[PDF] LES DOUZE PRINCIPES DU DIALOGUE INTERRELIGIEUX



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LES DOUZE PRINCIPES DU DIALOGUE INTERRELIGIEUX

ré du point de vue des autorités locales, c’est-à-dire dans un esprit de neutrali-té délibérée, le dialogue interreligieux fait appel à raison et non à la foi, à la connaissance et non à la croyance 09 En jouant la carte de la reconnaissance et de la confiance, les autorités locales instaurent le reli-



Le dialogue, clé de la performance pour le dirigeant du futur

En fait, dans notre pays, le dialogue social c’est trop souvent, du côté management, un passage obligé résultant d’une obligation légale et le moyen de faire accepter des choix déjà faits Du côté syndical, l’occasion d’exister par des postures tribunitiennes et le développement d’actions conservatrices



Recherche automatique dhétéro-répétitions dans un dialogue

Le but d’un tel outil est de proposer un nombre réduit de segments du dialogue susceptibles d’être des répétitions, de sorte que seuls ces derniers soient examinés manuelle-ment Disposer d’un tel outil se révèle donc une aide pré-cieuse pour l’annotation de corpus de dialogues de plus en plus importants en taille



DIALOGUE GLOBAL

Cette section sur la sociologie du Sri Lanka montre le dynamisme de cette discipline dans le pays, sur des questions qui vont de la violence des conflits à celle de l’unité nationale La section offre également un aperçu de l’histoire de la sociologie et de l’anthropologie dans le pays Édition française : ISSN 2519-8696 Dialogue



Dialogue de Crise - Antenna

du dialogue habituel où le patient qui identifie à l’intérieur de lui une souffrance la décrit et la partage avec un soignant Le Dialogue de Crise devrait permettre, en amont, d’approcher le phénomène qui a surgi chez le patient au début de l’épisode



Le dialogue dans la linguistique soviétique des années 1920-1930

ratoire de C Kerbrat-Orecchioni et dans le groupe des recherches de Robert Vion en France et la théorie de la modélisation du dialogue de J Moes­ chIer et E Roulet en Suisse En Russie, les études sur le dialogue se déve­ loppent dans plusieurs centres de recherches comme Moscou, Saratov, Tver' , Ekaterinburg



TERRITOIRES ET APPROPRIATION DE LA MÉTHANISATION

1 2 Positionner les territoires comme acteur ressource sur les projets de méthanisation et sur le dialogue territorial • S’outiller d’une personne ressource sur le dialogue territorial ou former un interlocuteur référent dans la collectivité sur cette question du dialogue territorial



POUR LE DÉVELOPPEMENT - Enabel

Apparition du concept de communication pour le développement (C4D) comme outil participatif clé pour favoriser le dialogue et l’appropriation du changement Début du 21e siècle La C4D gagne une reconnaissance internationale dans le secteur du développement 2006 Premier World Congress on Communication for Development à Rome



Pé dagogié activé ét coopé rativé : vérs un praticién

« Dans cette perspective, apprendre n’est pas un acte solitaire C’est dans l’espace même des activités et du dialogue que le sens s’élabore, y compris le sens de l’activité elle-même Pour que ce dialogue puisse s’instaurer dans une classe ou un groupe, il faut qu’il y ait une attention conjointe,

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LES DOUZE

PRINCIPES

DU DIALOGUE

INTERRELIGIEUX

LA CONNAISSANCE

ET L'INTELLIGENCE

DE LA SITUATION

RELIGIEUSE LOCALE

Les autorités locales sont in-

vitées à prendre conscience du rôle aujourd'hui croissant que joue la religion dans le processus de construction identitaire individuel et collectif, et de l'impact qu'elle exerce dans la socialisation et la formation des représentations sociales et de la vision du monde de nombreux habitants. La religion est en e?et l'ex- pression et la résultante d'une lignée croyante intergénérationnelle et d'une ?délité à une tradition ; elle forge des modes de pensée, et est porteuse de va- leurs et de normes.

