Man Ray / Paul Éluard,
Man Ray / Paul Éluard, Les Mains libres Légende : X = dessin de Man Ray ; * = poème d’Éluard Mise en valeur de certains éléments figuratifs Partie I Humains Nature Inanimé Homme Femme Sil-houette Nu Buste Corps Visage Cheve-lure Yeux Main(s) Paysage Végéta-tion Éléments Animaux Architec-ture Objets Sub-stituts
Les Mains libres, Man Ray, Paul Eluard
Les Mains libres, Man Ray, Paul Eluard Texte de la conférence donnée par Stéphanie Caron les 5 et 7 novembre 2013, aux lycées Saint-Exupéry, à Créteil et Léonard de Vinci, à Levallois-Perret
Progression Paul Eluard / Man Ray, Les Mains Libres
Progression Paul Eluard / Man Ray, Les Mains Libres (septembre-décembre 2014, 28 heures) Chapitre 1 : Les Mains Libres : explorations surréalistes – Séance 1 : entrer dans l’œuvre (modalités de l'épreuve / premières impressions / commentaire : « Les Mains Libres », « Le Tournant », « L’Évidence » )
Théma art moderne Les Mains libres - musee-lamfr
- Facile*, Paul Éluard, Man Ray, 1935 - Les Mains libres*, Paul Éluard, Man Ray, 1937 - Doubles d'ombre, Poèmes et dessins de Paul Éluard et André Beaudin, 1913-1943 - Voir, Poèmes, peintures, dessins*, Paul Éluard, 1948 - Les Jeux de la poupée de Hans Bellmer « Illustrés de textes par Paul Éluard », 1949
Les Mains libres , dessins de MAN RAY illustrés par les
Les Mains libres, dessins de MAN RAY illustrés par les poèmes de PAUL ÉLUARD Du dessin au poème : l’interprétation d’un poète Dans son article « Éluard illustrateur de Man Ray : Les Mains libres »1, Jean Pierrot examine la façon dont le poète a
CORRESPONDANCES ET DISCORDANCES ENTRE TEXTE ET IMAGE DANS LES
DANS LES MAINS LIBRES DE PAUL ELUARD ET MAN RAY Paul Eluard a travaillé à de nombreuses reprises avec des artistes : Max Ernst, Picasso, Dali et Man Ray, s'essayant à cette écriture si particulière qui se nourrit de créations artistiques, y fait écho ou les suscite, pour produire des œuvres originales, en quelque sorte bicéphales, qui
40 QUESTIONS - Éditions Ellipses
Les Mains libres, Paul Éluard se charge de présenter le travail de Man Ray à qui il dédie ce texte : « Le dessin de Man Ray » Il débute par une énumération qui apparaît comme la défi nition du travail d’un artiste : « Le papier, nuit blanche » L’association surréaliste de mots fait jour
Pratique de la production d’outils multimédias
b Le recueil Les mains libres - Paul Eluard et Man Ray (1937) Les mains libres est un recueil de poèmes écrit par Paul Eluard à partir des dessins de Man Ray Cette collaboration est née lors d'un séjour passé entre les deux hommes et leurs com-pagnes Le poème est constitué de quatre parties Nous y trouvons d'abord une préface de
Classe de Terminale L - delamare-lycspipac-rouenfr
76440 FORGES-LES-EAUX LITTERATURE Paul Éluard et Man Ray, Les Mains libres, NRF Poésie Gallimard La 2ème œuvre au programme sera communiquée à la re ntrée PHILOSOPHIE Philosophie Terminales L, ES, S - Editions BELIN - ISBN ISBN 978-2-7011-6224-9 Dictionnaire de philosophie de Jacqueline Russ
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Théma art moderne
Les Mains libres
14 février - 10 mai 2015
Livret pédagogique par Stéphanie Jolivet
enseignante missionnée au LaM Le recueil Les Mains libres occupe une place singulière dans l'histoire du livre illustré par un emploi inversé du terme " illustra- tions » renvoyant ici au texte et non à l'image. Dans un con texte sur- réaliste, Paul Éluard et Man Ray nous invitent à interroger la relation texte-image et plus précisément le lien que la poésie entretien t avec les artistes quant à leur pouvoir de susciter l'image dans tous le s sens du terme. La bibliothèque Dominique Bozo abrite de nombreux ouvrages à même de nourrir cette problématique autour des Mains libres. Replacer le recueil dans le contexte éditorial de l'époque fa it apparaître qu'au-delà d'une simple " inversion » , c'est une construc- tion complexe du rapport de Paul Éluard et de Man Ray au monde artistique qui se dessine. Invitation à (re)découvrir de faço n sensible ce recueil que l'on croyait pourtant connaître... Paul Éluard et Man Ray : le contexte surréaliste Poèmes, dessins et photos d'Éluard et Man Ray se retrouvent dans les principales revues de l'époque surréaliste, associé s ou non : La Révolution surréaliste, Le surréalisme au service de la ré volution, Cahiers d'art, Minotaure, Verve. Au-delà de la contextualisation, ces documents interrogent la relation entre les artistes mais aussi l'uni té d'une oeuvre chez un même artiste : une photographie de Man Ray datée de 1923 (" Grand nu renversé en arrière » inVerve n°1) re-
