[PDF] Une industrie durable Les déchets ont de l’avenir



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Master Nanosciences et Nanotechnologies

Contenu : Les méthodes d'élaboration de matériaux les plus courantes seront présentées dans cette UE Les matériaux considérés seront métalliques, organiques, inorganiques ou hybrides Ils pourront être ordonnés, désordonnés, poreux, polyphasés, nanostructurés ou fonctionnalisés, avec



MATÉRIAUX AÉRONAUTIQUES

les parties tièdes (T< 700 °C) et les parties chaudes : composites à matrice organique (CMO) ou céramique (CMC), intermétalliques, alliages à haute température de fusion, intermétalliques réfractaires, etc • Les “Matériaux pour structures aéronautiques : évolutions et enjeux de demain”



Industrialisation des Métaux Amorphes pour la microtechnique

La ase (sientifique) de l’innovation = les matériaux VULKAM industrialise une nouvelle classe de matériaux métalliques: Les Alliages Métalliques Amorphes = AMA Matériaux minéraux Matériaux organiques Matériaux métalliques céramiques verres Naturels et plastiques Structure cristalline Structure amorphe Structure cristalline Structure



Une industrie durable Les déchets ont de l’avenir

mal, les matières organiques doivent être correctement décomposées (mini-misation de la teneur en carbone des résidus solides) alors que les pièces métalliques récupérées doivent être de bonne qualité pour leur recyclage 4 La pyrolyse peut servir à dégrader thermiquement les déchets à base de résine en récupérant les



CI 2 De quoi est constitué l’objet technique Niveau 6ème

Les matériaux usuels peuvent être regroupés en 3 familles : - les matériaux métalliques issus de minerais extrais de la Terre (fer, fonte, acier, cuivre, aluminium, ) - les matériaux organiques issus de matières créées par des organismes vivants (bois, matières plastiques, caoutchouc )



PROPRIETES MECANIQUES DES MATERIAUX

Pour les fortes duretés, pénétrateur = diamant conique (essai C) Pour les faibles duretés, pénétrateur = bille (essais B et F) F0 F0+F 1 F0 e Trois étapes d’application de la force Essai Rockwell B F0 = 10 N F1 = 150 N On mesure e (profondeur de l’empreinte) On en déduit la dureté Rockwell



Etudes des matériaux UE 13 CATEGORIE : SECTION : OPTION

- Caractériser les arrangements principaux observés dans les métaux - Etudier et classifier les alliages les plus courants - Distinguer les imperfections rencontrées dans les matériaux métalliques - Construire et étudier les diagrammes de phases des systèmes binaires isomorphes et eutectiques - Caractériser le système fer-carbone



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Les caractéristiques du Sikaflex® PRO-11 FC en font le produit idéal pour les collages souples, en particulier ceux soumis aux chocs ou aux vibrations et pour le calfeutrement de joints en intérieur et en extérieur dans le bâtiment Collages d’éléments du second œuvre : bandes de solin, tuiles en béton ou en terre cuite, bavettes sur



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10Revue ABB 2/2009

Une industrie durable

Les infrastructures de transport et de distribution d'électricité génèrent de grandes quantités de déchets contenant des résines époxy, de la silicone et de la porcelaine, notamment lors du renouvellement des produits hors d'usage. Dans un avenir proche, si l'avènement des réseaux électriques intelligents améliorera l'efficacité énergétique, il rendra inévitablement plus aiguë la ques- tion de l'élimination des appareils remplacés. Il n'existe actuellement aucune technologie éprouvée pour recycler les matériaux isolants arrivés en fin vie ; ils finissent donc le plus souvent en décharge. Afin de réduire l'impact environnemental de ses pro- pres produits et d'aider ses clients à respecter une réglementation toujours plus stricte, ABB a étudié et expérimenté plusieurs procédés de recyclage. Cela a permis d'identifier des perspectives de recyclage ou de valorisation des matériaux isolants, dont le développement pourrait renforcer l'éco-compatibilité des produits destinés aux réseaux de transport et de distribution d'électricité.

