Jean Genet - POISSY
théâtral faisait la remarque que les bonnes véritables ne parlent pas comme celles de ma pièce: qu'en savez vous? Je prétends le contraire, car si j'étais bonne je parlerais comme elles Certains soirs Car les Bonnes ne parlent ainsi que certains soirs : il faut les surprendre, soit dans leur solitude, soit dans celle de chacun de nous
Les Bonnes – Jean Genet - texte 1
Les Bonnes – Jean Genet - texte 1 5 10 15 20 25 30 35 40 SOLANGE, doucement d'abord: Je suis prête, j'en ai assez d'être un objet de dégoût Moi aussi, je vous
Descriptif Séquence 1 Les Bonnes Genet - WordPresscom
Les Bonnes – Jean Genet - texte 2 5 10 15 20 25 30 35 40 SOLANGE : Nous n'abandonnerons jamais Madame Après tout ce que Madame a fait pour nous MADAME:Je le sais, Solange Étiez-vous très
Les Bonnes (extrait), Jean Genet - 1s2descartesfreefr
Jean Genet (1910-1986) Les Bonnes est une pièce en un acte, écrite en 1946 et créée en 1947 par Louis Jouvet Dans cette pièce, Jean Genet pousse jusqu’au paroxysme le procédé du théâtre dans le théâtre, les jeux de rôles et les faux semblants Il tourne volontairement le dos au réalisme bien que l’intrigue des deux bonnes
S7 : ET, LES BONNES, SYMBOLE DE LA VIOLENCE SOCIALE Ex de
SOLANGE – infernales Je sais Je connais la tirade Je lis sur votre visage ce qu'il faut vous répondre et j'irai jusqu'au bout Les deux bonnes sont là, les dévouées servantes Devenez plus belle pour les mépriser Nous ne vous craignons plus Nous sommes enveloppées, confondues dans
Séries générales et technologiques Jean Genet, Les Bonnes (1947)
– Jean Genet, Les Bonnes, p 105-109 Objectif : Étudier le rôle du valet dans la tragédie depuis le dont elle écoutera les conseils Des vers 185 à 205, Œnone joue un xviie siècle Durée : 2 heures Jean Genet disait de sa pièce qu’elle était la « tragédie des confi -
Objet détude : La question de lhomme dans les genres de l
Jean Genet - Les Bonnes CLAIRE : Commence les insultes SOLANGE : Vous êtes belle CLAIRE : Passons Passons le prélude Aux insultes SOLANGE : Vous m'éblouissez Je ne pourrai jamais CLAIRE : J'ai dit les insultes Vous n'espérez pas m'avoir fait revêtir cette robe pour m'entendre chanter ma beauté Couvrez-moi de haine D'insultes
Hurlez si vous voulez - ac-rouenfr
entière et les écrivains s'en emparent Jean Genet, notamment, s'en inspire librement pour rédiger sa pièce Les Bonnes (1947) On voit chez Genet comment les deux domestiques - Solange et Claire - se travestissent pour jouer le meurtre symbolique de Madame Bientôt cependant, Solange se prend à ce jeu dont elle a du mal à voir les limites
Aproximación a algunos fenómenos de la traducción teatral
Les Botines de J Genet María Amparo Olivare Pards o Nuestro objetivo es doble En primer lugar, la lectura del texto original (T O ):1 Les Bonnes de Jean Genet nos aporta una serie de características de orden intralingual dad, a la especificidad del discurso teatral y, en segundo
COMPETENCES DEVELOPPEES FICHE ELEVE CONTEXTE LIE A LA MISE EN
Texte 3 Jean Genet Les Bonnes, Scène d'exposition (1947) Deux soeurs, Claire et Solange sont au service d’un couple bourgeois En l’absence de leur patronne, les bonnes se livrent à un rituel de travestissement : alternativement, elles jouent le rôle de leur patronne en empruntant les robes et les bijoux de celle-ci La chambre de Madame
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Les Bonnes (extrait), Jean Genet
Support : Les Bonnes (extrait), Jean Genet
Jean Genet (1910-1986)
Les Bonnes est une pièce en un acte, écrite en 1946 et créée en 1947 par Louis Jouvet. Dans cette
pièce, Jean Genet pousse jusqu'au paroxysme le procédé du théâtre dans le théâtre, les jeux de rôles
et les faux semblants. Il tourne volontairement le dos au réalisme bien que l'intrigue des deux bonnes
dans une demeure bourgeoise du Mans, ont tué leur maitresse et sa fille de manière particulièrement
violente.réussi faire incarcérer son amant et elles s'apprêtent à l'empoisonner. Elles préparent ce meurtre en
le mettant en scène.Cet extrait clôt le premier mouvement de la pièce : Claire, jouant le rôle de Madame, accable de son
mépris et de ses insultes la bonne, appelée Claire mais interprétée par Solange, jusqu'à ce que celle-ci
se révolte et exprime sa haine. Joue Joue Personnages de la pièce RôlesLes Bonnes
I- La réalité et l'illusion
1) Un jeu de rôle virtuel
Claire a revêtu une robe de sa maitresse. La robe de couleur rouge marque le côté sacré qu'elles
accordent à Madame. Le côté sacré est profané par un crachat (l. 3-4).L'énonciation (tutoiement, l.22) contraste avec le " vous » et " Madame » employé par Solange.
