[PDF] Les histoires daprès-demain



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Pour les voies de chemin de fer de demain

Pour les voies de chemin de fer de demain Services / Infrastructures / Pour les ponts et les monuments classés Traverses de ponts métalliques SBS 11



Le Cahier des Ponts LINTELLIGENCE ARTIFICIELLE

sances, que les Annales des ponts et chaussées ont incarnée de 1831 à 2004 Quinze ans après l’arrêt de leur parution, l’École souhaite renouer avec cette tradition, en lançant ce premier numéro du Cahier des Ponts Cette revue concentre pour vous des connaissances scientifiques sur une thématique en particulier



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demain Les flux physiques ont été simplifiés grâce à une réorganisation complète de l’atelier Les postes de travail sont propres et bien rangés Les activités sans valeur ajoutée pour le client ont été drastiquement diminuées La réunion est beaucoup plus courte qu’avant et surtout, les échanges sont plus constructifs



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Les histoires daprès-demain

Dans les histoires de grains de sable, il y avait surtout le long du fleuve de beaux châteaux de reines et de rois et le monde entier les préservait depuis le début du 21e siècle pour les générations futures Mais Granito, qui devait descendre le plus vite possible à Nantes, n’avait guère le temps de s‘y attarder



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les petits ponts utiles à l’apaisement de vos conflits visibles, presque prévisibles et tellement humains Nathalie Philippart, pour le Réseau des Services publics de médiation de conflits entre personnes de la Région de Bruxelles-Capitale



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-1- Les histoires d'après-demain : Il n'y a pas de faits sur l'avenir mais plutôt des fictions Dans l'idée d e maintenir une réfl exion pro spective permanente, il a été proposé aux membres du Conseil de développement de se livrer à l'exercice de la fiction sur la base de quelques principes : - raconter une histoire d'anticipation avec pour cadre le territoire métropolitain - privilégier la fiction (personnages, intrigue...) au texte prospectif classique - se projeter dans l'avenir à 30 ou 40 ans - laisser libre cours à l'imagination sur des scénarios de toutes natures (optimistes, pessimistes ou... lucides) Le voyage à Nantes d'un petit grain de sable... en 2050 Conte géographique Par Jean-Pierre BRANCHEREAU - 7 août 2014 jeanpierre.branchereau@gmail.com Depuis des siècles, un petit grain de sable s'ennuyait, là-haut dans la montagne. Il trouvait le temps long. L'hiver, rien ne bougeait sous la n eige. Il attendait le printemps, le renouveau des fleurs, le ret our des oiseaux et des insectes. Il voulait voyager. Il voulait voir la grande ville de Nantes et la mer. Alors profitant des pluies du printemps et du retour des ruisseaux, il se glissa vers le torrent. - Je voudrais voir la grande ville et la mer - Pourquoi pas ? Je veux bien t'emmener mais il te faudra ensuite descendre tout le fleuve car c'est le long chemin de tous les grains de sable. Peut-être arriveras-tu au milieu de ce siècle vers 2050... si tu te faufiles et contournes au mieux tous les obstacles. Et le torrent l'entraîna. Le petit grain de sable avait un peu peur dans les cascades où il sautait, tournait, ralentissait puis repartait malgré lui. Tout était trop haut. Tout allait bien trop vite et il regrettait déjà le temps où il était blotti dans la montagne. Mais peu à peu le torrent ralentissait et devenait rivière, une rivière puis un fleuve qui connaissait le chemin de la mer... mais le voyage était long ; d'autres petits grains de sable, venus aussi de la montagne lui dirent que c'était le plus long fleuve de France et ils étaient des millions, venus d'une grande partie du pays, pour faire le voyage à Nantes. Des millions qui roulaient leurs bosses dans le lit du fleuve et qui portaient les noms des roches de leur montagne. Des noms savants trop compliqués. Alors parce qu'il était un petit grain et parce qu'il venait d'un petit morceau de granit, le petit grain de sable déclara : - Je m'appelle Granito - Graniteau... E-A-U ou granito... O demandèrent ses amis au nom venu d'ailleurs (certains s'appelaient grain de Silex, grain de quartz, grain de mica, ou grain de feldspath mais on préférait les appeler par leur petit nom, Silex ou Mica) - Granito - avec un O, dit le petit grain de sable, et je dois être à Nantes vers 2050.

