situation carcérale, quelques - uns endossan t le rôle de gar- diens et les autres le rôle de dé- tenus. Philip Zimbar do, qui a dirigé l'expérience de Stanford, a récemment établi un parallèle entre ses résultats de 1971 e t le traitement récent des prisonniers irakiens de la prison d'Ab u
Ghraib.
L'expérience de Milgram, quant
à elle, fut conduite entre 1960 et
1963 sous la di rection du psy -
chologue Stanley Milgram. Elle portait sur la faculté des indivi- dus à se soumettre à des injonc- tions contraires à leur con- science ou à leurs convictions. "La notion d'"autocratie» ne dé- signe, au fond, qu'un e sous-ca- tégorie du despotisme, et sou- lève la questi on du fas cisme, remarque Dennis Gansel. Mais un profes seur désireux d'expli- quer un tel ph énomène à ses
élèves risque d'être trop explicite
en employant d'emblée le terme "fascisme». "Autocratie» est un terme qui paraît plus inoffensif, bien qu'il dési gne les mêmes mécanismes sociaux."
Les scénaris tes du film savaient
évidemment combien la question
du nazisme est un sujet de pre- mier ordre dans les écoles alle- mandes. Ils sont partis de ce constat: "Quand j'allais à l'école, dit Peter Th orwarth, la questi on des nazis et du IIIème Reich re- venait constamment d ans les cours, aussi bien en Histoire qu'en sciences po litiques, dans les cours de religion, de lit téra- ture, ou même de b iologie. Au bout d'un momen t, en tant qu'élève, vous commencez à en avoir marre, vous avez le senti- ment d'en avoir assez entendu sur le sujet . Il y a une lassitude qui en découl e, et même une certaine arrogance. On se d it: "On a compri s, c' est quelque chose qui n'arriv era plus». E t
L'apparition des conflits, mise à l'écart
4 c'est là que se si tue le d anger selon moi".
Droit à l'oubli contre Devoir
de mémoire
Peter Thorwarth, le dit à demi-
mot: les élève s sont sevré s du devoir de mémoire inculqué dès leur plus jeun e âge ("On en a marre, on a compris!"). Le devoir de mémoi re est ainsi ressenti non pas comme une leçon dont il faut tirer profit, mais comme un instrument à disposition du pou- voir qui perme t de garantir l'or- dre établi et brider l'agitation des jeunes. Ceux-ci considèrent que cette mémoire col lective est un fardeau expiatoire de leurs aînés et n'éclaire en rien leur avenir.
Ils pourraie nt à ce propos citer
André Gide dans le s premières
pages de l'Immoraliste: "Je ne veux pas me souvenir, je croirais ce faisan t empêcher l'avenir et faire empiéter le passé".
Ils pourraie nt éga-
lement citer Jean-
Luc Godard d ans
"Eloge de l'amour", où l'on e ntend qu'"Il n'y a pa s de devoir de mémoire, il n'y a qu'un droit à l'oubli".
LA VAGUE démon-
tre claireme nt que si le devoir de mé- moire est néces- saire, il demeure toutefois très insuf- fisant. Il faudrait donc le pondérer , notamment avec ce "droit à l'oubli" dont parle Godard . Cer- tains enfants aur aient moins l'impression de se voir enseigner des notions auxquelles les adul- tes eux-même s n'ont rien com- pris.
Chronique d'un désastre
annoncé
La quadru ple énonciation du
propos de ce film - à savoir un phénomène réel reconstitué en jeu de rôles qui inspire le conte- nu d'un r oman (sans com pter qu'il a été écrit sous un pseudo- nyme), lui-même adap té à l'écran - est une jolie parab ole de notre impuissance à enr ayer une catastrophe annoncée.
En effet, le politique, le ph iloso-
phique, le sociologiq ue, le ps y- chanalitique, le juridique, aucun de ces mondes n'a su apporter les outils n écessaires pour stop- per le mécanisme de la soumis- sion volontaire.
