[PDF] Un cœur simple - académie de Caen



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Quelques Aspects de la phrase de Flaubert dans Un Coeur Simple

dans Un Coeur Simple: les phrases de dialogue sont très spéciales et nettement différentes du reste du texte En effet Flaubert crée, de propos délibér~, quelque chose de très particulier et qui doit même trancher sur le reste du conte Il y a un strict minimum de texte de dialogue, mais ceci, justement, présente au critique l'intérêt



Un Cœur Simple de G Flaubert (1821-1880) Fiche de lecture I

Elle portait toujours un mouchoir d’indienne fixé dans le dos par une épingle, un bonnet lui cachant les cheveux, des bas gris, un jupon rouge, et par-dessus sa camisole un tablier à bavette, comme les infirmières d’hôpital D Ses traits de caractère :cites-en un ou deux et illustre-le d’un exemple du texte :



Un cœur simple - académie de Caen

Cet événement, pendant bien des années, fut un sujet de conversation à Pont-l’Évêque Félicité n’en tira aucun orgueil, ne se doutant même pas qu’elle eût rien fait d’héroïque Gustave Flaubert, Un cœur simple, 1877 1 Cabas : panier à provisions plat, à anses, généralement fait en paille tressée 2



Document à lappui du texte 5 : Flaubert, « Un coeur simple

Document à l'appui du texte 5 : Flaubert, « Un coeur simple », Trois contes, 1877 Son agonie commença Un râle, de plus en plus précipité, lui soulevait les côtes Des bouillons d'écume venaient aux coins de sa bouche, et tout son corps tremblait



Gustave Flaubert Trois contes - Ebooks gratuits

En toute saison elle portait un mouchoir d’indienne fixé dans le dos par une épingle, un bonnet lui cachant les cheveux, des bas gris, un jupon rouge, et par-dessus sa camisole un tablier à bavette, comme les infirmières d’hôpital Son visage était maigre et sa voix aiguë À vingt-cinq ans, on lui en donnait quarante Dès la



Aesthetic Apperceptions Exploring Art One Painting, One

room in "Un coeur simple," creates what Roland Barthes has called "the reality effect" [l 'effet de réel] 8



Pensées Textes

un nouveau matin P-452 La fleur la plus belle perd un jour sa beauté mais l’amour d’une mère dure toute l’éternité P-446 Comme la rose au début du jour, je m’ouvre sur une nouvelle vie P-447 Le jour vint, et me tournant vers la lumière je pris mon envol P-448 Un chapitre achevé, Une page tournée, Une vie bien vécue, Un



Manet, Flaubert, and the Emergence of Modernism

16 Gustave Courbet, The Charity of a Beggar at Ornans 48 17 [Anon ], “The Woman with a Parrot – Still Life by Manet” 49 18 Jules David, in Moniteur de la mode 51 19 Oulevay, from “The Salon Repainted”



Compréhension de textes (question à réponse écrite) HABILETÉS

La langue est simple et répétitive Les fautes sont nombreuses, même dans le vocabulaire de base Compétence en écriture (texte court) — Réaction personnelle Aperçu Le texte, qui est imagé et bien étoffé, est intéressant à lire Il présente des idées quelque peu complexes Une introduction captivante amène un développement



Méthodes détude biblique en groupe

avec un coeur ♥ toute compréhension/idée nouvelle (tout ce qui lui parle) ; avec une flèche horizontale → tout ce qui appelle à une réponse par obéissance Ensuite les membres du groupe partagent leurs découvertes Ensemble le groupe travaille à répondre aux questions soulevées

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Un coeur simple

Félicité, sans famille, est la servante de Mme Aubain, qui s'est retrouvée veuve très tôt

avec deux enfants très jeunes et une quantité de dettes. Pour rembourser ses dettes, elle vend ses

immeubles mais garde la ferme de Toucques et la ferme de Geffosses dont elle tire des rentes.

Félicité est fidèle à sa maîtresse, pour laquelle elle fait la cuisine et le ménage.

Quand le temps était clair, on s'en allait de bonne heure à la ferme de Geffosses. La cour est en pente, la maison dans le milieu ; et la mer, au loin, apparaît comme une tache grise. Félicité retirait de son cabas1 des tranches de viande froide, et on déjeunait dans un appartement faisant suite à la laiterie. Il était le seul reste d'une habitation de plaisance maintenant disparue. Le papier de la muraille, en lambeaux, tremblait aux courants d'air. Mme Aubain penchait son front, accablée de souvenirs ; les enfants n'osaient plus parler. - " Mais jouez donc ! » disait-elle.

Ils décampaient.

Paul montait dans la grange, attrapait des oiseaux, faisait des ricochets sur la mare, ou tapait avec un bâton les grosses futailles2 qui résonnaient comme des tambours.

