[PDF] Anthologie Poétique Sur la Guerre



Previous PDF Next PDF







Anthologie Poétique Sur la Guerre

d'indépendance de l'Espagne face à la France (1808-1814), "les fusillés" de Victor Hugo parlent de l'implication des civils dans les guerres ainsi que des exécutions Notre anthologie se compose de 10 poèmes qui sont : « Après la bataille », de Victor-Hugo, extrait du recueil La Légende des Siècles, 1859 ;



Musée de la Résistance nationale – Champigny-sur-Marne

Victor Hugo FUSILLÉS DU MONT ETA TOUTEURÉSISTANCE SAMEDI 3 2017 Organisé par l'Association pour le Souvenir des Fusillés du Mont Valérien et de l'île de France Les actions des Résistants, /eur attachement à la liberté, à /'indépendance de la France, aux va/eurs de progrès social, économique et démocratique, ont largement contribué



HISTOIRE DES ARTS ET XIXème SIECLE : Etude du tableau d

Victor Hugo ? Le contexte historique: Charles X, défenseur de l’église et de la tradition monarchique règne depuis six ans lorsque le 26 juillet 1830, il censure la presse et réduit le droit de vote Menée par les étudiants de Polytechniques, le peuple se révolte durant trois journées appelées 3 glorieuses Charles X doit quitter la



1 L’enracinement de la République (1870-1914)

Les candidatures multiples sont admises Le contexte de cette élection est tout à fait particulier Les Allemands occupent 26 départements, soit tout le quart Nord Est du pays lorsque les Français votent le 8 février 1871 dans un climat général d’insécurité On vote sur la paix ou la guerre, on vote sur le régime Les conservateurs font



CORPUS 1 : la poésie du tombeau - BASTIDE EN LETTRES

Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur Victor Hugo, Les Contemplations, 1858



Bac blanc 1 STL1 2ème partie : analyse de documents (choix

Montrez, en décrivant ou en citant les documents, que la bataille de Waterloo est violente Expliquez le passage en gras dans le document 2 À l'aide des documents et de vos connaissances, expliquez quelles sont les conséquences de la bataille de Waterloo Victor Hugo évoque la fin de la bataille de Waterloo Waterloo Waterloo Waterloo



LES DOSSIERS DE L’ASFE

Victor de Besenval, décidèrent à l’unanimité de ne pas les arrêter C’est ainsi qu’ils s’emparèrent de plus de 40 000 fusils à poudre noire, de 12 pièces de canon et d’un mortier Il ne leur manquait à présent plus que les munitions, stockées selon les bruits au château de la Bastille FICHE N°1 LE 14 JUILLET 1789



Quelle importance revêt le trentième anniversaire des

Lycée Victor Hugo (Paris) Leçons de gymnastique, vers 1900 Pourquoi choisir le sport scolaire comme thème à l’honneur de ces deux jours au Musée ? Que racontent les collections du Musée sur l’histoire de cette discipline particulière ? Si certaines disciplines sont bien représentées dans nos collections, (parce qu’elles sont



1/6 PROJET D’AMENAGEMENT DES URSULES

Dans les années 1960, une partie de la place a été dédiée au stationnement Les perspectives sur la colline des Pères et le palais des Beaux-Arts ont alors été maintenues mais les usages ont été modifiés La France des années 1960 utilise peu à peu tous les espaces publics de centre-ville pour le stationnement des voitures

[PDF] les fusillés victor hugo date

[PDF] les fusillés victor hugo wikipedia

[PDF] Les gains de productivité

[PDF] Les gains de productivité

[PDF] Les gains de productivité ? rendre pour le 23/01/2012

[PDF] les gains de productivité sont-ils une source essentielle de la croissance économique

