Quelques éléments d’analyse sur Les Lettres Persanes , de
Quelques éléments d’analyse sur Les Lettres Persanes, de Montesquieu Sommaire Sujet de dissertation sur continuité et discontinuité Quelques éléments d’étude Une forme littéraire : le roman par lettres (Jean Rousset) Temps et récit dans Les Lettres Persanes Préface de Starobinski Annie Becq (prise de notes) Un roman exotique
Montesquieu Lettres persanes - Uniwersytet Wrocławski
Lettres persanes (1721) – publication anonyme Adresse ta lettre à Erzeron, où je séjournerai quelque le 26 de la lune de Gemmadi 1, 1715
La chaîne de lesclavage dans les Lettres persanes
1 Montesquieu, Lettres persanes, éd Jacques Roger, Paris, GF, 1964, p 26 2 Ibid , p 21 (« Quelques réflexions sur les Lettres persanes ») On a en général interprété cette métaphore de la chaîne comme une image du lien implicite entre les différentes lettres du recueil, considéré ou non comme un
Lettres persanes
Lettres persanes Chronologie de l’histoire 1711 19 mars : Départ d’Ispahan d’Usbek et de Rica, escortés par un groupe d’eunuques noirs (1, 22) Le voyage est un exil politique : il s’est montré ennemi du « vice » à la cour (8) 21 mars : Lettre de Zachi, qui raconte une partie de campagne (3)
Lettres persanes - VousNousIls
2 LETTRE II Usbek au premier eunuque noir À son sérail d’Ispahan Tu es le gardien fidèle des plus belles femmes de Perse ; je t’ai confié ce que j’avais dans le monde de plus cher : tu
RESUME – LES LETTRES PERSANES, Montesquieu (1721)
RESUME – LES LETTRES PERSANES, Montesquieu (1721) Lettre première Usbek à Rustan (Ispahan) Usbek relate à Rustan, les motivations qui l’ont conduit à quitter son pays malgré la richesse de la culture perse et ses innombrables curiosités Usbek est parti car il ressentait de la curiosité à l’égard des autres cultures Il demande à
Sexe et pouvoir dans Les Lettres persanes de Montesquieu La
Dans les manuels, Les lettres persanes (1721) sont le plus souvent étudiées à partir des lettres satiriques de Rica à Paris ou à partir de la lettre pathétique de Roxane, qui clôt le roman En classe, l’oeuvre est rarement étudiée en œuvre intégrale et rarement lue comme un véritable roman C’est ce que nous proposons ici, avec la
Montesquieu, Quelques réflexions sur Les Lettres Persanes, 1754
Montesquieu, Les lettres persanes, 1721 Montesquieu, Quelques réflexions sur Les Lettres Persanes, 1754 Rien n’a plu davantage, dans les Lettres persanes, que d’y trouver, sans y penser, une espèce de roman [ ] D’ailleurs, ces sortes de romans réussissent ordinairement, parce que l’on rend compte soi-
Lettres persanes, lettre 24 – Définition, indéfinition - La
Lettres persanes, lettres 26 et 161 – Le rythme de la phrase – Les modalités d’énoncé Préparez à l’écrit trois des questions suivantes : 1-Quel portrait Usbek fait de Roxane dans la 1e lettre ? Quel est celui qu’il fait des femmes françaises ? Pourquoi le voile lui paraît-il important ?
[PDF] lettre 48 lettres persanes analyse
[PDF] lettre 48 lettres persanes commentaire
[PDF] Lettre 99 des lettres persanes écriture d’invention
[PDF] Lettre : Boule de Suif
[PDF] lettre ? d extrait
[PDF] lettre ? d fnac
[PDF] lettre ? d livre
[PDF] lettre ? d pdf
[PDF] lettre ? elisabeth descartes 4 aout 1645
[PDF] Lettre ? émotions
[PDF] Lettre ? faire sur un objet inanimé
[PDF] lettre ? l'adulte que je serais plus tard
[PDF] lettre ? l'envers miroir
[PDF] Lettre ? la directrice pour faire un voyage
1
Quelques éléments d'analyse sur
Les Lettres Persanes, de Montesquieu
Sommaire
Sujet de dissertation sur continuité et discontinuitéQuelques éléments d'étude
Une forme littéraire : le roman par lettres (Jean Rousset)Temps et récit dans Les Lettres Persanes
Préface de Starobinski
Annie Becq (prise de notes)
Un roman exotique
La signification politique des Lettres Persanes, par Jean Ehrard Questions sur la signification politique des Lettres Persanes, Jean MarieGoulemot
Montesquieu, par J-M Goulemot
Je dans les lettres.
