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La danse et la peinture - DANE Caen

La danse et la peinture • apprendre des pas de danse simples dans un déplacement collectif « La danse » H Matisse 1910 Objectifs de séance (7) :



UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL LE GESTE ESTHÉTIQUE» DANS LE

PEINTURE MODERNE ET DANSE 27 2 1 Qu'est-ce que le geste esthétique ? 27 2 1 1 Le geste dans le domaine de l'art 31 2 2 Le rapport à la peinture gestuelle: le contexte de l'Action Painting 33 2 2 1 Les Automatistes dans le cadre de la peinture moderne québécoise 39 2 2 2 Marcel Barbeau et la peinture performative 42



DANSE ET ARTS VISUELS

J POLLOCK : Peinture expressionniste abstrait, peinture gestuel, trace d’un déplacement, d’un geste Totentanz der Mary Wigman [Danse macabre de Mary Wigman], Ernst Ludwig Kirchner , 1926-1928 Huile sur toile - 110 x 149 cm PINA BAUSH : Mise en danse de la perte Nelken - Les Œillets (1982) de Pina Bausch 2005



Peindre sa mort et celle des autres : danse macabre de

italienne s’étendait dans tous les pays euro-péens Cette influence se manifeste claire-ment dans les arches que nous retrouvons dans cette Danse, dans les paysages idéa-lisés, dans les effets de perspective, sans oublier la composition des panneaux du peintre Pourtant, dans la représentation des personnages ainsi que des squelettes, la



Dream Up 2018/2021 : le programme international d ducation

Dessin/ Peinture Danse Dream Up 2018/2021 : le programme international d' ducation la pratique artistique de la Fondation BNP Paribas 30 pays, 30 projets, 20 000 jeunes entre 6 et 20 ans THE RICE COMPANY / LITTLE ARTS ACADEMY : Association poss dant un studio de danse et de musique dans le centre de Singapour



ACTIVITE DANSE

-Faire travailler en classe sur la notion de trace, trajet (arts plastiques : boîte de billes trempées dans la peinture) -Scénariser la danse en racontant l’histoire des petits pois qui sont déversés sur le sol -Faire observer aux enfants le trajet de différents objets : billes , cubes, petits objets divers que l’on



Une brève histoire du Hasard dans lart contemporain

dite jusque-là expressionnisme abstrait dans la peinture américaine Il s'agit d'une peinture abstraite privilégiant l'automatisme : les couleurs sont jetées, déversées, projetées sur la toile, où elles provoquent des coulures et des tâches aléatoires, de sorte que le tableau

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Tous droits r€serv€s Universit€ du Qu€bec ' Montr€al, 2007 Cet article est diffus€ et pr€serv€ par "rudit. "rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos€ de Montr€al. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche.

https://www.erudit.org/fr/Document g€n€r€ le 14 juil. 2023 19:59Fronti€resPeindre sa mort et celle des autresDanse macabre de Niklaus Manuel DeutschHans-J...rgen Greif

Volume 19, num€ro 2, printemps 2007Penser sa mort ?URI : https://id.erudit.org/iderudit/017491arDOI : https://doi.org/10.7202/017491arAller au sommaire du num€ro"diteur(s)Universit€ du Qu€bec ' Montr€alISSN1180-3479 (imprim€)1916-0976 (num€rique)D€couvrir la revueCiter cet article

Greif, H.-J. (2007). Peindre sa mort et celle des autres :

Danse macabre

de

Niklaus Manuel Deutsch.

Fronti€res

19 (2), 12†18. https://doi.org/10.7202/017491ar

R€sum€ de l'article

Moyen ‡ge, et dont la plus c€lˆbre fut sans doute celle du monastˆre des Innocents ' Paris (1424/1425, d€truite en 1529 ; gravures de Guy Marchant en

1485). Mais la pr€sence du peintre dans la suite de ceux que la Mort emmˆne

r€ponse sont les suivantes : pourquoi ce peintre suisse du d€but du XVI e siˆcle vado mori dans son oeuvre ?

FRONTIÈRESPRINTEMPS 200712

ARTICLE

Hans-Jürgen Greif,

professeur associé, Département des littératures,

Université Laval.

Les images de la Mort retirant de ce

monde un vivant pour le conduire à l"éter- nité changent d"une religion à l"autre, d"une civilisation à l"autre, d"une époque à l"autre.

Ainsi, la fin du Moyen Âge, par exemple,

fut une période particulièrement féconde en représentations de la Mort en peinture: le Jugement Dernier, des gravures sur bois montrant des danses macabres, dont les plus célèbres se trouvaient à Paris, à Bâle, à

Strasbourg, sans oublier l"Ars moriendi, un

Blockbuch publié à Heidelberg, en 14851

Mes recherches récentes sur un tableau

de Niklaus Manuel Deutsch (1484-1530), peintre suisse du temps de la Réforme,

Le Jugement de Pâris (1517-1518), m"ont

amené à analyser une autre œuvre de sa main, la Danse macabre, qui fut dans son temps le monument artistique le plus célèbre de Berne. C"est une série de

46 tableaux comportant un autoportrait

du peintre interrompu en plein travail par la Mort. Les panneaux qui m"intéressent montrent les scènes 9, 44 et 452 . Le sujet du premier est la figure du prieur, représen- tant le clergé et ses excès contre lesquels s"élèvent les fidèles. Le deuxième, qui est Peindre sa mort et celle des autres

Danse macabre

de Niklaus Manuel Deutsch en fait constitué d"un panneau double, représente un tableau à peine achevé ainsi que l"autoportrait du peintre.

