[PDF] on sent aujourdhui à la vue du travail - on vise toujours



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Cours 32 : Le travail

travail aliéné suppose une contrainte forte qui va jusqu'à transformer l'individu et le diminuer C « Le travail est la meilleure des polices » (Nietzsche) Texte de Nietzsche « Dans la glorification du « travail », dans les infatigables discours sur la « bénédiction du travail », je vois la même arrière-



EXPLICATION DE TEXTE - Ocrement

travail – on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir – , qu’un tel travail constitue la meilleure des polices, qu’il tient chacun en bride et s’entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l’indépendance Car il consume une



NIETZSCHE, EXPLICATION : Pierre CARDUCCI

la ligne 5 le terme « meilleure des polices », il veut montrer que le travail permet de sécuriser la société face à l'homme, ce travail impose des limites à l'homme On peut comprendre grâce au verbe « entraver », ligne 5, que le travail est perçu comme un obstacle et à la ligne 6, Nietzsche



Question 13 – À quoi bon travailler - Eyssette

B Travail et contrainte C « Le travail est la meilleure des polices » (Nietzsche) D L'aliénation selon Marx II – La valeur du travail A Le travail comme source de la richesse B Travail et réalisation de soi III – Les conditions de travail modernes A Le taylorisme B Le post-taylorisme Introduction (a) Problématique :



on sent aujourdhui à la vue du travail - on vise toujours

est individuel Au fond, on sent aujourd'hui à la vue du travail - on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir -, qu'un tel travail constitue la meilleure des polices, qu'il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance Car il consume une



Contre le travail et ses apotres - noblogsorg

vée de l’Ordre (sic), et le travail étant « la meilleure des polices » (sans rire), l’anarchisme est donc l’idéologie du travail généralisé » Que reste-t-il de « ré-volutionnaire » là-dedans, et quel plus beau cadeau pourrait-on faire à ce sys-tème que cette fausse critique qui s’attaque à la forme et laisse le fond



2019ANNUEL IGPN RAPPORT

4 1 Le Défenseur des droits 4 2 La Contrôleure générale des lieux de privation de liberté 4 3 Les instances internationales III L’IGPN contribue résolument à améliorer le fonctionnement de la police Encadré : la réalisation des rapports descriptifs de l’environnement et de la situation des agents en cas de suicide 1



AVIS - Bulletin anarchiste pour la guerre sociale

temps infini à toute jeunesse Il est dans le travail salarié, cette meilleure des polices qui contraint les êtres humains à se vendre au plus offrant, échangeant une vie de sou - mission pour le profit de quelques-uns contre des marchandises aussi frelatées qu’éphémères Il est dans la religion qui

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L'enjeu politique du travail : maintenir l'ordre.

(texte qui permet de faire pendant à celui de Kant)

Le travail a une valeur politique parce qu'il assure une concorde, une association bien réglée entre

les hommes. Le travail, c'est par excellence le moyen de l'insertion sociale, et c'est pourquoi le chômage est un problème d'exclusion. Du même coup, le travail est un facteur d'ordre, il est le meilleur moyen de maintenir l'ordre public. C'est ce que montre Nietzsche dans l'extrait d'Aurore. Dans la glorification du " travail », dans les infatigables discours sur la " bénédiction du travail », je vois la même arrière-pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tout ce qui est individuel. Au fond, on sent aujourd'hui à la vue du travail - on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir -, qu'un tel travail constitue la meilleure des polices, qu'il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. Car il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse et la

soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à l'amour et à la

haine, il présente constamment à la vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société où l'on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l'on adore aujourd'hui la sécurité comme la divinité suprême. Nietzsche (1844-1900), Aurore, § 173 " Les apologistes du travail ». Il pointe du doigt, même si c'est pour s'en moquer, la fonction policière du travail. Le travail, c'est l'utilisation des forces de l'homme, que ce soient des forces physiques ou

intellectuelles. Mais c'est aussi cette force qui peut être parfois utilisée par l'homme contre

l'ordre social, que ce soit dans des crimes, des délits, ou bien dans des révoltes sociales contre

l'ordre en place. De ce point de vue, le travail a pour fonction d'épuiser les forces individuelles, grâce à un labeur quotidien, du matin au soir, répétitif, qui abrutit les

individus. Epuisé, l'individu ne peut plus développer son individualité, sa personnalité, c'est-

à-dire une pensée propre, qui le singularise, mais aussi un comportement propre, des désirs

singuliers. Sa force est épuisée par son travail, donc il n'a plus la force ni l'idée de commettre des

infractions ou de se révolter contre l'ordre établi. Sa force n'est plus à son service, elle ne

lui permet plus de cultiver son indépendance : cela veut dire que par l'abrutissement et l'épuisement collectif dans le travail, nous sommes formatés, nous devenons semblables les uns aux autres, nous devenons parfaitement conformistes. On perd l'originalité, la fantaisie que

l'on pourrait avoir et qui ferait notre individualité. Par conséquent, on devient une sorte de mouton

qui appartient à son troupeau et qui ne peut plus en sortir. Si vous regardez les gens sortir du

métro à Paris le matin, vous pouvez observer cet effet : c'est une foule compacte d'individus, tous

semblables les uns aux autres. Comme tout animal de troupeau, l'homme devient moutonnier, sage, il ne se révolte pas : autrement dit le travail a une fonction disciplinaire, il fait rentrer tous les individus dans le

rang, il les fait obéir au pouvoir en place en les tenant en laisse, ce qui produit la sécurité

générale. Le travail permet à l'Etat d'assurer la sécurité, puisque des individus qui travaillent

du matin au soir n'ont plus ni le temps, ni la force, ni l'envie de mettre l'ordre en péril.

Cette interprétation de Nietzsche, on peut la confirmer en constatant que de nos jours, ce sont dans

les quartiers où il y a un fort taux de chômage qu'il y a aussi un fort taux d'insécurité. Il y a bien une

corrélation entre les deux, et c'est en proposant de lutter contre le chômage des jeunes qu'on se

propose de lutter contre leur délinquance.

Pour ce qui est de cette fonction disciplinaire du travail, on peut penser à l'usage qu'ont fait la

plupart des civilisations du travail forcé. Pendant longtemps, on a envoyé les criminels dans des

bagnes, où ils étaient condamnés aux travaux forcés, travaux qui consistaient parfois dans un

travail aussi absurde que simplement casser des cailloux. Peu importe au fond ce que

produit le travail forcé : il peut même ne rien produire d'utile, car il a d'abord pour fonction

de discipliner le criminel en épuisant sa volonté. C'est quelque chose que l'on retrouve dans la plupart des Etats totalitaires : pour briser tout

velléité de révolte, on crée des camps de concentration pour les opposants politiques où on les

envoie pour une rééducation par le travail : ce sont par exemple les Goulags en URSS. Mais on peut encore penser à un phénomène plus contemporain pour l'illustrer : les TIG.

Pour les petits délinquants, plutôt que de les envoyer en prison, ce qui constituerait l'école du

crime, on préfère les condamner à des travaux d'intérêts généraux. Ici, l'idée du travail est la

même : le travail discipline l'individu dangereux par la contrainte. Le travail n'est donc pas un facteur

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