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Un Cœur Simple de G Flaubert (1821-1880) Fiche de lecture I

Un Cœur Simple de G Flaubert (1821-1880) Fiche de lecture I RENSEIGNEMENTS GENERAUX SUR L’AUTEUR ET L’ŒUVRE A RENSEIGNEMENTS SUR L’AUTEUR : 1 Ses dates de naissance et de décès Gustave FLAUBERT est né à Rouen le 12 décembre 1821 et est mort le 8 mai 1880 à Croisset près de Rouen 2



Un cœur simple ustave Flaubert CÉS - Free

Un cœur simple ustave Flaubert Séquence classe de 4 e I Découvrir 1 D’abord publié en feuilleton, Un cœur simple est publié en volume en avril 1877 avec deux autres récits La Légende de saint Julien l’Hospitalier et Hérodias, sous le titre Trois Contes 2 Le conte, tel que les élèves ont pu l’étudier en Sixième,



Séquence - cercle-enseignementcom

La lecture en classe de quatrième du conte de Flaubert, Un cœur simple, s'inscrit dans le cadre de l'étude d'un récit au xix e siècle, et plus particulièrement de la nouvelle Cette séquence propose de s'interroger sur les caractéristiques du récit court et



Objet d’étude : Parcours de personnage SEQUENCE N°1

Lecture préparatoire, à la maison, du chapitre 2 de Un Cœur simple En classe, étude de l’extrait qui commence au début du chapitre 2 et se termine P 15 à « Soit, je vous accepte



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le jardin Au premier étage, il y avait d’abord la chambre de « Madame », très grande, tendue d’un papier à fleurs pâles, et contenant le portrait de « Monsieur » en costume de muscadin Elle communiquait avec une chambre plus petite, où l’on voyait deux couchettes d’enfants, sans matelas Puis venait le salon toujours fermé, et



George Sand – Gustave Flaubert, Echanges Epistolaires

Le 1er septembre 1870, l’armée française est écrasée à Sedan Napoléon III est emmené en Allemagne Le 4 septembre, la Troisième République est proclamée à Paris Le 18 mars 1871, c’est l’insurrection de la commune de Paris Le gouvernement Thiers se réfugie à Versailles



THÈME 3 La fiction pour interroger le réel

en espérer le changement est, en effet, au cœur des quatre nouvelles de Guy de Maupassant proposées à la lecture Enfin, des extraits de Madame Bovary ou encore d’« Un cœur simple » choisis, aussi bien pour leur accessibilité que pour leur représentativité,



Première étape : Choisir le commentaire

La lecture analytique est une performance orale, en plusieurs étapes : présentation du texte, présentation des axes, lecture, analyse, conclusion Alors que le commentaire composé est un écrit qui comporte : – Une introduction qui présente l’auteur, le texte, formule un projet de lecture et annonce le plan



FOLIO JUNIOR Enquête au collège Fiche 1 Séance 1

Parcours de lecture : reproduisez ce tableau et faites ce travail pour l'ensemble du roman Fiche Séance 1 (suite) 1 ex : Chap 1 : simple élève de 4ème, très moyen, inquiet au sujet d'une interrogation Chap 2 : Chap 3 : vague inquiétude et irritation il est interne au collège Chateaubriand Dominante : orthographe Séance 3



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LePetitLittéraire –Fiche de lecture –Le Procès 2 Franz Kafka Romancier et nouvelliste de langue allemande • Né en 1883 à Prague • Décédé en 1924 près de Vienne • Quelques-unes de ses œuvres: La Métamorphose (1915), nouvelle Le Procès (1925), roman Le Château (1926), roman

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Un coeur simple

Gustave Flaubert

Séquence classe de 4

e

I. Découvrir

1. D'abord publié en feuilleton,

est publié en volume en avril 1877 avec deux autres récits et , sous le titre

2. Le conte, tel que les élèves ont pu l'étudier en Sixiè

me, se caractérise par sa relative brièveté, par la mise en scène de personnages stéréotypés (roi, prince, personnage faible ou opprimé récompensé à la suite d'épreuves dont il sortira vainqueur), par la manifestation éventuelle du merveilleux et par un dénouement proposant souvent un enseignement à tirer du récit. Le conte de Flaubert est certes lui aussi assez bref mais il se distingue de ces caractéristiques traditionnelles par son ancrage réaliste. De plus, le dénouement n'offre pas de ?n heureuse puisque l'héroïne meurt, ce qui n'invite pas particulièrement le lecteur à faire lui aussi preuve de bonté...

