[PDF] H1 L’HISTORIEN ET LES MÉMOIRES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE



Previous PDF Next PDF







L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en

En 1971, Marcel Ophüls, dans Le Chagrin et la Pitié, retrace le quotidien des Français à Clermont-Ferrand pendant la guerre Ce documentaire bouscule les idées reçues sur les Français à cette époque Il montre que la Résistance était minoritaire et que



L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en

consacré au film d’OphülsLe chagrin et la pitiéet l’analyse de l’historien Pierre Laborie au sujet de ce film -Mémorial de la Shoah: par exemple en écoutant les témoignages postés sur le site: «ce que je veux transmettre» et exposition La voix des témoins on peut écouter quelques témoignages sur le site



Chapitre 1 L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre

Le cinéma écorne le mythe résistancialiste; Marcel Ophuls réalise « Le Chagrin et la Pitié » et il montre que toute la France n’était pas entièrement résistante Louis Malle dans « Lacombe Lucien » raconte l’histoire d’un paysan français qui se met au service de la Gestapo Aux États-Unis, on réalise la série « Holocaust



Thème du cours : « Histoire et cinéma : les représentations

Marcel Ophüls, Le chagrin et la pitié, 1971 Robert Enrico, Le Vieux fusil, 1975 (en commande) Jean-Marie Poiré, Papy fait de la résistance, 1983 (en commande) Quentin Tarantino, Inglourious Bastards, 2009



COMPOSITION : « LHISTORIEN ET LES MEMOIRES DE LA SECONDE

mais cette décision scandalise les Français Dans le même registre, en 1971, la télévision publique d’état (l’ORTF) censure un documentaire évoquant la collaboration : Le chagrin et la pitié de Marcel Ophüls [B - Les historiens permettent une relecture du régime de Vichy] Les historiens profitent de ce contexte de



Lhistorien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en

le régime de Vichy ne serait qu'une parenthèse dans l'histoire de la République et ne serait pas la « vraie France » Dans le film Nuit et Brouillard sorti en 1956 pour le dixième anniversaire de libération des camps d'extermination et de concentration, le rôle des autorités françaises dans la déportation est fortement censuré



H1 L’HISTORIEN ET LES MÉMOIRES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

En 1969, le film « le chagrin et la pitié » de Marcel Ophüls présente une nouvelle image de la France sous l’occupation En effet, il remet en cause le mythe résistancialiste et montre des Français passif, majoritairement tournés vers la survie quotidienne et bien loin d’être engagés dans la Résistance



Sujet officiel complet du bac ES-L Histoire-Géographie 2009

Les mémoires françaises de la Seconde Guerre mondiale et leur évolution Quelques indications chronologiques: 1944 - 48 : Les procès de l'épuration 1964 : Transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon 1971 : Film « Le chagrin et la pitié, chronique d'une ville sous l'Occupation» 1973 : Livre de l'historien américain R



Dates à retenir - WordPresscom

L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France 1940-1944 : les « années noires » 1945 : GPRF 1947, 1951, 1953 : Lois d’amnistie 1954 : Thèse du glaive et du bouclier 1960 : Mémorial du Mont-Valérien 1971 : Le Chagrin et la Pitié 1973 : La France de Vichy de Robert Paxton 1961 : procès Eichmann

[PDF] le champ de martine

[PDF] Le champ électrique terrestre et les orages

[PDF] le champ lexical cm2 exercices pdf

[PDF] le champ lexical de l'hiver

[PDF] le champ lexical de la nature

[PDF] Le champ magnétique terrestre

[PDF] Le champ magnétique terrestre

[PDF] le champ sémantique

[PDF] le champ sémantique pdf

[PDF] Le Champignon de Paris

[PDF] Le Champs d'honneur, Jean Rouaud Question sur texte

[PDF] le changement climatique au maroc 2016

[PDF] Le changement de variable

[PDF] le changement global 5eme

[PDF] le changement global et ses effets 5e

H1 L'HISTORIEN ET LES MÉMOIRES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE EN FRANCE Quels rôle les historiens jouent-ils dans l'évolution des mémoires de la Seconde Guerre mondiale?