Même en plein coeur d'une insti-
tution d'instruction publique effi- cace, au sein de la jeunes se la mieux éduquée et la plus ins- truite du pays, les protagonistes n'ont pas vu venir le drame! Ma- laise...
Alors que faire? L'habileté d u
scénario rend la question d'au- tant plus pointue qu'il est i mpos- sible de désigner un bouc émis- saire pour discul per quiconque!
Et nous voilà obligés de réfléchir,
avec le sentiment aigu que nous ne parvie ndrons à endiguer le problème qu'avec l'aide des au- tres. Et nous voi là de nou veau dans un délica t phénomè ne de groupe...
Angles de vues
5
Obéissance ou soumis-
sion? "Je veu x une jeu nesse athlé tique qui n'aurait pas reçu la moindre éducati on intellectuelle, si ce n'est l'app rentissage
à l 'obéissance", d i-
sait Hitler.
Nous assi stons dans
LA VAGUE à un ras-
semblement d'élèves d er ri èr e Ra in er
Wenger dans u ne
sorte d'extase amou reuse, les él èves le suppliant de commander, l'iden- tité de g roupe leur donnant un sentiment de puissance et d'eu- phorie dont i ls ne peuv ent/veu- lent plus se passer . Et nous as- sistons, impuissa nts, à cette montée de fascisme. Et même si nous étio ns puissants, bien ma lin celui qui arriverait à éradiquer le mo uvement. Quelle loi ad op- ter?
Boris Cyrul nik nous enseigne
qu '"obéir n'est pas se soumettre:
Dans la soumission, je suis con-
traint à faire ce que veut l'Autre, alors que d ans l'ob éissance, je veux bien faire ce qu'il veut, j'y consens."
Le pr oblème dans LA VA GUE,
c'est précisément qu'il n'y a pas de contrainte. "J'étais heureux à
Auschwitz",
a dit Rudolf Hess. Face à l'opposition, face à soi-mêmeRegarder sans voir
Non décidément, la question de
savoir comment empêcher l'avè- nement d'un totalitarisme ne trouve pas sa réponse dans un corps de lois, tant il est vrai que ce n'est pas en votant des lois que les Hommes deviennent meilleurs. Tou les anciens nazis et collaborateurs ont dit la bou- c h e en coeur: "Je n'ai fait qu'obéir".
Donc l'obéissance délègue un
pouvoir à autrui de façon parfai- tement légitime, et cet autrui ne devient un tyran que lorsqu'il abuse de ce pouvoir, pas avant!
Devons-nous
en conclure que les régimes totalitaires et leurs dérives sont inévitables? 6
Objectifs pédagogiques
Connaître le "qui-quoi-où-
quand-comment" de la Dé- claration universelle des droits de l'Homme
Faire la différen ce entre la
Déclaration de 1789 et celle
de 1948
Exploiter l'information, exer -
cer son juge ment critiq ue, faire preuve de créativité
Adapter sa prise de par ole
(attitude et niveau de lan- gage) à la situation de com- munication (lieu, destinataire, effet recherché)
Apprendre à identifier, trier ,
analyser, pondérer l'informa- tion
Savoir construire son opinion
personnelle et être capable de la remettre en question
Prendre conscience de l a
part d'affectiv ité, de l'in- fluence de préjugés, de sté- réotypes dans la fabricati on d'une opinion
Acquérir un vocabulaire
symbolique
Pistes pédagogiques
1) Français: A la manière
du prolog ue d'Antigone, d'Anouilh, rédiger un prologue pour présenter DIE WELLE, en donnant au spectateur l es clés, les fils qui en constituen t les in- grédients.
Exemple: "Voilà. Vous alle z voir
l'histoire de Rainer. Rainer est un enseignant qui adore ses élèvesquotesdbs_dbs46.pdfusesText_46