3. Il s'agit de la photographie en gros plan d'un coeur

rouge et brillant, pendu à un ruban doré auquel il est raccroché par un grand et ?n noeud. Cette représentation correspond au sens premier du titre de l'oeuvre en ne ?gurant seulement qu'un coeur. Ainsi cette première de couverture laisse complètement ouverte la lecture.II. Comprendre

1. Flaubert écrit ce récit à la ?n de sa vie, alors qu'il est

en proie à des problèmes ?nanciers et de santé. De plus, il

vient de perdre deux amies chères, Louise Colet et Georges Sand. Après s'être surtout illustré dans le genre du roman,

il se lance dans l'écriture d'un petit volume, puisant dans ses souvenirs d'enfance et sa connaissance de la

Normandie.

2. en 1857, en 1862 et en 1869 sont parmi les oeuvres les plus importantes de Flaubert.

3. Ce récit s'avère réaliste par le souci de son auteur

de " fouiller le vrai ». Il dépeint ainsi avec précision la vie en province au e siècle. Tous les lieux géographiques, à l'exception de Colleville, sont des lieux existant et sur lesquels Flaubert s'est documenté. Les différentes catégories sociales représentées dans l'oeuvre correspondent à la réalité de la Normandie de cette époque, à commencer par le quotidien de Félicité, servante travaillant sans relâche au service de Mme Aubain, bourgeoise de Pont-l'Évêque. La notice et les notes du dossier révèlent également les démarches entreprises par l'auteur pour décrire de façon très réaliste les processions ou encore le perroquet. Cependant l'appellation " conte » choisie par Flaubert s'explique aussi par son attrait pour le mouvement romantique et les thèmes qui le traversent, la mort ou l'exotisme, ainsi que pour un style parfois lyrique, employé pour évoquer l'exaltation mystique de cette servante particulièrement frappée par le destin.séanCe 1

Un conte à part

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2entrer dans un récit réaliste

I. Découvrir et comprendre

1. Un cadre réaliste

a) Ce premier chapitre nous présente les personnages principaux, Mme Aubain et sa servante Félicité, dans leurs activités respectives. La maison de Mme Aubain, située à Pont-l'Évêque, fait l'objet d'une descript ion précise et détaillée. Un portrait en action de Félicité clô t le chapitre. b) La situation extérieure de la maison est tout d'abord donnée, "

»; puis, elle est décrite

" », de manière ascendante, du rez-de- chaussée au deuxième étage. Les nombreux détails donnés sur la disposition des pièces, l'ameublement ou la décoration permettent de bien se représenter la maison. Certaines

pièces font l'objet d'une description plus brève ou ne sont qu'évoquées, comme la chambre de Félicité, tandis que le cabinet d'étude est, lui, décrit de façon très précise. Cette description révèle une atmosphère triste, sinistre, par l'emploi de termes dépréciatifs comme : "

c) Cet incipit présente précisément le cadre spatial et temporel du récit. Ainsi, les indications de lieu (" Pont- l'Évêque, Toucques, Geffosses et Saint-Melaine »), de temps (" pendant un demi-siècle, au commencement de 1809 ») et les détails de la description de la maison ancrent le conte dans un espace-temps réaliste. De même, le quotidien de Félicité, dont la journée est rythmée par les tâches ménagères, apparaît conforme au travail accompli par les domestiques à cette époque.