[PDF] les gaulois histoire

[PDF] Les gaz de la terre

[PDF] Les gaz nobles

[PDF] les gaz nobles sont ils constitués de molécules

[PDF] les gaz parfaits définition

[PDF] Les gaz,l'air

[PDF] Les généralités sur les fonctions

[PDF] les générations de l'informatique

[PDF] Les générations du Romantisme

Anthologie Poétique

Sur la Guerre

Stannick CALLENDER et Hendrix DORILAS

Préface

Nous allons vous présenter une anthologie poétique sur le thème de la guerre. Un thème qui

a inspiré de nombreux poètes. Bien qu'étant deux grands amateurs de musique, nous

n'accordons aucune place particuliğre ă la poĠsie. NĠanmoins le thğme de la guerre nous

inspirait beaucoup. Nous sommes donc parvenus à trouver des poèmes qui nous faisaient

ressentir de l'admiration. Nous prenions clairement plaisir ă lire ces poğmes. Les diffĠrents

poèmes que nous avons choisis se situent tous entre le 19e et le 21e siècle. Les poèmes que nous avons choisis traitent différentes guerres et mais également différents actes que l'on

peut retrouver dans toute la guerre. Par exemple, "après la bataille" traite la guerre

d'indépendance de l'Espagne face à la France (1808-1814), "les fusillés" de Victor Hugo

parlent de l'implication des civils dans les guerres ainsi que des exécutions. Notre anthologie se compose de 10 poèmes qui sont : " Après la bataille », de Victor-Hugo, extrait du recueil La Légende des Siècles, 1859 ; " La java des bombes atomiques » de Boris Vian, 1955 ; " Exécution » de Sybille Rembard, 2010 ; " Les fusillés » de Victor-Hugo, extrait du recueil l'année terrible, 1872 ; " Bêtise de la guerre » de Victor Hugo, extrait du recueil l'année terrible, 1872 ; " Le cauchemar » de Jules delavigne, écrit en 1991 ; " Le Soldat » d'Auguste Lacaussade, du recueil études poétiques paru en 1876 ; " Le dormeur du val » d'Arthur Rimbaud, du recueil Demeny sorti en octobre 1870 ; " Mort de quatre-vingt-douze » d'Arthur Rimbaud, du recueil Demeny sorti le 7 septembre 1870 ; " Une carte postale » de Guillaume apollinaire, issu du recueil Calligrammes.

Nous avons sélectionné chacun de ces poèmes pour une raison particulière. En ce qui

concerne " bêtise de guerre », nous partageons le point de vue du poète, après la bataille,

car tout simplement le contexte nous plaisait. Dans " La java des bombes atomiques », en plus de traiter un sujet tel que des bombes atomiques, la chute se situe à la fin du poème,

inattendue et très plaisante; " les fusillés » de Victor Hugo et " exécution » de Sybille

Rembard présentent le thème sensible des exécutions durant la guerre qui se trouve être plus choquant que les autres actes, non moins violent, ayant lieu en période de guerres. Nous avons choisi l'illustration " fusillade » de Leroy Alphonse Alexandre car elle correspondait parfaitement au contexte du poème " les fusillés ». Pour ces illustrations nous avions besoin de quelque chose en rapport avec notre thème et permet de montrer la tristesse qui règne sachant que les poèmes aussi ont été choisis de cette façon. Pour les poèmes, il nous faillait quelque chose qui choque, pour toucher le

lecteur, trouver des textes au hasard n'aurait pas été approprié, ce qui nous a obligé à

trouver de bon poètes et aussi leurs meilleurs poèmes. Cette sélection montre aussi que

même à travers différents auteurs, différentes époques et même différentes façons de

présenter, la guerre restera toujours négative et dégradante. Tout cela peut-être résumé

grące ă l'image de couǀerture, dΖOtto Didž : " La guerre ». Grâce aux couleurs, on voit la

tristesse dans le tableau et la mort qui règne ; on voit aussi une histoire de gauche à droite :

Aller à la guerre, guerre désastreuse en dessous des survivants et dans la dernière case les

Après la bataille

C'est un poème de Victor Hugo, extrait du recueil La Légende des Siècles paru en 1859.