prend - ou faut-il dire annonce ? - le dessin en vis-à-vis du "Don »
(Les Mains libres, p. 26, NRF, Poésie/Gallimard) enrichissant le dia- logue texte-image : si le dessin précède le poème, peut-on d ire que la photographie précède le dessin chez un même artiste ?Illustrations : Les Mains libres, dessins de Man Ray illustrés par les poèmes de Paul Éluard,
Paris, J. Bucher, 1937. Bibliothèque Dominique Bozo, LaM © Man Ray trust / ADAGP, Paris 2015Photo : Bibliothèque J. Doucet
Paul Éluard et le livre illustré
Parcourir ce Théma, c'est parcourir la singularité de Paul Éluard, poète à la fois inspirateur et inspiré par la peintu re. Si le re- cueil Les Mains libres est généralement présenté comme un exemple de renversement presque unique, il ne faut pas perdre de vue qu'Éluard a beaucoup écrit sur les peintres et que d'autres exemples jalonnent son oeuvre. Les Jeux de la poupée de Hans Bellmer portent en couverture la mention " Illustrés de textes par Paul Élua rd ». La collaboration d'Éluard avec les artistes est constante. La couvert ure de Répétitions, datant de 1922, valorise par son encadré le dessin de Max Ernst laissant ouverte l'ambiguïté sur le contenu : livre d 'art ou recueil de poèmes ? La mention " poèmes et dessins de Paul É luard et André Beaudin » à la suite du titre, Doubles d'ombre, place sur le même plan poète et peintre - qui n'est donc plus illustrateur. L'ou- vrage Voir, publié en 1948, est un hommage du poète à trente-deux peintres et photographes. Le sous-titre " Poèmes, peintures, de s- sins » coordonne les formes artistiques sans les hiérarchiser. Chaque double page associe un poème et la reproduction d'une oeuvre d'artiste. Picasso, Chagall, Gris, Léger, Klee, Miró pour n'en citer que quelques uns, sont ainsi mis en poème ou plutôt, pour citer Les Mains libres, " illustrés par les poèmes de Paul Éluard ».Les Mains libres, 1937
Le recueil est présenté dans son édition originale avec une dé dicace d'Éluard à Paul Nougé. Le format in quarto (225/280) donne à l'illustration la place nécessaire à sa lecture. Le texte trouve de la même façon une respiration, imperceptible dans l'édition de poche. " L'architecture, l'organisation et le dialogue entre les pages » 1 se matérialisent par une double page blanche séparant chaque couple image-texte. Les sections " Sade », " Portraits » et " Détails » sont présentées sans vis-à-vis : chaque image se lit seule. Aucune i nterfé- rence n'opère entre des images qui ne sont pas destinées à ê tre vues ensemble. " Le papier, nuit blanche » 2 1BOEN n°11 du 14 mars 2013
2 Paul Eluard, Exergue des Mains libres, p. 9, NRF, Pésie-Gallimard
Un autre exemple de collaboration entre Paul Éluard et Man Ray : le recueil Facile, 1935 Ce recueil précède de deux ans Les Mains libres. Dans cette pre- mière collaboration, Man Ray est illustrateur d'Éluard, comme s i le recueil Les mains libres était le symétrique de Facile. Éluard devient à son tour illustré après avoir été illustrateur. L'ouvrage est pour- tant qualifié de " Photopoème » par Nicole Boulestre au 1 favorisant l'approche collaborative et complexe de cette oeuvre singulière. Effet d'alternance ou collaboration au long cours ? Interroger le rapport poésie - illustration : Un poème dans chaque livre, 1956 En 1956, Un Poème dans chaque livre est inversement constitué d'une sélection de douze poèmes d'Éluard " illustré s par ses amis peintres-graveurs ». L'éditeur, Louis Broder, a sélectionné des ar- tistes et Éluard a procédé au choix des poèmes 2 . On retrouve Picasso aux côtés de Ernst, Hugo, Giacometti, Braque. Le poème des Mains libres " La plage » est ici illustré par Henri Laurens : " d u dessin est né le poème, du poème naît un nouveau dessin ». Peut-on e ncore parler de rapport illustrateur-illustré lorsque la création suscite la création ?Autres exemples de livres illustrés