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C e 2 suite

2. Portraits croisés

a) Mme Aubain est une bourgeoise dont la situation est explicitée dès le début de ce premier chapitre : elle est veuve depuis 1809 " d'un beau garçon sans fortune » qui lui a laissé " une quantité de dettes », mère de deux enfants. Elle vend la plupart de ses propriétés sauf deux fermes, pour s'assurer un petit revenu régulier et quitte Saint-Melaine pour Pont-l'Évêque. On apprend qu'elle n'est " pas une personne agréable » et qu'elle " se tenait tout le long du jour, assise près de la croisée dans un fauteuil de paille » Félicité est sa servante, enviée par les bourgeo ises de Pont-l'Évêque. Si celle-ci est décrite juste avant que ne soient données ces informations, ce n'est que pour évoquer le détail de ses tâches quotidiennes, à travers l'accumulati on des verbes d'action (" cousait, lavait, repassait, savait brider un cheval »). Ces multiples activités sont développées p lus amplement à la ?n du chapitre, à l'occasion du portrait en action qui lui est consacré. b) Le portrait de Félicité apparaît dans un premier temps très positif. En effet, le narrateur valorise sa force de travail (" travaillait jusqu'au soir sans interruption », sa ? délité à sa maîtresse, sa piété (" pour ne pas manquer la messe », " s'endormait devant l'âtre, son rosaire à la main »), son obstination, son caractère " économe ». Cependant, après avoir décrit sa tenue vestimentaire, le narrateur dépeint son physique ingrat (" maigre », " sa voix aiguë ») et insiste sur l'automatisme de ses gestes, la comparant à " une femme en bois ». Ses émotions ne sont pas évoquées. On sait seulement qu'elle est " toujours silencieuse ». c) Après la lecture de cet incipit et les remarques faites sur la première de couverture, le lecteur est amené à considérer le sens du mot " coeur » d'après sa valeur métaphorique. Entendu comme le siège de l'affectivité, le " coeur » est la partie qui sert à désigner le tout, c'est-à-dire un être à part entière. L'adjectif " simple » qui le quali?e facilite l'identi?cation du personnage : " un coeur simple » c'est Félicité, simple servante au service de Mme Aubain.

II. Retenir et pratiquer

Comparaisons avec les incipits des nouvelles :

de Mérimée, de Gogol, de Maupassant.

Incipit de

(du début à " Le ?ls n'avait que dix ans mais il annonçait déjà d'heureuses dispositions. ») : Le narrateur commence par décrire précisément le cadre de l'histoire, le maquis corse, avant de présenter le personnage principal, Mateo Falcone, et sa famille, qu'il connaît personnellement. Le récit s'annonce comme celui d'un souvenir. Le narrateur intervient aussi à la première personne pour donner des conseils au lecteur. Il s'agit d'un incipit à la fois réaliste par la précision des détails concernant le cadre spatial notamment, et romantique par le goût déjà avéré de l'auteur pour la " couleur locale » visant à restituer l'atmosphère caractéristique de la Corse.

Incipit du

(Partie I) : Il s'agit d'un début de récit très différent de celui du conte de Flaubert. Le personnage principal, le barbier Ivan Iakovlévitch, découvre, un matin, un nez dans son pain et il cherche à s'en débarrasser. Le lecteur est amené à partager l'incrédulité du personnage. Le narrateur intervient également à la première personne pour se reprocher de ne pas en avoir dit plus sur le barbier, qu'il présente donc par la suite plus précisément. Dès cet incipit, le lecteur hésite entre une explication rationnelle et le surnaturel. Il s'agit bien du début d'une nouvelle fantastique.

Incipit de

(du début à " Je m'y ferais bien tous les jours. ») : Il s'agit d'un récit à la troisième personne. Le narrateur présente les personnages, deux familles de paysans (les Tuvache et les Vallin). Leurs maisons sont voisines et leurs enfants jouent tout le temps ensemble. Le cadre est donné précisément ainsi que le quotidien de ces paysans. Il s'agit de l'incipit d'une nouvelle réaliste, proche de l'incipit du conte de Flaubert.

