[PDF] Conte et psychanalyse : la symbolique du conte



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LE PETIT CHAPERON ROUGE - Psycha Analyse

Dans son ouvrage : La Psychanalyse des contes de fées, B Bettelheim analyse le Petit Chaperon rouge comme tel : il symboliserait le personnage de la petite fille aux portes de la puberté, le choix de la couleur rouge du chaperon renvoyant au cycle menstruel, et donc à la sexualité



Conte et psychanalyse : la symbolique du conte

un exemple que j'emprunterai à l'analyse du Petit Chaperon rouge telle qu'elle a été donnée par Erich Fromm * Le Petit Chaperon rouge et la sexualité enfantine Je n'ai pas besoin de vous rappeler le détail de l'histoire du Petit Chaperon rouge, vous l'avez, je pense, tous en tête Le Petit Chaperon rouge, muni de son



ANALYSE PSYCHANALYTIQUE STIMULANTE DU PETIT CHAPERON ROUGE (2

Un peu plus loin, il analyse en détail la scène où le Petit Chaperon Rouge se retrouve au lit avec le Loup, et montre pourquoi il s’agit de la scène préférée des enfants : « A un niveau différent d’interprétation, on peut dire que si le loup ne dévore pas le Petit Chaperon Rouge



I Le Petit Chaperon Rouge, un conte symbolique

Séance 1F12 « Le Petit Chaperon Rouge » et le symbole du loup │ leproflhg wordpress com 1 I Le Petit Chaperon Rouge, un conte symbolique : Sur votre cahier, répondez aux questions suivantes : 1 Dans les contes, certains éléments peuvent avoir une signification symbolique Par exemple, le noir peut évoquer la mort



Bruno Bettelheim explique le petit chaperon rouge

Bruno Bettelheim explique le petit chaperon rouge « Le Petit Chaperon rouge a été mon premier amour Je sens que si j'avais pu l'épouser, j'aurais connu le parfait bonheur » Ces mots du grand romancier Charles Dickens révèlent bien le charme envoûtant de ce conte, raconté à des générations d'enfants Mais au-delà de la distraction



Le Petit Chaperon rouge de Jacques Ferron

siècle, lors de la grande poussée de l’interprétation symbolique, plusieurs auteurs se sont intéressés à la figure du Petit Chaperon rouge Dès 1865, E Tylor y voyait un mythe solaire, le Petit Chaperon rouge symbolisant le soleil avalé par la nuit et restitué au matin; d’autres ont émis des variations sur cette hypothèse, voyant



Le Petit Chaperon Rouge La Découverte Dun Langage du Corps

L'analyse des quatre versions * du conte "Le petit chaperon rouge" (Perraut, Grimm, Pourrat et une version nivernaise, d'aprês Paul Delarue),1 a comme point de départ la comparaison des motifs



Le Petit Chaperon Rouge - CNDP

Tout le monde connaît en France le conte Le Petit Chaperon Rouge, considéré comme un classique Il existe en effet deux versions écrites très connues du conte Ces deux versions écrites ont eu un tel succès que le conte fut déraciné de ses lointaines origines rurales



L’analyse des symboles du merveilleux dans les contes en

Le corpus contient des contes populaires comme Cendrillon, La Belle au bois dormant, Le Chat botté et Le Petit Chaperon rouge Les sources théoriques principales seront The Uses of Enchantment, The Meaning and Importance of Fairy Tales de Bruno Bettelheim,

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Conte et psychanalyse :

l a symboliqu e d u cont epar le docteur Michel Vincent psychothérapeute au

Centre

Alfred-Binet.

Conférences

de la Joie par les livres cycle

1975-1976.

Le s conte s pou r enfant s son t raconté

set ont été fixés par écrit par des adultes.C'est un point qui retient notre attentiondans l'effet que produisent les contes pourenfants : des histoires qui sont racontéespar des adultes à des enfants. Des histoiresdans lesquelles un

adult e v a trouve r u ncertain plaisir. Cette dimension du plaisirest une dimension sur laquelle nousreviendrons. L e ca s