D'autres poètes interrogent cette relation poésie-arts visuels. À l'occasion des quatre-vingts ans de Braque, la maison d'éd ition " Au vent d'Arles » demande au poète Saint-John Perse d'écrire un texte pour accompagner les dernières lithographies de l'artiste su r le thème de l'oiseau. 1 Nicole Boulestreau, "Le photopoème Facile : un nouveau livre dans les an- nées 30» in Mélusine 4, Le livre surréaliste, Actes du colloque nen Sorbonne, juin 19812 Cet ouvrage témoigne du temps nécessaire à la mise en oeuvre d'une telle collaboration : Éluard disparait en 1952, Léger, Laurens et Tanguy sont morts égale- ment avant la sortie de l'ouvrage en 1956. Le livre paraît en 1962 sous le titre L'ordre des oiseaux. Peut- on dire que, comme dans Les Mains libres, les douze lithographies de Braque sont illustrées par le poème de Saint-John Perse ? À la différence des autres collaborations, le texte de Perse possède au ssi une existence autonome : il est publié en parallèle sous le tit re Oi- seaux en 1970. " J'ai tenu à garder l'indépendance de mon t itre qui convenait mieux à mon texte (texte lui-même conçu en toute ind pendance, les références à l'Oiseau de Braque y étant ajoutées après coup). » 1 L'oeuvre est ainsi rencontre " du peintre et du poète, as- sembleurs de saisons aux plus hauts lieux d'intersection. » 2
En 1948,
Le chant des morts associe Pierre Reverdy et Pablo Picasso sous une forme encore différente : le texte est reproduit en noir sous sa f orme manuscrite se faisant lui-même signe graphique et le peintre inter- vient dans les marges et les espaces blancs avec une seule couleur - le rouge. Illustration, enluminure, mise en rythme : sur quel registr e se situe cette collaboration de la poésie et de l'art graphique ? Si dans Le Chant des morts, l'écriture se fait image, dans L'Ordre des oiseaux, c'est l'image qui se fait mot : " Sur la page blanche a ux marges infinies, l'espace qu'ils [les oiseaux] mesurent n'est plus qu'incantation. Ils sont, comme dans le mètre, quantités syllab iques. Et procédant, comme les mots, de lointaine ascendance, ils perdent, comme les mots, leur sens à la limite de la félicité. » 3 Si ce Théma permet de contextualiser le recueil, son ambition dépasse la simple approche documentaire. Les Mains libres est un recueil à parcourir car il nous parle de la création. Il nous parl e de la poésie telle qu'elle est vécue par Éluard : une rencontre, u ne émo- tion, " toujours le désir, non le besoin. » 4De vitrine en vitrine, c'est
un poète que l'on rencontre, une écriture qui s'éclaire, une image qui se crée. Puisse ainsi chaque futur bachelier éprouver, lors de sa lecture, un peu de cette émotion... 1 Saint-John Perse, "Lettre à Jean Paulhan du 10 octobre 1962» inOEuvres
complètes, La Pléiade, p. 1030 2 idem, p. 409 3 idem p. 417 4 Paul Éluard, Exergue des Mains libres, p. 9, NRF, Poésie-GallimardPISTES PÉDAGOGIQUES
Lycée : classe de terminale littéraire
Période historique : XX
ème
siècle Moment choisi : La période surréaliste (1930-1940) Domaine : " Littérature et langages de l'image » Problématique : Les deux créateurs ont inventé une collaboration, dans laquelle les dessins ont précédé l'écriture poétique. Derrière cette relation d'" illustration » assumée par le poète, la composition à quatre mains ré- vèle toutefois un système organique sans doute plus complexe. Les poèmes d'Éluard relèvent-ils vraiment et seulement de l'illustration ? Disciplines : Arts plastiques, français, histoire-géographie Domaines artistiques : Arts du visuel, Arts du langage - Répétitions, Paul Éluard, dessins de Max Ernst, 1922 - Simulacre*, Michel Leiris et André Masson, 1925 - Facile*, Paul Éluard, Man Ray, 1935 - Les Mains libres*, Paul Éluard, Man Ray, 1937 - Doubles d'ombre, Poèmes et dessins de Paul Éluard et André Beaudin, 1913- 1943- Voir, Poèmes, peintures, dessins*, Paul Éluard, 1948 - Les Jeux de la poupée de Hans Bellmer " Illustrés de textes par Paul Éluard », 1949
- Le verre d'eau, Francis Ponge, Eugène de Kermadec, 1949 - Un Poème dans chaque livre*, Paul Éluard, 1956 - Á toute épreuve*, Juan Miró et Paul Éluard, 1958 - L'Ordre des oiseaux*, Saint-John Perse, lithographies de Georges Braque, 1962
- Le Chant des morts*, Pierre Reverdy, Pablo Picasso, 1948 * Oeuvres présentées dans ce Théma.quotesdbs_dbs46.pdfusesText_46