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Une héroïne toute simple

I. Découvrir et comprendre

1. Les aventures d'une simple servante

a) Le chapitre débute par l'évocation du passé de Félicité. Telle Cendrillon, elle vit une enfance misérable après la mort de ses parents, employée " toute petite à garder les vaches dans la campagne », " battue » et " chassée p our un vol de trente sols, qu'elle n'avait pas commis » (p. 20). Devenu e ?lle de ferme, elle est séduite un soir de fête par Théodore qui tente de la forcer. Après d'autres rencontres, Félicité ne lui cédant pas, il lui promet le mariage mais il épouse ?nalement la vieille Mme Lehoussais pour échapper à la conscription. La douleur de cette trahison lui fait quitter son emploi à la ferme. Arrivée à Pont-l'Évêque, elle est embauchée par Mme Aubain comme cuisinière. Elle s'occupe aussi de ses enfants, Paul et Virginie, et prépare la maison aux visites des habitués. Ils se rendent souvent à la ferme de Geffosses et alors qu'ils en reviennent un soir, Félicité parvient à écarter un taureau de leur chemin. Puis, comme Virginie est souffrante, est organisé un voyage à Trouville pour que l'enfant y prenne des bains de mer. Ils s'arrêtent sur leur trajet à la ferme des Liébard pour y déjeuner. À Trouville, Félicité retrouve l'une de ses soeurs, Nastasie Barette, qu'elle aide quelques temps, avant que, de retour à Pont-l'Évêque, Paul ne parte dans un collège à Caen. b) Le narrateur raconte l' " histoire d'amour » (p. 20) qu'a connue Félicité avec Théodore en développant les circonstances de leur rencontre et les raisons de son échec. Dès le début de leur relation, le jeune homme se montre brutal (" il la renversa brutalement » p. 21) et insistant. Félicité accepte de l'épouser et se laisse gagner par la tendresse mais elle est ?nalement trompée par Théodore qui en épouse une autre " pour se garantir de la conscription » (p. 22).

Le déterminant possessif dans "

son histoire d'amour » (p. 20) se justi?e bien au terme de cette relation : Félicité est seule à aimer tandis que le jeune homme ne pense qu'à satisfaire son désir, sans considération des sentiments ni de la situation de la jeune ?lle. Cette mésaventure la conduit à s'engager auprès de Mme Aubain. c) À l'issue de son histoire malheureuse avec Théodore, c'est sa naïveté qui semble avoir joué des tours à Fél icité. Elle n'a pas su identi?er la " couardise » (p. 22) du jeune homme que pointe le narrateur. Sa famille aussi pro?te de sa générosité (" évidemment ils l'exploitaient » p. 32) . Félicité semble aussi assez ignorante, comme lors de l'assemblée de Colleville au début du chapitre (" Tout de suite, elle fut étourdie, stupéfaite par le tapage des ménétriers, les lumières dans les arbres » p. 20) ou lorsque Paul, âgé de sept ans, lui explique les gravures offertes par M. Bourais

(" Ce fut même toute son éducation littéraire » p. 25). Elle pourrait même faire ?gure de " simple d'esprit » dans ses réactions avec Théodore au début de leur relation (" Elle

ne sut que répondre » p. 21).

2.Un héroïsme au quotidien

a) Félicité se révèle héroïque lorsqu'elle affronte seule le taureau de retour de la ferme de Geffosses avec Mme Aubain et les enfants. La scène se passe " un soir d'automne » (p. 26). Ils traversent tous les quatre les prés, Félicité écarte les boeufs sur leur passage quand tout à c oup un taureau les menace. La servante attire son attention sur elle pour permettre à Mme Aubain et à ses enfants de fuir : " elle arrachait à deux mains des plaques de terre qu'elle lui jetait dans les yeux » (p. 27). Elle manque de se faire éventrer par l'animal mais parvient à s'échapper elle aussi. b) Pendant cet épisode, Félicité se montre héroïque en faisant preuve d'un grand sang-froid. Voyant sa maîtresse " éperdue » (p. 27) et ne cherchant qu'à fuir, elle la rassure (" Ne craignez rien ! » p. 26) et l'incite à ne pas courir (" Non ! non ! moins vite! » p . 27). La description effrayante de l'animal contribue à renforcer son courage (" un beuglement formidable », " sabots comme des marteaux », " tremblait de fureur en beuglant horriblement », " sa bave lui rejaillissait à la ?gure » p. 27). Après cet incident, elle apparaît très modeste (" n'en tira aucun orgueil, ne se doutant même pas qu'elle eût rien fait d'héroïque » p. 28). À la ?n du chapitre, elle fait également preuve de bonté et d'altruisme en aidant l'une de ses soeurs qu'elle vient de retrouver (" Elle leur acheta une couverture, des chemises, un fourneau » p. 32). c) Engagée comme cuisinière par Mme Aubain, Félicité occupe en réalité bien d'autres rôles en s'occupant des enfants (" elle les portait sur son dos comme un cheval » p. 23, " Virginie l'occupait exclusivement » p. 28), en recevant les fermiers Robelin et Liébard qui viennent offrir à leur propriétaire leurs produits (" Félicité invariablement déjouait leurs astuces; et ils s'en allaient pleins de considération pour elle » p. 24), mais aussi les habitué s de la maison (" Félicité le poussait dehors poliment: "

Vous en

avez assez, Monsieur de Gremanville! » p. 25). Elle apparaît extrêmement dévouée à sa maîtresse.