Ce jeu connait un raté : Solange s'identifie trop à son personnage et oublie son rôle (l.10). Claire est
obligée de sortir de son rôle pour lui rappeler. Cette parenthèse comique montre le brouillage entre
les personnages et les rôles" J'irai jusqu'au bout » (l.29) trouve écho à la ligne 46 : " tu n'as pas pu aller jusqu'au bout ».
Le titre de la pièce est répété plusieurs fois dans la scène. Cela assimile à un type de personnages.
Solange souligne la théâtralité de son rôle : " grandiloquence » (l.32) est un emprunt à un type de
langage qui n'est habituellement pas le sien.Retour à la réalité dans les deux dernières répliques. Elles marquent la fin de leur jeu. Nous apprenons
que ce n'est pas la première fois qu'elles jouent à ce jeu : " chaque fois pareil ». Genet s'inspire du
modèle du rituel des jeux enfantins.2) Des objets et des noms symboliques
Le jeu cesse, par la sonnerie du réveil-matin. Retour au premier niveau de la représentation. Le réveil
participe à la représentation en indiquant sa fin. Le réveil fait cesser le fantasme des deux bornes : elles s'entrainent à tuer Madame.son double et sa partenaire de jeu, un miroir pour qu'elle se regarde interpréter le rôle de Madame.
Claire rentre dans le jeu du miroir, en reniant la Claire domestique qu'elle est. Elle joue le rôle de
Claire
Solange
Claire
Solange
Claire, indice de clarté et de pureté, comme Solange. Mais leur jeu et leur but montrent qu'elles n'ont
rien de pur : les prénoms ont été choisis par antiphrase. II- L'ambiguïté des relations maitresse-servantes1) Le dialogue
Plusieurs registres et plusieurs niveaux de langue :» Registre laudatif (l.3) : éloge du corps de la maitresse à la manière d'un blason (poésie en vogue
au XVI° siècle décrivant de manière très détaillée une partie du corps féminin sous forme
d'éloge (blason) ou de satire (contre-blason).» Expression poétique (l.6-8) / (l.18-19)
» Expression triviale (l.9-10) / (l.20-21)
Solange passe de l'emportement lyrique (" grandiloquence ») à sa vie à la cuisine : » Registre trivial : " évier », " gants », " dents » » Registre lyrique : alexandrins (l.34-35), personnification et métaphore (" rot silencieux de l'évier »)2) L'ambivalence des sentiments
La haine est mêlée à de la fascination à l'égard de Madame.En même temps que Solange est dans le registre laudatif, elle manifeste également sa détestation.
Procédé de déification. Détestation verbale (" je vous hais ») et physique (crachat).Enumération des signes de richesse ; la coquetterie montre ensuite la détestation (" et m'en priver ? »)
On assiste à une montée de la violence : crescendo ininterrompu (" elle crache sur la robe rouge » AE
" marchant sur elle » AE " elle gifle Claire » AE " elle tape sur les mains de Claire qui protège sa gorge »
AE " elle semble sur le point d'étrangler Claire »). Agression verbale et physique sur Claire qui joue Madame. Cette agression sur Madame est une transgression suprême sur Madame que les bonnes ne pourraient pas se permettre si Madame était présente. Elles ne peuvent se le permettre que par le simulacre, le jeu de rôle.Conclusion : En interprétant respectivement les rôles de la servante humiliée mais révoltée, et de la
maitresse fascinante mais détestée, Solange et Claire jouent à leur façon l'ambiguïté des relations
Maitre/Valet. La tentative marquée par l'étranglement annonce le dénouement de la pièce.
Impuissantes à exorciser leur haine envers leur maitresse et leur détestation d'elles-mêmes au moyen
de simulacres, incapables d'aller jusqu'au bout, elles iront jusqu'au bout de leur jeu. Cette haine se
retournera contre elles et épargnera Madame.quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46