[PDF] Dissertation: La comédie 2e A



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Retours sur Molière

sa carrière et faire valoir son œuvre Le retour sur Molière, auquel nous convie l’occasion jubilaire, ne prend sens que s’il nous ramène aux origines de la création des comédies et si, dans un même mouvement, il nous fait porter un regard renouvelé sur la manière dont s’est élaborée notre conception de l’œuvre



Si Molière m’était conté - sorbonne-universitefr

la vie et l’œuvre de Molière sont génératrices d’histoires La tentation de la fiction se manifeste dès les premiers textes qui lui sont consacrés, à commencer par les Nouvelles nouvelles (1663), où Donneau de Visé retrace le parcours fictif d’un auteur dont la réussite est bâtie sur la chance, l’absence de scrupules et



MOLIÈRE / MICHEL DIDYM - Théâtre de la Manufacture

Mort sur la scène en jouant ce Malade, Molière devint Homme-théâtre absolu, celui qui a donné corps et âme à son art, à la mission qu’il s’était fixée d’éclairer le monde à la lanterne de son esprit et de son ironie par la voie du rire, de l’esprit critique et de son goût pour la liberté



FILMER LE MISANTHROPE À LA COMÉDIE-FRANÇAISE

défauts de sa chronologie, offre au cinéma l’occasion de mêler le biographique au romanesque, tout en jouant de la mise en abyme (Molière ayant été lui-même acteur) C’est Léonce Perret qui consacre au dramaturge ce que nous appellerions aujourd’hui son premier « biopic » avec Molière en 1910, sur un scénario de



Dom Juan est-il comique - LeWebPédagogique

Dom Juan est le personnage éponyme de la pièce de Molière par ailleurs sous-titrée Le Festin de Pierre Composée en cinq actes, elle retrace le parcours du séducteur libertin accompagné de son valet Sganarelle Le registre comique très présent dans la pièce pourrait faire de Dom Juan un personnage de comédie Mais



Dissertation: La comédie 2e A

suscite aux spectateurs une réflexion et une prise de conscience sur l’ordre social De la sorte, la comédie peut s’attaquer, en les ridiculisant, à des forces politiques, sociales ou religieuses A l’exemple de la scène 2 de l’acte I dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais,



Construction d’une satire de la médecine : plaire et

de monsieur » (acte I, scène 1) Le nom même de Monsieur Purgon, qui rappelle la purge, montre bien que là se trouve sa seule capa-cité La pratique médicale semble alors très hésitante et unique-ment fondée sur une observation extérieure du corps humain : les Diafoirus à la scène 6 de l’acte II, se contentent de lui prendre le



Zéro de conduite net Dossier pédagogique

simultanément de face, de dos et de profil Cela permet d’incarner sur le plateau la nature multiple des personnages eux-mêmes qui sont, comme chacun de nous, des êtres clivés et changeants : Alceste ne supporte pas l’hypocrisie mais il aime une coquette, Célimène se promet à chacun de ses amants et elle est peut-être sincère à chaque

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[PDF] le registre comique

Dissertation: La comédie 2e A La comédie (occidentale) est née en Grèce, aux alentours du VIe siècle avant J.-C. Aux

XIV et XVIe siècles, le mot de comédie a tout d'abord servi à désigner le théâtre en général.

Pourtant, à partir de la Renaissance, on lui a attribué un sens plus restreint et plus précis.

En effet, la comédie est un genre difficile à saisir parce qu'il peut changer de forme mais il y

a quand même des constantes: il s'agit d'un texte composé de dialogues en vers ou en prose, et dont l'objet est la représentation en action des caractères et des moeurs des hommes, et d'incidents ridicules, plaisants ou intéressants. Mais la définition du mot comique est bien

claire " qui appartient à la comédie et qui provoque le rire». En effet, la comédie est destinée

à déclancher le rire et à distraire.