Victor Hugo est né en France le 26 février 1802 et est décédé le 22 mai 1885 à 83 ans sur

Paris. Il était écrivain, romancier, poète, sénateur, etc... Il occupe une place marquante dans

l'histoire des lettres françaises au 19e siècle. Il a écrit La Légende des siècles en 1859. " Après

la bataille » est un poème en vers libres. La scène se déroule durant la guerre d'Espagne

1808 1814 opposant les espagnols aux français.

Mon père, ce héros au sourire si doux,

Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille,

Parcourait ă cheǀal, le soir d'une bataille, Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit. Il lui sembla dans l'ombre entendre un faible bruit. C'Ġtait un Espagnol de l'armĠe en dĠroute Qui se traînait sanglant sur le bord de la route, Mon père, ému, tendit à son housard fidèle

Une gourde de rhum qui pendait à sa selle,

Et dit͗ ͞Tiens, donne ă boire ă ce pauǀre blessĠ. " Tout à coup, au moment où le housard baissé Se penchait ǀers lui, l'homme, une espğce de maure, Et vise au front mon père en criant͗ ͞Caramba͊ "

Le coup passa si près que le chapeau tomba

Et que le cheval fit un écart en arrière.

͞Donne-lui tout de mġme ă boire", dit mon pğre.

Victor Hugo

La Java des bombes atomiques

Boris Vian est nĠ le 10 mars 1920 ă ǀille d'Aǀray et décédé le 23 juin 1959 à 39 ans. Il était écrivain,

poète, chanteur, musicien, peintre, acteur... etc. Il a écrit " la java des bombes atomiques » en 1955.

Il s'agit d'une chanson racontant les déboires d'un vieil oncle bricoleur qui fabrique une bombe, et la

fait éclater sur tous les grands chefs d'État qui lui rendirent visite pour admirer le résultat.

Mon oncle un fameux bricoleur

Faisait en amateur

Des bombes atomiques

Sans avoir jamais rien appris

C'était un vrai génie

Question travaux pratiques

Il s'enfermait tout' la journée

Au fond d'son atelier

Pour fair' des expériences

Et le soir il rentrait chez nous

Et nous mettait en trans'

En nous racontant tout

Pour fabriquer une bombe " A "

Mes enfants croyez-moi

C'est vraiment de la tarte

La question du détonateur

S'résout en un quart d'heur'

C'est de cell's qu'on écarte

En c'qui concerne la bombe " H "

C'est pas beaucoup plus vach'

Mais un' chos' me tourmente

C'est qu'cell's de ma fabrication

N'ont qu'un rayon d'action

De trois mètres cinquante

Y a quéqu'chos' qui cloch' là-d'dans

J'y retourne immédiat'ment

Il a bossé pendant des jours

Tâchant avec amour

D'améliorer l'modèle

Quand il déjeunait avec nous

Il avalait d'un coup

Sa soupe au vermicelle

On voyait à son air féroce

Qu'il tombait sur un os

Mais on n'osait rien dire

Et pis un soir pendant l'repas

V'là tonton qui soupir'

Et qui s'écrie comm' ça

A mesur' que je deviens vieux

Je m'en aperçois mieux

J'ai le cerveau qui flanche

Soyons sérieux disons le mot

C'est même plus un cerveau

C'est comm' de la sauce blanche

Voilà des mois et des années

Que j'essaye d'augmenter

La portée de ma bombe

Et je n'me suis pas rendu compt'

Que la seul' chos' qui compt'

C'est l'endroit où s'qu'ell' tombe

Y a quéqu'chose qui cloch' là-d'dans,

J'y retourne immédiat'ment

Sachant proche le résultat

Tous les grands chefs d'Etat

Lui ont rendu visite

Il les reçut et s'excusa

De ce que sa cagna

Etait aussi petite

Mais sitôt qu'ils sont tous entrés

Il les a enfermés

En disant soyez sages

Et, quand la bombe a explosé

De tous ces personnages

Il n'en est rien resté

Tonton devant ce résultat

Ne se dégonfla pas

Et joua les andouilles

Au Tribunal on l'a traîné

Et devant les jurés

Le voilà qui bafouille

Messieurs c'est un hasard affreux

Mais je jur' devant Dieu

En mon âme et conscience

Qu'en détruisant tous ces tordus

Je suis bien convaincu

D'avoir servi la France

On était dans l'embarras

Alors on l'condamna

Et puis on l'amnistia

Et l'pays reconnaissant

L'élu immédiat'ment

Chef du gouvernement

Exécution

C'est un poème en vers libre de Sybille Rembard paru en 2010. Sybille Rembard est née à

