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Armstrong - Claude Nougaro

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PROJET ARMSTRONG - Académie de Lille

je ne suis pas I noir I ) - Pou temine, le PE popose une éoute d’u n morceau où on entend Louis Armstrong chanter et jouer de la trompette : « Go down Moses » Il indique aux élèves quand Louis Armstrong commence à chanter (apès les hœus et uand il joue de la tompette Il laisse les



Le visage de Tommy Ladnier, trompettiste de Fletcher

la trompette de Louis Armstrong avait occulté, à la même date, la clairvoyance du télescope d’Edwin Hubble Et ce ne sont plus seulement nos civilisations qu’il nous faut désor-mais reconnaître mortelles, mais le Temps lui-même en tant que mesure d’un Univers voué à la disparition Il se



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Cela démarrait par un solo de Louis à la trompette, un chapelet de notes d’une densité, d’une pureté sans égales, explosant dans le ciel du jazz Avec le recul du temps, ma gorge se noue quand je songe à ce grand bonhomme, venu applaudir son copain blanc, qu’on exilait au segregated balcony Notre beau pays avait aboli l’esclavage



ORCHESTRE DE PARIS

science Mais sa partition, portée par un souffle postromantique, s’enracine aussi dans ses propres songeries, comme il l’avoua en 1947: «Ce que j’ai (au cours d’une vie bien remplie) rêvé, senti, exprimé, il y avait en puissance tout cela dans mes visions d’autrefois, lorsqu’un enchaînement d’accords m’évoquait, tout



Things Aint What They Used to Be

d'échanges sur le jazz, j'ai découvert l'existence du Hot Club de Paris et je m'y suis présenté un samedi Au 14 de la rue Chaptal, dans le quartier de la "Nouvelle Athènes", juste à côté du Musée de la Vie Romantique, se trouvait un joli petit hôtel particulier



LE TIGRE EST TOUJOURS À L’AFFÛT

Donc je suis à peu près sûr d’être l’arrière petit-fils du compositeur de Tiger Rag» Mais un autre témoignage va à l’encontre des deux précédents, celui de l’écrivain et producteur français Charles Delaunay10 Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il organisait des conférences sur le jazz dans les Hot Clubs de la France



Conditions d’inscriptions aux ateliers

L'élève apprendra et jouera une partition pour la maîtriser plus rapidement sur son propre instrument Il créera un playback pour ses improvisations et jouera sur des instruments inhabituels comme un clavier d'ordinateur, un launchpad Accompagnement guitare L'élève apprendra les accords simples et les rythmiques de base à la guitare



CONDITIONS GÉNÉRALES D’UTILISATION DU PROGRAMME DE FIDÉLITÉ

CONDITIONS GÉNÉRALES D’UTILISATION DU PROGRAMME DE FIDÉLITÉ MES GALERIES En vigueur au 01/12/2019 1 Préambule Soucieuse de toujours mieux répondre aux attentes de ses clients, la société 44 GALERIES LAFAYETTE

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Bix & Louis

Georges Païta

Extrait # 1 (p. 1)

Extrait # 2 (p. 5)

EXTRAIT # 1

Chapitres 1 & 2

Mon nom, c'est Bill Rank.

Dans les années vingt-trente, on me reconnaissait quelques aptitudes pour souffler dans un trombone.

À vrai dire, j'étais l'un des meilleurs.

J'étais surtout le type le plus verni de la planète. Avec Roy Bargy le pianiste, Izzy Friedman le saxo ténor et quelques rares témoins, j'ai assisté, dans la nuit du 2 au 3 juillet 1928, au plus grand événement de l'histoire du jazz : les retrouvailles au Savoy Ballroom de Chicago de Louis Armstrong et de Bix Beiderbecke, et la jam session qui scella leur rencontre. Cinquante ans après, l'écho des salves échangées par les deux géants continue de tambouriner à mes oreilles. Les notes que Bix tira ce soir-là de son cornet sont à jamais inscrites dans ma cervelle. Elles seront les derniers bruits du monde à me faire cortège quand viendra l'heure de fermer pour de bon les écoutilles. Le plus fort, c'est que rien ne subsiste de ces instants de magie. Toute cette

musique incomparable est retournée au néant aussi vite qu'elle s'en était échappée. En