Cependant nous pouvons nous demander si la comédie n'a, au théâtre, que pour seule fonction d'amuser le spectateur et de le détourner ainsi des tracas de la vie quotidienne ? En effet, le sens premier du mot comédie est de distraire à travers le rire, mais ne peut-on pas faire passer un message plus profond ? Les auteurs qui nous font rire ne veulent-ils pas nous éduquer ou nous alerter sur ce qui ne va pas dans notre monde ? Nous verrons dans un premier temps que, certes, la comédie apparaît comme un pur divertissement proposé au spectateur, mais nous nous demanderons ensuite si, malgré tout,

elle n'offre pas aussi une critique, parfois révolutionnaire, de la société de son temps ou des

conduites humaines et invite par la même occasion à la réflexion. Tout d'abord, aux XVI et XVIIe siècles, assister à une comédie était un moment de

détente. En effet, les personnes importantes allaient voir une pièce de théâtre comique pour

s'apaiser puisqu'elle propose une action qui séduit son dénouement heureux. Le spectateur sait que tout finira par s'arranger, il peut rire sans arrière-pensée des ennuis qui semblent

pourtant inextricables. De plus, la comédie met en scène des sujets légers par opposition à la

gravité de la tragédie ; des personnages ordinaires, généralement des bourgeois, règlent des

soucis du quotidien. A l'exemple de la scène 1 de l'acte I de Tartuffe de Molière où l'on est

témoin d'une dispute d'une famille bourgeoise moyenne. Madame Pernelle, mère d'Orgon est

déçue et révoltée du train de vie que mènent ses petits enfants, et décide de quitter la

famille. D'autre part, dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais, le comte Almaviva, amoureux, tente d'arracher Rosine de son vieux tuteur qui a le projet de l'épouser. A la fin, le comte et Rosine se marient avec l'aide de Figaro, un ancien valet du comte. Ensuite, dans une comédie, l'auteur ne se contente pas seulement d'une situation amusante, il amplifie le comique en imposant à ses personnages des gestes, des mimiques, des actions qui les rendent encore plus drôles. L'aggravation et les retournements de situation, les rebondissements inattendus, les rencontres imprévues, toutes ces intrigues

exagérées font rire ainsi que le comique de geste (des conduites incohérentes), les grimaces

et les chutes grotesques. En effet, dans Les Fourberies de Scapin, les coups de bâtons

donnés par Scapin à son maître caché dans un sac, durant la scène 2 de l'acte III,

provoquent le rire général. Ici les rôles sont inversés ; au lieu que le maître bat son valet,

c'est le valet qui roue son maître de coups par traîtrise et ceci déclenche le rire des

spectateurs. Aussi, dans la scène 2 de l'acte I de L'école des Femmes de Molière également,

le valet et la servante d'Arnolphe mènent une dispute. Le valet, très énervé envers la

servante, veut lui donner une gifle mais par accident cette gifle touche Arnolphe ; un comique de geste est utilisé pour faire rire le public. En outre, dans L'importance d'être constant d'Oscar Wilde, les didascalies soulignent le fait que devant les multiples tentatives d'Algernon qui essaie tant bien que mal de lui déclarer sa flamme, Cecily n'hésite pas a l'interrompre pour écrire les propos amoureux qui lui sont destinés dans son journal intime. Leurs mimiques ajoutent donc au comique de situation : en effet, l'air abasourdi d'Algernon et celui excédé de Cecily soulignent l'intention comique. Enfin, peut-on parler de comédie sans trouver dans celle-ci les mots ou tournures de

phrases qui font rire ? Au théâtre, la volonté d'amuser est particulièrement traduite par le

langage employé dans les dialogues : les répétitions, les contresens, les mots niais, vulgaires

ou trop savants, les termes mal prononcés s'enchaînent pour être drôles. D'ailleurs, les mots

mal compris sont souvent à l'origine d'une longue explication amusante entre personnages.

D'un autre côté, il existe pour la plupart des comédies, un personnage destiné à faire rire

uniquement par son ridicule tel que Harpagon dans L'Avare de Molière, et son célèbre " je

me meurs, je suis mort, je suis enterré » quand il découvre le vol de sa " chère cassette ».

D'un autre côté, dans la scène 7 de l'acte II du Le Barbier de Séville de Beaumarchais, la

situation est amusante parce qu'il y a un véritable quiproquo entre les personnages. Comme

les valets sont sous l'effet de médicaments, Bartholo s'adresse à des personnes qui ne

peuvent pas lui répondre, et ceci provoque un discours incohérent : " L'EVEILLE, toujours bâillant. La Jeunesse ?

