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La mort de Manon - pagesperso-orangefr

La mort de Manon Problématique: Nous verrons comment l'auteur a rendu particulièrement émouvant le récit de la mort de Manon, en tirant parti des ressources offertes par le discours de Des Grieux, à la tonalité pathétique affirmée I Une scène particulièrement émouvante 1 Une énonciation qui touche le lecteur : a) Renoncour = le



Séquence Étude d’une oeuvre complète : Manon Lescaut (1731

III La fin de l’Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut Une fin de récit marquée par la sobriété du narrateur Le pathétique ne vient pas d’une insistance sur la souffrance des personnages, mais des faits eux-mêmes: les phrases sont narratives, limitées aux faits Des Grieux fait lui-même référence à cette



Séquence 6 – textes

Séquence 6 – Manon Lescaut (OI) Lecture analytique 4 Support : La mort de Manon Je passai la nuit entière à veiller près d'elle, et à prier le Ciel de lui accorder un sommeil doux et paisible O Dieu que mes voeux étaient vifs et sincères et par quel rigoureux jugement aviez-vous résolu de ne les pas exaucer



ELEMENTS DE SEQUENCE Manon Lescaut - La Page des Lettres

d’éléments de lecture analytique Séance 7 extrait De l’analyse à l’interprétation (voir pistes de lecture) - 4 - une lecture cursive : extrait de Paul et Virginie (Bernardin de St Pierre) Lecture analytique de l’extrait 4, et comparaison avec une lecture cursive : la mort de Virginie Séance 8 séance de débat : « Manon Lescaut,



Partie I La lecture analytique au baccalauréat

La lecture analytique au baccalauréat Manon Lescaut, 1731 106 En quoi la mort de Flore est-elle présentée



Manon Lescaut (1731) de L’Abbé Prévost Objet d’étude : Manon

dans le roman = DG est incapable de lutter contre les charmes de Manon, contre la passion ⇒ il est donc mêlé à des aventures qu’il n’a pas tjrs choisies Différents épisodes de l’histoire du chevalier DG et de Manon Lescaut soulignent cette fatalité (les repérer au cours de votre lecture))



Manon Lescaut, L’Abbé PREVOST - 1731 Intro

et de Manon Lescaut, plus communément appelé Manon Lescaut, publié en 1731 raconte la passion amoureuse du Chevalier Des Grieux pour une courtisane, Manon Cette histoire d’un « fripon » et d’une « catin » comme la résumera Montesquieu, fit scandale et le roman fut censuré et condamné à être brûlé



Le personnage de roman, du XVII° siècle à nos jours

• La courtisane Groupement de textes Manon Lescaut (p83-84) La dame aux camélias Alexandre Dumas fils (1848) Nana Emile Zola (1880) • L’intertexte racinien Iphigénie Racine (1674) Phèdre Racine (1677) • Le libertinage Groupement de textes Dom Juan (I,2) Molière Les liaisons dangereuses (lettre IV) Laclos La Nuit et le Moment



Manon Lescaut, Abbé Prévost (1731) Première rencontre

Princesse de Clèves, Educaion Senimentale ), celle de Manon Lescaut manifeste avec force la puissance et la soudaineté du seniment amoureux · Elément qui reient la curiosité du lecteur : scène de la 1ère rencontre 1 Un événement soudain et inatendu 2 Un bouleversement intérieur 3 La marque de la fatalité 1 Un événement



EPREUVE ANTICIPEE DE FRANÇAIS - ac-nancy-metzfr

surprendre » à « depuis près de trois mois » - LA 3 : la mort de Manon (pages 211-212) de « N’exigez point de moi » à « la mort avec impatience » Lectures cursives : - Pierre Choderlos de LACLOS, Les Liaisons dangereuses , lettre 81 (portrait de la Merteuil) - MOLIERE, Dom Juan, Acte I, scènes 1 et 2 : portraits du libertin

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La mort de Manon

Problématique:

Nous verrons comment l'auteur a rendu particulièrement émouvant le récit de la mort de Manon, en tirant parti des ressources offertes par le discours de Des Grieux, à la tonalité pathétique affirmée.

