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NOTIONS FONDAMENTALES DE CHROMATOGRAPHIE

2 1 Rapport de distribution K du soluté 2 2 Thermodynamique de la chromatographie 2 3 Temps de rétention du soluté 2 4 Facteur de rétention 2 5 Facteur de sélectivité ou de séparation 2 6 Courbe de Gauss 2 7 Résolution des pics 2 8 La théorie des plateaux 2 9 La théorie cinétique



D’une lecture empirique à une lecture subjective argumentée

condaire, force est de reconnaitre que la lecture analy-tique, telle qu’elle est majoritairement pratiquée, laisse peu de place à la voix du sujet lecteur La théorie « de la lecture implicite » sous-tend en effet les pratiques professorales (Dufays, 2007), confortées par l’approche modélisante des textes littéraires que pro-



CHaPITre 3 Séquence 3 les chemins de la modernité poétique p 257

3 lecture d’image Les deux adjectifs antithétiques «infernal et divin» illustrent bien le tableau de Klimt En effet, le tableau représente deux figures fémi-nines, harmonieuses, élancées, semblant s’éle-ver dans un mouvement ascendant, fluides, légères, sur un fond à la fois aquatique et doré



Comment faire lexplication, le commentaire, la lecture

l'expression « des haillons d'argent » (il serait stupide de s'arrêter en fin de vers 2) ; et un rejet du vers 3 sur le vers 4, puisque nous avons le sujet "le soleil" dans le vers 3, et le verbe "luit" au tout début du vers 4 ; il ne faut donc pas, là non plus, faire de pause à la fin du vers 3 Ce serait un non-sens



Lecture analytique n° 1/ Du Bellay, « Déjà la nuit en son

– Lecture analytique n° 1/ Du Bellay, « Déjà la nuit en son parc », L'Olive, 1550 – Intro : : Joachim Du Bellay fait partie du groupe de sept poètes (dont Pierre de Ronsard) qui constitue le mouvement littéraire de la Pléiade Ce mouvement littéraire contribue en 1549 à l’épanouissement de la langue française par La Défense et



Proposition de correction : LA3 le portrait de Catherine Leroux

L’évocation du passé de Catherine Leroux permet à Flaubert de mettre en avant les souffrances subies et de susciter le respect, voire l’admiration du lecteur pour son personnage a) Une mise en scène théâtrale Le réalisme de la scène est battu en brèche par l’imposture de la mise en scène En effet,



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de la Renaissance, eux-même inspirés par Pétrarque : le poète pris au piège du regard de la femme aimée Du point de vue de l’énonciation Le poète et la femme aimée ne sont désignés directement que dans les vers 5 et 7 ( tes yeux v 5 et v 7 ma vie v 7) : on est passé de la description (vers 1) au discours à la première personne



HUGO, Les Misérables, cinquième partie, Livre I, Chapitre XV

craintes des insurgés concernant le sort de leur camarade ème2 èmeet 3 § : passé simple effet de dramatisation + On passe du pluriel au singulier : « Une balle », « Une seconde balle du même tireur » Lecteur associé aux insurgés « On vit Gavroche chanceler » Chanson interrompue par la 2ème balle : effet pathétique



Belle du Seigneur d’Albert Cohen

L’horaire du train, elle le connaît déjà mais elle ne peut s’empêcher de le consulter à nouveau Puis L 3 reprise du brossage « En avant Brosser à fond pendant cinq minutes au moins »La phrase n’a pas de verbe conjugué ni de pronom personnel Elle est impersonnelle et souligne le fait qu’Ariane effectue sa toilette de façon



THÉRÈSE RAQUIN, D’ÉMILE ZOLA GUIDE PÉDAGOGIQUE

Des fiches de lecture Cette partie du dossier propose une lecture critique de l’œuvre, qui se structure autour de trois axes : – Les personnages ou l’étude des tempéraments (p 289-292) ; – Thérèse Raquin, une tragédie moderne (p 293-296) ; – Du naturalisme au fantastique (p 297-300) Des documents complémentaires

[PDF] Lecture analytique du chapitre 8 de la 1ere partie de Madame Bovary-Flaubert

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Séance : " Les colchiques »