-2- Alors ils commencèrent l'interminable voyage du sable. Granito allait d'une rive à l'autre bercé par le courant du fleuve et se faufilait sous les ponts. L'été, il n'y avait presque plus d'eau. Certains disaient qu'il faisait de plus en plus chaud mais les plus vieux, partis depuis des centaines et même des milliers d'années avaient déjà connu de telles sécheresses. Ils s'arrêtaient tous ensemble sur le bord du fleuve. Il faisait chaud et ils étaient contents. Dans les histoires de grains de sable, il y avait surtout le long du fleuve de beaux châteaux de reines et de rois et le mon de entier les préserv ait depuis l e début du 21e siècle pour les générations futures. Mai s Granito, qui devait descendre le plus vite possible à Nantes, n'avait guère le temps de s'y attarder. En fait de châteaux, on voyait encore de grandes tours auprès de vieilles usines où l'on avait autrefois produit de l'électricité. On racontait aussi que beau coup de petits grains de sable avaient été piégés dans la construction de ces tours... En approchant de la grande ville, il fallait encore rester sur ses gardes car d'énormes machines attrapaient les petits grains de sable ou les attiraient dans de gros tuyaux puis dans des pyramides de sable que l'on mélangeait à la terre. Les grains de sable, paraît-il, réchauffaient la terre et lui donnaient de l'air, ce qui permettait aux maraîchers d'y faire pousser (avec quelques engrais quand-même) des radis, de la mâche, des poireaux et des carottes... de sable. En fait, ils ne savaient pas que les pêcheurs de sable avaient cessé de creuser le fleuve à la fin du siècle précédent, car il n'y avait plu s assez d'ea u dans l a Loire. Gra nito avait eu peur pour rien... E t c'était maintenant avec du sable venu de la mer, par bateau, que l'on faisait pousser de beaux légumes bio en amont de la grande ville, ce qui évitait de trop longs transports dans des camions qui depuis longtemps roulaient avec de l'électricité ou de l'hydrogène, pour réduire la pollution. Mais selon les plus vieux des grains de sable, partis depuis plus longtemps, il fallait toujours se méfier pour ne pas se faire piéger dans les murs des maisons et des grandes tours, car la ville, de plus en plus peuplée, en construisait de plus en plus. Il fallait des centaines de tonnes de sable pour construire un petit immeuble et des milliers de tonnes pour construire une école, un hôpital ou un pont. Les petits grains de sable venus de si loin étaient fiers de voir que sans eux, sans les torrents, sans le fleuve, il n'y aurait même pas de grande ville mais ils ne l'avaient pas imaginée comme ça. Bientôt Granito, qui roulait sur le fond du fleuve plus rapidement que les autres ressentit de curieux courants qui parfoi s le freinaient et qui pa rfois l' emportaient. C'était déjà le berce ment de la mer qui r emontait maintenant bien au-delà de Nantes... Dans la mémoire des plus vieux grains de sable, il se disait que juste en amont de Nantes, il y avait eu autrefois sur les rives du fleuve des plages, qu'on appelait des grèves, où des enfants venaient jouer et les vieux grains de sable étaient contents de les voir arriver avec des pelles et des seaux. Ils leur disaient de faire très attention car eux savaient que le beau fleuve pouvait être dangereux. Et entr e Angers et Nantes , même des adultes j ouaient, dans de grands bacs à sable, à un jeu qu'ils appellent encore la boule de sable. Mais depuis le début du siècle, il n'y avait plus que de la vase et des herbes. On racontait aussi qu'il y avait eu autrefois plein d'îles dans la ville avec de jolis noms : l'île des Chevaliers, la Prairie au duc, la Prairie du Bois Joly ... mais on les avait toutes réunies pour que l'eau du fleuve coule plus vite et chasse les grains de sable qui aimaient trop se prélasser sur les grèves. Ils aimaient bien "faire la grève" mais le fleuve avait depuis longtemps emporté les grèves et il n'y en avait plus beaucoup autour de l'île. A vrai dire, il ne restait plus qu'une île qu'on appelait tout simplement "Ile de Nantes". Tous les bras de Loire avaient été bouchés avec du sable et encore du sable... des millions de tonnes de sable... On avait recouvert l'île d'un manteau de plusieurs mètres de sable. Un grand écrivain des bords de Loire ne voyait plus dans la ville qu'un "fleuve de sable" et en 2050, certains enfants et même des adultes croient encore que l'on peut construire une grande ville sur du sable.