Ces autorités doivent avoir

une bonne connaissance de l'importance relative et de l'organisation des confessions religieuses implantées loca- lement. Elles ont à se montrer attentives au fait que les confessions religieuses locales, par l'enseignement et la for- mation qu'elles prodiguent et par les services qu'elles mettent en place, exercent une véritable fonction d'utilité publique : elles sont pourvoyeuses de sens et créatrices de lien social sur leur territoire ; elles sont des acteurs sociaux

à part entière. La conscience de la place

et du rôle des minorités ethniques et/ ou religieuses peut utilement passer par la conscience du poids qu'exerce de façon latente la majorité, qui, de facto, exerce le plus souvent un quasi-mono- pole dans la direction des institutions sociales et politiques locales. Cette at- titude d'élucidation sera de nature à prévenir les situations où les minorités se trouvent reléguées, malgré elles, dans une position défensive. Une atten- tion particulière sera portée au rôle des familles, et notamment des mères, qui contribuent à transmettre à la nouvelle génération leurs valeurs culturelles dans une attitude d'ouverture à la société.

Il convient de considérer

les organisations reli- gieuses non comme des ensembles homogènes mais comme des organisations elles- mêmes traversées par des con?its entre des courants parfois anta- goniques. Le choix, par les autorités locales, d'interlocuteurs qui soient à la fois ouverts au dialogue et en mesure de peser sur l'orientation de leur propre communauté s'avère ainsi déterminant pour le présent et pour l'avenir.

L'INTERCONNAIS?

SANCE DES ACTEURS

DU DIALOGUE

Les autorités locales

doivent contribuer à la découverte de l'altérité, par l'observation des simi- larités et des di?érences culturelles, par la compréhension de ceux qui voient le monde de façon di?érente et loca- lement inédite, et par la di?usion ou la mise en commun de ces informations.

Elles peuvent y contribuer en encoura-

geant l'enseignement du fait religieux dans toutes ses composantes, dans une perspective de développement des connaissances culturelles, et non de pratiques confessionnelles. Cet en- seignement, délivré dans le cadre de l'école et dans celui d'un centre civique d'étude du fait religieux, sera un facteur clé d'ouverture d'esprit et de curiosité. L'ouverture à l'altérité peut aussi être de nature à susciter le désir de mieux connaître sa propre religion ou ses propres valeurs personnelles et sociales ; elle contribue ainsi à réduire les risques de radicalisation grâce à un approfon- dissement culturel. Cette démarche sera guidée par la volonté de créer les condi- tions de l'égalité hommes-femmes et de veiller à leur mise en oeuvre.

Les autorités lo-

cales doivent déterminer des moments privilégiés aptes à favori- ser l'interconnaissance et la rencontre des personnes en tant que personnes, et à réduire le sentiment de mé?ance, voire de peur. Ces événements per- mettront de passer de l'ignorance à la connaissance, de la connaissance à la compréhension et de la compréhension

à la con?ance. Ils peuvent prendre la

forme, notamment, de la visite des di?é- rents lieux de culte ou de l'instauration d'un forum/festival interculturel et inter- religieux annuel. Celui-ci pourrait aller de pair avec la constitution d'un conseil des relations interculturelles et interreli- gieuses, en tant qu'instance d'échanges multilatéraux.

LA CONSTRUCTION

DES RELATIONS

PARTENARIALES

Les autorités locales sont

en première ligne et ont toute légitimité pour prendre en compte les acti- vités religieuses du fait de leur présence active sur le terrain, de leur connais- sance des interlocuteurs et de leur capacité d'innovation. Leur ré?exion et leur action doivent être guidées par un objectif d'ouverture, d'innovation et d'expérimentation.

La place des autorités lo-

cales dans l'impulsion du dialogue et dans l'ins- tauration de relations partenariales s'avérera d'autant plus pertinente et durablement e?cace que seront respectées certaines conditions instauratrices d'équité :

Źle respect de la légalité ;

Źla promotion de l'égalité hommes-

femmes ;

Źla neutralité religieuse et la non-

discrimination;

Źla transparence des actions

engagées.

Les autorités locales n'ont

pas à s'immiscer directe- ment dans la conduite du dialogue interreligieux : au nom des principes de subsidiarité et d'autonomie du religieux, la puissance publique ne peut être ni prescriptrice ni organisatrice du dialogue ; elle doit faire preuve à la fois de non-indi?érence et de non-ingérence. Les autorités locales ont avant tout à jouer un rôle de facili- tation, de médiation et, le cas échéant, de régulation sur la base d'objectifs clairement dé?nis et négociés. Considé- ré du point de vue des autorités locales, c'est-à-dire dans un esprit de neutrali- té délibérée, le dialogue interreligieux fait appel à raison et non à la foi, à la connaissance et non à la croyance.

