Changements, Paradoxes et Psychothérapie
Une distinction est faite entre deux types de changements : le changement 1 et le changement 2 Le changement de type 1 prend place à l’intérieur du cadre Il s’obtient par l’application du contraire, ses interactions ne modifient pas la structure et il ne donne pas les résultats escomptés Le changement de type 2, quant à lui
partie : La philosophie antique
philosophie, le changement est la loi de l’univers qui est un grand Tout Il valorise également les oppositions en affirmant « l’opposé est utile, et des choses différentes naît la plus belle
CHANGEMENT Jacques Rhéaume - UNIGE
soit la philosophie pragmatique sociale Le changement planifié, c'est le changement défini comme la résultante d'un plan, d'une volonté et d'une intention d'en arriver à un nouvel état souhaité, individuel, groupal ou organisationnel Mais ce changement intentionnel se produit au
Habiter la transition
qui assume le changement et une philosophie occidentale qui lui est hostile • Elle admet l’existence du changement dans la nature et dans la société, mais elle cherche à développer des modèles de gouvernement (de la cité, mais aussi de soi) qui permettent en un sens d’échapper au changement
CHANGEMENT : LES 7 PHASES DE PRÉOCCUPATION
le changement inquiétude Communiquer le plan d’action (implantation du changement) Impliquer les employés dans le processus d’implantation du changement (le comment) Implanter un comité de monitoring du changement Faire connaître ses besoins en formation, soutien Éviter de faire des scénarios négatifs Échanger et discuter avec
L’idée de progrès Une approche historique et philosophique
Si le terme “progrès” n’a de sens que par rapport à un changement conscient, tout changement conscient est nécessairement un progrès En effet, étant donné que la Conscience-de-soi implique et présuppose la mémoire, on peut dire que tout changement dans le domaine de la Conscience-de-soi signifie une extension de cette dernière
Une réforme impossible [Le changement de cursus dans la
Le changement de cursus dans la France du 18ème siècle nombre de collèges est à peu près celle que le maître de philosophie se propose d'apprendre au bourgeois gentilhomme :
INTRODCTION Chapitre I : LE MANAGEMENT JAPONAIS, UN NOUVEAU
combine le meilleur de la théorie Y et le management japonais, introduisant beaucoup de liberté et un climat de confiance avec les salariés Le management japonais prône que les salariés doivent être loyaux et améliorent leur travail d’équipe, ainsi que l’organisation Dans
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Les voies du changement humain
Journée d'étude Journée d'étude
23/11/2017
Habiter la transition
'Le changement : du sacrifice à l'exercice ?'Comment passer du discours à l'action
Sylvain Lavelle
ICAM - Centre Ethique, Technique et Société
EHESS - GSPR
sylvain.lavelle@icam.frLa thème du changement humain
• Le changement humain est un thème ancien et classique de la philosophie : il devenu un problème important de
notre société et de notre époque confrontée à la crise écologique.• Le changement à notre époque, peut-être encore plus qu'à d'autres époques, est certainement un processus
paradoxal.• Il est tenu par beaucoup pour unenécessité, presque vitale, mais compte tenu de la nature, de l'ampleuret de
la vitesse des changements qu'il faut accomplir, il est aussi de la plus grandedifficulté.• La difficulté se trouve dans le passage dudiscoursà l'action, qui fait courir le risque de tomber dans la
contradiction de la pensée et de la conduite, et par suite, derater le changement.• En somme, c'est un peu 'faites ce que je dis, mais pas ce que jefais' - ou plus exactement, 'faites ce que je dis,
mais pas ce que je ne fais pas' - ou encore : 'faites ce que je dis, mais pas ce que je nepeuxpas faire, alors
que jedoisle faire'.Le paradoxe du changement humain
• Il y a un paradoxe (modal) du changement humain : - le changement est nécessaire, obligatoire : il va se produire, il doit se produire - le changement est possible, contingent, libre : il peut se produire, ou ne pas se produire• Le paradoxe renvoie au problème de lajustificationdu changement, ou de l'absence de changement, auquel le
recoursàla
raison permet d'apporter une solution, sur le mode suivant partir du moment où j'ai de bonnes recoursàla
raison permet d'apporter une solution, sur le mode suivant partir du moment où j'ai de bonnes raisons de changer, alors je change'.• Mais afin d'éviter une réductiona prioridu problème, la justification peut s'entendre dans plusieurs sens, et pourle passage du discours à l'action, la justification peut d'entendre dans le sens de laforced'une justification engénéral et d'une justificationrationnelleen particulier.