-3- On racontait aussi chez les petits grains de sable qu'il y avait eu là des navires grands comme des géants des mers, puis un éléphant et un carrousel de la mer et même des hérons sur un arbre de fer, plus grand encore que les saules et les peupliers des bords de Loire... et des bâtiments tellement plus hauts. Granito pensait aux autres grains de sable là-haut dans les murs de béton d'un hôpital, qui devaient apercevoir la mer mais qui ne la verraient jamais. Alors il se faufilait sous les ponts, des ponts de toute sorte autour de l'île et plus nombreux encore que du temps où il y avait beaucoup d'îles... des passerelles pour les piétons et les cyclistes, des ponts pour les trains, des ponts pour les trams, des pont s pour les bus, des ponts où passaient encore, au début du 21e siècle, paraît-il, des... flots de voitures. Mais on n'en voyait plus guère dans l'île. Et par-dessus tout, les grains de sable préféraient le téléphérique et le pont transbordeur qui n'entravaient pas leur voyage vers la mer et se reflétaient à la surface du fleuve. Les grains de sable aimaient tant regarder du fond de leur lit, ces reflets de fleuve, ces reflets de ville, une ville qui maintenant, elle aussi, regardait la Loire. Puisqu'on les laissait rouler tranquillement dans le lit du fleuve, leur voyage était de plus en plus long et ils s'attardaient dans leur lit. Le niveau de l'eau montait le long du fleuve en amont, avant d'arriver à la ville, et comme les géants de la mer ne venaient plus guère le long de l'île, on ne creusait plus de chemin en aval, pour les gros navires jusqu'à la mer. Alors l'eau montait aussi entre la ville et la mer et Granito se demandait si les grands immeubles de l'île n'auraient pas un jour les pieds dans l'eau. Mais les petits grains de sable furent priés de ne pas y mettre leur grain de sel et ils poursuivirent leur descente vers l'estuaire. Les ponts devenaient de plus en plus hauts et Granito pensait une dernière fois aux grains de sable figés dans leurs piles même si les derniers ponts avaient rendu leur tablier à la Loire car ils étaient construits avec du sable de mer. Le balancement de la mer était de plus en plus fort, on voyait de plus en plus de bateaux et même quelques navires dont l'ombre glissait lentement à la surface du fleuve... On devinait leur silhouette. La nuit, on apercevait surtout le reflet des usines. On y brûlait encore un peu de charbon, encore un peu de pétrole. A vrai dire, il y avait de moins en moins d'usines car tous les grains de sable, avec tous les amis de la Loire avaient réussi à faire de l'estuaire un fleuve de nature (on disait une réserve) avec de belles prairies, des fleurs, des insectes et des oiseaux où les habitants de la grande ville retrouvaient une nature qu'ils croyaient sauvage. Mais on voyait aussi quelques grands moulins bien plus hauts, bien plus élancés que ceux de la vallée de la Loire ou de ses coteaux. On en construisait de plus en plus pour les installer pas très loin dans la mer, dans des champs où poussaient des éoliennes puisque c'est ainsi q u'on appelait ce s drôles de m achines, construites elles aussi dans une des dernières îles de Loire avant la mer. Encore une machine de l'île, disait-on. C'est du moins ce que racontaient les petits grains de sable passés en éclaireurs sous le pont de Saint-Nazaire (Ils l'appelaient plutôt le pont de Saint-Brévin car il y avait bien plus de sable du côté de Saint-Brévin)... Saint- Nazaire, encore une grande ville, détruite il y a bien longtemps, et reconstruite avec le sable de Loire. Granito est à nouveau secoué mais cette fois par la mer. C'est bien plus impressionnant que la descente du torrent dans la montagne. Le vent souffle si fort que le petit grain de sable est projeté sur la plage, cette fois une vraie plage. C'est l'été, il fait chaud et il entend à nouveau les cris de joie des enfants qui construisent, avec leurs se aux et leurs pelle s, des fleuves, des île s, des ponts, des c hâteaux, des villes, et qu i se demandent parfois d'où vient tout ce sable. Mais il se fait tard pour raconter cette longue histoire, l'histoire de Granito qui pour voir la grande ville et la mer a descendu le plus long fleuve du pays...et c'est déjà l'heure du marchand de sable.

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