3. Scènes de vie réalistes

a) Différents personnages secondaires sont évoqués tout au long de ce chapitre: appartenant au monde paysan, Théodore " son père avait abandonné Colleville pour la ferme des Ecots » (p. 21) et les fermiers de Geffosses et Toucques, Robelin et Liébard; des pêcheurs, comme la famille de la soeur de Félicité, Nastasie Barette; des bourgeois, comme Mme Lehoussais " une vieille femme très riche » (p. 23), qu'épouse Théodore; un ancien avoué, M. Bourais; le précepteur des enfants, Guyot " un pauvre

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C e 3 suite diable employé à la mairie » (p. 23) ; un noble désargenté, le marquis de Grémanville " ruiné par la crapule et qui vivait à Falaise sur le dernier lopin de ses terres » (p. 24). Cette galerie de portraits plus ou moins esquissés ancre le récit de façon réaliste dans la société de cette petite ville de Normandie. b) Le temps principalement employé est l'imparfait, à valeur itérative pour marquer l'habitude : " recevait, se présentait, le poussait dehors, l'ouvrait avec plaisir, il s'enfermait » (p. 25). Les indications temporelles suivantes contribuent également à l'effet de répétition: " À des époques indéterminées », " toujours », " chaque fois » (p. 24). c) Les descriptions de lieux se révèlent particulièrement réalistes par les précisions apportées et le vocabulaire employé. Ainsi, à l'assemblée de Colleville, des détails nous sont donnés comme la mention du " timon d'un banneau » (p. 21), à la ferme de Geffosses, les personnages déjeunent dans " un appartement faisant suite à la laiterie » (p. 26),
Paul monte dans la " grange » (p. 26) et tape sur " les grosses futailles » (p. 26). Mais c'est la ferme de Toucques qui est décrite le plus précisément " les poutrelles, les murailles, les carreaux, le dressoir, les toits, la charreterie » (p. 29-30). La nature traversée pour se rendre à Trouville fait aussi l'objet de descriptions développées (p. 30) ainsi que le bord de mer lui-même (p. 31). Ces pauses dans le récit permettent au lecteur de mieux se ?gurer les différents environnements dans lesquels

évoluent les personnages.

II. Retenir et pratiquer

Étude de l'af?che du ?lm

de Marion Laine, réalisé en 2008 : a) Au premier plan, on peut voir Félicité assise sur une plage, tenant une poupée entre ses mains. Elle porte une simple robe rouge à petit col blanc. À sa droite, derrière elle, on aperçoit une femme avec deux enfants protégés par une ombrelle ouverte, posée au sol, qui les protège du vent. Le ?ls est debout derrière sa mère et sa soeur et semble occupé par quelque chose tandis que la ?lle regarde sa mère et apparaît donc de pro?l. Ils sont vêtus de tenues bourgeoises. À l'arrière plan, on distingue un paysage de falaises. b) Elle regarde au loin, sans sourire, avec un air grave et pensif, fronçant légèrement les sourcils. Elle paraît très concentrée, ses doigts sont crispés sur ce qu'elle tient entre les mains. c) Cette scène fait penser aux bains de mer de Virginie ou aux parties de pêches évoqués à la ?n du chapitre II, page 31: " ils cherchaient des coquilles (...) ; et les enfants couraient, pour saisir des ?ocons d'écume que le vent emportait. Les ?ots endormis, en tombant sur le sable, se déroulaient le long de la grève ». L'attitude des personnages se rapproche davantage d'une scène qui se déroule un peu avant dans un pré : " Mme Aubain, assise, travaillait à son ouvrage de couture ; Virginie près d'elle tressait des ajoncs ; Félicité sarclait des ?eurs de lavande; Paul, qui s'ennuyait, voulait partir. » (p. 31). Cependant, sur cette af?che, la composition souligne la solitude de Félicité et l'absence de communication entre elle et Mme Aubain et ses enfants.