Introduction: Quels sens donner aux termes de "!mémoires" et "!d'Histoire!»? Le terme " Histoire » fait référence à une discipline " scientifique » qui a pour volonté de mettre en récit, de r estituer le passé . Cette discipline obéit à des règles strictes afin d'aboutir à une restitution la plus objective possible d'un passé. Le terme de " mémoires » lui, fait référence à un souvenir, nécessairement subjectif, en partie r econstruit, et donc parfois altéré , qui émane d'une personne ou d'un groupe de personnes. l'Histoire et les mémoires sont donc deux éléments tr ès différents. Cependant l'historien a besoin des mémoires: il nourrit sa réflexion autour de celles-ci afin ensuite de s'en détacher et de mettre le passé à distance. HISTOIRE/MÉMOIRES

I: amnésie et mythe résistancialiste (1944-1972) Comment se construit une mémoire officielle en France au sortir de la Seconde Guerre mondiale? I.A: mythe résistancialiste ou la volonté de restaurer l'unité nationale Dès la libér ation de 1944, la France connaît une période d'épuration: Il s'agit de punir les collabor ateurs du régime de Vichy et de l'Allemagne nazie. C ette épur ation est d'abor d " sauvage » avec des exécutions, des tontes de femmes accusées de " collaboration horizontale ». Avec la reprise en main de l'Etat par le GPRF, l'épuration devient légale et doit punir les dirigeants du régime de Vichy et les collaborateurs les plus importants.

La période de l'épuration vise à tirer un trait sur ce que De Gaulle désigne par la parenthèse de Vichy. Il faut punir les collaborateurs, les traîtres à la nation, afin de rebâtir une nouvelle République. C'est le temps de la vengeance et des répar ations faites aux victimes. Cependant, cette épuration permet aussi de mini miser l'ampleur de l'implication de l'administration frança ise dan s la collaboration et du soutien populaire au Maréchal Pétain. De hauts-fonctionnaires, impliqués dans la politique collaborationniste échappent à l'épuration et vont même pour certains retrouver une place au sein des institutions républicaines. La période de l'épuration vise à tirer un trait sur ce que De Gaulle désigne par la parenthèse de Vichy. Il faut punir les collaborateurs, les traîtres à la nation, afin de rebâtir une nouvelle République. C'est le temps de la vengeance et des répar ations faites aux victimes. Cependant, cette épuration permet aussi de mini miser l'ampleur de l'implication de l'administration frança ise dan s la collaboration et du soutien populaire au Maréchal Pétain. De hauts-fonctionnaires, impliqués dans la politique collaborationniste échappent à l'épuration et vont même pour certains retrouver une place au sein des institutions républicaines.