Le moment des Lettres persanes, de Benrekassa
Eléments de cours
2Sujet de dissertation
" Avec des personnages (...) dont le regard est pour ainsi dire générateur de discontinuité, Montesquieu a éprouvé, en écrivant ce livre, le besoin d'une compensation. (...) La discontinuité telle qu'elle apparaît de toutes parts, est prise en charge par un écrivain qui veut rétablir - dans la construction du livre- une nouvelle continuité. Discontinuité ne veut donc pas dire désordre. »Proposition de corriger
Introduction
La difficulté que nous éprouvons encore aujourd'hui pour établir un schéma actantiel des Lettres Persanes, nous donne un bref aperçu des obstacles que Montesquieu a du affronter avant de se vanter dans l'édition de 1754 d'avoir fait une " espèce de roman ». L'affirmation de l'auteur (jusque là resté anonyme) suggérait alors aux lecteurs contemporains de Montesquieu l'évidence d'une " forme-sens » et remettait en cause des lectures parcellaires de l'oeuvre. Il est dans ce cadre intéressant de s'interroger sur le temps pris par Montesquieu pour passer de la signification de son oeuvre comme " recueil épistolaire » en 1721 à l'affirmation de la création d'un genre nouveau, " le roman par lettres », en 1754. Starobinski nous donne une interprétation de cet écart : " Avec des personnages (...) dont le regard est pour ainsi dire générateur de discontinuité, Montesquieu, en écrivant ce livre, le besoin d'une compensation. (...) La discontinuité telle qu'elle apparaît de toutes parts, est prise en charge par un écrivain qui veut rétablir - dans la construction du livre- une nouvelle continuité. Discontinuité ne veut donc pas dire désordre. » Le jugement de Starobinski introduit une nouveauté dans la critique de l'oeuvre de Montesquieu en ne donnant la primauté ni au sens ni à la forme (la forme brève de la lettre). Il semble redonner à l'écrivain un rôle actif, et à l'oeuvre son unité, une unité qu'il faut rechercher dans une " forme-sens ».Problématique
Aussi nous verrons qu'entre ordre et désordre la vérité de l'oeuvre tient peut- être dans la reconnaissance de plusieurs ordres. Plan Pour cela nous analyserons la discontinuité liée au type d'écriture, discontinuité qui n'est pas remise en question par l'affirmation de l'existence d'une chaîne secrète qui donnerait sa continuité à l'oeuvre et son sens à savoir la recherche d'un certain ordre. I- Désordre : la discontinuité liée au type d'écriture Il s'agit donc maintenant de nous interroger sur une première lecture possible des Lettres Persanes comme satire, c'est-à-dire comme " pot pourri », autorisée par l'utilisation d'une écriture fragmentée.1- La forme épistolaire
Le titre même des l'oeuvre nous invite à insister sur la forme épistolaire comme horizon générique faisant sens. Cet emploi, à l'époque de Montesquieu, n'est pas inconnu car on peut citer le précédent des Lettres d'une religieuse portugaise ; mais il s'agit de la première oeuvre véritablement polyphonique. L'utilisation des lettres est intéressante dans la perspective que nous poursuivons ( à savoir démontrer l'unité romanesque des Lettres Persanes) dans la mesure où elle semble s'inscrire dans le cadre de la destruction du roman traditionnel. En effet, lorsque Montesquieu se proclame le traducteur des lettres de deux persans dans l'édition de 1721, c'est un moyen de nier au 3 romancier son point de vue panoramique et omniscient. Dans cette perspective anti-romanesque, Montesquieu nie à son oeuvre toute provenance imaginaire dans le souci d'adhérer le plus possible à une certaine réalité ( dans les LP, l'auteur nous décrit les romanciers comme des gens recherchant toujours la nature mais ne l'atteignant jamais).2- Une oeuvre symphonique à plusieurs voix
