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(hyperalgique), quelle que soit la cause, est toujours une urgence Les échelles verbales, numériques ou visuelles analogiques (EVA : Echelle Visuelle Analogique permettant un chiffrage de 1 à 10) sont utiles en urgence, dans les douleurs aigues Dans les douleurs chroniques, de nombreuses échelles ont été proposées, mais



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C’est pour cela que les projections évoquaient des chiffres comme 15 milliards 3 :Mais auj, les hypothèses évoquent plus une pop en 2050 vers 9 m car les pays sont rentrés dans la deuxième phase de la transition et ont connu une baisse de leur natalité, certains ont même terminé leur transition comme la Chine et l’Inde avec la mise



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service C’est le dernier palier de progression après les filières d’urgence, l’Unité d’Hospitalisation de Courte Durée (UHCD), la Salle d’Accueil des Urgences Vitales (SAUV) et le SMUR Une première phase de formation se fait en interne à partir de 2010 en s’appuyant sur notre expérience et sur le référentiel de la Société



Le syndrome confusionnel chez la personne âgée

Pour les services d’urgence, il est recommandé d’utiliser une échelle qui améliore le dépistage précoce : la CAM (Confusion Assessment Method) (1 ,4, 5) 1) Début brutal (changement soudain de l’état cognitif par rapport à l’état anté-



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l’obtention d’une EVA inférieure ou égale à 3/10 Il n’y a pas de posologie maxi-male tant que les effets indésirables sont contrôlés (1) (2) • Le fentanyl (Fentanyl ®) : s’utilise pour des douleurs aiguës sévères posttrauma-tiques et en urgence pour des douleurs aiguës sévères, on l’utilise à la dose de

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1 LE SYNDROME CONFUSIONNEL CHEZ LA PERSONNE åGƒE

Points essentiels

La confusion de la personne âgée est une pathologie fréquente a ux urgences. Le début brutal des troubles cognitifs, la fluctuation des signes cli niques, la perturbation du cycle veille/sommeil sont en faveur d'une confusion. Devant toute confusion, il faut évoquer en premier une pathologie org anique qui impose une enquête étiologique rigoureuse. Toute modification aiguë (cognitive ou comportementale) chez un pat ient dément doit être considérée comme un syndrome confusionnel. Devant un trouble du comportement il faut toujours interroger l'entou rage. Le traitement étiologique précède le traitement symptomatique. Les mesures non médicamenteuses font parties intégrantes de la thérapeutique. La contention doit rester exceptionnelle. Il n'y a pas de consensus dans le traitement médicamenteux.

Chapitre 115

Le syndrome confusionnel

chez la personne âgée

MC LEGAY

1 , Y. CROGUENNEC 2 , 94360 Bry sur Marne

2. Infirmier-anesthŽsiste, Centre de simulation en santŽ, UFR de mŽ

decine et des sciences de la santŽ, 22, avenue Camille-Desmoulins 29238 Brest cedex 2

LA PERSONNE ÂGÉE AUX URGENCES

1. Introduction

Le syndrome confusionnel est un symptôme gériatrique. Même si s a prévalence est difficile à établir, on estime qu'il est présent chez 30 % des patients de plus de

70 ans qui ont recours aux urgences (1). Il s'agit toujours d'une urgence

diagnostique et thérapeutique. La gravité de l'affection causal e peut en effet mettre directement en danger la vie du patient. Pour aborder le rôle de l'infirmier dans la prise en charge de ces patients, nous allons successivement clar ifier des définitions, présenter la sémiologie, exposer les élément s à recueillir par l'infirmier organisateur de l'accueil (IOA) pour orienter le diagnostic et décrire la prise en charge en fonction de l'étiologie.

2. Quelques définitions

2.1. Le syndrome confusionnel

La confusion mentale (délirium) est une perturbation aiguë, le p lus souvent transitoire des capacités d'éveil, d'attention secondaire à une atteinte diffuse de l'encéphale, habituellement réversible et transitoire, lorsque la cause (affection psychologique ou somatique) est mise en évidence et traitée. C'est une symptomatologie d'emprunt, non structurelle (pas d'atteinte organ ique). Elle apparaît comme une défaillance fonctionnelle cérébrale, alor s que le facteur déclenchant est habituellement extra-cérébral (2).