La péri ode de l'épuration masque aussi une tâc he importante dans l'histoire de la collaboratio n: la participation des autorités de Vichy dans la dépor tation des juifs de France. En effet de 1944 aux années 1960, le génocide des juifs et la par ticipati on des autorités françaises à celui-ci reste un sujet " tabou » en France. A l'inverse la figure du résistant est omniprésente. Les forces politiques du GPRF, puis de la IV ème Rép ublique entretiennent le mythe d'une France résistante, de l'union contre l'ennemi allemand et vichyssois. C'est le mythe résistancialiste. I.B: Rivalité s mémorielles et construction d'une mémoire officielle gaulliste. A la fin des années 1940 et le début de la Guerre froide, des tensi ons politiques apparaissent entre les deux grandes composantes de la Résistance: les communistes et les gaullistes . Cette rivalité idéologique et politique va entraîner une concurrence mémorielle: Les communistes cherchent à se présenter comme le par ti de " 75000 fusillés », ce qui signifie que les militants communistes auraient apporté la plus importante contribution à la lutte contre l'occupant. De son côté le parti gaulliste cherche à dénoncer l'attitude des dirigeants communistes durant les premières années du conflit et à s'approprier lui aussi la majeure partie des faits de résistance. La mémoire de la Résistance devient un enjeu politique. Au début des années 1950, une contre-mémoire cherche à défendre l'héritage du Mar échal Pétain. Cet te mémoire s'appuie sur la thèse du " glaive et du bouclier » qu'avait énoncé le chef du régime de Vichy lors de son procès en 1945: Pétain aurait collaboré avec l'occupant afin de protéger la France (le bouclier) et les Français et dans le but de préparer la libération (le glaive de la Résistance)! Cette thèse sera relayée notamment par Raymond Aron. En 1951 et en 1953 des lois d'amnistie, permettent à des condamnés pour collaboration de sortir des prisons: l'Etat organise l'oubli du Régime de Vichy. En 1958, De Gaulle revient au pouvoir. Ce retour marque la reprise en main de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale par les Gaulliste s. Cett e mémoire officiel le s'inscrit dans un contexte difficile pour le gouvernement français, qui doit faire face à la Guerre d'Algérie et à de nouvelles divisions entre Français. L'Etat organise alors des grandes cérémonies exaltant la mémoire de la Résistance. Cela passe par exemple par la construction d'un mémorial de la F rance combattante au Mont Valérien où fur ent exécutés plus de 1000 résistants durant la Seconde Guerre

mondiale.De la même façon, le concours nationale de la Résistance est crée en 1964. Mais le point d'orgue de cette communion nationale autour de la résistante se déroule en décembre 1964, avec la céré monie de transfert des cendres de Jean Moulin, grand organisateur du CNR, qui avait été torturé puis exécuté en 1943 par la Gestapo. A cette occasion, la radio diffuse la cérémonie et notamment le discours de l'écrivain et ministre de la Culture, Andr é Malraux. Cette cérémonie exalte l'unité de la France autour de la Fr ance co mbattante. C'est l'apogée du mythe résistancialiste.19 décembre 1964: transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon.

II: De la remise en cause du mythe résistancialiste au "!devoir de mémoire!» (1973- 2018) II.A: La remise en cause du mythe résistancialiste et l'émergence de la mémoire juive. En 1969, le film " le chagrin et la pitié » de Marcel Ophüls présente une nouvelle image de la France sous l'occupation. En effet, il remet en cause le mythe ré sistan cialiste et mont re des Franç ais passif, majoritairement tournés vers la survie quotidienne et bien loin d'être engagés dans la Résistance. Mais c'est surtout en 1973 avec la parution de l'ouvrage " La France de Vichy » d'un historien américain, Robert O. Paxton, que le mythe s'effondre: Il montre comment le régime de Vichy était profondément engagé dans la collaboration et à quel point l'administration française avait été mise au service de l'alliance avec l'Allemagne nazie. Ce travail historique s'attaque notamment au camp de ceux qui affirmaient que la politique du Régime de Vichy s'inscrivait dans l'idée du " glaive et du bouclier ». En 1961 à Jérusalem, se tient le procès du " logisticien » de la Solution finale, Adolf Eichmann. Ce procès fortement médiatisé (cf: Eichmann à Jérusalem d'Hannah Arendt) libère la parole des victimes du génocide juif: C'est l'émergence de la mémoire juive du génocide. En France durant les années 1970, il devient nécessaire de témoigner pour les porteurs de mémoires car un courant négationniste, qui nie ou minore le génocide, commence à apparaître. En 1978, Beate et Serge Klarsfeld fondent une association visant la diffusion de la mémoire du génocide: " Fils et filles des déportés juifs de France ».En 1985, le film Shoah de Claude L anzman n pe rmet aux Français de prendre conscience du fonctionnement de l'entreprise génocidaire nazie. Quelles sont les évolutions de l'Histoire et des mémoires de la Seconde Guerre mondiale depuis 1973?

