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LA CONSCIENCE ET LE VIVANT - educ-ethic-animalorg

D’autre part, le Sénat reconnaît depuis janvier 2015 « le statut d’être vivant doué de sensibilité » à l’animal (déjà présent dans le Code pénal) Dès lors, il conviendrait de s’interroger sur la suprématie de l’homme par rapport à l’animal



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6- Adaptation avec le milieu Lorsqu’il y a une changement dans le milieu, le vivant s’adapte et change On peut appelé ce phénomène l’ ÉVOLUTION Ce changement ne se fait pas automatiquement, il faut plusieurs générations pour que le changement soit effectué Milieu dont la nourriture nécessite un bec large et fort (Grains, noix)



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Le même donné biologique peut être considéré comme partie ou comme tout Nous proposons que c’est comme tout qu’il peut être dit ou non malade 78-79 polarité de la vie On dira qu’Aristote a cru autrement à une mécanique pathologique puisqu’il admettait deux sortes de



Nature, culture et surnature Destins dune tripartition

culture, la surnature et la nature, peut s’instaurer, nous le disions, une continuité dans l’ordre du vivant Il y peut donc y avoir intégration de tous les êtres vivants à un même continuum de sorte que chaque être vivant soit honoré et jugé digne de l’existence



CHAP 3 : Diversification du vivant et évolution de la

Le hasard peut également faire évoluer les populations par dérive génétique : certains allèles neutres peuvent être perdu par le hasard des roisements Cette dérive génétique est d’autant plus forte et rapide que la taille de la population est réduite



Maxime T°S 11/01/2005 Devoir de Philosophie

en disant « Le contenu manifeste du rêve peut donc être considéré comme la réalisation déguisée de désirs refoulés » L’inconscient, toujours selon Freud ignore la négation, le temps et le principe de réalité Dans son ouvrage intitulé Métapsychologie, il déclare : « Résumons-nous : absence de contradiction, ( ),



BIODIVERSITE Le Commerce équitable est-il bénéfique à la

Quant à l’environnement, il peut être considéré comme les ressources naturelles (faune, flore) et abiotiques (air, eau, sol), et leurs interactions réciproques, qui constituent le milieu dans lequel un individu ou un groupe évolue Avec ces deux définitions on note que la portée du mot environnement (ce qui nous entoure)



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La vie en concubinage, est le fait pour deux personnes de vivre en couple sous le même toit, sans être pacsé ou marié, et d’être considéré comme tel par l’entourage • Il faut partager un même logement c’est-à-dire, avoir la même adresse Attention si vous avez des adresses différentes parce que votre travail

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Nature, culture et surnature Destins d'une tripartition La remise en cause de la pertinence des concepts de nature et de culture est-elle une lointaine conséquence de la mort des dieux ? L'effacement de la frontière qui sépare le domaine de la nature et le domaine de la culture peut-il être considéré comme une conséquence de l' éclipse de l' ancienne tripartition idéologique entre nature, culture et surnature ? Sauf à se donner un dieu comme point de transcendance surnaturelle, l'humain se prive-t-il de la faculté à se distinguer de la bête ? Il va sans dire que je ne pourrai répondre ici à ces questions. Je ne ferai que suivre quelques pistes que d'autres ont déjà explorées, et poursuivre certains indices. Une tripartition héritée de l'Antiquité grecque et, par-delà, si nous en croyons Georges Dumézil, à la pensée indo-européenne, établit des coupures nettes entre trois types d'êtres : la bête, l'homme et le dieu. En par allèle, une tripartition fonctionnelle structurant les sociétés indo-européennes mise en évidence par Georges Dumézil distingue les fonctions socio-économiques de fertilité, les fonctions socio-politiques de souveraineté et de guerre et les fonctions socio-rituelles dont relèvent les champs religieux et juridique. Il peut sembler quelque peu outrancier d'identifier la première tripartition à la seconde. Mais pourquoi ne pas proposer de corréler - la bête et la fonction s ocio-économique de fécondi té, la bête étant décrite comme un être déterminé par ses instincts alimentaires et sexuels, recherchant la satisfaction de ses besoins. - l'homme et la fonction socio-politique et guerrière, l'homme, le seul homme digne de ce nom, dans l'idéologie indo-européenne, étant l'homme libre, celui qui peut prendre part à la vie de la cité et combattre. - le dieu et la fonction socio-rituelle, religieuse, juridique.