ces temps de frénésie enregistreuse, de crépitements photographiques, d'aurore du cinéma parlant, il ne s'est pas trouvé un seul micro, un seul flash, une seule caméra pour retenir un moment de ce nocturne inoubliable. 2 Mon vieux Bill, je me suis dit, tu dois prendre l'affaire en main. J'ai d'abord songé à battre le rappel des deux survivants du GANG, le batteur Chauncey Morehouse et le pianiste Frank Signorelli, pour une jam souvenir. Avec Don Murray et Adrian Rollini, partis depuis longtemps rejoindre Bix à l'orchestre de l'ange Gabriel, nous comptions au nombre des heureux élus qu'il avait à coeur de réunir autour de lui quand la rage le prenait de graver dans la cire le jazz qui lui tenaillait le ventre.

J'ai vite renoncé au projet.

Je sens bien que mes forces m'abandonnent. Je n'ai plus l'âge de m'esquinter les bronches dans des tubes de cuivre. Frank et Chauncey ne sont plus très fringants. Alors j'ai ressorti ma vieille Underwood et j'ai décidé que j'allais plutôt jouer du clavier. L'idée aurait plu à Bix. Il n'aurait pas aimé que trois musiciens cacochymes massacrent à des fins commémoratives les standards dont il s'est évertué, sa courte vie durant, à concevoir des versions définitives. 3

Chapitre 2

Dans la journée du 2 juillet, Louis était venu nous écouter au Chicago Theater. Frank Trumbauer, Tram pour les intimes, le bouillant saxophoniste et ami de Bix, nous avait convaincus, au temps des vaches maigres, d'intégrer l'orchestre de Paul Whiteman et depuis dix mois nous suivions comme des toutous le gros Paul dans l'infernal enchaînement de tournées et de séances d'enregistrement qu'il imposait à sa troupe. Louis était surtout venu pour Bix. Je doute que le genre de musique défendue

par Tête de patate, c'est l'affectueux surnom que nous avions attribué à Paul, ait été de

son goût. Si l'on peut qualifier de musique ce fatras de nos jours inaudible mixant répertoire classique, jazz et guimauves insipides. En vérité, Bix et Tram étaient les joyaux de l'orchestre, son coeur battant. Chacune de leurs interventions transmettait à la pachydermique machinerie de Paul Whiteman l'énergie, l'allant, la touche de swing qui lui faisaient défaut. Leurs solos paraissaient jaillir de nulle part et leurs dialogues improvisés étincelaient comme autant de diamants sertis sur une tunique de gros drap. L'accord entre Paul Whiteman et le Chicago Theater prévoyait quatre

représentations par jour. À l'issue de la première, Louis s'était faufilé dans les coulisses

et avait demandé à rencontrer Bix. Les deux hommes ne s'étaient pas revus depuis août 1926. Louis se produisait alors au Sunset Café.

Ils s'étreignirent bruyamment.

- Sais-tu où j'étais assis ? lança Louis en rigolant. Bix feignit l'ignorance, mais il connaissait d'avance la réponse. - ... au segregated balcony, tonna Louis, et sa voix rauque emplit tout l'espace, et ses gros yeux se mirent à rouler au fond de leurs orbites. Trois jours plus tôt, Louis Armstrong avait enregistré West End Blues avec son HOT FIVE. 4

ʂ West end Blues

Cela démarrait par un solo de Louis à la trompette, un chapelet de notes d'une densité, d'une pureté sans égales, explosant dans le ciel du jazz. Avec le recul du temps, ma gorge se noue quand je songe à ce grand bonhomme, venu applaudir son copain blanc, qu'on exilait au segregated balcony. Notre beau pays avait aboli l'esclavage.

Pas la ségrégation.

Rendez-vous fut pris pour le soir même, au Savoy Ballroom, dont Louis était l'un des piliers. Les yeux de Bix se mirent à briller avec un éclat que je lui ai rarement connu. Et Louis était à l'évidence la proie d'une vive émotion. Ce n'était un secret pour personne, Bix et Louis se vouaient une admiration réciproque et chacun suivait à distance le cheminement de l'autre. J'ai l'air de radoter, mais cette question m'a longtemps obsédé : entre la minute

où ils ont résolu de se retrouver au Savoy et celle où ils ont commencé à souffler dans