Perraul

t

Perrault

nou s l e savon s grâc e a u travai

ldé Marc Soriano *, a écrit ses contes, maisil ne les a pas écrits tout seul. Ce quenous avons à lire lorsque nous lisons lescontes de Perrault, ce sont en réalité desré-élaborations d'une première version,écrite parfois sous form

e d e livret s d

ecolportage recueillis par son propre fils etélaborés secondairement par Charles Per-rault avec toute sa maturité. Ceci a unecertaine importance parce qu'il est bienévident que le conte va introduire unecertaine duplicité entre le narrateur etcelui qui écoute, en même temps que secrée une zone où le narrateur pour sonpropre compte et celui qui écoute pour lesien, ont une entière

autonomie

.Et en effet Soriano insiste beaucoup surle fait que dans la rédaction de ses contes,dans le choix des thèmes de l'histoire, unlien peut être établi entre les contes pro-prement dits et des questions qui étaienttrès spécifiquement celles de l'auteurCharles Perrault, dont on sait qu'il étaitun jumeau, frère d'un jumeau mort. Cette

Mar c

Soriano

Les

Contes

de

Perrault,Gallimard, Paris 1968.gémellit

don t

Charle

s fu t l e survivan

tétait une situation où la question dudouble et de l'autre, masculin ou féminin,s'est trouvée posée de façon obsédantetout au long de la vie de Charles Perraultet réactivée par une controverse qui oppo-sait à cette époque Perrault au leader desanciens dans la querelle des Anciens etdes Modernes.

Le s conte s fourniren t

Perraul

t l'occa

-sion d'une sur-élaboration verbale à partirdes textes recueillis, des fragments drama-tiques très simples qu'il avait à sa dispo-sition à partir des éléments que j'ai évo-qués plus haut, et ces contes font l'objetde publications qui sont la joie des enfantsauxquels nous les lisons, soit dans lesécoles soit dans nos familles lorsque nousles lisons à nos propres enfants. On peuts'étonner qu'il y ait ainsi une jonction quis'opère entre ce qu

i es t l e produi t d e l'éla

-boration mentale d'un adulte et ce qui estle produit du plaisir du fonctionnementmental d'un jeune enfant, encore qu'ilfaille insister sur les circonstances parti-culières dans lesquelles ces choses sedéroulent.

Adulte

Perraul

t

écri

t parti r d e s a vie

,avec les événements qui ont émaillé sonpassé ; son passé d'adulte donne une éner-gie d'appoint qui va permettre dans la

satisfactio n d u momen t d e cherche r

àcombler cette dette par un travail d'éla-boration, par exemple dans la créationlittéraire, mais aussi à réparer des élé-ments qui viennent de sa propre enfanceet, pour Perrault, des aspects relevant decette situation de gémellité qui était unefigure particulière du schéma que je suisen train de vous présenter. Ce que je vou-drais souligner, c'est l'importance, dans la

1 5

production du conte par un adulte, dedeux courants de pensée : un courant quitient à son âge adulte et un courant quivient de sa propre histoire infantile.

L'enfant

lui es t dan s l a constitutio n d

eson histoire et dans un moment où seposent à lui, de façon variable selon sonâge, des problèmes assez différents. Il estimportant de noter que les problêmes quise posent à l'enfant sont différents etconnotés par son âge. On évitera ainsi devaines discussions sur la signification sym-bolique d'un certain nombre de traits deces contes qui ont donné lieu à des inter-prétations, aussitôt contestées au nomd'un purisme interprétatif. J'en donneraiun exemple que j'emprunterai à l'analysedu Petit Chaperon rouge telle qu'elle aété donnée par Erich Fromm *.

L e Peti t

Chapero

n roug e e t l a sexualit enfantin e J e n'a i pa s besoi n d e vou s rappele r l

edétail de l'histoire du Petit Chaperonrouge, vous l'avez, je pense, tous en tête.Le Petit Chaperon rouge, muni de sonpetit panier avec le petit pot de beurreet la galette, doit traverser la forêt pouraller chez sa mère-grand ; il est vivementengagé à ne pas traîner en route et à serendre directement chez la mère-grand.Mais en chemin le Petit Chaperon rougefait la rencontre du loup, qui ne la mangepas, parce qu'il craint peut-être la pré-sence des bûcherons, mais se fait rensei-gner et arrive le premier à la maison dela grand-mère. Vous savez ce qu'il fait àla grand-mère et ce qu'il fait au PetitChaperon rouge quand celui-ci arrive.L'histoire de Perrault se termine mal,s'arrêtant là. Vous savez aussi que lesfrères Grimm ont ajouté une suite quiemprunte en réalité à l'histoire de tradi-tion allemande de la Chèvre et les septchevreaux. Un chasseur va intervenir avecson grand fusil pour libérer la grand-mèreet le Petit Chaperon rouge, abattant leloup pour le châtier de tous ses mauvaistraitements.