I. Une scène particulièrement émouvante

1. Une énonciation qui touche le lecteur :

a) Renoncour = le lecteur. "Pardonnez," "Je vous raconte": Ces expressions s'adressent naturellement à Renoncour, mais le lecteur se sent également directement concerné. b) L'appel à l'imagination du lecteur : Des Grieux souligne ce que son malheur a d'indicible ou d'incommunicable : * Hyperbole : "un malheur qui n'eut jamais d'exemple". "*N'exigez point de moi que je vous décrive mes sentiments, ni que je vous rapporte ses dernières expressions. Je la perdis ; je reçus d'elle des marques d'amour, au moment même qu'elle expirait. C'est tout ce que j'ai la force de vous apprendre de ce fatal et déplorable événement." Quelques touches réalistes (le sable, la présence des bêtes sauvages...) nourrissent aussi l'imagination du lecteur, en apportant cette fois-ci, des précisions. Ce qui n'est pas dit clairement tout comme ce qui est nettement formulé ont le même effet : le lecteur est placé devant un tableau bouleversant. c) Des Grieux commet des erreurs qui font songer à celle d'un personnage tragique incapable de voir son avenir, alors que le spectateur est plus habile que lui (on songe à Jocaste, dansLa Machine infernale, qui ne doute pas qu'une simple plainte peut avoir un sens profond : "Cette écharpe m'étrangle") Des Grieux prend la faiblesse de Manon pour un simple sommeil : "tranquillement" - "je croyaisma chère maîtresse endormie" - "dans la crainte de troubler son sommeil". Il ne comprend pas que Manon a raison quand elle se sent "à sa dernière heure" : "Je ne pris d'abord ce discours"...

2. Le comportement de Des Grieux semble nier la mort de

Manon:

"Je demeurai plus de vingt-quatre heuresla bouche attachée sur le visage et sur les mains de ma chère Manon." "Je ne la mis dans cet état qu'après l'avoir embrassée mille fois, avec toute l'ardeur du plus parfait amour." "Je me couchai ensuite sur la fosse,le visage tourné vers le sable". Le comportement de Des Grieux est celui d'un homme amoureux, en face de la femme qu'il aime. Il est même possible de voir dans ce texte un simulacre de mariage, le "serrement de mains" symbolisant l'union des deux jeunes gens et remplaçant l'échange des alliances. [Ce paragraphe pourrait être remplacé par celui qui suit :]

La disparition progressive de Manon :

Ce passage atteint une grande émotion par la façon dont il montre la disparition progressive de Manon, arrachée à Des Grieux qui ne peut se résoudre à se séparer d'elle. Ainsi est-elle d'abordprivée de la parole, ne pouvant s'exprimer que par le serrement de ses mains. Des Grieux tente d'abord de conjurer la "perte" de la personne de Manon en gardant l'union avec son corps("la bouche attachée sur le visage et sur les mains") ; on peut remarquer d'ailleurs qu'il désigne encore l'héroïne par sonnom, alorsqu'une fois le rite de l'enterrement entamé, il emploie des périphrases qui l'effacent également du texte. Des Grieux comprend que ce corps va lui échapper et imagine l'horreur d'unanéantissement radical et cruel, avec le motif de la dévoration ("devenir la pâture des bêtes sauvages") ; l'ensevelissement, au contraire, permet un effacement moins brutal...On peut remarquer également à quel pointle narrateur ralentit le récit de cet ensevelissement, par une série de précisions matérielles(sa faiblesse, le recours aux liqueurs, le sable, l'épée brisée) et par une succession de phrases courtes détaillant chacun de ses gestes ("J'ouvris une large fosse" ; "Je m'assis encore près d'elle. Je la considérai longtemps. Je ne pouvais me résoudre à fermer la fosse."). Les précisions de temps sont récurrentes pour retarder encore le moment fatal : "après avoir pris soin", "après l'avoir embrassé", "encore", "longtemps", "enfin" ; ce n'est qu'à la fin du paragraphe qu'intervient comme un glas le fatidique "pour toujours". Le corps de Manon est d'abord ensevelidans les vêtementsde Des Grieux, ce qui est encore une façon pour lui de rester en union physique avec elle, avant que le héros "se résolve] à fermer la fosse". [Ce paragraphe a été rédigé par Véronique Brémond-Bortoli, Agrégée de Lettres classiques, professeur au CNED.]

II. Manon idéalisée.

1. Le corps de Manon disparaît

Des étapes sont marquées (comme dans un chemin de croix) : "Je m'aperçus dès le point du jour, en touchant ses mains, qu'elle les avaitfroides et tremblantes. Je les approchai de mon sein, pour les

échauffer."