Le bien-fondé d'une telle hypothèse est soutenu par le fait que Platon thématise dans La République cette corrélation. Platon va jusqu'à corréler, sur un troisième et quatrième plan, notre double tripartition à sa théorie des trois âmes et des trois régimes politiques. Nous obtenons alors une quadruple corrélation de tripartitions : - L'élément bestial est assimilé à l'âme passionnelle, le θυµος, et le caractère passionnel est le propre de la foule démocratique, âpre au gain, la foule des hommes non instruit s qui ne vivent que pour accomplir les basses oeuvr es permettant cependant à la cité de prospérer, assurant par là sa richesse. - L'excellence humaine est le propre des gardiens de la cité, guerriers versés dans les arts et sciences, élite aristocratique qui se distingue par son courage, qui est le propre de de l'επιθυµια, ou âme irascible. - Le caractère divin est le propre du philosophe qui exerce son intellect, νους, à la contemplation des Idées. Bien des siècles plus tard, Freud reprendra et remaniera cette tripartition dans sa seconde topique où il distingue le Ça, le Moi et le Surmoi. - Le Ça peut être considéré comme l'avatar de l'âme passionnelle et bestiale. Il représente le désir pulsionnel qu'il importe de distinguer de l'instict animal. - Le Surmoi est le petit dieu intérieur qui impose ses commandements, impératifs moraux d'origine sociale, introjectés par le sujet. - Le Moi est l'instance intermédiaire, le petit homme dans l'homme, ni bête ni dieu, qui lutte pour sa survie et tente de combattre à la fois le caractère excessif des pulsions qui animent le sujet et l'exigence écrasante du Surmoi moral. Après Freud, chez Lacan, la tripartition qui distingue le réel, le symbolique et l'imaginaire renouvelle la donne : - Le bestial est du côté du réel, polarisé par l'élément pulsionnel et la jouissance. Remarquons qu'ici, Kant est avec Sade, aussi le Surmoi est-il rapproché du Ça en tant que pôle de l'activité pulsionnelle considérée comme ce que le sujet a de plus réel, source d'une jouissance ravageante. - La dimension imaginaire est polarisée sur l'i mage du petit homme dans l'homme, ou petit autre qui n'est autre que le brave Moi imaginaire, image spéculaire de la personne humaine. - La dimension symbolique est polarisée par une transcendance qu'instancie le grand Autre, trésor des signifiants, ou plus tard le Nom du P ère ouvrant à l'ordre du symbolique.

Mais que se passe-t-il si nous sectionnons l'un des termes de cette tripartition ? Que se passe-t-il si nous annonçons la mort du dieu, si nous renversons les valeurs religieuses, si nous mettons en sourdine la fonction ri tuelle, si nous remettons en question la pertinence des im pératifs moraux ? Arasant le pôle qui instancie la transcendance, nous perdons, sem ble-t-il, la faculté de distinguer ce que nous qualifions d'humain et de bestial, mais aussi la faculté de tracer une limite entre le domaine de la nature et le domaine de la culture. Un nouveau partage des rôles fait son apparition. Pourquoi semble-t-il impossible que subsiste la seule distinction entre l'homme et la bête en l'absence d'un troisième terme qui instancie la transcendance ? Et pourquoi, sans l'appel à une troi sième terme surnaturel, est-il imp ossible de distinguer la nature et de la culture ? C'est que - jamais la bête n'a été identifiée à l'animal, qui n'a rien de bestial. La bête n'était autre que l'homme à l'état de nature. - l'instance permettant d'établir une coupure entre l'état de nature et l'état de culture humaine était considérée comme divine ou du moins surnaturelle. Un tiers terme qui instancie la transcendance permettait la distinction entre ce que l'on considérait comme humain et bestial. En d'autres termes, était d'ordre surnaturelle l'instance qui permettait de sauter le pas entre é - l'état de nature humaine, stade où l'homme ne se comporte pas comme un animal, mais est encore une bête. - l'état de culture hum aine, sta de où l 'homm e peut réaliser sa vraie nature rationnelle, ou politique, sociale, langagière. Pour arti culer les deux moments de l'histoir e mythique de l' humanité et permettre de distinguer l'état de cult ure de l'état de nature, il était nécessaire qu'intervienne, d'une façon ou d'une aut re, une instance relevant de la surnature. Prométhée et Zeus offrent aux hommes le feu et la technique, et surtout le sens de la justice permettant la vie en communauté, donc la sortie du conflit bestial. Leviathan met fin, par sa souverainté surhumaine, à la lutte de tous contre tous. Un nomothète, homme divin, rédige une Constitution pour les cités grecques. Le Nom du Père vient inclure le petit d'homme dans l'ordre du symbolique. Le don du Verbe fait de l'animal un être parlant. L'intériorisation de valeurs, de tabou s, d'interdits, de prohibitions émanant de la sphère sociale permet la sociabilisation de l'individu. Si cepend ant nous coupons la tête a u troisième terme religieux, div in, transcendant ou surnaturel, quel que soit le nom sous lequel il s'instancie, et si nous naturalisons ce qui permet le passage de la nature à la culture, du même coup nous naturalisons la culture , et nous aboli ssons la distinc tion entre l'homme et la bête. Chacun de ces termes perdent leur sens.