Vient alors la traque des criminels de guerre. En 1979, un premier procès pour crime contre l'humanité inculpe Jean Leguay, un haut fonctionnaire impliqué dans la rafle du Vel d'Hiv. En 1987, c'est Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon qui est condamné à la prison à perpétuité. Ce cycle des procès contre les particip ants à la politique génocidaire prend fin en 1998 avec le procès de Maurice Papon. Ce de rnier p rocès révèle aussi que c ertains collaborateurs continuaient à occuper des post es importants dans l'administra tion de l'Eta ts sous la IVème puis la Vème République. Dans ces procès on remarque aussi l'importance du rôle des historiens qui viennent apporter leur expertise sur la période de l'occupation. .En 1984, François Mitterrand décide de fleurir la tombe de Pétain. Cet acte fait scandale dans l'opinion française. Plus tard, en 1994, on apprend le passé de François Mitterrand sous Vichy: décoré par Pétain en 1943, et admirateur de ce dernier, Mitterrand a dans les premiers temps participer au régime de Vichy puis a dirigé un réseau de résistance à partir de 1943. C e passé tr ouble est renforcé par les révélations d'une franche amitié entre le pr ésident de la République et l'ancien secrétaire général de la police de Vichy, René Bousquet. II.B: Depuis 1990, le temps du " devoir de mémoire » En 1990, la loi Gayssot sanctionne le négationnisme: il est dorénavant interdit de nier l'existence de la Shoah. Par ailleurs, en 1995 le président Jacques Chirac met fin à la politique de l'oubli, en reconnaissant la complicité de l'Etat français dans la déportations des Juifs de France. A partir des années 1990, la mémoire de la Shoah devient de plus en plus présente: en 2005, un mémorial de la Shoah est inauguré à Paris. L'histoire scolaire insiste particulièrement sur le génocide juif. En 2007, le nouveau président de la République, Nicolas Sarkozy, décide d'instaurer une lecture obligatoir e de la lettre d'un jeune militant communiste, Guy Môquet, fusillé en 1941 . On accuse alors le présid ent de vouloir instrumentaliser la mémoire de la Seconde Guerre mondiale à son profit en oblitérant l'appartenance de Guy Môquet au communisme et en proposant qu'une vision émotionnelle du sacrifice des résistants.

Conclusion Depuis 1944 la perce ption de la pé riode d e l'occupation allemande et du régime de Vichy a été co nsidér ablement bouleversée. Dans les premières années d'apr ès-guerre, les nécessités de l'union nationale et de la refondation républicaine expliquent la volonté des gouvernements successifs de mettre en avant une mémoir e officielle exaltant la Résistance et minorant l'ampleur de la collaboration. Il faut attendre le début des années 1970 pour voir apparaîtr e une r emise en cause de ce mythe résistancialiste, avec l'ouvrage de R obert O .Paxton, la Fr ance de Vichy. Dans les années qui suivent on redécouvre les atrocités du génocide des Juifs, notamment au travers des enquêtes menées par Beate et Serge Klarsfeld, qui vont menées à l'arrestation et au procès d'un certain nombre de criminels de guerre (Barbie, Papon). Depuis quelques années, " le devoir de mémoire » autour des évènements de la Seconde Guerr e mondiale en France s'impose. Les commémorations des souffrances des victimes de la Shoah, de l'héroïsme des résistants et de ceux que l'on appelle les " Justes » sont devenues inc ontournables. Pour autan t les mémoires de la Seconde Guer re mon diale r estent souvent conflictuelles, comme l'ont montrées l'affaire de la lettre de Guy Môquet à ses parents ou encore les provocations négationnistes de l'humoriste Dieudonné (celui-ci a, lors d'un de ses spectacles fait monter sur scène un historien négationniste- Robert Faurisson).

quotesdbs_dbs4.pdfusesText_8