leurs instruments, comment l'idée n'est-elle venue à personne de fixer l'événement, d'une manière ou d'une autre, visuelle ou sonore ? J'entrevois aujourd'hui un début de réponse. La vraie vérité du bon Dieu, c'est que les deux musiciens n'avaient en tête qu'une seule pensée : s'engouffrer dans ce court intervalle entre deux performances, entre deux séances d'enregistrement, pour simplement jouer ensemble. Just blow, " simplement souffler », confiera Louis bien plus

tard. L'opportunité ne s'était jamais présentée et sans doute éprouvaient-ils

confusément le sentiment qu'elle ne se reproduirait jamais. Trop d'obstacles : le rythme des engagements, le business du jazz, la couleur de peau et bientôt, seuls quelques proches en avaient la prescience, la lente dégringolade de Bix. 5

EXTRAIT # 2

Chapitre 17

Quand Bix s'assit au piano, les conversations s'interrompirent et nous fîmes cercle autour de lui. Nous avions tous une petite idée de ce qu'il allait jouer. Les visages se fendirent de sourires compris, et les yeux se mirent à briller de lueurs gourmandes. Ce n'était pas la première fois que Bix interprétait In A Mist et chaque occasion de l'entendre contenait, nous le savions, la promesse d'un moment privilégié.

ʂ In A Mist

Au temps béni de l'orchestre Goldkette, j'avais été le témoin des premiers balbutiements de l'oeuvre. Chaque fois qu'au hasard des tournées un piano lui tendait son clavier, Bix saisissait l'opportunité de ciseler certains passages, d'en ajouter

d'autres... pour les supprimer l'instant d'après. Au début, ça ne ressemblait à rien, ça

partait dans tous les sens, on naviguait à vue entre jazz et classique, jusqu'au jour où quelque chose prit forme, un ton nouveau, une ambiance inédite. Pendant que, médusés, nous assistions à la naissance d'un chef-d'oeuvre, lui paraissait en permanence la proie du doute. On l'aurait dit animé de l'intérieur par une quête inaccessible. Je songeais à Monet aux prises avec ses nénuphars, s'épuisant dans un impossible effort pour retenir au bout de son pinceau la lumière changeante du jour. Au tournant du mois d'août 1927, à l'issue d'une jam session, Bix se tourna vers nous et lança : - Cette fois, je le tiens... 6 Son regard exprimait une émotion intense, comme s'il venait d'immobiliser dans ses rets quelque animal mystérieux, fuyant, connu de lui seul. Le 8 septembre 1927, les sillons d'un 78 tours frappé du label Okeh se refermaient sur In A Mist, l'unique oeuvre pour piano seul créée par Bix et enregistrée par lui. Dès sa mise en place, je me vois encore courir ventre à terre chez le premier marchand de musique et en ressortir les bras encombrés d'une colonne chancelante composée de disques fraîchement pressés du dernier Bix Beiderbecke. J'en distribuai autour de moi la presque totalité, me réservant quelques exemplaires pour mon usage personnel. Bien m'en prit. Le passage répété des précieuses galettes sous l'aiguille du

Victrola aboutit à leur usure précoce. Le seul exemplaire qui ait survécu à l'épreuve du

temps est consigné dans le tiroir secret, promu reliquaire, d'une cache écartée. Frank Trumbauer me confia plus tard qu'il avait dû batailler ferme pour convaincre Bix d'enregistrer In A Mist. Pour justifier sa réticence, Bix arguait du peu

d'importance que cette bagatelle revêtait à ses yeux, et du faible intérêt qu'elle

rencontrerait, c'était couru, auprès du public. Manque de confiance en soi ? Humilité

feinte ? Ni l'un, ni l'autre. Juste l'effet de la sincérité désarmante qu'il affichait en toute

circonstance. J'en sais assez sur mon ami disparu pour ne pas me méprendre. Bix pensait vraiment ce qu'il disait. Une raison plus enfouie entraînait le musicien à retarder l'enregistrement de In

A Mist. Une voix résonnait en lui. Elle chuchotait à son oreille : " As-tu le droit

d'enfermer dans un rond de cire une matière aussi mouvante, libre, insaisissable, un spectre qui se joue de toi depuis tant d'années ? ». Quand la question du titre arriva sur le tapis, on sollicita l'avis de Bix. Il parut désorienté, avoua qu'il était " dans le flou ». Franck et les techniciens d'Okeh se regardèrent, amusés. L'expression collait

pile- poil à l'atmosphère du morceau et fut adoptée à l'unanimité. Jamais pièce pour

piano ne porta titre plus ajusté... Il ne faut d'ailleurs voir dans la gravure du 8

7 septembre 1927 qu'une improvisation de plus, l'aboutissement sans doute de mois d'essais et de tâtonnements, mais rien d'autre qu'une improvisation. Mais c'est au piano que Bix Beiderbecke confiait les secrets de son âme. Était-ce la présence de Louis ? La prescience qu'ils jammaient pour la seule et dernière fois ? La magie du lieu ?

