[PDF] FICHE X - Allons plus loin - Lecture méthodique Acte 1, scène



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Racine, Phèdre (1677) Acte V, scène 6 (Récit de Théramène)

Lecture Analyique Phèdre, Acte V, scène 6, le récit de Théramène INTRODUCTION : · Après l’aveu de Phèdre à Hippolyte, Thésée, qu’on croyait mort, réapparaît Oenone prend les devants et décide de calomnier Hippolyte Ce dernier se défend en avouant son amour pour Aricie Thésée, pensant à une dérobade le bannit et jete



Texte 3 : Jean Racine, Phèdre, acte V, scène 7, 1677

Texte 3 : Jean Racine, Phèdre, acte V, scène 7, 1677 Phèdre, issue d'une famille royale maudite par Vénus, est mariée au roi Thésée Elle éprouve pour Hippolyte, le fils que Thésée a eu d'une première union, un amour considéré comme incestueux Elle souffre de cet amour et en a fait l'aveu à sa confidente, Œnone



FICHE X - Allons plus loin - Lecture méthodique Acte 1, scène

FICHE X - Allons plus loin - Lecture méthodique Acte 1, scène 3, vers 269 à 316 « la complainte de Phèdre » L’extrait que nous allons étudier s’inscrit dans l’acte d’exposition de la tragédie, au moment où le spectateur prend connaissance de l’intrigue, à la fin de la scène



LA DERNIÈRE TIRADE DE PHÈDRE - BASTIDE EN LETTRES

Jean racine, Phèdre, 1677 C’est la dernière réplique de Phèdre, une tirade Vous connaissez la situation Le dernier aveu va clore la pièce, celui de l’épouse incestueuse à Thésée, son roi et mari Sur un plan dramatique, la tirade est d’autant plus pathétique et tragique que Phèdre la prononce dans un état d’agonie



Cahier 20 Hippolyte-Phèdre v11

Phèdre 39 Fragments d’une lecture saisissante Roland Barthes 40 Questions à Louise Chevillotte Poèmes, extraits de pièces et citations 21 Les Tragiques Agrippa d’Aubigné 22 Hippolyte Robert Garnier 23 Phèdre Jean Racine 29 Préface de Phèdre Jean Racine 44 À la source d’un vers Saphô, Catulle, Louise Labé, Pierre de Ronsard



Read online Classiques Bordas : Phèdre

Classiques Bordas : Phèdre Classiques Bordas : Phèdre Classiques Bordas : Phèdre Collection : Classiques Bordas Le texte intégral de Phèdre, un appareil critique détaillé et un cahier d'illustrations en couleurs 1 Avec des questionnaires de lecture pour une approche méthodique du texte



Classiques Bordas • Dossier pédagogique • Molière • Les

Phèdre et Polyeucte, pour ne citer que ces deux exemples, commencent ainsi Certes, l’alexandrin prononcé par Léandre vers le milieu de la scène, « Je suis assassiné par ce maudit retour », est parodique, mais rien ne nous indique a priori qu’il l’est et il pourrait très bien avoir sa place dans une authentique tragédie, d’autant



Séquence n° 2 : THEATRE ET REPRESENTATION

- lecture méthodique : Molière, Don Juan, acte V scène 5 et 6 - Racine, Phèdre, acte V scène 7 (texte complémentaire) - Marivaux, Les Fausses Confidences, acte III scènes 12 et 13 (texte complémentaire) - lecture méthodique n° 11 : Hugo, Ruy Blas, acte V scène 4 - Beckett, Fin de partie p 107 à la fin (texte complémentaire)



Annales officielles SUJETS • CORRIGÉS

• Affichage des résultats sur le site Internet passerelle-esc com: mercredi 17 mai à 11 heures Les candidats éligibles peuvent, dans un délai de 4 jours (du 18 mai, à 12 heures, au 22 mai, à 11 heures) s’inscrire et prendre leurs rendez-vous pour les oraux sur le site Internet des écoles dans lesquelles ils ont été déclarés



Journée de Formation - Académie de Grenoble

Travail 2 : lecture orale par le professeur du début de la première partie et prise en charge de la suite par les élèves (vers la lecture expressive) Recueillir les impressions des élèves sur la forme (prose ? vers libres ?) et les effets p oduits pa ce style d’écitu e