En jouant la carte de la

reconnaissance et de la con?ance, les autorités locales instaurent le reli- gieux non plus en problème mais en ressource, en vue de l'adoption d'une attitude favorable à la gestion démo- cratique du pluralisme. Leur action en ce domaine est commandée par une double visée : la mise en cohérence organisationnelle des confessions religieuses locales, et le renforcement de la cohésion sociale. Chacune des instances et chacun des partenaires du dialogue se doit de rester dans son rôle propre, et considérer le dialogue avant tout comme un bien commun à pro- mouvoir.

Les actions qui sont enga-

gées - notamment dans le domaine de la construction ou de la gestion des lieux de culte - doivent favoriser l'équilibre et l'harmonie et constituer une source d'ouverture et non de ghettoïsation.

Pour ce faire, l'interconfessionnalité

doit progressivement l'emporter sur la multiconfessionnalité. L'action des au- torités locales doit être commandée par un leitmotiv : faire en sorte qu'il soit possible, sur leur territoire, de " croire en bonne intelligence en un Dieu qui a beaucoup de visages ».

C'est dans le cadre ordinaire et

quotidien de la conduite des politiques publiques locales (sociales, sportives, éducatives, urbanistiques, culturelles), ainsi que dans celui de leurs relations avec les associations, que les autorités locales doivent concrétiser l'intérêt qu'elles portent à la diversité religieuse et au dialogue interreligieux, qui représente ainsi une dimension transversale: cette dimension doit imprégner et

éclairer l'ensemble des secteurs d'acti-

vité, et non pas constituer un domaine en soi. Dans une perspective d'écoute mutuelle, elle pourra donner lieu à la mise en oeuvre de ce que les Cana- diens appellent l' " accommodement raisonnable » : permettre la plus large expression des sentiments religieux à condition qu'elle n'entre pas en con?it avec d'autres droits fondamentaux.

L'ÉVALUATION

En concertation avec les orga-

nisations religieuses locales, les autorités locales dé?niront par avance des critères et des indicateurs d'évaluation de leur action dans le domaine du dialogue interculturel et interreligieux : déve- loppement de leur propre expertise, constitution de réseaux d'échange entre organisations religieuses, mise en place d'espaces de formation et d'information.

À cette ?n, elles chercheront à dévelop-

per des relations avec des représentants d'autres collectivités territoriales en vue de comparer et de confronter des dispo- sitifs di?érents et de faire évoluer leur propre système d'action. www.coe.int/congress-intercultural congress.intercultural@coe.int

Edition : Mars 2016

Pour le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l'Europe la promotion du dialogue interreligieux et interculturel est un élément crucial du dialogue entre les différents groupes qui composent nos collectivités C'est un outil efficace dans le combat contre l'intolérance et la radicalisation ainsi que dans le renforcement du " vivre ensemble » dans le respect mutuel de chacun. Le Congrès a commencé à travailler sur ce thème en 2006 puis en 2010 en organisant deux conférences à Montchanin, en France. A cette occasion, des représentants de collectivités locales, des universitaires ainsi que des responsables d'organisations internationales et religieuses ont participé à des discussions qui ont principalement porté sur le rôle des autorités locales dans le dialogue interreligieux - en particulier à travers l'échange de bonnes pratiques, les principes de la laïcité, les pratiques d'éducation religieuse, la formation des responsables religieux et le financement de lieux de culte. Ces 12 principes permettent de compléter les idées mises en avant par le Livre blanc du Conseil de l'Europe sur le dialogue interculturel " Vivre ensemble dans l'égale dignité » adopté en 2008. Le Conseil de l'Europe est la principale organisation de défense des droits de l'homme du continent. Il compte 47 États membres, dont 28 sont également membres de l'Union européenne. Le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux est une institution du Conseil de l'Europe, chargée de renforcer la démocratie locale et régionale dans ses 47 États membres. Formé de deux chambres - la Chambre des pouvoirs locaux et la Chambre des régions - et de trois commissions, il comprend 648 élus représentant plus de 200 000 collectivités territoriales. www.coe.int FRAquotesdbs_dbs8.pdfusesText_14