Les spécialistes de l"œuvre manuelienne

donnent des indications convaincantes quant au caractère monumental de l"en- s e m b le . S e lon t o ut e v r a i s e m b l a nc e l a s u it e des tableaux s"étendait sur une longueur entre quatre-vingts et cent mètres; la hau teur de chaque tableau devait atteindre au moins deux mètres. Ce qui signifie que les personnages étaient représentés grandeur nature. Si l"on ajoute les quatrains expli- catifs, placés sous les panneaux, le mur de support devait atteindre entre 2,5 m et 3 m. La série se trouvait à l"intérieur de l"enceinte du cimetière appartenant au monastère des dominicains (aujourd"hui: "L"église française»); aux passants, elle

était accessible à tout moment3

Les scènes ont été peintes entre 1516 et

1519. Leur création coïncide précisément

avec l"époque où la politique de l"Église, surtout dans le domaine financier, allait provoquer de violents débats, tant parmi la population qu"au sein même du clergé. Afin de mieux comprendre la portée de cette fresque et des textes qui l"accompagnaient, il faut brièvement resituer l"ensemble dans son contexte politique et religieux.Résumé

Qu"un peintre représente la mort des

autres, voilà rien d"inhabituel, surtout s"il s"agit d"une des nombreuses danses macabres au Nord des Alpes, à la fin du Moyen Âge, et dont la plus célèbre fut sans doute celle du monastère des

Innocents à Paris (1424/1425, détruite

en 1529; gravures de Guy Marchant en

1485). Mais la présence du peintre dans

la suite de ceux que la Mort emmène est bien plus rare. Les questions auxquelles l"article tente de donner une réponse sont les suivantes: pourquoi ce peintre suisse du début du XVI e siècle s"est-il joint à la danse macabre? Quelle place occupe ce vado mori dans son œuvre?

Mots clés:

danse macabre - autoreprésentation - identité.Abstract

There is nothing unusual in a painter

depiciting the death of other people, especially in one of the many "dances of death" produced north of the Alps, in the late Middle Ages; the most famous such work was, without doubt, the one at Paris"s Church of the Holy Innocents (1424/25, destroyed 1529; engravings published by Guy Marchant in 1485). It is rather rare, though, for the artist to portray himself as one of the people being taken away by Death. This article tries to find an answer to the following questions: why did this Swiss painter rep resent himself, at the beginning of the

16th century, as part of the dance? What

is the importance of this imposing cycle and his vado mori within his work?

Keywords:Dance of Death -

Self-representation - Identity.

13FRONTIÈRESPRINTEMPS 2007

Afin de financer la construction de la

basilique de Saint-Pierre, le plus grand

édifice du monde occidental au temps de

la Renaissance, les papes avaient instauré le système des "lettres d"indulgences».

Commencée sous Jules II en 1506, l"en-

treprise architecturale romaine engloutis- sait des sommes énormes, levées partout en Europe par les émissaires du pape. Ils parcouraient les pays et encourageaient les fidèles à racheter, par le truchement de "lettres d"indulgences», du temps de pénitence au purgatoire.

Quand Martin Luther, jeune professeur

à l"université de Wittenberg, fondée en

1502 par le duc Frédéric le Sage, se rendit

compte que ses ouailles préféraient rache- ter leurs péchés par l"entremise d"un mar- chand investi de l"autorité papale plutôt que de se rendre au confessional, le moine allemand rédigea 95 thèses devant servir de base à une disputatio entre confrères et qui furent affichées sur les portes de l"église de Wittenberg, le soir du 31 octo- bre 1517. Ces thèses ne mettaient pas en doute les peines imposées par l"Église; elles se concentraient sur la pertinence des pratiques de Rome permettant au fidèle de racheter ses péchés, même graves, et d"accéder au paradis en payant sur terre son droit d"entrée. Copiées et imprimées à la hâte, les thèses se répandirent à une vitesse vertigineuse partout au nord des

Alpes, de la France à la Scandinavie, où

les princes leur firent un accueil souvent enthousiaste: ils voyaient d"un mauvais œil la perte de sommes considérables au profit de Rome, où les papes, et tout particulière- ment Alexandre VI, Jules II et Léon X, se comportaient comme n"importe quel autre souverain de la Renaissance, c"est-à-dire en politiciens cherchant à étendre leurs aires d"influence et à agrandir la superfi- cie de l"État pontifical. Afin d"augmenter le prestige de leur règne, ces papes furent des mécènes dans chaque domaine de l"art, plus particulièrement en architecture et en peinture. Les thèses luthériennes tom- baient au moment précis où le faste et le luxe de Rome faisaient pâlir le souvenir de la plus élégante cour d"Europe, celle de Charles le téméraire, en Bourgogne.

La disputatio souhaitée par Luther n"eut

jamais lieu. Par contre, ses thèses allaient provoquer le plus grave schisme de l"Église et mener, après le sac de Rome (1527) et quelques deux siècles plus tard, à la perte définitive du pouvoir de l"Église comme puissance séculaire.

Après ce bref aperçu de la situation poli-

tique et religieuse en Europe autour dequotesdbs_dbs19.pdfusesText_25