Le pré est vénéneux mais joli en automne

Les vaches y paissant

Lentement s'empoisonnent

Le colchique couleur de cerne et de lilas

Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-là

Violâtres comme leur cerne et comme cet automne

Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne

Les enfants de l'école viennent avec fracas

Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonia

Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières Qui battent comme les fleurs battent au vent dément

Le gardien du troupeau chante tout doucement

Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne

Eléments pour une introduction :

iLe titre du recueil : référence à Rimbaud Le bateau ivre ( la poésie est ivresse, exaltation de l'imagination). iL'automne : " saison mentale » du poète G Apollinaire. Célébration du charme ambigu

de l'automne (beauté de la saison + évocation de la mort ). Dans le texte, cette ambiguïté est

signifiée par une fleur : le colchique.. iTous les grands thèmes lyriques figurent dans le poème : l'amour, la mort, la fuite du temps, la nature.

Nous étudierons d'abord quels sont les éléments réalistes qu'Apollinaire introduit de façon

inhabituelle dans un poème lyrique Nous verrons ensuite que d'autres éléments, au contraire, ont une signification symbolique évidente et semblent en contradiction avec ce réalisme . Nous montrerons enfin comment s'abolit cette apparente contradiction et de quelle façon se trouve renouvelé un thème lyrique et une forme poétique (le sonnet) empruntés à la tradition.

I)Les éléments réalistes.

a)Les vaches et leur gardien.

Un poème en trois tableaux. Paysage très simple en début du poème vers 1 et 2 : un pré,

des vaches. Rythme : la coupe après "paissant » suspend le vers et évoque la lenteur de

la vache, sa lourdeur. Animal rustique, réalité prosaïque très inhabituels dans un poème

lyrique.

Retour de l'évocation des vaches dans la troisième strophe qui constitue le troisième tableau du

poème. + Présence humaine : le gardien du troupeau. L'enjambement des vers 14/15 et les

sonorités nasales (chante doucement lentes meuglant abandonnent grand automne vers 13 /14).

Les vaches " meuglent » vers 14, elle fuient le pré et ses colchiques vénéneux . b)Les enfants. Entre les deux évocations du troupeau de vaches : l'irruption bruyante des enfants. Vers 8,9. Changement de rythme et de sonorités : consonnes dures ([k] , [t] ) " fracas » et

" harmonica » v.8/9 ) rythme saccadé du vers 8 (6 + 1 + 5 : il faut prononcer " écol' » contrairement

aux règles classiques). Hoqueton : mot tombé en désuétude. Désigne une sorte de veste portée par

les archers au Moyen-âge. Le mot est surtout choisi pour sa sonorité peu harmonieuse : les enfants

font du bruit. II)Le colchique, élément à la fois réaliste et symbolique.

Le colchique est un élément à la fois réaliste (couleur de lilas)et symbolique (couleur de

cerne). Fleur d'automne toxique pour les ruminants, c'est une beauté qui cache un danger mortel

Le colchique est au centre du poème :

Le mouvement du poème tout entier naît de l'opposition " vénéneux mais joli » du vers 1 :

attirance vers la beauté/ menace d'empoisonnement. L'empoisonnement est progressif. Sonorités : dominante nasale (automne paissant lentement s'empoisonnent comme ). Vers 4 : apparition retardée du mot " colchique ». Précision par rapport à l'impression

générale donnée par le pré au vers 1 (" joli »). Le colchique : placé au centre de la strophe.

Déterminant défini singulier " le » à valeur généralisante (et non pluriel comme dans le

titre) : il devient donc un symbole. Il symbolise la femme aimée et son pouvoir de fascination sur le poète. Analogies : Le colchique rappelle les yeux de la femme aimée par leur forme et leur couleur.

Vers 4/5 : Le poème privilégie la forme arrondie des pétales qui évoque celle de l'oeil de la

femme aimée . forme du pétale/forme de la paupière. Mouvement de la paupière/ mouvement des pétales agités par le vent. vers 12.

Double effet du colchique :

Il produit un effet contradictoire d'attraction et de répulsion, vers 4 " couleur de cerne et de

lilas » le lilas est une fleur printanière agréable à l'oeil, sans connotations négatives ; au

contraire l'adjectif " violâtre », avec son suffixe péjoratif, évoque la maladie et la mort

Vers 10/11/12 : comme la femme aimée le colchique a un caractère énigmatique . Le poète joue avec une caractéristique botanique inconnue de la plupart des lecteurs (le bulbe du colchique se reproduit naturellement par clonage : la plante mère n'en est pas une au sens strict du terme puisqu'il n'y a pas de reproduction sexuée de l'espèce.) La prolifération du colchique prend un caractère angoissant qui annonce la fin du vers 12.

