[PDF] I La mobilisation totale des sociétés européennes



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Henri Bouchard Tête de Victoire et Jeune fille au lévrier

Tête de Victoire et Jeune fille au lévrier L’œuvre du mois janvier 2013 En 2012, l’acquisition (achat accompagné d’un don) de deux œuvres du sculpteur dijonnais Henri Bouchard, jusqu’alors conservées dans son atelier, a permis d’enrichir les collections du musée en illustrant la période de l’Art Décoratif



HISTOIRE DES ARTS : AUTEUR Robert Capa (1913-1954)

photojournaliste d’origine hongroise et juive Il a fui la Hongrie antisémite et s’installe à Berlin en 1931 Il travaille pour la presse allemande avant l’arrivée au pouvoir des nazis Réfugié en France en 1934, il couvre la victoire du Front populaire et la guerre d’Espagne La Seconde Guerre Mondiale oblige Capa à



Les oubliés de la victoire

LES OuBLIéS DE LA vICTOIRE FIChE PéDAGOGIquE POuR LE COLLèGE 4 2 À partir des éléments identifiés dans le tableau, rédigez un paragraphe organisé en suivant la structure du tableau d’une quinzaine de lignes afin d’expliquer l’importance stratégique du front d’Orient pendant la Première Guerre mondiale (20 minutes)



Les explications ont été insuffisantes sur la

et utiliser le mot-clé du sujet (Front populaire) et une date • le plan est simple et presque tout le monde l’a choisi et suivi : o la formation et la victoire du Front populaire o les réalisations du Front populaire o (on pouvait parler de la fin du FP en conclusion) • les oublis ou les erreurs les plus fréquents :



Corrig du devoir sur le Front populaire

1 Les conditions de formation du FP et son arrivée au pouvoir crises économique, politique et sociale la pression des ligues et la manifestation du 6 février 1934 l’union dans la rue des partis de gauche la victoire aux élections législatives de 1936 2 Les mesures prises par le gouvernement du FP Léon Blum au pouvoir avec des



-deux guerres Fiche d’objectifs La République dans l’entre

attachée aux traditions, et rejette les réformes brusques La gauche = Traditionnellement, la gauche repose sur des valeurs telles que : l’égalité, la solidarité, la tolérance, le changement, l’insoumission SAVOIR SITUER dans le temps 1870-1940 : IIIe République 1936 : Victoire électorale et lois sociales du Front populaire Mes



NOUVEAUX CONTES À NINON AUTOPORTRAIT DE L’ÉCRIVAIN EN MILITANT

avec un baiser au front, en amante brave qui veut la victoire du soldat qu’elle aime » (p 400) L’écrivain investit la scène parisienne en mousquetaire des lettres – sur le modèle (réactualisé) des jeunes « réalistes » des années 18508 : « J’étais armé en guerre [ ] Quels coups de plume, quels chocs furieux pour



Objectif : réaliser une fiche de révision sur le déroulement

tensions entre Russes et Occidentaux, la plupart des Européens avaient boudé en 2015 la parade militaire du 9 mai pour les 70 ans de la victoire sur l'Allemagne nazie, alors que les tensions étaient à leur comble à propos de l'Ukraine Source : Le Figaro avec AFP, 5 juin 2019



I La mobilisation totale des sociétés européennes

Dans les régions occupées, la pression de l’armée allemande est très forte (otages, privations) Près de 20 000 civils du Nord de la France sont déportés dans des camps en Allemagne Les villes et villages situés à proximité de la ligne de front subissent aussi la violence des combats

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H4-2 LES SOCIETES EN GUERRE

DES CIVILS ACTEURS ET VICTIMES DE LA GUERRE

Introduction : La Première Guerre Mondiale est marquée par la violence des combats, violence inconnue jusqu'alors,

et illustrée par les combats dans les tranchées dont les conséquences ont été terribles pour les soldats. Mais cette

guerre, par sa durée, par l'engagement des populations, spontané ou imposé par les états, a aussi fortement impacté

les sociétés européennes et notamment les populations civiles qui se sont retrouvées elles aussi plongées au coeur du

conflit. Les munitionnettes, les pupilles de la Nation sont autant d'images fortes qui complètent celles des tranchées.

Problématique : Comment les populations civiles sont-elles impliquées dans la Première Guerre Mondiale ?