Virginie donnait à manger aux lapins, se précipitait pour cueillir des bleuets3, et la rapidité

de ses jambes découvrait ses petits pantalons brodés. Un soir d'automne, on s'en retourna par les herbages. La lune à son premier quartier éclairait une partie du ciel, et un brouillard flottait comme une écharpe sur les sinuosités de la Toucques4. Des boeufs, étendus au milieu du gazon,

regardaient tranquillement ces quatre personnes passer. Dans la troisième pâture, quelques-uns se

levèrent, puis se mirent en rond devant elles. - " Ne craignez rien ! » dit Félicité ; et, murmurant

une sorte de complainte, elle flatta sur l'échine, celui qui se trouvait le plus près ; il fit volte-face,

les autres l'imitèrent. Mais quand l'herbage suivant fut traversé, un beuglement formidable

s'éleva. C'était un taureau que cachait le brouillard. Il avança vers les deux femmes. Mme Aubain

allait courir. - " Non ! non ! moins vite ! » Elles pressaient le pas cependant, et entendaient par-

derrière un souffle sonore qui se rapprochait. Ses sabots, comme des marteaux, battaient l'herbe

de la prairie ; voilà qu'il galopait maintenant ! Félicité se retourna et elle arrachait à deux mains

des plaques de terre qu'elle lui jetait dans les yeux. Il baissait le mufle, secouait les cornes et tremblait de fureur en beuglant horriblement. Mme Aubain, au bout de l'herbage avec ses deux

petits, cherchait éperdue comment franchir le haut-bord. Félicité reculait toujours devant le

taureau, et continuellement lançait des mottes de gazon qui l'aveuglaient, tandis qu'elle criait :

- " Dépêchez-vous ! dépêchez-vous ! » Mme Aubain descendit le fossé, poussa Virginie, Paul ensuite, tomba plusieurs fois en tâchant de gravir le talus, et à force de courage y parvint.

Le taureau avait acculé Félicité contre une claire-voie ; sa bave lui rejaillissait à la figure,

une seconde de plus il l'éventrait. Elle eut le temps de se couler entre deux barreaux, et la grosse

bête, toute surprise, s'arrêta.

Cet événement, pendant bien des années, fut un sujet de conversation à Pont-l'Évêque.

Félicité n'en tira aucun orgueil, ne se doutant même pas qu'elle eût rien fait d'héroïque.

Gustave Flaubert, Un coeur simple, 1877

1. Cabas : panier à provisions plat, à anses, généralement fait en paille tressée.

2. Futailles : tonneaux en bois, pouvant contenir du vin, du cidre, de l'eau-de-vie.

3. Bleuets : plantes à fleurs bleues, poussant dans les blés.

4. Toucques : rivière de Normandie.5

10 15 20 25
30
35

Questions (15 points) :

La construction du récit (5 points)

1. Dans quelle région se déroule cette histoire ? Justifiez votre réponse en citant deux mots

extraits du texte. (1 point)

2. Quel est l'événement essentiel de cette page ? (1 point)

3. Quels sont les deux temps dominants dans tout le texte. Précisez leur valeur. (2 points)

4. Que ressent Mme Aubain pendant les déjeuners à la ferme de Geffosses ? Pourquoi

d'après vous ? (1 point)

Le face à face avec le taureau (7 points)

5. Quelle image du taureau le narrateur cherche-t-il à mettre en évidence ? Justifiez votre

réponse en citant le texte. (2 points)

6. Quelle est l'attitude de Félicité face au taureau ? Justifiez votre réponse. (2 points)

7. Quel aspect de sa personnalité est ainsi mis en valeur ? (1 point)

8. Comment est composé le verbe " décampaient » (l. 9). Précisez son sens. Trouvez deux

autres mots de la même famille. (2 points)

L'attitude de Félicité (3 points)

9. Comment sont rapportées les paroles aux lignes 18, 22 et 29 ? Que montrent-elles sur le

personnage qui les prononce ? (1 point)

10. " Félicité n' en tira aucun orgueil, ne se doutant même pas qu'elle eût rien fait

d'héroïque. (l. 36) »

Quelle est l'attitude de Félicité après cet événement ? Les témoins de la scène partagent-ils

l'avis de Félicité ? Expliquez. (2 points)

Réécriture ( 4 points) :

Réécrivez le texte de " Elles pressaient le pas » (l. 22) à " qu'elle lui jetait dans les

yeux » ( l. 25), au passé composé de l'indicatif. Vous ferez toutes les transformations nécessaires.

Rédaction

(15 points)

Consignes :

-Vous respecterez les règles de présentation de la lettre.