• Ainsi, la justification du changement, c'est d'abord le problème que pose : - l'existenceou l'absencede justification du changement - lanatureet lapertinencede la justification du changement - laforceet l'efficacitéde la justification du changement.Le(s) problème(s) du changement humain
(1) Qu'est-ce qui fait que quelqu'un change ou ne change pas ? (2) Qu'est-ce qui fait que quelqu'un qui doit changer, en réalité, ne change pas ? (3) Est -ce que ce qui fait changer l'individu, ce sont des raisons qui sont tenues pour nécessaires et suffisantes (3) Est -ce que ce qui fait changer l'individu, ce sont des raisons qui sont tenues pour nécessaires et suffisantes (4) Ou est-ce quelque chose d'autre - des événements, des passions, desexpériences ?(5) Est-ce que l'on peut invoquer pour l'absence de changement la mentalité conservatrice, la faiblesse de la volonté,ou la force de l'habitude ?
(6) Est-ce que le changement doit passer par une sorte d'ascèse, par dessacrifices, ou des exercices, comme semblele suggérer la 'sobriété heureuse' ?
(7) Est-ce qu'une transition écologique peut se contenter d'une changement matériel, ou est-ce qu'elle doit l'associernécessairement à un changement spirituel ?
La sobriété heureuse
'Il m'a toujours été difficile de définir, de décrire la sobriété telle que je la ressens depuis de nombreuses années.
En faire une option de vie
est déjà beaucoup, mais cela est loin d'en révéler la subtilité. Elle peut être considérée
comme une posture délibérée pour protester contre la société de surconsommation ;c'est, dans ce cas, une forme comme une posture délibérée pour protester contre la société de surconsommation ;c'est, dans ce cas, une formede résistance déclarée à la consommation outrancière. Ellepeut être justifiée par le besoin de contribuer à l'équité
dans un monde où surabondance et misère cohabitent. Le mondereligieux en a fait une vertu, une ascèse
. En réalité, c'est un peut tout cela, mais plus que cela'. Pierre Rabhi (2010) Vers la sobriété heureuseUne thèse
• Unethèse: le changement humain non seulement ne suit pas la voie de la seuleraison, mais de plus, n'est pas
toujours le produit d'uneaction, du fait de la force de l'habitude.• Cette thèse revient à soutenir l'idée d'une pluralité de voies du changement humain, en plus de celle, souvent
privilégiée, du changement selon la voie du discours rationnel fondé sur des arguments.• Ces voies multiples du changement peuvent ainsi apparaître comme plus ou moins pertinentes et adaptées au
'contexte' d'une société, d'une communauté ou même d'un individu.• Cela suppose cependant d'assumer la difficulté, la complexité et l'incertitude du changement :
- d'un côté, au plan individuel, il ne peut se réduire à une 'one best way' ; - d'un autre côté, au plan collectif, il faut un chemin clair,sûr et cohérent.Une hypothèse
• Unehypothèse: la notion ancienne d'ascèse, qui implique doublement le sacrifice et l'exercice, peut être utile
afin de montrer l'ambivalence desvoies du changementhumain qui se trouve au principe même du développement durable et aujourd'hui, de la transition écologique.• Notamment, l'ascèse à laquelle font écho les mots d'ordre de la 'sobriété heureuse', peut suggérer d'autres
voies de motivation en faveur du changement voies de motivation en faveur du changement• Au-delà des modes matériels de l'incitationau changement (fiscalité, publicité...), c'est aussi d'autres modes,
plus spirituels sans doute, qu'il convient d'activer, qui permettent d'examiner et de construire le sens et la
significationdu changement pour les acteurs.• Une révolution matérielle ne suffit pas, elle doit être adossée à une ascèse individuelle et collective qui tient
d'une sorte de révolution spirituelle. PlanI. Le changement au prisme de la philosophie