Turin en Italie le 21 juillet 1966. Elle est passionnée par les livres et plus particulièrement par

les recueils poétiques depuis son plus jeune âge. Après des études littéraires elle est partie à

la découverte du monde. Elle habite aujourd'hui en France et vit de la littérature.

La balle laboura son âme

Son regard transperçant ses bourreaux

Une rivière de sang abreuvant ses paroles

réveillées par la surprise soudaine révélation médiocrité humaine.

C'Ġtait au mois de mai,

un jour de printemps

Un oiseau se baigna dans la mare

érubescente

ivres

La beauté les avait quittés

de guerre

Sybille Rembard, 2010

Les fusillés

C'est un poème de Victor Hugo, extrait du recueil l'annĠe terrible paru en 1872. Il s'agit dΖun

poème en vers libres évoquant un acte présent dans toutes les guerres, les exécutions de civils en public. La Commune de Paris. Fusillades- exécutions de Leroy Alphonse Alexandre (1820-1902)

Ô peuple !

On les amğne au pied de l'affreudž mur.

C'est bien. Ils ont ĠtĠ battus du ǀent contraire. La femme dit : - Mon homme est tuĠ. C'est assez.

Je ne sais s'il eut tort ou raison, mais je sais

Que nous avons traîné le malheur côte à côte ; Cet homme, je n'ai plus besoin de ǀiǀre. Ainsi Et dans les carrefours les cadaǀres s'entassent. Dans un noir peloton vingt jeunes filles passent ; Elles chantent ; leur grâce et leur calme innocent

Inquiètent la foule effarée ; un passant

Tremble. - Où donc allez-vous ? dit-il à la plus belle.

Un bruit lugubre emplit la caserne Lobau ;

C'est le tonnerre ouǀrant et fermant le tombeau. Lă des tas d'hommes sont mitraillĠs ; nul ne pleure ;

Il semble que leur mort à peine les effleure,

Yu'ils ont hąte de fuir un monde âpre, incomplet, Triste, et que cette mise en liberté leur plaît. Nul ne bronche. On adosse à la même muraille Le petit-fils aǀec l'aŢeul, et l'aŢeul raille,

Bêtise de la guerre

C'est un poème de Victor Hugo extrait du recueil l'année terrible paru en 1872. Dans ce

poème Victor-Hugo tente de décrire l'inutilité de la guerre à ses yeux. Il fait tout au long de

ce poème une description très péjorative de la guerre. Ouvrière sans yeux, Pénélope imbécile,

Berceuse du chaos où le néant oscille,

Guerre, ô guerre occupée au choc des escadrons,

Toute pleine du bruit furieux des clairons,

Ô buveuse de sang, qui, farouche, flétrie,

Hideuse, entraŠne l'homme en cette iǀrognerie, Nuée où le destin se déforme, où Dieu fuit, Où flotte une clarté plus noire que la nuit,

Folle immense, de vent et de foudres armée,

A quoi sers-tu, géante, à quoi sers-tu, fumée,

Si tes écroulements reconstruisent le mal,

Si pour le bestial tu chasses l'animal,

Défaire un empereur que pour en faire un autre ?

Victor Hugo

Le Cauchemar

Est un poème écrit par Jules Delavigne qui est né en janvier 1962 à Cambridge en Angleterre ; le poème est sorti en 1991 mais a seulement été publié en 2008.

Vers le vide

il se précipite, cet homme dans les rues de cette ville sans nom

Sous un ciel rouge de flammes, de bruits

il ne s'arrġte pas pour regarder autour de lui il n'a pas le temps

Un cri, "tourne vite

non, pas par-là vite! rejoins les autres, quels autres?»