Eric h Fromm parti r d e c e conte Eric h Fromm Le langage oublié, trad S .Fabre, Petite Bibliothèque Payot, 1975. 1

6interprète que celui-ci se rapporte à lasexualité féminine. C'est une mise engarde pour les petites filles, les jeunesfilles et les dames à propos de leursexualité, ici symbolisée par le chaperonrouge évoquant les règles qui marquentla possibilité pour une fille d'enfanter. Lavie sexuelle hasardée dans de grands-méchants-bois entraîne des avatars assezsérieux pour qui n'y prendrait garde, enparticulier pour qui ne ferait pas attentiona toutes les recommandations donnéespar sa Maman et laisserait se casser ceque Fromm interprète comme la virginité,à savoir le pot de .beurre, un pot de verre(rappelez-vous aussi la chaussure de verredans l'histoire de Cendrillon) brisé. LesGrimm en proposent une contre-partie :du loup sortira l'enfant vivant et heureuxde retrouver ses parents.

O n a bea u je u d e fair e remarque r qu ecette interprétation est tout à fait exces-sive, qu'il n'est pas nécessaire d'aller

Gustave

Doré

Le Petit

Chaperon

Rouge.

cherche r s i loin I l pourrai t suffir e pa

rexemple de penser que le Petit Chaperonrouge est une histoire qu'on raconte sim-plement pour engager les enfants à ne passuivre n'importe qui. De tous temps il ya eu des bois, des sorties d'école, la néces-sité de protéger les enfants contre leurcuriosité, leur soif de satisfaire un certainnombre de désirs réprimés par les éduca-teurs que sont les parents et ces autreséducateurs que sont les enseignants. Cestendances sont si puissantes qu'il est néces-saire de les réfréner, et de le faire aumoyen d'histoires édifiantes. C'est bien àcela que la morale de Perrault invite.

Soriano, reprenant les critiques qui ontété faites par Delarue à cette interprétationdu conte de Perrault, suggère que la lec-ture proposée par Erich Fromm, si ellen'est pas universelle, est peut-être crédibledans la mesure où elle se rapporterait àun patient particulier qui aurait eu cegenre de fantaisie. Il est bien évident quel'histoire du Petit Chaperon rouge et l'in-terprétation qu'en donne Erich Fromm,qui en fait une histoire à usage spécifique-ment féminin, ne rend pas compte d'untrait que Soriano relève avec pertinence,à savoir que dans son titre même : leChaperon rouge, on trouve l'histoire d'unepetite fille certes, mais d'une petite filledont le nom, Chaperon, est de désinenceplutôt masculine que féminine. C'est unepremière observation quant à la bi-sexua-lité qui se manifeste dans cette histoire.

Nou s somme s obligé s d'envisage r l a bi

-sexualité qui se manifeste dans le conte àpartir d'un autre élément : chacun peut enfaire l'expérience, le Petit Chaperon rougeest une histoire qui n'intéresse pas que lespetites filles, les petits garçons en sonttout aussi friands ; je ne sais pas si on peutdire qu'ils le sont davantage, mais certai-nement ils l'aiment tout autant. L'expé-rience de la pratique psychanalytique per-mettrait évidemment de se contenter del'interprétation suivante : si l'histoire duPetit Chaperon rouge peut intéresser tel-lement les garçons, c'est parce qu'ilspeuvent se dire que ce sont là des recom-mandations faites aux filles et pas auxgarçons ; et par conséquent, sur un modequi est celui du déni, considérer que l'his-toire du Petit Chaperon rouge s'adresseaux filles et n'a rien d'effrayant pour eux.Us n'ont aucun motif d'avoir peur.