II. L'ascèse, l'exercice et le sacrifice
III. Les modèles du changement humain
IV. Les cas de changement humain
V. Le passage du discours à l'action
VI. La force de l'habitude
I. Le changement au prisme de la philosophie
• La valorisation du changement contraste avec une certainedévalorisation du changement qui fut pendant
longtemps la caractéristique de la philosophie, assez réfractaire à l'innovation.• Il faut garder à l'esprit que le changement est un objet d'étude privilégié de la philosophie depuis ses origines,
chez Socrate, Platon et Aristote, qui héritent de cette question posée à l'époque par leurs prédécesseurs, tant
pour la nature que pour la société pour la nature que pour la société• Il est assez frappant de constater l'écart sur cette question entre la philosophie occidentale, surtout européenne,
et la philosophie orientale, chinoise notamment.• En matière de changement, la première donne le primat aumodèleet auplan, tandis que la deuxième lui
préfère leprocès(au sens du processus) et l'adaptation. Les variétés et les degrés du changement humain• 'Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas' : en réalité, les humains changenttous, même s'il est correct de
dire qu'ils changentcertaineschoses en eux, ou que certaines chosesen euxchangent, et qu'il y a des choses
en eux qui ne changent pas. • Il y a changement et changement : - changer de voiture ou de chaussure- changer de vie ou changer de monde (ex : un individu qui était banquier devient boulanger)• De plus, il la différence entre le réel et l'idéal, entre l'être et le devoir : ce n'est pas la même chose de- faire unconstattel que : 'Je change de vie', ou 'Ma vie change'
- se donner uneobligationtelle que : 'Jedoischanger de vie', ou 'Ma vie doit changer'• C'est aussi la différence entre la question ducomment('Comment je change de vie') et celle dupourquoi
('Pourquoi je change de vie', ou 'Pourquoi jedoischanger de vie'), surtout si l'injonction vient d'ailleurs('Tu dois
changer de vie'). La philosophie occidentale et la philosophie orientale • Héraclite : 'Rien n'est permanent, sauf le changement' ; • Bouddha : 'Il n'existe rien de constant si ce n'est le changement' ;Confucius
:'Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commenceàenlever
les petites pierres'Confucius
:'Celui qui déplace la montagne, c'est celui qui commenceàenlever
les petites pierres' 'Celui qui parle trop agira difficilement' ;'Nulle pierre ne peut être polie sans friction, nul homme ne peut parfaire son expérience sans épreuve';
'Notre plus grande gloire n'est point de tomber, mais de savoir nous relever chaque fois que nous tombons.'
'Qui ne se préoccupe pas de l'avenir lointain, se condamne aux soucis immédiats'.• Dan la philosophie occidentale, c'est le modèle de la création qui domine (plan, projet) ; dans la philosophie
orientale, c'est le modèle du procès (au sens du processus) - cf F. Jullien, Procès ou création, Traité de
l'efficacité. La philosophie occidentale et la philosophie orientale• A l'exception de la période des origines, le contraste est de plus en plus frappant entre une philosophie orientale
qui assume le changement et une philosophie occidentale quilui est hostile.• Elle admet l'existence du changement dans la nature et dansla société, mais elle cherche à développer desmodèles
de gouvernement (de la cité, mais aussi de soi) qui permettent en un sens d'échapper au changement modèles de gouvernement (de la cité, mais aussi de soi) qui permettent en un sens d'échapper au changement• Dans certaines versions (Stoïciens et Epicuriens), elle fait la différence en matière de changement entre ce qui
dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous, entre ce qui est source de bonheur et ce qui ne l'est pas.