La vision du colchique fait affleurer l'angoisse : répétition de " battent » vers 12 ( le poète

joue sur la polysémie : " battre » signifie " bouger » mais aussi " frapper »), emploi de

l'adjectif " dément », mis en valeur à la rime. Au caractère malsain du colchique s'ajoute

donc l'idée de folie. III)Le renouvellement d'un thème lyrique très ancien. a) Le thème et son traitement dans le poème.

Le poème d'Apollinaire est un poème lyrique sur un thème que l'on retrouve chez les poètes

de la Renaissance, eux-même inspirés par Pétrarque : le poète pris au piège du regard de la

femme aimée.

Du point de vue de l'énonciation . Le poète et la femme aimée ne sont désignés directement

que dans les vers 5 et 7. ( tes yeux v.5 et v .7 ma vie v. 7).: on est passé de la description (vers 1) au discours à la première personne Les vers 4 et 5 évoquent un mouvement circulaire, un enfermement : " colchique » (début du vers 4) " yeux » " cette fleur-là »(le colchique) fin du vers 5.

Vers 7 Ce que traduit cet enfermement est développé de façon explicite au vers 7 " Et ma vie

pour tes yeux lentement s'empoisonne » : le poète est pris au piège du regard de la femme

aimée (très ancien thème du lyrisme amoureux : cf poètes pétrarquistes de la Renaissance )

Le caractère inquiétant et maléfique du colchique est traduit par la répétition obsédante de

" comme », l'idée d'enferment se trouve renforcée.

A l'opposé : les enfants échappent à la fascination, ils sont actifs et résolus. Vers 10 : verbe

d'action " cueillir ». A nouveau : sonorités en [k] et [t] Le colchique, élément du réel pour

les enfants. b) Renouvellement du thème. Il se fait par l'introduction surprenante et humoristique d'un animal qui fait partie de la

réalité quotidienne la plus prosaïque. L'originalité du poème réside dans le fait que les

vaches deviennent des symboles car leur destinée est mise en parallèle avec celle du poète. Le temps qui passe ne peut que leur apporter la mort vers 14/15. Il en est de même pour le

poète amoureux . Les deux destinées se superposent : les vaches " meuglent », elle fuient le

pré et ses colchiques vénéneux . Le poète qui chantait le mal d'aimer fuit l'écriture qui

renouvelle indéfiniment le maléfice : le poème est fini. La mise en parallèle du meuglement

de la vache avec l'expression lyrique de la douleur du poète est un trait d'humour de la part d'Apollinaire. Le lyrisme amoureux s'en trouve discrètement désacralisé.. L'avenir promis aux deux protagonistes de l'histoire n 'est pourtant pas douteux : le complément de temps " pour toujours » est l'expression métaphorique de la mort. c) Un sonnet déstructuré La forme poétique épouse le trouble de l'amoureux pris au piège du regard de la femme et s'accorde à une souffrance qui va parfois jusqu'à la folie. Le poème est à l'origine un sonnet . Les 14 vers et les quatre strophes du sonnet sont devenus un ensemble de 15 vers et trois strophes (trois tableaux ). Le système de rimes plates s'éloigne du modèle traditionnel (le vers 2 n'a pas de rime). L'absence de ponctuation achève l'oeuvre de démembrement voulue par Apollinaire.

Eléments pour une conclusion.

iVolonté de symbolisme : le monde des objets correspond au monde du Moi. Refus du

réalisme qui n'est qu'un point de départ dans le poème (la vache, élément réaliste devient élément

symbolique au fil du texte). iImagerie chère aux symbolistes : un rêve d'amour et de poison. ( Remarque : le thème du regard qui est pour l'amant un venin a été utilisé par Ronsard au XVI°siècle). iLa versification : elle annonce la dislocation du vers chez les surréalistes. Les audaces d'Apollinaire ( absence de ponctuation, faux alexandrins) sont en marge de la métrique

traditionnelle mais pas totalement opposées à celle-ci : la forme sonnet est reconnaissable malgré la

recomposition que lui fait subir le poète.quotesdbs_dbs8.pdfusesText_14