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FICHE X - Allons plus loin - Lecture méthodique Acte 1, scène 3, vers 269 à 316 " la complainte de Phèdre » L"extrait que nous allons étudier s"inscrit dans l"acte d"exposition de la tragédie, au moment où le spectateur prend connaissance de l"intrigue, à la fin de la scène

3 de l"Acte I. Cette scène correspond à un dialogue entre Phèdre et sa

confidente. Elle est essentielle à la progression dramatique car c"est là qu"Oenone arrache à Phèdre l"aveu de sa passion illégitime pour Hippolyte, son beau-fils. La scène s"achève sur une longue tirade plaintive de l"héroïne, certes adressée à Oenone, mais qui revêt aussi certains attributs d"un monologue. Phèdre y fait état des tourments qui l"assaillent en faisant le récit poétique de l"échec de ses tentatives passées pour oublier Hippolyte. Phèdre s"adonne ici à un authentique chant de douleur. La tirade de Phèdre est construite en miroir avec la tirade d"Hyppolite de la scène 1, acte I, qui faisait part du désir du jeune prince de quitter Trézène par amour pour une princesse captive, Aricie. Pour le spectateur, les jalons de l"intrigue sont posés : Phèdre aime Hippolyte, qui aime Aricie. Phèdre retrace l"historique de sa passion. L"expression de sa souffrance est rythmée de manière régulière, binaire et contradictoire par cinq séquences qui font alterner détente et tension : - détente ( v.269 à 272 ) - tension ( v. 273 à 296 ) - détente (v. 297 à 300 ) - tension ( v.301 à 306 ) - détente ( v.307 à 316 ) La tirade commence par une réponse à Oenone, qui explique l"origine des souffrances : " Mon mal vient de plus loin ». Le vers anticipe l"annonce de la malédiction de Vénus. Il constitue aussi la matrice de la tirade à partir de laquelle Phèdre va décliner son récit. Le mot " mal » nous renvoie à une cause subie, non consentie à laquelle Phèdre est étrangère (" vient de plus loin ») : le mot " mal » appelle " maladie », " malheur », " maléfice », " malédiction ». La première séquence ( v. 269 à 271 ) évoque pourtant une époque de sérénité relative fondée sur le mariage avec Thésée : mariage raisonnable, d"ordre domestique et social, où n"apparaît pas la passion mais qui assure à Phèdre la garantie de l"ordre et de la paix. Contribuent à cette impression de paix, les mots " repos », " bonheur », le verbe " affermir ». Phèdre tient son

rang. Les périphrases " fils d"Egée », " lois de l"hymen », "je m"étais engagée »

mettent en évidence le thème de la dignité sociale et le caractère " juridique », " légal », de ce mariage. Si l"on met de côté la malédiction divine, ce bonheur sans aspérité explique peut- être aussi partiellement l"irruption brutale de la passion : Phèdre s"est entourée de trop de garde-fous pour qu"il n"y en ait pas un qui, soudain, cède. Les mariages de raison sont aussi des plages d"ennui. La deuxième séquence ( v. 273 à 296 ) introduit une tension. Elle propose trois mouvements : - Le coup de foudre ( v. 272 à 279 ) - Les cérémonies rituelles ( v. 280 à 290 ) - La persécution de l"être aimé ( v. 291 à 296 )

Le coup de foudre

, manifestation subite de l"amour dès la première rencontre, est dominé par l"image de la chaleur, du feu, la couleur rouge, qui évoquent l"ascendance solaire de Phèdre, et la survenue brusque d"une passion qui va la consumer. " Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue »

La vue perd son acuité.

" Mes yeux ne voyaient plus ». On retrouve dans la tirade la métaphore de la dissipation de la lumière, à travers l"encens qui brûle, et la fumée. A la clarté vive se substitue peu à peu une atmosphère de pénombre et de brouillard. Le coup de foudre est aussi le moment où la raison se trouble. Des oxymores témoignent de la naissance de sentiments contradictoires et de l"agitation intellectuelle à laquelle Phèdre s"expose : " superbe ennemi » ; " je rougis, je pâlis » ; " et transir et brûler » .