Les déchets ont de l'avenir

Recyclage et valorisation des matériaux isolants en fin de vie Robert Sekula, Till Ruemenapp, Marlene Ljuslinder, Bernhard Doser

11Revue ABB 2/2009

Les déchets ont de l'avenir

Une industrie durable

tion et le recyclage en limitant la mise en décharge. Exemples :

Autriche : durcissement des restrictions

à la mise en décharge (2004)

Danemark : interdiction de mise en

décharge des déchets combustibles aptes à l'incinération (1997)

France : interdiction de mise en

décharge des rejets non résiduaires (2002)

Allemagne : interdiction de mise en

décharge des déchets non traités (1993) et inflammables (2001)

Pays-Bas : interdiction de mise en

décharge de tous les déchets pouvant être réutilisés ou récupérés (1995)

Suède : interdiction de mise en décharge

des résidus urbains solides non traités (1996), des déchets inflamma- bles (2002) et des polluants organi- ques (2005).

Dans le même esprit, la directive

2002/96/CE relative aux déchets

d'équipements électriques et électro- niques (DEEE) [2] précise que tous les

équipements électriques et électroni-

ques (EEE) 2) doivent être recyclés et (valorisation énergétique) constituent les méthodes de traitement les plus efficaces. La mise en décharge est à

éviter car elle ne permet de récupérer

ni matériaux ni énergie. Si le déchet est " propre » et sa composition bien définie, il peut facilement être collecté, démonté et traité pour être incorporé dans de nouveaux produits. Dans le cas contraire, son incinération avec valorisation énergétique est probable- ment la meilleure solution. En effet, la plupart des polymères ont un fort contenu énergétique et constituent un bon combustible pour produire de la chaleur ou de l'électricité. Pour autant, l'incinération doit être parfaite- ment maîtrisée avec des dispositifs efficaces pour limiter les rejets atmos- phériques. Les polymères contiennent souvent du chlore, du fluor, du brome, du soufre ou d'autres additifs dont la combustion est susceptible de dégager des émissions polluantes. Leur inciné- ration doit permettre de détruire et d'éliminer ces polluants organiques.

Recycler ou incinérer un produit ou

un composant est une décision com- plexe qui doit être prise au cas par cas.

Les thermodurcissables de nombreux

produits électrotechniques renferment des métaux susceptibles d'être encap- sulés dans l'époxy ou la silicone 1

Des travaux sont actuellement réalisés

en laboratoire pour tenter de récupé- rer les matériaux à valeur marchande de ces isolants polymères.

Des directives européennes de gestion

des déchets privilégient la récupéra- L es caoutchoucs de silicone 1) et autres matériaux thermodurcissa- bles sont très utilisés dans l'appa- reillage électrique pour leurs excellen- tes propriétés diélectriques et leur robustesse. Tant les fabricants que les compagnies d'électricité rejettent, chaque année, d'énormes quantités de déchets contenant des matériaux isolants. Une politique adéquate de gestion des déchets s'impose donc pour favoriser leur recyclage ou leur valorisation en lieu et place de leur mise en décharge.

Des analyses de cycle de

vie indiquent que le recy- clage et l"incinération avec valorisation énergétique constituent les méthodes de traitement les plus efficaces des déchets polymériques.

Selon une estimation récente, la

consommation annuelle de produits en matières plastiques de l'Europe occidentale pèse 40 millions de ton- nes [1], dont 20 % de thermodurcissa- bles. Cette consommation massive génère inévitablement une quantité impressionnante de déchets, estimée à environ 22 millions de tonnes par an, dont moins de 40 % sont réutilisés. Les déchets polymériques peuvent être recyclés, incinérés ou mis en décharge.