Disparition de la chaleur, symbole de la vie.

"elle me dit, d'une voix faible, qu'elle se croyait à sa dernière heure." "ses soupirs fréquents, son silence à mes interrogations, le serrement de ses mains, dans lesquelles elle continuait de tenir les miennes, me firent connaître que la fin de ses malheurs approchait." Progression vers le silence (voix faible - soupirs - silence). L'ensevelissement enfin fait disparaître complètement le corps.

2. Une transfiguration - vers la perfection :

Comment Des Grieux désigne-t-il Manon ?

"ma chère maîtresse". "ma chère Manon." "l'idole de mon cur". "dans le sein de la terre ce qu'elle avait porté de plus parfait et de plus aimable". "ma chère maîtresse", "ma chère Manon" : Ces expressions sont banales et ont même quelque chose de familier. "l'idolede mon cur" "dans le sein de la terre ce qu'elle avait portéde plus parfait et de plus aimable". On peut parler ici de sacralisation, grâce au terme "idole" qui désigne, dans le vocabulaire chrétien, les dieux du paganisme : Manon devient Vénus. Les dernières hyperboles recourent au superlatif de deux adjectifs, "parfait" et "aimable" qui peuvent s'appliquer aussi bien au physique qu'au moral. Ajoutons que l'on y trouve, là aussi, une curieuse dimension religieuse ; l'abbé Prévost sait fort bien que ce que la terre a porté de plus parfait, c'est le Christ ! Des Grieux est encore, à ce moment-là, idolâtre ; ce n'est que plus tard - lorsqu'il devient le Des Grieux narrateur - qu'il donnera à son malheur une explication religieuse.

Manon s'est rachetée !

Manon a traversé un désert, est morte d'épuisement, et a donné à Des Grieux, dans un serrement de mains, une véritable preuve d'amour (forcément sincère et désintéressé). Elle n'a exprimé aucun sentiment de révolte, de colère - sa résignation est celle d'une martyre.

III. L'anéantissement de Des Grieux.

1. Des Grieux veut mourir :

Mondesseinétait d'y mourir ;

Je formai larésolutionde l'enterrer et d'attendre la mort sur sa fosse. J'étais déjà si proche de ma fin, par l'affaiblissement que le jeûne et la douleur m'avaient causé, Enfin, mes forces recommençant à s'affaiblir, Je me couchai ensuite sur la fosse, le visage tourné vers le sable, et fermant les yeux avec ledesseinde ne les ouvrir jamais, j'invoquai le secours du Ciel et j'attendis la mort avec impatience. Les termes "dessein" (projet, intention) et résolution prouvent que Des Grieux a pleinement conscience de ce qu'il fait ; il attend volontairement la mort, ce qui est une forme de suicide. Invoquer alors "le secours du Ciel" peut surprendre, puisque la religion interdit le suicide ; mais cet appel à Dieu rend le personnage attachant, en soulignant sa faiblesse absolue. Des précisions physiques soulignent une dégradation qui semble devoir déboucher sur une issue fatale : "J'étais déjà si proche de ma fin, par l'affaiblissement que le jeûne et la douleur m'avaient causé" ; "Enfin, mes forces recommençant à s'affaiblir".

2. Symboliquement, Des Grieux est mort :

a) Des Grieux le dit lui-même : "Un récit qui me tue..." ; raconter la mort de Manon, c'est la revivre... et c'est mourir à nouveau ! b)L'aristocratedisparaît : Des Grieux ne possède pas d'outils, il brise son épée - symbole de la noblesse - et utilise humblement ses mains...

Dégradation sociale.

Il enlève "tous [s]es habits", il est donc nu, complètement en dehors de la société. c) Le Des Grieux "libertin", qui ne vivait que pour Manon est mort, il est remplacé par un homme qui se tourne vers Dieu. Des Grieux invoque "le secours du Ciel" ; il attend peut-être du Ciel une mort rapide... mais il sera sauvé par des hommes venus de la

Nouvelle-Orléans !

"Mon âme ne suivit pas la sienne. Le Ciel ne me trouva point, sans doute, assez rigoureusement puni. Il a voulu que j'aie traîné, depuis, une vie languissante et misérable. Je renonce volontairement à la menerquotesdbs_dbs3.pdfusesText_6