C'es t un e possibilité Mai s un e autr e s

eprésente aussitôt. Il n'est pas très difficilede se représenter que pour un garçon, lePetit Chaperon rouge peut figurer saverge, c'est-à-dire cette partie de soncorps par laquelle il a la possibilité de sereprésenter tout entier. C'est S. Ferencziqui, dans " Thalassa » *, invite à consi-dérer, dans l'histoire de la sexualité infan-

Sando r

Ferenczi

Thalass

a i n

Psycha-nalyse 3, trad. J. Dupont et M. Viliker, Payot,Paris 1974.tile, la façon dont tous les instincts del'enfant vont pouvoir s'organiser progres-sivement autour d'une zone unique, aprèsêtre passés par les stades décrits parS. Freud : phase orale, anale et urétrale.Il est possible en effet de se représenterle Petit Chaperon rouge sous sa formemasculinisée comme étant le double dupetit garçon qui va se trouver alors impli-qué pour avoir transgressé lès prescrip-tions parentales au risque de se voirmordre par le loup, donc castré, et aviséd'avoir pour son compte à faire attentionaux lois édictées par les parents pour pré-server l'organisation familiale, c'est-à-direla différence de génération des parentsaux enfants.

E n retour o n peu t explique r qu e c

econte est tellement agréable aux petitesfilles, parce qu'elles peuvent très biensavoir que l'histoire ne concernant queles petits chaperons rouges que possèdentles garçons, elles ne courent aucun risque,leur propre zone génitale étant habilementcamouflée.

Ce s exemple s montren t qu e dan s l

asymbolique du conte, il serait d'une cer-taine manière facile, mais aussi fastidieux,de proposer une grille de décodage detous les contes. Je crois que cela seraitde peu d'intérêt et mon propos serait plu-tôt d'attirer l'attention sur le rapport quiexiste entre le conteur et celui qui écoute,et sur la balance des interprétations quitoutes sont en rapport avec le développe-ment de la sexualité infantile. Entendonsbien, quand il est question de sexualité,qu'il ne s'agit pas d'évoquer des activitésplus ou moins sales, plus ou moins dégoû-tantes et à ce titre justement frappéesd'interdits, mais des activités qui, dans lecours du développement de l'être humain,sont pour lui une source de plaisir enmême temps qu'une source d'angoisse. Etc'est du rapport de ce plaisir et de cetteangoisse qu'il est utile de parler à proposdes contes, de leur interprétation et de lasymbolique qui s'y manifeste.

De s conte s pou r l a nui t Le s conte s s e rapporten t toujour s un esituation évoquée à l'intérieur du conte dela Belle au Bois dormant, et que je vous 1 7

propose de reconnaître dans la façon dontla femme du roi, mère du Prince, se pré-sente sous les traits d'une ogresse qui seprépare à dévorer les enfants de son filset de sa belle-fille, une fille nomméeAurore et un fils nommé Jour. Qui estce personnage qui peut dévorer Aurore,puis Jour, sinon, au-delà de l'ogresse, lanuit elle-même ? Beaucoup des contesauxquels nous avons affaire, ceux de Per-rault et d'autres, ont à voir avec la ques-tion de la nuit et de ce que la nuit peutreprésenter pour chacun de nous, adultesque nous sommes, enfants que nous avonsété, enfants à qui nous racontons nos his-toires.

I l es t tou t fai t

éviden

t qu e pou r l'en

-fant, la nuit est ce moment où il va devoirse séparer des personnes dont il dépendentièrement, au tout début de la vie,moins par la suite mais encore beaucoup,et sûrement encore au moment où onraconte les contes aux enfants. Aumoment de s'endormir, tout un systèmede pensée bascule et les adultes que noussommes, avec leurs troubles du sommeil,en font toujours l'expérience. Tout unsystème de pensée et de fonctionnementmental, qui est propre à l'activitéconsciente, se trouve à ce moment-làfaire défaut. Tout ce à quoi nous nousintéressions et qui pouvait fonctionnercomme garde-fou va se trouver manqueret pour faire face à quoi ? Pour faire faceen particulier à un moment où l'enfantva se retrouver seul, séparé de ceux quirelèvent, la mère et son compagnon.

I l es t bie n

éviden

t qu e ce s premier

smoments vont conduire l'enfant, en dehorsdu conte, à trouver dans son fonctionne-ment corporel des zones érogènes à mettreen jeu, masturbation qui peut être géni-tale ou concerner d'autres parties ducorps, ce qui va aider l'enfant à accepterde se détacher des sources de plaisir, deré-assurance et de calme que sont pourlui ses parents, pour se tourner vers sonmonde intérieur, se replier dans le som-meil et possiblement trouver la tranquil-lité suffisante pour retrouver le lendemainun autre jour et des parents à nouveauaimants et susceptibles de pourvoir à ses

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