Plusieurs analyses de cycle de vie

indiquent que le recyclage et l'inciné- ration avec récupération d'énergie Notes 1) Polymères dérivés du silicium et renfermant d"autres éléments chimiques comme du carbone, de l"hydrogène, de l"oxygène et des charges. Les caoutchoucs de silicone liquides (LSR) sont une catégorie de silicones. 2) Equipements fonctionnant grâce à des courants électriques ou à des champs électromagnétiques, et équipements de production, de transfert et de mesure de ces courants et champs, relevant des catégories mentionnées à l"annexe I A, et conçus pour être utilisés à une tension ne dépassant pas

1 000 volts en courant alternatif et 1 500 volts en

courant continu. 1 Déchets de produits en matériaux thermodurcissables

12Revue ABB 2/2009

Les déchets ont de l'avenir

Une industrie durable

fique inférieur (PCI) compris entre 10 et 20 MJ/kg selon la composition de la charge, ce qui en fait un combustible aux propriétés calorifiques et

énergétiques intéressantes.

Leur combustion a l'inconvé-

nient de générer de grandes quantités de matières non organiques (produits d'apport ou charges) qui doivent être

éliminées de manière écono-

mique avec un minimum d'impact sur l'environnement. Point positif : la combustion des thermodur- cissables génère relativement peu de polluants atmosphériques, voire pas du tout si elle est bien gérée [3].

Une solution simple

consiste à incorporer les déchets à base d"époxy

à des matériaux de

construction (béton ou bitume).

La dégradation des plastiques en

molécules plus légères par dégrada- tion lumineuse, chimique ou biologi- que est également une solution pro- metteuse pour le recyclage des poly- mères thermodurcissables. La pyrolyse est une technique particulière de dégradation chimique, très intéres- sante tant d'un point de vue environ- nemental que financier ; de plus, la séparation préalable des constituants n'est pas nécessaire pour récupérer les matériaux et l'énergie. les pièces métalliques (circuits magné- tiques, bobinages) doivent être extrai- tes avant réutilisation. Certaines entre- prises utilisent la cryogénisation pour recycler les pièces intégrées, même si celles-ci sont de piètre qualité.

Le recyclage des caoutchoucs, y com-

pris les caoutchoucs de silicone liqui- des, se borne actuellement à des tech- niques de séparation mécanique comme le broyage. Les caoutchoucs sont des polymères très élastiques vulcanisés (réticulés) ; cette vulcanisation interdit de les fondre et de les retraiter. Leur réutilisation se limite donc à la fabri- cation de bitume et de revêtements de pistes d'athlétisme. Cependant, des techniques de dévulcanisation des caoutchoucs actuellement en dévelop- pement pourraient, si elles font leurs preuves, élargir considérablement le domaine d'utilisation des caoutchoucs recyclés.

La valorisation énergétique des ther-

modurcissables offre une alternative intéressante au recyclage. Ceux-ci affi- chent généralement un contenu éner- gétique élevé avec un pouvoir calori-valorisés. Le durcissement actuel et futur de la régle- mentation sur les déchets

électriques signifie que les

fabricants et utilisateurs d'ap- pareillage haute tension doi- vent identifier d'autres méthodes de gestion de leurs déchets.

Etat des lieux

Les thermodurcissables,

déchets non dangereux, peu- vent être mis en décharge, ce qui se fait dans plus de 90 % des cas [1]. Or le volume croissant de déchets et le nombre limité de terrains pour la mise en décharge poussent à développer des technologies perfectionnées et durables pour réutiliser ces matériaux.

Plusieurs voies sont actuellement

explorées comme alternative à la mise en décharge : valorisation matière (réemploi dans les matériaux de construction) ; recyclage mécanique ; valorisation énergétique ; dégradation.

Une solution simple consiste à incor-

porer les déchets à base d"époxy à des matériaux de construction (béton ou bitume). Pour autant, le volume de déchets généré, très réduit par rapport

à la quantité de matériaux de

construction nécessaires, et la forte dispersion géographique sont de fai- bles incitations économiques à la valorisation matière. De plus, les rési- nes époxy sont fréquemment utilisées pour isoler le matériel électrique dont b 2 Produits issus de la pyrolyse de composants en époxy

SolidesGazLiquides

3 a installation expérimentale de pyrolyse et b installation thermique pyrolytique pilote