Tête basse, il suit les lignes

il suit son ombre ne voyant même pas les bâtiments sur le coté "cours, vas-y, plus vite» frappe encore dans sa tête

Il continue comme une bête

c'est le renard coincé par des chiens qui veulent le déchiqueter

Il a peur

Il entre vite dans le jardin

les arbres le soulagent ils filtrent la lumière éclatante, éblouissante

Il ferme les yeux, tout se calme

mais ces couleurs, ces bruits, pèsent sur lui

Il entend toujours cette voix qui lui dit

"vas-y plus vite, cours, cours, cours»

Puis il la sent dans toute sa richesse

Petit à petit le film se ralentit devant ses yeux et il se réjouit

Tout s'engourdit en lui

tout devient plus beau

Jules Delavigne, 1991

Le Soldat

C'est un poème écrit par Auguste Lacaussade du recueil études poétiques en 1876. Il

dĠnonce la mort d'un soldat soudaine et inattendue. On marche aux sons voilés du tambour. Sur la plaine Le soleil luit ; l'oiseau ǀole au bord du chemin.

Pour le voir fusiller défile la parade ;

On arrive : ses yeux contemplent la lumière

Dieu clément, donnez-lui le repos éternel !

Nous sommes neuf en rang, déjà prêts sous les armes. Huit balles l'ont blessĠ ; la mienne, - de douleur Leurs mains tremblaient, leurs yeux visaient mal sous les larmes, -

ImitĠ de l'allemand.

Auguste Lacaussade, Études poétiques, 1876

Le Dormeur du Val

CΖest un poğme d'Arthur Rimbaud, poğte franĕais, nĠ le 20 octobre 1854 ă Charleville et

mort le 10 novembre 1891 à Marseille. " Le Dormeur du Val », du recueil Cahiers de Douai, est un sonnet en alexandrins qui raconte de la mort d'un jeune soldat au milieu de la nature au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, et plus particulièrement la bataille de

Sedan.

L'homme blessé, de Gustave Courbet, représentant une scène similaire à celle évoquée par

Rimbaud

C'est un trou de verdure où chante une rivière

Accrochant follement aux herbes des haillons

D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,

Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

Dort ; il est étendu dans l'herbe sous la nue,

Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme

Sourirait un enfant malade, il fait un somme :

Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;

Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine

Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Morts de Quatre-vingt-douze

C'est un sonnet écrit par Arthur Rimbaud à Mazas le 3 septembre 1870 qui rend hommage à la guerre de 1792. Morts de Quatre-vingt-douze et de Quatre-vingt-treize,

Qui, pâles du baiser fort de la liberté,

Calmes, sous vos sabots, brisiez le joug qui pèse Sur l'âme et sur le front de toute humanité ;

Hommes extasiés et grands dans la tourmente,

Vous dont les coeurs sautaient d'amour sous les haillons,

O Soldats que la Mort a semés, noble Amante,

Pour les régénérer, dans tous les vieux sillons ;

Vous dont le sang lavait toute grandeur salie,

Morts de Valmy, Morts de Fleurus, Morts d'Italie,

O million de Christs aux yeux sombres et doux ;

Nous vous laissions dormir avec la République,

Nous, courbés sous les rois comme sous une trique. - Messieurs de Cassagnac nous reparlent de vous !

Arthur Rimbaud

Fait à Mazas, 3 septembre 1870

Carte postale

Guillaume Apollinaire est un poète et écrivain français né le 25 août 1880 à Rome et mort

pour la France le 9 novembre 1918 à Paris. " Carte postale », issu du recueil Calligrammes, a

été écrit durant la Première Guerre Mondiale (1914-18) à la première personne, et décrit la

beauté de la nature détruite par l'horreur de la guerre.

Je t'Ġcris de dessous la tente

Où floraison éblouissante

Dans le ciel à peine bleuté

Une canonnade éclatante

Se fane aǀant d'aǀoir ĠtĠ

Guillaume Apollinaire

quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46