BARTHOLO. Tu éternueras dimanche. »

Cependant, si le premier but de la comédie est principalement de divertir, elle

présente surtout les travers d'une société. Il serait insensé de négliger ce deuxième aspect,

qui nous force à découvrir le message que le metteur en scène a voulu exprimer. En effet, l'écrivain ne cache-t-il pas derrière ce comique un point de vue, une intention ? Voyons plus en détails leurs objectifs.

Avant tout, les auteurs de pièces de théâtre ont publié des livres pour véhiculer leurs

idées tout en utilisant l'humour. On peut parfois suggérer des choses sérieuses sous la

légèreté ; ainsi la comédie évite la censure et dénonçait ce que l'Etat ne voulait pas

admettre. Effectivement, le rire permet à l'auteur de faire passer plus facilement son

message. De ce fait, dans L'école des Femmes, Molière dénonce les mariages arrangés et

l'éducation des filles. Anes est élève au couvent où elle n'apprend que ce qui lui sera utile en

tant qu'épouse et maîtresse de maison : quand elle sort, elle ne comprend ni le monde, ni la réalité.

Le théâtre est aussi souvent utilisé pour dénoncer les inégalités sociales,

l'intolérance, l'injustice... En représentant sur scène les erreurs de la société, la comédie

suscite aux spectateurs une réflexion et une prise de conscience sur l'ordre social. De la

sorte, la comédie peut s'attaquer, en les ridiculisant, à des forces politiques, sociales ou

religieuses. A l'exemple de la scène 2 de l'acte I dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais, lorsque Figaro dit au comte Almaviva " Aux vertus qu'on exige dans un domestique, Votre

Excellence connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d'être valets ? », Molière

critique les nobles qui se croient plus importants que les valets alors que les nobles ne sont

pas forcement capable de faire ce qu'ils font. D'un autre côté, dans la scène 5 de l'acte I de

Tartuffe, Molière critique férocement les faux dévots et il les oppose aux dévots du coeur qui

sont humains et discrets. Pour finir, la comédie permet de corriger les moeurs au moyen d'une certaine

dérision ; elle donne aux spectateurs un " miroir » exagéré et ridicule d'eux-mêmes et de

leurs défauts. Dans la comédie, on peut dire que le rire rempli une fonction éducative, car en

même temps que le spectateur s'amuse beaucoup, celui-ci s'interroge sur le comportement de certains personnages. Ainsi, la comédie permet de pointer du doigt les vices des hommes et sous le rire, se cache un enseignement dont nous devons tirer les leçons. Molière lui

même écrit : " Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j'ai

cru que dans l'emploi où je me trouve, je n'avais rien de mieux à faire que d'attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle ». En ridiculisant les avares, les hypocrites, les

faux dévots, les pères tyranniques, en leur opposant l'idéal " honnête homme », Molière a

tendu un miroir à ses contemporains. En effet, dans Tartuffe, Molière montre l'exemple typique de ce qu'il ne faut pas devenir en grossissant un peu le trait des personnages. Aussi, dans L'Avare, Harpagon est obsédé par l'argent et Molière y critique les riches avares. De même, dans Dom Juan, il ridiculise le personnage principal qui est athée et il est peint comme quelqu'un de mauvais. En conclusion, nous pouvons donc affirmer que le théâtre et plus précisément la comédie, ont une double fonction ; déclencher le rire et distraire, bien évidemment, mais également porter l'attention sur les inégalités et les injustices ainsi que les vices des

hommes. La comédie est en effet, utile pour faire véhiculer des idées en utilisant l'ironie, ou

encore en dénonçant les ridicules des moeurs d'une société. N'oublions pas aussi que

l'écriture est une arme efficace pour parer la censure à certaines époques. Ainsi, Le registre

comique au théâtre devrait toujours inciter le public à découvrir un message implicite. Effectivement : " L'auteur qui n'écrit que pour faire rire n'a pas bonne presse ». Finalement de qui ou de quoi se moque-t-on ? De soi-même ou de sa propre société, dont la comédie nous donne souvent une image inquiétante à travers le comique. Donc, le divertissement que semble proposer la comédie n'est qu'une stratégie, qui ramène en fin de

compte l'homme à lui-même, à ses interrogations et à ses problèmes. Elle pourrait parfois

provoquer bien plus les larmes que le rire, l'angoisse que le divertissement. Elle est alors une autre voie pour dire le tragique de l'existence.

Christine Abou Nasr

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