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Le regard français sur le nucléaire - UARGA

Le regard français sur le nucléaire (12 02 2017) Longtemps le regard français sur le nucléaire était un regard favorable : longue portée des choix, réalisations prestigieuses, programmes solides et diversifiés, industrie puissance, constance des décisions et réponse favorable aux chocs pétroliers Si bien que parfois on aurait pu parler



Nucléaire français : l’impasse industrielle

Le second est celui du retraitement du combustible usé et de la réutilisation du plutonium qui en est issu sous forme de combustible MOX (mixed oxides) La France, qui a fait de cette option sa solution de référence, propose ce service aux électriciens étrangers Mais sur 31 pays exploitant le nucléaire,



Histoire secrète de la bombe atomique française

aussi bien les scientifiques américains qu'une large fraction de l'opinion publique française En 1946, Alexandre Parodi présente à l'Organisation des nations unies la position officielle française qui prévaudra pendant quelques années : le choix du nucléaire civil et l'abandon de la filière militaire



Critique du nucléaire et gouvernement de l’opinion Entretien

et à l’Italie, où le choix du nucléaire est mis sur la table à la suite de l’accident de Tchernobyl, en France la demande porte sur un meilleur contrôle du nucléaire et de ses risques Ce registre d’action va prédominer pendant une décennie environ



63ème Conférence Générale de lAIEA

75 à 50 en 2035 Il s’agit d’un rééquilibrage La France confirme le choix de poursuivre dans la voix du nucléaire en prenant appui sur une filière industrielle rénovée et compétitive La France souligne dans ce cadre l’initiative de l’Agence de consulter des experts internationaux dans le domaine du stockage de l’énergie



PEUT-ON SE PASSER EN FRANCE D’ÉNERGIE NUCLÉAIRE

un choix majeur pour l’avenir énergétique de la France Le parc existant a produit sur 19 sites 380 térawattheures (TWh), soit 380 milliards de kilowattheures (kWh) par an ces dernières années Il est prévu de ramener à 50 la part du nucléaire dans la production d’électricité



N O I R A M A L Sortons de l’âge du nucléaire

Le choix nucléaire s’est fait dans l’opacité la plus complète et le citoyen-grenouille n’a compris que bien plus tard le prix du « tout-confort » électrique Svetlana Alexievitch, une journaliste qui a enquêté sur Tchernobyl, a raconté sa rencontre avec un « liquidateur » employé à des opérations de décontamination à



“Les enjeux stratégiques de l’énergie pour l’Europe” 1

France : le nucléaire représente 30 de l’énergie primaire (80 de la production électrique) Cette exception française est un atout mais aussi une fragilité : réduction de la production nucléaire en cas de sécheresse, sensibilité élevée au grand froid (1 degré de baisse nécessite la mise en production de 2 centrales nucléaires)

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Compte-rendu de l'intervention de Monsieur Jean-Marie Chevalier Petit-déjeuner du Mardi 27 janvier 2015 École militaire "Les enjeux stratégiques de l'énergie pour l'Europe" M. Chevalier dresse d'abord le tableau énergétique de l'Europe avant d'en décrire les enjeux. 1. Approvisionnement de l'Europe en énergie primaire Au plan Européen, le traité de 1957 et les directives de 96 et 98 ont instauré la libéralisation des marchés du gaz et de l'électricité. La traité de Lisbonne prévoit que les choix énergé tiques restent dans le domaine de compétence national. Et, de fait, ces choix sont très variés selon les pays. L'Allemagne a un bouquet diversifié : 30% pétrole, 25% gaz naturel, 25% charbon. Elle a décidé en 2011 de sortir du nucléaire. L'électricité éolienne est produite principalement en mer du Nord, alors que la consommation est au sud. Cela pose des problèmes de transport et de variabilité de la production, qui, ne pouvant être stockée, doit souvent être achetée puis revendue à des prix négatifs. L'énergie est gérée de fa çon très décentra lisée. Les Stadtwerke du sud essayent de se prémunir contre cett e variabilité de la production électrique du nord en développant des schémas très innovants, fondés sur l'économie circulaire, visant a l'autonomie énergétique, via le recyclage des déchets, le stockage d'énergie sous forme de gaz... L'Italie, qui a renoncé au nucléaire, dépend à 90% de pétrole et de gaz importés, et de peu d'énergie domestique (géothermie, gaz). France : le nucléaire représente 30% de l'énergie primaire (80% de la production électrique). Cette exception française est un atout mais aussi une fragilité : réduction de la production nucléaire en cas de sécheresse, sensibilité élevée au grand froid (1 degré de baisse nécessite la mise en production de 2 centrales nucléaires). Au total, la France est moins dépendante que l'Allemagne des importations d'énergie. La Grande-Bretagne voit sa relative indépendance énergétique remise en cause par le déclin de sa production de gaz en mer du Nord. En conséquence, le gouvernement a décidé de relancer le nucléaire. Deux projets d'EPR par EDF souffrent d'incertitudes car leur financement n'est pas bouclé et que les projets EPR d'EDF en France et en Finlande présentent des dépassements de coût inexpliqués. En Pologne, le charbon représente 50% de l'énergie primaire. 2. Les grands enjeux pour l'Europe sont: - La baisse des émissions - La sécurité d'approvisionnement ...objectifs que le marché libre n'est pas supposé atteindre naturellement. • Baisse des émissions : L'objectif est une réduction de 40% de la consommation d'énergie par rapport a 1990, à travers les " 3 fois 20 »:

2 -20% de gaz à effet de serre, +20% d'énergies renouvelables et 20% d'économies d'énergie à l'horizon 2020. Au total l'objectif de l'UE pour 2030 est : 30% pétrole, 30% charbon, 25% gaz naturel. Dans ce cadre, la transition énergétique en cours est un mouvement inéluctable conduisant à des système s plus efficaces, moins carbonés et décent ralisés. Les initiatives régionales prolifèrent,, notamment en Alle magne, fondées sur l es complémentarité s entre besoins et productions locales. Cette nouvelle forme d'économie circulaire est probablement un élément de sortie de la crise économique actuelle. • Sécurité d'approvisionnement : Cette problématique est différente selon qu'il s'agit du pétrole ou de l'électricité, du court ou du moyen terme. Gaz : La question de la sécurité d'approvisionnement de l'Europe en gaz a été médiatisé pour la première fois lors de la signature du grand contrat GDF-Soyuzgazexport en 1982, les E-U s'y étant fermement opposés, mettant sous embargo les fournitures pour la construction du nouveau gazoduc. Malgré cette opposition, les sociétés gazières européennes (Fr, All, Be, It), organisées en oligopole, ont négocié l'achat massif de gaz russe (40% des besoins européens) dans des conditions de prix qui ont permis de financer un réseau neuf de gazoducs trans-européens, réseau qui contribue aujourd'hui a la sécurité d'approvisionnement en gaz de l'Europe. Aujourd'hui les enjeux de sécurité se posent de façon différente: Le développement du gaz et du pétrole de schiste aux EU, événement majeur par son ampleur et son caractère imprévu, est venu déplacer le charbon américain qui, exporté en Europe, s'y substitue au gaz naturel dont la consommation diminue. Le marché gazier, compartimenté en 3 zone s (Europe du sud, rivera ins de la Ba lt ique et GB), tire sa souplesse d'approvisionnement d'un vaste réseau de canal isa tions est-ouest ainsi que de terminaux méthaniers en surcapacité, permettant des achats spot d'Afrique et du M-O. Cette souplesse a toutefois un coût de plus en plus élevé en raison de la forte demande de GNL en Asie. Charbon : L'approvisionnement, majoritairement de Pologne, ne pose pas de problème. Pétrole : Le risque affectant l'approvisionnement de l'Europe en pétrole porte essentiellement sur les prix et non sur les volumes. Ce risque concerne la volatilité et le niveau absolu. - La volatilité du prix du pétrole à diminué depuis 2010 grâce aux injections de liquidité de la BCE (étude réalise par l'orateur dans le cadre d'un rapport à Christine Lagarde en 2010). - En termes de niveau, le phénomène le plus marquant est la baisse du prix de 50% en un an, qui résulte d'un progrès technique imprévu (gaz de schiste, produit a environ 3-4$/MMBtu, dont la production ne semble pas menacée par un pétrole même a 50$/bbl). A 50$/bbl, le Venezuela, le Nigeria et l'Algérie sont dans une situation intenable, et il semble probable que les prix remontent a l'avenir, l'intérêt a long terme de l'Arabie Saoudite étant de maintenir le prix au-dessus de 90$/bbl. Électricité : 34 pays européens sont interconnectés en 50hz, ce qui crée un certain risque systémique, d'autant qu'il semble se développer une insuffisance de capacité de production en hiver. Or une pa nne éle ctrique serait aujourd'hui beaucoup plus gra ve qu'il y a 50 ans, l'électricité étant devenue totalement indispe nsable dans toutes le s activités humaines (téléphone portable par exemple). Nucléaire : les risques d'approvisionneme nt sont faibles ca r les besoins de combustible croissent lentement. En effet, la Chine va continuer à consommer principalement du charbon, et le financement des 2 centrales EPR en G-B est incertain.