I. Lamobilisationtotaledessociétéseuropéennes.

A. Lamobilisationdespopulations.

Les femmes au coeur de cette mobilisation : Au début de la Première Guerre Mondiale, le nombre de femmes qui

travaillent dans les usines et dans les champs est déjà important. Mais avec la mobilisation de 3,7 millions d'hommes

dès août 1914 (plus de 8 millions durant tout le conflit), les femmes se trouvent seules pour faire face aux moissons

dans les campagnes. Avec la prolongation du conflit, le besoin en main d'oeuvre dans les usines est toujours plus

important. Les femmes sont là aussi en première ligne avec la figure emblématique des munitionnettes, qui fabriquent

des munitions. L'une des femmes les plus illustres, Marie Curie, première femme à obtenir le prix Nobel participe à

l'effort de guerre. Elle participe à la conception de voitures équipées d'appareils de radiologie (" Petites Curies »). Elle

se rend elle-même sur le front pour radiographier les soldats, forme des infirmières, devenant un exemple de la

mobilisation des femmes et des scientifiques.

Les travailleurs coloniaux : Si la France mobilise 600 000 soldats coloniaux pour combattre dans les tranchées, les

colonies servent aussi à fournir de la main d'oeuvre. On estime à plus de 200 000 le nombre de personnes issues des

colonies travaillant en France, auquel il faut ajouter 40 000 travailleurs volontaires chinois recrutés. Ces populations

sont soumises à des mesures très strictes de surveillance et les échanges avec la population sont limitées, notamment

avec les femmes. Les prisonniers de guerre sont eux aussi mis à contribution.

B. Lamobilisationdel'économie.

L'argent, le nerf de la guerre : Prévoyant une guerre rapide, les pays européens sont peu préparés et leur réserve

financière est assez faible. Il faut donc rapidement faire appel aux populations civiles pour financer les efforts de

guerre. L'impôt sur le revenu est prélevé pour la première fois en France en 1916. Mais les états européens recourent

surtout aux emprunts : • Auprès des populations à travers les emprunts d'état.

• Auprès des autres états, notamment des États-Unis ce qui aboutit d'ailleurs à une inversion de la dépendance

financière pendant la guerre, les États-Unis étant débiteurs de l'Euro pe avant 1914 avan t d'inverser

totalement le rapport de force en 1918.

• Les collectes et les actions de charité permettent aussi de prélever des moyens financiers.

Réquisition et mobilisation industrielle : Face au prolongement du conflit et à l'importance croissante de l'artillerie,

les gouvernements prennent en main les écon omies nationales, les tran sformant en économie de guerre. Les

principales ressources sont réquisitionnées pour servir en priorité à l'effort de guerre (métaux, céréales, véhicules,

chevaux). Les usines voient leur production réorientées vers les besoins militaires : Schneider, Renault, Peugeot

produisent aciers, chars et obus. En Allemagne, le plan Hindenburg prévoit de multiplier les productions de grenades,

de mitrailleuses et pièces d'artillerie. Dans tous les pays, la victoire doit être l'unique priorité économique et financière.

C. Lamobilisationdesesprits.

La mise en place d'une culture de guerre : Dès août 1914, les forces politiques s'unissent dans des gouvernements

d'union nationale (Union Sacrée en France). Pour la population, ce doit être la même chose. Il faut l'assurer de la

proximité de la victoire et la rassurer sur les conditions de vie dans les tranchées. La propagande se multiplie dans la

presse où les articles patriotiques fleurissent expliquant çà et là que le soldat a plus peur des rats que des Allemands,

que les abris à Verdun sont confortables, alors que les articles plus critiques sont censurés. En 1915, est créé le journal

Le Canard enchaîné alors que le journal de Clémenceau L'Homme Libre devient L'Homme enchaîné. Les discours, les

manifestations publiques aboutissent parto ut à la mise en place de cultu res de guerre, mettant en avant la

militarisation.

L'Arrière doit soutenir le Front : Là encore, le rôle des femmes est primordial. Alors que les soldats des régions

envahies n'ont pas de nouvelles de leurs proches, les femmes souvent issues de la bourgeoisie, se mobilisent pour

devenir des marraines de guerre, et correspondre avec des soldats qu'elles ne connaissent pas. Le succès est immédiat

chez les soldats qui voient dans ces marraines de possibles épouses et femmes à séduire. Les associations de femmes

organisent aussi des collectes de vêtements chauds, des concours de tricot.

La mobilisation des enfants : Les enfants dans les écoles sont eux aussi au coeur de la mobilisation des esprits avec

des séances d'écriture de lettres, de suivi du front, de collectes d'argent. Au Canada, les jeunes garçons des villes sont

recrutés pour travailler dans des exploitations agricoles (" soldats de la terre ») alors qu'aux États-Unis des jeunes filles

sont mobilisées pour les récoltes.