-Votre devoir comportera au moins 30 lignes.Sujet : Mme Aubain écrit à une amie pour lui raconter cette aventure.

Corrigé

La construction du récit :1. Cette histoire se déroule en Normandie (" Geffosses », " Toucques » (rivière de Normandie), " Pont-

l'Évêque »)

2. L'événement essentiel de cette page est le face à face entre Félicité et le taureau.

3. Les temps dominants dans tout le texte sont l'imparfait et le passé simple de l'indicatif. L'imparfait

marque une habitude, celle de se rendre par temps clair à la ferme de Geffosses pour déjeuner. Le passé

simple exprime une action de 1er plan.

4. Madame Aubain est accablée et ressent une grande tristesse parce que ce lieu lui rappelle de nombreux

souvenirs d'une période heureuse.

Le face à face avec le taureau

5. Le narrateur cherche à mettre en évidence l'image d'un taureau furieux, effrayant à tous égards,

d'autant plus que les personnages l'entendent avant de le voir : beuglement formidable (l. 24). Il est

menaçant : [elles] entendaient par-derrière un souffle sonore qui se rapprochait. Ses sabots, comme des

marteaux, battaient l'herbe de la prairie ; voilà qu'il galopait maintenant ! (l. 27 à 29) La colère de

l'animal augmente : Il baissait le mufle, secouait les cornes et tremblait de fureur en beuglant horriblement (l. 31-32)

6. Félicité garde son calme : elle conseille à madame Aubain de ne pas courir et donc de ne pas manifester

d'affolement : Non ! non ! moins vite ! (l. 26). Elle fait preuve de sang-froid : elle fait face au taureau

pour ralentir sa course ; elle cherche à l'aveugler en lui jetant des plaques de terre dans les yeux et ainsi

détourner l'attention de la bête pour laisser le temps à la famille de fuir.

7. Félicité est courageuse et héroïque de ne s'être pas enfuie et d'avoir affronté le taureau. Elle est

également altruiste, pensant au bien de sa maîtresse et des enfants avant le sien.

8. Le verbe " décampaient » (l. 41) est composé :

-du préfixe dé- -du radical camp- -du suffixe -aient " Décamper » : quitter précipitamment un endroit, déguerpir, se sauver, s'enfuir. Mots de la même famille : camp, campement, camper...

L'attitude de Félicité

9. Les paroles aux lignes 21, 26 et 36 sont rapportées au discours direct. Elles montrent le sang-froid et le

courage de la domestique qui rassure d'une part, conseille madame Aubain et les enfants d'autre part, les

encourage enfin.

10. Félicité ne tire aucune gloire de cet événement. Elle considère qu'elle n'a rien fait d'héroïque, de

courageux, de vaillant. Elle perçoit son acte comme quelque chose de normal, d'ordinaire. Elle considère

n'avoir fait que son devoir. Les témoins de la scène ne partagent pas cet avis. Ils considèrent l'attitude de

Félicité comme héroïque. D'ailleurs, cet événement alimente les conversations des habitants pendant des

années, faisant en quelque sorte de Félicité une légende.

Réécriture

Elles ont pressé le pas cependant, et ont entendu par-derrière un souffle sonore qui s'est rapproché. Ses

sabots, comme des marteaux, ont battu l'herbe de la prairie ; voilà qu'il a galopé maintenant ! Félicité

s'est retournée et elle a arraché à deux mains des plaques de terre qu'elle lui a jetées dans les yeux.

Barème de correction :

- 0,5 par forme juste. 8 formes x 0,5 = 4 points. - Sanctionner - 0,5 point pout toute erreur de copie et tout oubli de mot.

Dictée

Elle se levait dès l'aube, pour ne pas manquer la messe, et travaillait jusqu'au soir sans interruption; puis, le dîner étant fini, la vaisselle en ordre et la porte bien close,

elle enfouissait la bûche sous les cendres et s'endormait devant l'âtre, son rosaire à la main.

Personne, dans les marchandages, ne montrait plus d'entêtement. Quant à la

propreté, le poli de ses casseroles faisait le désespoir des autres servantes. Économe, elle

mangeait avec lenteur, et recueillait du doigt sur la table les miettes de son pain, un pain de douze livres, cuit exprès pour elle, et qui durait vingt jours. En toute saison, elle portait un mouchoir d'indienne fixé dans le dos par une épingle, un bonnet luicachant les cheveux, des bas gris, un jupon rouge, - et par-dessus sa camisole un tablier à bavette, comme les infirmières d'hôpital.

Barème de correction :

- 0,5 pour les erreurs grammaticales. - 0,25 pour les erreurs lexicales. - 0,25 pour quatre erreurs de ponctuation, majuscule, trait d'union ou accent.quotesdbs_dbs35.pdfusesText_40