À ce titre la tentative levi-straussienne, reprise et prolongée par Lacan, de mettre l'ordre symbolique en position de surnature, n'aura été qu'une tentative tardive de sauver la dichotomie entre la nature et la culture en préservant l'existence d'une instance tierce permettant de les articuler. Rappelons que l'ordre sym bolique est constitué par l'ensemble de règles, normes et lois produits par la société et structurant le sujet à la manière dont ces mêmes règles, normes et lois structurent le langage humain, de sorte que, si l'or dre du symbolique t ranscende le sujet, nul ne put en revanche croire que son origine est divine. Règles, normes, et lois sont constituées dans l'immanence du devenir humain. Nous aurons tôt fait de rappeler sur terre la transcendance du symbolique, de le considé rer comme un produit de la société humaine, de lui dénier son caractère surnaturel. Bref, nous le naturalisons, arasant par là notre disctinction entre la nature, la culture et la surnature. L'ordre symbolique ayant été naturalisé, un paradigme qui depuis longtemps déjà faisait concurrence au paradigme de la bête, de l'homme et du dieu triomphe dans tous les domaines, y compris en sciences humaines, celui de la continuité dans le règne du vivant, de l'amibe à l'homo sapiens. Les vivants y sont considérés non comme des bêtes, mais comme des animaux. Sont évacués le terme de bestialité, la pertinence de la notion de culture et la référence à un ordre surhumain. À ceci, il y a des conséquences que dans une perspective axiologique et de manière présomptueuse et partiale (mais que vaut l'analyse si elle ne ne mène au jugement ?), nous qualifierons de positives et de négatives. Conséquence positive, très théorique, l'effacement des notions de dieu et de bête devrait tendre à limiter les risques qu'une partie de l'humanité se trouve déchue de son rang d'humain et considérée comme bestiale, infra-humaine. Devraient tomber avec l'idée de transcendance surhumaine - la notion d'Ubermensch en son acception nationale-socialiste - la notion d'Untermensch en son acception non moins nationale-socialiste. Cela reste très théorique, et pour des raisons que nous spécifierons plus bas, le déni d'humanité n'est pas moins rare aujourd'hui qu'hier. Autre conséquence posit ive, plus concrète. Puisque tombent les distinctions idéologiques entre l'homme, le dieu et la bête et que s'effacent les frontières entre la culture, la surnature et la nature, peut s'instaurer, nous le disions, une continuité dans l'ordre du vivant. Il y peut donc y avoir intégration de tous les êtres vivants à un même continuum de sorte que chaque être vivant soit honoré et jugé digne de l'existence. Cette tendance est à l'oeuvre dans les discours contemporains mettant en exergue le caractère sacré de la vie. Ces discours promeuvent la protection de l'environnement et des espèces animales menacées d'extinction. Mais si nous pourrons sauver, grâce aux efforts des écologistes, quelques espèces fétiches comme le koala, le cach alot et l'otarie, il est à craindre que nous ne pourrons pas protéger toute l'échelle du vivant.

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