LES THÉORIES CONTEMPORAINES DE LOPINION PUBLIQUE : UN RETOUR
de l'opinion publique rend compte ici de cet essor de la réflexion critique, laquelle prend pour cible en particulier les usages politiques de la technique du sondage d'opinion (Beniger, 1992 ; Glasser et Salmon, 1995) Ce renouveau de la critique s'exprime aujourd'hui dans d'autres directions, plus philosophi
Sondages d’opinion et communication politique
Sondages d’opinion et communication publique Cahier du CEVOPOF n° 38 3 Vox populi, mass médias et leaders politiques Place des sondages dans la communication politique Résumé Depuis plus de cinquante ans, les sondages d’opinion jouent un rôle primordial et
PHI 765 - Philosophie de la communication (3 cr)
Faculté des lettres et sciences humaines Département de philosophie et d’éthique appliquée PHI 765 - Philosophie de la communication (3 cr )
Lopinion publique existe-t-elle
l'interaction entre opinion publique et gouvernement Contester les sondages d'opinion Comme le souligne Patrick Champagne (1990), si les critiques formulées par Bourdieu sont valides sur le plan épistémologique, il a négligé une chose : le dispositif du sondage d'opinion se maintient, il est devenu partie intégrante de la réalité sociale
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soit, l’opinion publique ne peut être saisie que par des techniques de mesures or ces dernières – à l’image des sondages – posent bien évidemment des problèmes A/ Définir l’opinion publique L’opinion publique est une notion relative dans le temps en ce sens qu’elle s’exprime
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Sondages d"opinion et communication politique
Lionel Marquis
Institut de science politique, Université de Berne, SuisseJanvier 2005 / 38
Sondages d"opinion et communication publique
Cahier du CEVOPOF n° 38 2
Sommaire
Vox populi, mass médias et leaders politiques Place des sondages dans la communication politique ____________________________________________ 3 Résumé _____________________________________________________________________31. Introduction_____________________________________________________________3
2. Sondages et campagnes électorales _________________________________________5
3. Sondages et politiques_____________________________________________________7
4. Sondages et médias _______________________________________________________15
5. Sondages et systèmes démocratiques _______________________________________22
6. Conclusion______________________________________________________________28
Bibliographie ______________________________________________________________30 L"influence des sondages sur les préférences électorales Modalités et mécanismes psychologiques__________________________________________ 43Résumé ____________________________________________________________________43
1. Introduction____________________________________________________________43
2. La signification sociale des sondages d"opinion______________________________45
3. L"acceptation sociale des sondages d"opinion________________________________49
Acceptation sociale des sondages : l'influence perçue____________________________________50 Acceptation sociale des sondages : la fiabilité perçue ____________________________________53 Assimilation des résultats de sondages________________________________________________54 Le vote stratégique _______________________________________________________________57 L'heuristique du consensus_________________________________________________________57 La cohérence cognitive ____________________________________________________________61 La rationalisation anticipée ________________________________________________________62 L'identification sociale ____________________________________________________________635. Et l"effet "underdog" ? ___________________________________________________65
Mécanismes psychologiques ________________________________________________________66 Certains ne veulent-ils pas plutôt "humilier le vainqueur" ou "snober le perdant" ? ___________676. Conclusion______________________________________________________________69
Bibliographie ______________________________________________________________72Sondages d"opinion et communication publique
Cahier du CEVOPOF n° 38 3
Vox populi, mass médias et leaders
politiquesPlace des sondages dans la
communication politiqueRésumé
Depuis plus de cinquante ans, les sondages d'opinion jouent un rôle primordial etcontroversé dans le déroulement des compétitions électorales, et plus largement dans le développement de la
communication politique au sein des sociétés démocratiques. Malgré les fréquentes prises de position sur la
fonction souhaitable des sondages, leur rôle empirique reste relativement méconnu du public non-averti. Ce
chapitre se propose d'analyser les interactions entre, d'une part, les sondages et le secteur d'activité qui s'y
rapporte, et d'autre part le personnel politique et les mass médias qui s'en servent abondamment pour les
besoins les plus divers. On verra que, loin des objectifs de la connaissance des opinions, et même de la
"prévision électorale", les sondages peuvent parfois servir à des fins d'instrumentalisation, voire de manipulation
de l'opinion publique. De plus, bien que de nombreux usages et habitudes vis-à-vis des sondagesn'interviennent pas directement dans le processus électoral à proprement parler, leur influence indirecte est
considérable. En substance, parce que les leaders politiques, les journalistes et les commentateurs de tout poil
donnent à voir leur avidité et leur dépendance à l'égard des résultats d'enquêtes, il en résulte une validation
sociale des sondages, et une croyance généralisée (bien que contestée de manière rituelle) dans leur fiabilité et
dans leurs effets. En fin de compte, cette croyance sert de support à deux effets directs et incontestables des
sondages sur le jeu électoral. D'une part, au cours des pré-campagnes, en particulier pour les élections
présidentielles françaises, les sondages contribuent à opérer une première sélection parmi les prétendants.