C'est donc dans un souci de vraisemblance que Montesquieu va faire des LP une oeuvre symphonique à plusieurs voix. Ces voix, ce sont celles des personnages qui vont permettre une multiplicité des points de vue sur les évènements : le départ d'Usbek est tour à tour évoqué par ses amis, ses femmes ou ses eunuques ; la prise de pouvoir violente de Solim au sérail bénéficie elle aussi des éclairages multiples des femmes d'Usbek. Chaque lettre est donc l'expression d'un moi subjectif, mais traduit aussi une forme de myopie sur les évènements. On obtient donc une Histoire fragmentée faite d'instantanés ( c'est la mort de Louis XIV, l'exil du parlement à Pontoise ou même la faillite du système de Law) passé au crible du " je » épistolaire.3- Chaque lettre constitue un tout organique
On comprend alors mieux ce qui poussait Starobinski à parler d'une écriture discontinue. On a une multiplicité de lettres (161 en tout) dont chacune constitue en elle-même un tout organique. En effet, il a fallu pour Montesquieu faire tenir le contenu d'un essai dans une lettre. L'auteur a donc été forcé d'écrire autrement, en supprimant les connexions logiques par exemple, et d'écrire mieux, c'est-à-dire de façon plus mordante. On peut pour cela souligner le soin mis à écrire les incipits ( on peut retenir celui établissant un parallèle entre les dervis et les filles de joie) ou les " chutes » des lettres comme celle de la lettre 101 : " Le Saint esprit nous éclaire. Cela est heureux lui répondis-je, car de la manière dont vous avez parlé tout aujourd'hui, je reconnais que vous avez grand besoin d'être éclairé ». Il semblerait alors que dans un système " forme-sens », le " je » épistolaire serve moins à l'épaisseur romanesque de l'oeuvre qu'à la variété de la satire4- Variété de la satire
En effet, le point de départ de la fiction des LP c'est l'intrusion de personnages dans l'univers occidental afin d'y faire tomber les masques. Un choix va donc se faire dans ce théâtre du monde et l'on ne retiendra que les personnages les plus marquants de la Comédie humaine (les nouvellistes, le casuiste, le décisionnaire, les coquettes). Le regard que portent les personnages sur le monde est déstabilisant en ce qu'il s'agit toujours d'un effet de myopie, mais aussi en ce qu'il est rajeunissant pour les vérités mises à jour. On aboutit à une nouvelle signification de l'être comme pour le portrait du Pape : " le Pape est une vieille idole qu'on encense par habitude. » Les LP sont donc bien une satire dans les deux sens du terme : il y a condamnation sous une forme comique (de l'esclavage, de l'inquisition : " on l'aurait brûlé avant d'avoir seulement pensé à l'interroger ») mais aussi pot pourri favorisé par l'utilisation de la forme brève. La satire est ici plurielle en ce qu'elle vient de personnages différents : Usbek plus mûr sera par exemple chargé de critiquer les institutions, et c'est de Rica (plus jeune et plus enjoué) que nous viendront les portraits les plus piquants sur la société mondaine (notamment le portrait des trois coquettes ne voulant pas faire leur âge). Selon les personnages, la satire est plus ou moins directe, et les sujets différents avec un large choix entre religion, politique, vie mondaine... L'oeuvre de Montesquieu correspond assez bien à la mode de la dissection en faveur au XVII et XVIIIème siècles. Les regards des persans sont pour le corps 4 de la société française de redoutables couteaux aiguisés par un appétit de savoir (Usbek parle dans la première lettre d' »aller chercher laborieusement la sagesse »). Cependant, comme il s'agit d'un idéal de dissection, on peut observer avec Starobinski que le coup de couteau n'est pas aveugle et que l'on commence avec la lettre 24 par la tête à savoir le roi et le pape (tous deux comparés à un magicien). Ici on reconnaît donc le travail de l'auteur et l'avantage qu'il peut y avoir à saisir l'oeuvre dans son unité. II- Un ordre : La question de la " chaîne secrète » Dans l'édition de 1754 des LP, Montesquieu jette le masque du traducteur et se félicite d'avoir appris aux gens à faire des romans par lettres. Par le terme de " lettres » il revendique ainsi la discontinuité de son oeuvre liée au choix d'une forme particulière d'écriture ; mais par le terme de " roman », il inviteson lecteur à observer " la chaîne secrète » qui lie les éléments à première vue
disparate de son oeuvre, une oeuvre à double foyer.