Système de régulation

automatique

Gaz de pyrolyse

Réacteur à

pyrolyseCondenseur

Dévési-

culeur

Récupération

du condensatRécupération du condensatChambre de combustion

AirGaz de

combustionAnalyseur des gaz de combustion vers analyse chromatographique

Thermomètre

Débitmètre à flotteur

Cyclone

a

13Revue ABB 2/2009

Les déchets ont de l'avenir

Une industrie durable

Valorisation en cimenterie :

une approche innovante

Autre solution pour valoriser

les déchets contenant de l'époxy : les brûler pour chauffer les fours à ciment. Le contenu énergétique relative- ment élevé de l'époxy permet de l'utiliser comme source de chaleur supplémentaire dans le processus de cuisson du clinker. De plus, la charge non organique (SiO 2 ou Al 2 O 3 dans la plupart des formules) peut être incorporée directe- ment au clinker. La poudre

époxy, finement broyée, est injectée

dans la flamme (de préférence mélan- gée au charbon pulvérisé) du four rotatif 5 . En fonctionnement normal, le four dégage des oxydes d'azote (NO x ), gaz polluants produits par l'oxydation de l'azote chimiquement lié dans le combustible (NO x combus- tibles) et par la fixation thermique de cet azote dans l'air (NO x thermiques).

Ces NO

x pourraient être réduits par l'ajout de poudre d'époxy vulcanisée au combustible. Le type de combusti- ble utilisé influence la quantité et le type de NO x générés, tout comme la température de combustion (hausse significative des émissions au-delà de

1 400 °C). Lors de la fabrication du

ciment, la température de la zone de cuisson du four et du précalcinateur peut dépasser 1 500 °C, favorisant la Au total, 3 expériences différentes furent menées. Pour un résultat opti- mal, les matières organiques doivent

être correctement décomposées (mini-

misation de la teneur en carbone des résidus solides) alors que les pièces métalliques récupérées doivent être de bonne qualité pour leur recyclage 4

La pyrolyse peut servir à

dégrader thermiquement les déchets à base de résine en récupérant les pièces métalliques pour les recycler.

Ces expériences ont démontré que la

pyrolyse peut servir à dégrader ther- miquement les déchets à base de résine en récupérant les pièces métalliques pour les recycler. Le gaz et l'huile issus de la pyrolyse peuvent être réutilisés comme combustibles pour exploiter le gisement d'énergie des produits rejetés.

Solutions examinées par ABB

ABB étudie actuellement

plusieurs possibilités de valorisation des thermodur- cissables.

Pyrolyse

La pyrolyse, technique aux

nombreux atouts pour la valorisation matière des thermodurcissables, est un procédé de dégradation thermique en l'absence d'oxygène. Elle donne lieu à la formation 2 de gaz de pyrolyse ; de liquides ; de solides (résidus charbonneux, charges minérales, métaux).

Lors d"expériences en laboratoire, un

réacteur à pyrolyse constitué pour l"essentiel de radiateurs électriques et d"un thermocouple a été développé et conçu pour une large plage de tempé- ratures 3

Le gaz issu de la pyrolyse des thermo-

durcissables doit être purifié avant d'être brûlé dans la chambre de combustion. Cette purification met en oeuvre un dévésiculeur 3) et un cyclone 4) qui condensent les impuretés du gaz en produits liquides.

En laboratoire, la dégradation par

pyrolyse des déchets contenant de l'époxy nécessita entre 3 et 5 heures selon la quantité de déchets traitée et la température de pyrolyse. La pyrolyse à basse température s'effectua à 450 °C, celle à haute température à 750 ou

850 °C.

Notes 3) Appareil séparant les particules liquides en suspen- sion dans un courant gazeux. 4) Appareil séparant, sous l"effet des forces centrifu- ges créées par une arrivée tangentielle, les particu- les solides en suspension dans un fluide. 4 Expériences de pyrolyse à diverses températures

ProcédéPyrolyse à basse

températurePyrolyse à haute températurePyrolyse à haute température

Thermodurcissables 1 820 g 4 390 g 1 270 g

Temps de pyrolyse 3 h 3 h 5,5 h

Température 450 °C 750 °C 850 °C

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