3 Les risques du nucléaire concernent surtout les coûts de démantèlement et de stockage et le risque d'accident sur les 450 centrales vieillissantes dans le monde. Cette situation favorise Areva comme LE médecin du nucléaire dans le monde. Plus généralement, le monde de l'énergie est caractérisé a la fois par une grande rigidité, en raison d'investissements lourds, et par le caractère parfois imprévisible de grandes évolutions (gaz de schiste, prix du pétrole, accidents nucléaires...). Dans ces conditions la prudence est dans la diversification. Questions-Réponses Q : lutter efficacement contre le réchauffement climatique est-il possible ? R : il faudrait d'abord que les populations pèsent sur les politiques, ce qui n'est pas encore le cas. Faute de combattre les causes, certains pays combattent les effets, comme les P-B qui investissent 1 Md€/an pour monter leurs digues. Mais le Bangladesh, coincé entre la fonte des glaciers himalayens et la montée du niveau de la mer, n'a pas les moyens de lutter. Q : l'Europe peut-elle atteindre une m eilleure efficacité éne rgétique e n fédérant ses industries ? R : les problématiques énergétiques des différents pays européens étant très différentes, le potentiel d'optimisation se situe essentiellement au niveau local, des villes et des régions. Plusieurs milliers de villes européennes ont, par exemple, dépassé l'objectif des " 3 fois 20 » cité plus haut, grâce a des init iatives com binant production et c onsommat ion selon des méthodes innovantes (production locale, recyclage, bâtiments autosuffisants, ...). Q : le monde n'est-il pas dans une fuite en avant et dans une guerre perdue, refusant de voir en face que le modèle matérialiste en vigueur depuis le XVIIe siècle est mis en échec ? R : après une phase de centralisation, une nouvelle économie circulaire se développe avec succès, très décentralisée et fondée sur des objectifs qui ne sont pas purement financiers (cf. Stadtwerke en Allemagne). Q : le numérique a-t-il pour effet de diminuer ou d'augmenter la consommation d'énergie ? R : son ef fet n'a pas été analysé spéci fiquement , mais on cons tate une augment ation de l'intensité électrique (consommation d'électricité/PIB) en Europe. Q : jusqu'à quel point la Russie et l'Europe peuvent-elles se passer l'une de l'autre ? R : Aucunement. Compte tenu du coût élevé du transport par gazoduc (6 a 8 fois plus élevé que pour le pétrole, vendre du gaz russe a la Chine et en Asie n'est pas réaliste. Par ailleurs, le gaz russe ne peut être complètement remplacé par d'autres sources, comme le gaz iranien ou irakien via la Turquie. Autres observations : • Le réchauffement climatique ne peut être mis en question, c'est un fait objectif non contestable. • Les sociétés pétrolières n'intègrent pas dans leur stratégie des considérations éthiques liées au réchauffement climatique. • Le potentiel du gaz de schiste se trouve clairement en Chine. Il est incertain en France, mais son exploitation se heurtera de toute façon à l'opposition profondément viscérale des populations.

4 • Les sanctions économiques contre la Russie ne sont pas susceptibles de faire baisser sa production d'hydrocarbures a court terme, mais pourraient freiner le développement de nouveaux gisements.

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