2.2. Le syndrome démentiel

Il s'agit d'un affaiblissement ou d'une perte de plusieurs fonc tions intellectuelles, entraînant une perte d'autonomie et des troubles comportementaux. Les syndromes démentiels sont dus à des lésions structurelles du cerveau, d'où leur caractère progressif et irréversible, toutes les fonctions intelle ctuelles ne sont pas perdues simultanément.

3. La symptomatologie

3.1. Les signes cardinaux

Comme précédemment énoncé, nous retiendrons que la confusion aiguë est fréquemment secondaire à une affection somatique. Cependant, le di agnostic de la confusion aiguë repose sur des signes cardinaux spécifiques (D

SM-IV-TR) (3).

3.1.1. Les troubles de la vigilance

Il existe une perturbation de la conscience se manifestant par des troubles de l'attention avec incapacité à focaliser, mobiliser, soutenir so n attention. Le patient 3 LE SYNDROME CONFUSIONNEL CHEZ LA PERSONNE åGƒE peut également présenter un tableau de léthargie (somnolence m ais réveil facile), un état stuporeux (réveil difficile), voire un état comateux.

3.1.2. Les modifications du fonctionnement cognitif

Il existe des troubles de mémoire des faits récents, une désori entation temporo- spatiale, des troubles du langage (dysarthrie, aphasie). Des perturbat ions dans les perceptions : interprétations erronées, illusions, hallucinations visuelles et auditives. Il existe également un discours désorganisé ou incoh

érent avec

conversation inadaptée, une organisation floue du cours des idées (passage du coq à l'âne).

3.1.3. La fluctuation des signes cliniques

L'installation des troubles est brutale variant de quelques heures à quelques jours. L'évolution des signes est fluctuante avec classiquement une aggra vation vespérale.

3.1.4. Les signes supplŽmentaires

Il existe un désordre dans le cycle veille-sommeil, des troubles du c omportement, du jugement et des perturbations émotionnels.

3.2. L'échelle CAM

Pour les services d'urgence, il est recommandé d'utiliser une é chelle qui améliore le dépistage précoce : la CAM (Confusion Assessment Method) (1 ,4, 5).

1) Début brutal (changement soudain de l'état cognitif par rapport

à l'état anté-

rieur).

2) Trouble de l'attention (facilement distrait, difficulté à se rappele

r les informa- tions qui viennent d'être dites).

3) Désorganisation de la pensée (parle sans arrêt, propos in

appropriés ou décou- sus, passe d'un sujet à l'autre).

4) Altération de l'état de conscience (hypervigilant, léthargiq

ue, stuporeux ou comateux). Cette échelle n'est pas validée chez le malade dément.

3.3. Les différences confusion/démence

Il est extrêmement préjudiciable de considérer que tous les patients confus sont déments, un patient dément peut présenter un syndrome confusion nel. Dans ce cas, la recherche d'une cause organique responsable d'une aggravat ion brutale de l'état antérieur est incontournable. Les différences fondame ntales entre syndrome confusionnel et syndrome démentiel sont résumées dans le tablea u suivant : 4

LA PERSONNE ÂGÉE AUX URGENCES

4. Les différentes étiologies

Les évènements précipitant un syndrome confusionnel peuvent ê tre d'apparence anodine avec une symptomatologie banale. L'inventaire non exhaustif d es pathologies ou évènements susceptibles d'induire un syndrome co nfusionnel, laisse supposer que chez le sujet âgé tout peut finir par un tel t ableau.

4.1. Les facteurs en lien avec des pathologies aiguës sont multi-organiques

- Les troubles métaboliques : hypoglycémie, hyperglycémie, déshydratation, hyponatrémie. - Les pathologies neurologiques : hématome sous-dural, tumeur, anévrisme, accident vasculaire cérébral, épilepsie, état mal épilept ique. - Les syndromes rétentionnels : globe vésical, fécalome. - Les syndromes douloureux : infarctus du myocarde, fractures. - Les pathologies cardiaques : l'insuffisance cardiaque, les troubles du rythme paroxystique, embolie pulmonaire, hypoxémie. - Les infections avec hyperthermie ou apyrexie.