II. Lescivilsfaceauconflit:subir,agir.

A. Lessouffrancesdespopulationscivilesfaceauxviolencesdeguerre.

Les civils victimes des combats : L'arrivée des troupes allemandes en Belgique et dans le Nord de la France aboutit à

la mort plus de 6 000 civils, entraînant la fuite et l'exode de nombreux civils. Dans les régions occupées, la pression de

l'armée allemande est très forte (otages, privations). Près de 20 000 civils du Nord de la France sont déportés dans des

camps en Allemagne. Les villes et villages situés à proximité de la ligne de front subissent aussi la violence des combats.

Le bombardement de la cathédrale de Reims le 19 septembre 1914 par les troupes allemandes devient le symbole du

martyr des villes occupées pour la propagande française. L'aviation est progressivement utilisée pour effectuer des

bombardements. Londres subit des raids de bombardiers et de zeppelins qui font 1400 morts et près de 3500 blessés

(1917-1918) alors que les villes allemandes de la Ruhr subissent elles aussi des bombardements.

Le génocide arménien : Les Arméniens sont un peuple chrétien qui vit dans l'Est de l'Empire Ottoman. Les persécutions

des Arméniens débutent dès la fin du XIXe siècle, le pouvoir ottoman les accusant de proximité avec la Russie. Après

la défaite ottomane contre les troupes russes en janvier 1915, les violences se multiplient contre ceux qui sont

surnommés " les ennemis de l'intérieur ». En mars 1915, la décision est prise de la déportation systématique des

Arméniens et les massacres débutent en avril : 1 300 000 personnes meurent dans les massacres et les déportations

vers les déserts syriens et en Mésopotamie. B. Lerôleprimordialdescivilsdanslafindelaguerre.

Des populations affectées par les rationnements : Si les pénuries alimentaires sont fortes dès le début du conflit, elles

touchent particulièrement les empires centraux d'Autriche-Hongrie et surtout d'Allemagne dont une part importante

de la po pulation so uffre de malnutrition à cau se du blocus e ffectué par les Français et les Bri tanniques. Ces

rationnements contribuent à l'inflation et à la baisse du niveau de vie, aboutissant à des pénuries de plus en plus

nombreuses. En 1917, des émeutes éclatent en Allemagne suite à " l'hiver des navets », qui voient les pommes de

terre remplacées par des navets. On estime que la malnutrition a provoqué plus ou moins directement la mort de près

d'un million de personnes en Allemagne

Les grèves de 1917 : Face à la durée du conflit, aux échecs répétés des grandes offensives, aux pertes humaines

toujours plus fortes à la lassitude des efforts consentis, les grèves font leur apparition dès 1915 et se multiplient en

1917. Les ouvriers dénoncent les cadences infernales, les salaires faibles et la mise en place du taylorisme mais peu

rejettent l'effort de guerre. Le pacifisme se diffuse néanmoins dans l'opinion publique. En France, le gouvernement

met en place un salaire minimum pour les ouvriers des industries de guerre. En Russie, les grèves et manifestations

aboutissent à la chute du Tsar Nicolas II en février 1917.

Des Empire s ce ntraux qui s'effondrent de l'intérieur : Les troubl es révolutionnaires d'orig ine pacifistes ou

nationalistes sont à l'origine de l'effondrement des Empires centraux. Si l'Autriche Hongrie s'effondre suite aux

soulèvements en Slovénie, en Croatie et surtout en Hongrie, le pouvoir impérial allemand disparaît suite à des

manifestations et un soulèvement de marins à Kiel le 3 novembre. Face à une population épuisée, l'Empereur

Guillaume II doit abdiquer alors que son pays signe l'armistice.

Conclusion : Face à la violence et à l'intensité de la Première Guerre Mondiale, les états européens ont donc très vite

mobilisé leur population et leur économie, mettant en place une économie et une culture de guerre qui ont fortement

impacté les populations civiles. Ces populations ont subi de très fortes violences face à l'occupation, ou bien par le

massacre de minorités comme les Arméniens. Ces violences et les privations nombreuses ont amené certains civils à

refuser ces conditions et ont participé à la chute des pouvoirs impériaux russe et allemand. Mais le fait principal reste

que la Première Guerre Mondiale a été pour de nombreux historiens le laboratoire de l'implication et des violences

faites aux populations civiles qui vont caractériser la Deuxième Guerre Mondiale.quotesdbs_dbs18.pdfusesText_24