Cette nuit-là, Bix se surpassa.

Cela commençait par un enchaînement de phrases mélodieuses et décidées, soutenues par un rythme jazzy, par endroits trébuchant. Bix sembla ensuite partir en quête d'autre chose. Une première arabesque s'envola. Le naturel reprit vite le dessus, et le swing avec lui, mais un ton nouveau venait de naître, une manière insolite d'aborder le piano jazz. On eût dit qu'il cherchait à se libérer de l'obsession du rythme pour s'engager sur une autre voie, où l'harmonie, la couleur, quelque chose de l'ordre de l'impalpable, de l'aérien, seraient aussi de la fête. En l'écoutant, je songeai à nos échanges, qui tournaient vite au monologue, autour de Debussy, de Ravel, à la flamme qui dansait dans ses yeux quand il évoquait la musique des deux compositeurs français. Dès lors, et jusqu'à la dernière note, In A Mist prit les allures d'une passionnante valse-hésitation entre jazz et classique, ragtime et impressionnisme. New

Orleans la tumultueuse et Paris la raffinée jouaient la même partition. Hésitation

féconde, tant les deux univers s'équilibraient, se répondaient. Sous les doigts de Bix, le conflit n'était nulle part, et l'harmonie partout. Le tempo était parfait, pas trop vif pour éviter de brouiller le chatoiement des couleurs, pas trop lent pour se souvenir qu'on jammait au Savoy Ballroom de Chicago, le sanctuaire de la nouvelle musique. Soudain, le temps parut s'arrêter. Un très court instant, la durée d'une mesure, un éclair, fugitif, pendant lequel mélodie, harmonie, swing, se fondirent en une ligne unique, flottante, irréelle. Cette phrase, chacun d'entre nous aurait vendu son âme 8 pour l'enfermer en soi, la retenir à jamais dans un repli de sa mémoire. Hélas, il en est ainsi de la musique, celle des sphères, elle vous éclate en pleine face comme une bulle de savon au moment où vous croyez comprendre quelque chose, où vous imaginez toucher au bonheur. Nous n'étions pas au bout de nos étonnements. La séance d'enregistrement de In A Mist remontait à plusieurs mois. Frank Trumbauer n'était plus là pour poser sa main sur l'épaule du pianiste et le prévenir qu'il avait vingt secondes pour conclure. Libéré de la contrainte du temps, Bix se lança, au beau milieu du morceau, dans une improvisation à laquelle aucun des musiciens présents ce soir-là ne s'attendait. Le tempo se fit paisible, les notes s'écoulaient, délicates, cristallines. Un filet d'eau vive serpentant au creux d'un vallon. Bix nous embarquait dans son rêve, à des millions de

kilomètres de Chicago la frénétique, de l'Amérique des gangs, de la ségrégation, du

dieu dollar et des bouteilles empoisonnées. Ce qui nous arrivait dans les oreilles et nous chavirait le coeur n'était ni du jazz, ni du Debussy, juste le chant d'un homme pénétré de tendresse immense. Beaucoup d'eau coulera sous les ponts de fer de la cité des vents avant que la musique de ce siècle ne donne à entendre accents aussi nouveaux, et aussi poignants. Après cet interlude, le swing fit son retour, sur la pointe des pieds, avec politesse. Bix reprit le thème initial et conduisit In A Mist jusqu'à son terme en glissant sur une phrase empreinte de quiétude et de simplicité. Lorsque Bix releva les mains, il se fit un grand silence. C'est un point que notre ami avait en commun avec Mozart, son double illustre en précocité, et son égal dans l'urgence de vivre et de mourir : le silence qui suivait chacune de ses performances

était aussi de lui...

Sous les lambris étoilés du Savoy Ballroom, voué tous les soirs à l'exubérance

du swing et à la trépidation des corps, régnait à présent une paix de cathédrale.

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