D'autre part, au cours des campagnes officielles, mais parfois bien avant, ils exercent un effet de "clôture"
intellectuelle sur la perception des scénarios possibles parmi les leaders politiques, les journalistes, ou les
militants. Or cette mainmise des sondages sur l'anticipation des résultats exerce des conséquences potentielles
sur les tactiques de campagne, sur les efforts de mobilisation des partis, sur les stratégies de coalition, et sur
l'intérêt général pour la campagne.1. Introduction
Pour qui s'intéresse à l'influence des sondages dans nos sociétés contemporaines,l'élection présidentielle française d'avril-mai 2002 est en passe de devenir un cas d'école. Après le "cataclysme"
du premier tour, c'est-à-dire l'éviction de Lionel Jospin par le candidat du Front National Jean-Marie Le Pen, le
second tour déboucha sur un "moindre mal" (du moins pour la grande majorité de Français ayant précédemment
voté pour d'autres candidats que le leader nationaliste ou que le futur vainqueur Jacques Chirac). Toutefois,
avant même que fût connu le résultat final du scrutin, une véritable chasse aux "coupables" s'était ouverte, sur
fond de polémiques et de règlements de compte. Accepte-t-on de jouer ce jeu, alors au moins cinq suspects
potentiels se profilent pour tenter d'expliquer la présence surprise du candidat d'extrême droite au second tour :
le système électoral ; les mass médias ; les élites politiques ; les instituts de sondage ; le corps électoral lui-
Sondages d"opinion et communication publique
Cahier du CEVOPOF n° 38 4 même. Mais comme souvent depuis quelques années, la critique se focalisa essentiellement sur l'influence des
enquêtes d'opinion dans la campagne électorale. Influence jugée le plus souvent néfaste, en ceci que les
sondages auraient contribué à dessaisir les citoyens français de leur volonté souveraine et à orienter leurs
préférences vers des candidats qu'ils n'auraient "normalement" pas choisis - ou tout bonnement vers
l'abstention. Comme l'écrivait Roland Cayrol dans un article publié quelques jours après le premier tour de
l'élection, le bon peuple se coucha au soir du scrutin avec le sentiment d'avoir été trompé : " voici que des
électeurs, qui se sont abstenus le 21 avril ou ont dispersé leurs voix, regrettent tout haut : "si j'avais su, ah si les
sondages m'avaient dit...!" » 1 . En substance, en n'ayant pas prévu un score si élevé pour Le Pen, les sondagesauraient favorisé l'abstention et le vote pour les "petits candidats" de gauche comme de droite, détournant ainsi
de nombreux électeurs d'un choix plus "raisonnable" - celui d'envoyer les deux ténors Jospin et Chirac
s'affronter au second tour. Mais sans doute aura-t-on repéré l'ironie dans la phrase de Cayrol... En effet, quepeuvent "dire" les sondages, ou même que doivent-ils dire et ne pas dire ? Ont-ils réellement une emprise sur
les choix électoraux, peuvent-ils inhiber ou fausser le "libre arbitre" des électeurs ? Enfin, même si les sondages
étaient identifiés comme la cause de certains mouvements d'opinion au cours d'une campagne, devraient-ils
pour autant en être tenus pour responsables ? En somme, si longtemps que se pressent d'aussi nombreuses et
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