4.2. Les facteurs iatrogènes d'origine médicamenteuse par adjo

nction ou sevrage Les principaux médicaments en cause sont les psychotropes (benzodiaz

épines,

antidépresseurs, neuroleptiques, antiparkinsoniens), les cardiotrope s (digitaliques, bêta-bloquants). Le syndrome de sevrage alcoolique s'inscrit é galement dans ce chapitre.

ConfusionDémence

Début

AiguInsidieux

Vigilance

AltéréeIntacte (au début)

Fluctuation des symptômes

Importante, aggravation nocturne Généralement absente

Hallucinations

Fréquentes, surtout visuelles Rares au début

Activité psychomotrice

Souvent augmentée,

parfois apathieNormale au début

Humeur

Anxiété, peurs, méfiance Souvent peu altérée

Délires

Mal systématisésPeu fréquents

Discours

IncohérentSouvent normal au début

Signes neurologiques

Souvent présentsSouvent absents (sauf stade avancé) 5 LE SYNDROME CONFUSIONNEL CHEZ LA PERSONNE åGƒE

4.3. Les facteurs psychologiques

- Les deuils. - Les chocs émotionnels. - Le changement de cadre de vie (hospitalisation, entrée en inst itution).

5. Le rôle de l'IOA

5.1. Préliminaires

Un syndrome confusionnel est toujours une urgence diagnostique et thérapeutique. Pour diriger de façon fiable et efficiente le recueil de données l'IOA va se référer à la symptomatologie typique de la confu sion aiguë mais également aux étiologies les plus fréquentes, évocatrices d' une pathologie sous- jacentes, elle-même responsable du tableau de confusion aiguë. L'

évaluation

rapide à l'accueil implique une bonne connaissance de la pathologi e et des éventuels pièges cliniques. Il ne s'agit pas de poser un diagno stic mais d'évaluer au plus juste l'état clinique et cognitif du patient afin de défin ir le degré de gravité. L'IOA doit faire preuve de jugement clinique, c'est la conclusion d'un processus d'observation, de réflexion et de raisonnement à partir des don nées relevées.

5.2. Le recueil de données

Pour réussir, il faut bien commencer, le recueil de données auprè s d'un patient confus est souvent difficile voire impossible. Il est donc fondamental que l'IOA recueille les transmissions des transporteurs sanitaires (pompiers, amb ulanciers), eux seuls sont parfois détenteurs d'informations concernant l'é tat de santé du patient (discussion avec la famille). Dans le cas où le patient est accompagné, il est tout aussi fondamental de retenir en salle d'attente les accompagnant s pour leur contribution au recueil de données. Le patient peut être adressé par un médecin, l'IOA prend connaissance du courrier. Les transmissions, le courrier médical ainsi que le relevé d'informations auprès de l'entourage ne se sub stituent pas à l'entretien individuel avec le patient. Ils permettent de vérifier les concordances entre l'observation clinique et le discours du patient. L'IOA doit faire preuve de vigilance afin que son analyse de situation ne soit pas " polluer » par un discours de la part de l'entourage, dont la teneur a peu de valeur (informati ons imprécises, erronées). Il doit " s'accrocher » aux signes cliniques en posant des questions précises.

5.3. Action de l'IOA

Le contenu du recueil de données est concrétisé dans le tableau suivant, présenté en deux parties. L'une représente des repères, pour la recherch e des données cliniques paracliniques, l'autre s'appuie sur les facteurs favorisants et les principales étiologies à inventorier dans le cas d'une confusio n aiguë. 6

LA PERSONNE ÂGÉE AUX URGENCES

Données cliniques

et paracliniques à relever et/ou à observer

Conduite à tenir par l'IOA

Motif de recoursPrendre connaissance du courrier ou des feuilles de transmission. Recueillir les plaintes exprimées par le patient ou transmises par ses accompagnants.