Des cérémonies rituelles

, dédiées à Vénus, vont être organisées afin de conjurer la malédiction qui pèse sur la famille de Phèdre : Vénus, en effet, voue une haine tenace à la race de Phèdre, s"acharnant tout particulièrement sur les éléments féminins. L"adjectif " inévitable » (" tourments inévitables »), les mots " incurable » (" incurable amour »), " impuissant » (" remèdes impuissants »), " en vain » (" En vain sur les autels ») insistent sur la sinistre prédestination. Avoir fait bâtir un temple à la déesse n"a servi à rien. La fumée des encens, le caractère sacré et mystique des cérémonies ont seulement favorisé la confusion mentale : de toutes les prières ne ressort que l"image d"Hippolyte. Dans une atmosphère de trouble, Phèdre confond sens du sacré et vertige de la passion : elle s"adresse de la même voix à la déesse et à l"être aimé. Phèdre divinise

Hippolyte.

" Quand ma bouche implorait le nom de la déesse,

J"adorais Hippolyte ; et le voyant sans cesse,

Même au pied des autels que je faisais fumer, J"offrais tout à ce dieu que je n"osais nommer. »

La persécution de l"être aimé

va dès lors constituer une tentative de réponse à la souffrance de Phèdre. Elle recherche l"éloignement, mais avec violence :

" contre », " révolter », " excitai », " persécuter », " bannir », " ennemi »

témoignent d"un combat mené contre Hippolyte, et aussi contre elle-même.

" injuste marâtre », " pressai », " cris éternels », " arrachèrent » privilégient

une allitération gutturale en " R » qui rend compte de sa dureté. Elle obtient de

Thésée l"exil d"Hippolyte à Trézène. Mais la lutte se déploie une nouvelle fois sous

le signe de la contradiction car on trouve une opposition " l"ennemi dont j"étais idolâtre » en rappel de l"oxymore " superbe ennemi » du début de la tirade. La troisième séquence ( v. 297 à 300 ) correspond à un moment de soulagement " Je respirais, Oenone ». Phèdre trouve un équilibre en renouant avec les cadres légaux du mariage. Le tableau de famille qu"elle brosse se caractérise par son calme. L"absence de verbes conjugués au passé-simple confirme l"absence d"événements inattendus. Cependant Phèdre n"avoue rien, inhibe ses désirs plus qu"elle ne les oublie. Elle préfère le silence à la parole. " Soumise à mon époux et cachant mes ennuis » . La quatrième séquence ( v. 301 à 306 ) est la plus violente de toutes. La tirade de Phèdre est en effet construite sur un crescendo dont le point culminant est atteint dans le distique suivant : " Ce n"est plus une ardeur dans mes veines cachée C"est Vénus tout entière à sa proie attachée. » Il renvoie à la douloureuse intensité du désir de la reine, à son sommet, comme en témoigne le présentatif " Ce n"est plus ...C"est ... » qui met en relief les termes " ardeur » et " Vénus ». On retrouve par ailleurs dans cette séquence, de manière amplifiée, les champs lexicaux et les images des précédentes séquences de tension : celui de l"atteinte physique avec " blessure » ; " saigné » ; " veines » ; " proie ». Celui de l"impuissance, dans le vers " vaines précautions ! Cruelle destinée ! ». Le mot " ennemi » apparaît pour la troisième fois, tandis que la motif du regard intervient de nouveau : " J"ai revu l"ennemi ». La dernière séquence ( v. 307 à 316 ) exprime le decrescendo. La tension retombe, Phèdre est épuisée. On y observe la peur et une profonde lassitude, un renoncement, une abjuration de la vie. Le récit en forme de monologue prend fin. Phèdre se rappelle la présence d"Oenone à ses côtés, réamorce le dialogue.

Elle lui commande de la laisser mourir.

La reine livre les mobiles qui la poussent à mourir : - la détestation de la vie : " J"ai pris la vie en haine »,

- le mépris de soi : " et ma flamme en horreur », - la préservation de ce qu"il reste d"orgueil : " prendre soin de ma

gloire ». La fureur et les flammes cèdent la place à une atmosphère caractérisée par le refroidissement : " Un reste de chaleur tout prêt à s"exhaler ». Une oxymore , " flamme noire », s"oppose aux couleurs rouges du début de la tirade. Cette image suggère le son côté obscur et froid de la vie de Phèdre. " Je voulais en mourant prendre soin de ma gloire,

Et dérober au jour une flamme si noire. »

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