• S'il n'est pas possible de changer le monde (humain, ou non-humain), il est possible de changer sa vie, dese
changer, soi : c'est la visée desexercices spirituelsde la philosophie antique.La philosophie antique et la philosophie moderne
• Dans la philosophie antique, le changement par l'introduction de la nouveauté purement et simplement interdit
et ne trouve grâce aux yeux des philosophes que dans des cas exceptionnels.• Par exemple, chez Platon, dans laRépublique, pour le seul cas de changement de régime où une cité se
constitue et dans laquelle, selon la formule bien connue, les rois deviennent philosophes.• Mais dans lesLois, qui en sont le prolongement, il est dit que 'les modifications et innovations en dehors du
cadre de la tradition sont interdites'.• De même, Aristote, dans laPolitique, rejette l'innovation dans les modes de gouvernement au motif que
l'introduction d'un changement, même limité, fait basculer l'ensemble.• Certes, Aristote admet que la société peut avoir besoin d'améliorations et que le changement n'est pas mauvais
en tout domaine, ainsi qu'en témoigne le développement des sciences et des arts ; les lois et les usages qui
prévalent en politique font figure d'exception à la règle del'innovation.La philosophie antique et la philosophie moderne
•Aristote, Politique• 'Les magistrats chargés de cette affaire, ceux qu'on appelait les conseillers, qui avaient d'abord réagi en s'opposant à eux (les jeunes
habiles désireux de changer la loi), se laissèrent persuader, croyant qu'après avoir changé cette loi-là, ils ne toucheraient pas au reste de
la constitution. Mais quand, par la suite, ils voulurent empêcher d'autres changements, ils ne purent rien faire, et l'ordre constitutionnel
tout entier se changea en un régime soumis à l'arbitraire de ceux qui avaient introduit ces innovations.' (...) Il peut arriver que certains
proposent d'abolir certaines lois ou la constitution sous prétexte de bien commun... (Ainsi) il pourrait sembler meilleur d'opter pour le
changement. Dans les autres sciences celui-ci a été avantageux : la médecine, par exemple, a modifié ses préceptes ancestraux, de
même que la gymnastique et en général tous les arts et savoir -faire ...(Mais) l'utilité qu'il yaàchanger une loi n'est pas aussi grande que même que la gymnastique et en général tous les arts et savoir -faire ...(Mais) l'utilité qu'il yaàchanger une loi n'est pas aussi grande quele dommage causé par celui qui aura pris l'habitude de désobéir aux magistrats. Et l'exemple tiré des techniques est faux, car ce n'est
pas la même chose de changer un art et une loi. La loi, en effet,n'a pas d'autre force, pour se faire obéir, que l'usage, lequel n'advient
pas sans un certain laps de temps, de sorte que passer facilement des lois existantes aux lois nouvelles c'est rendre infirme la puissance
de la loi.'• Cette vision négative de l'innovation qui s'introduit dans la cité se retrouve presque à l'identique à Rome, où les
philosophes, les poètes et les historiens la condamnent.• Il en va de la sorte avec Sénèque et Lucrèce, tout comme avec Juvenal, Tacite et Salluste, ainsi qu'avec le
philosophe et empereur Cicéron qui énonce une règle d'interdiction sans appel : 'Ne laissez aucune innovation
s'établir qui soit contraire aux moeurs instituées' ('Ne quid novi fiat contra exempla atque institute moiorum').
La philosophie antique et la philosophie moderne
•Charles Sanders Peirce (1878) A la recherche d'une méthode'Par la force de l'habitude, on reste quelquefois attaché à ses vieilles croyances après qu'on est en état de voir qu'elles n'ont aucun
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