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L'écriture du récit court

I. Observer et comprendre

1. Les deux premiers verbes du chapitre, " avait eu »

et " s'était tué », sont conjugués au plus-que-p arfait de l'indicatif. Il s'agit d'un retour en arrière (ou analepse) qui évoque les premières années de Félicité. Orpheline très jeune, elle est employée dans une première ferme où elle est maltraitée puis dans une seconde où elle est ?lle de basse-cour.

2. Il n'y a apparemment pas de lien entre les deux

phrases. Dans la première, est évoquée de façon assez réductrice " l'histoire d'amour » de Félicité, rendue banale par l'expression " comme une autre ». La phrase suivante rapporte un événement dramatique, la mort accidentelle de son père, produisant une rupture. Ces deux informations données de façon concomitante au lecteur assombrissent d'emblée le récit de sa jeunesse.

3. Ces premières années sont racontées très rapidement,

sous la forme d'un sommaire. En quelques phrases au style très dépouillé nous est dépeinte la vie misérable d'une enfant exploitée. Les verbes succèdent les uns aux autres: " mourut, se dispersèrent, la recueillit, l'employa, grelottait, buvait, était battue, fut chassée, n'avait pas commis », en une gradation qui mène à l'injustice la plus totale. L'ironie de l'auteur est perceptible dans ce décalage entre les événements racontés et le ton employé, qui invite le lecteur à une réaction d'autant plus vive.

4. Le récit de la relation entre Félicité et Théodore est

assez long comparativement à d'autres périodes racontés rapidement, comme l'enfance de Félicité. Le narrateur introduit plusieurs petites scènes par des indications de temps précises: " Un soir du mois d'août » (p. 20), " un autre soir » (p. 21), " la semaine suivante » (p. 22),

et il emploie conjointement l'imparfait dans ses différentes valeurs de description, de répétition ou pour des actions longues, et le passé simple pour les actions de premier plan. De plus, le récit rapporte également les paroles

des personnages.

5. Les paroles de Théodore sont rapportées au discours

indirect : " Il l'aborda d'un air tranquille, disant qu'il fallait tout pardonner » (p. 21), " Il ajouta qu'on désirait l'

établir »

(p. 21), tandis que celles de Félicité, très peu nombreuses, sont mises en valeur par le style direct : " "Ah !" dit-elle. », " Mais non, je vous jure ! ». Le déséquilibre entre les deux personnages est ainsi accentué par ces prises de parole rapportées de façon différente.

6. Félicité apprend l'échec de son histoire d'amour par

un autre, venu lui annoncer la trahison de Théodore qui s'est marié avec la vieille Mme Lehoussais. Ce moment dramatique est raconté de façon assez sèche par de courtes phrases simples que la mise en page du texte met particulièrement en valeur : " Le moment arrivé, elle courut vers l'amoureux.

À sa place, elle trouva un de ses amis.

Il lui apprit qu'elle ne devait plus le revoir. » (p. 22) Le rythme de la narration est ainsi accéléré mais haché par les points, contrastant avec la gradation employée juste après pour évoquer la réaction de Félicité: " Elle se jeta par terre, poussa des cris, appela la bon Dieu, et gémit toute seule dans la campagne jusqu'au soleil levant. » (p. 23)

7. Félicité apparaît comme quelqu'un de timide,

s'exprimant peu, mais aussi de déterminé, en ne cédant pas à Théodore avant de s'être assurée de sa volonté de l'épouser : " la raison et l'instinct de l'honne ur l'empêchèrent de faillir ». Elle manifeste ses sentiments physiquement: " elle courut vers l'amoureux » (p. 22), " elle se jeta par terre, poussa des cris... » (p. 23).

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Les expansions du nom

I. Observer et comprendre

1. Le marquis de Grémanville est un des oncles de

Mme Aubain : " un de ses oncles » (p. 24) est un groupe nominal séparé par des virgules du nom auquel il se rapporte: " marquis de Grémanville ». Il s'agit d'un groupequotesdbs_dbs46.pdfusesText_46