Mode d'installation et survenue

des troubles

Vérifier si :

- début brutal, - installation rapide des troubles cognitifs, - fluctuation des troubles.

Troubles de la vigilanceApprécier l'état de conscience (Score de Glasgow)- somnolence,- état comateux,- troubles neurologiques (dysarthrie, aphasie, déficit moteur).

Modifications des fonctions

cognitives Rechercher une désorientation temporo-spatiale à l'aide de questions simples, précises. Apprécier le discours du patient (désorganisé, incohérent, présence d'hallucinations visuelles, auditives, troubles de l'attention - difficultés de concentration, à focaliser l'attention).

Perturbation du cycle

veille/sommeil

Rechercher :

- une somnolence diurne, - une agitation nocturne, - une inversion des cycles du sommeil.

Facteurs étiologiques

et ou pathologies somatiques sous-jacentesAgir en conséquence.

Présence d'une pathologie

aiguë - Relever les ATCD notoires : pathologies cardiaques, respiratoires, diabète, épilepsie, parkinson, dépression. - Rechercher des signes de chute (douleur, plaie, déformation membre). - Rechercher une douleur thoracique, abdominale (rétention d'urine, fécalome). - Rechercher la présence de sueurs, d'une fièvre. - Relever le traitement en cours : en particulier anticoagulant, anti diabétique, antiépileptique, psychotrope, neuroleptique, antiparkinsonien. - Se renseigner sur les prises médicamenteuses : seul ou avec aide (risques de surdosage, de sevrage).

Chocs émotionnels- Apprécier l'état psychologique antérieur (aide accompagnants).- Rechercher des évènements d'ordre psychologiques susceptibles d'induire une confusion aiguë.

Gestes et soins à réaliser par l'IOA : la prise des paramètres vitaux (fréquence respiratoire, SpO

2

Pouls, TA, T°, glycémie capillaire++ et hémoglobine). Les actes sont concomitants au recueil de

données. 7 LE SYNDROME CONFUSIONNEL CHEZ LA PERSONNE åGƒE L'IOA (6) doit définir un degré de gravité prenant en compte la sévérité des signes cliniques et paracliniques en lien avec la confusion mais égal ement ceux en lien avec une pathologie organique. Nous retiendrons que la confusion aiguë est une urgence, ainsi les échelles (6) de gravité et de tri français, classification infirmière des malades aux urgences (CIMU), échel le canadienne de triage et de gravité (ETG), échelle de tri de Genève, attr ibuent selon la clinique, un degré de gravité de niveau 1 à 3 pour la confusion , soit un délai global d'attente avant une prise en charge médicale compris entre

0 minute

(immédiate) à 90 minutes.

6. Le rôle de l'infirmier en salle d'accueil des urgences

6.1. Traitement étiologique

L'enquête étiologique précède le traitement symptomatique (7). L'IDE récupère les examens cliniques de première intention. Selon le diagnostic, il procède à la vidange d'un globe vésical, l'évacuation d'un fécalome . La prise en charge d'une douleur fait partie de ce traitement. Il s'assure de l'application des examens complémentaires éventuels (radios, scanner cérébral) ou pa rticipe à des actes comme une ponction lombaire. Si l'IDE est amené à poser une voi e veineuse périphérique, il choisit de préférence un KT obturé pour minorer l'angoisse des patients et qui n'oblige pas à l'alitement.

6.2. Traitement non médicamenteux

L'IDE établit toujours une relation et débute les mesures non m

édicamenteuses

(4, 8) pour éviter les facteurs déclenchants et/ou aggravants avec une communi- cation adaptée (attention aux messages non verbaux tels que les mimi ques). Elle assure les repères temporo-spatiaux (affaires personnelles dont prot hèse auditive ou lunettes), favorise la présence de la famille et ceci dans un esp ace limitant le risque de fugue. La présence de lumière est recommandée. L'a litement systéma- tique n'est pas souhaitable.

La contention (9)

est une prescription médicale (en concertation avec l'équipe para-médicale) et doit rester l'exception. Elle doit être inscquotesdbs_dbs46.pdfusesText_46